Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
vendredi 17 mai 2013
BD - Président, enfin...
jeudi 16 mai 2013
Billet - Spoiler or not spoiler...
L'invention par Jennie Lamere d'un programme sur Twitter a révélé au grand public l'existence du mot « spoiler ». Soit révéler la fin d'un film ou d'une série et annihiler de ce fait tout effet de surprise. Exemple le plus couramment utilisé, dire d'entrée que dans « Sixième Sens », c'est Bruce Willis qui est mort. Spoiler une série télé est devenu un jeu très prisé sur internet. Certains fans ont la délicatesse de prévenir d'un « Attention spoiler ! ».
Cette semaine, les fans de « How I Met Your Mother », notamment ceux qui regardent en replay, ont hurlé contre les producteurs de cette sitcom diffusée en France sur NT1. Sur la page Facebook officielle, le jour même de la diffusion, ils ont révélé qui est la mère des enfants de Ted, le narrateur de la série. Cela fait quand même 8 saisons et 184 épisodes que le mystère est soigneusement préservé. Et comme l'épisode ne sera diffusé en France que dans quatre ou cinq ans, ne comptez pas sur moi pour vendre la mèche.
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.
BD - Expérience interdite dans "Phoenix" de Gaudin et Peynet
Phœnix, série écrite par Gaudin et dessinée par Peynet a des airs de « Lost », la série télé. Dans ce troisième et dernier tome de 60 pages denses, ont en sait enfin plus sur cette expérience réalisée sur une île japonaise dans les années 80, base de l'armée américaine.
mercredi 15 mai 2013
Billet - Paris glissant...
De toute cette affaire que retenir ? Qu'à mon avis, Pierre Desproges avait déjà tout compris en 1986 en disant : « A mort le foot ».
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.
BD - Pizza aux pruneaux dans le second tome de "Mafia Tuno"
Si par malheur vous avez une petite faim, évitez la pizzéria « Chez Luigi » sortie de l'imagination de Richez, le scénariste et Stédo, le dessinateur. Ce restaurant n'est qu'une couverture à la famille Tuno pour ses activités criminelles.
Les deux frères sont beaucoup plus souvent en train de faire du ciment pour couler des cadavres que de la pâte pour ce succulent plat typique de l'Italie. Et si par inadvertance il vous arrive de devoir avaler un bout de pizza « made in Luigi », prévoyez l'antidote qui va avec. Quand elles ne sont pas garnies de pruneaux, elles débordent de cyanure...
mardi 14 mai 2013
Billet - Les mégabites sont de sortie au printemps
Autre mail d'un collègue. Il sait que j'aime la BD. Il a découvert cette pépite : « Tintin (à poil) au Congo ». Les planches sont identiques à l'original, si ce n'est que le héros est nu en permanence. 62 pages de zizi à Tintin. Un peu indigeste. Mais on doit sans doute considérer cela comme de l'art.
De même ce happening d'artistes russes. La vidéo a fait le tour du net ces dernières années. Ils se filment en train de bloquer une route. La circulation stoppée, ils répandent sur la chaussée des bidons de peinture blanche. La police arrive, mais c'est trop tard. Il s'agit du pont levant de Saint-Pétersbourg et le dessin s'élève majestueux, face au siège de l'ancien KGB : une « méga bite » de 15 mètres, montant vers les cieux dans une érection phénoménale. De sexe masculin enfin il en a beaucoup été question ce week-end sur Twitter. Il s'agissait d'associer le sien au titre d'un film. Les vantards ont répondu « Big » ou « Anaconda », les modestes « Microcosmos », les pudiques « Intouchables » alors que les solitaires se sont contenté des « Petits mouchoirs »...
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.
BD - Les chats mégalos sont eux aussi de "Sales bêtes"
lundi 13 mai 2013
Billet - Un point, c'est tout !
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi matin en dernière page de l'Indépendant.
Livre - La mémoire imagée de Gilles Jacob
Gilles Jacob, dans cet exercice de style, déroule les grands et petits moments de sa vie peuplées de stars et de chefs-d'œuvre du 7e art.
Le festival de Cannes débute dans deux jours. Les plus grandes stars, les meilleurs réalisateurs se donnent rendez-vous sur la Croisette pour une quinzaine entre émotion, scandale et révélation. Si Cannes a toujours été le mètre étalon dans la production cinématographique mondiale, elle le doit en grande partie à Gilles Jacob, son président. Il a su détecter des talents naissants tout en maintenant un certain classicisme. Ce fou de cinéma, longtemps critique redouté, livre dans « Les Pas perdus », un patchwork de souvenirs, brefs et incisifs.A la manière de Georges Perec, Gilles Jacob a collecté ses bribes de souvenirs en 496 entrées. Mais si l'écrivain s'est contenté de ses réminiscences d'enfance et d'adolescence, le président du festival de Cannes a balayé plus largement la quasi totalité de sa vie, soit 60 années de culture française. Cela permet de faire un pont entre les générations, de Michel Simon à Lars Von Trier en passant par Deneuve ou Belmondo. Il y a une forte coloration cinéma dans ce livre, mais Gilles Jacob y dévoile aussi son enfance et ces petits riens qui ont marqué les décennies. Dans la première catégorie, l'anecdote de la surprise partie où, en compagnie de Claude Chabrol, il a récolté une cicatrice sur le crâne. « Déguisés en cambrioleurs, nous sommes passés par l'escalier de service, la corniche et la fenêtre du salon entrebâillée, le visage dissimulé derrière un loup noir sous une caquette d'Apache. (…) Un énorme gaillard m'abattit une bouteille de bière sur la tête. » Si Perec s'est souvenu de Pipette, le joueur de rugby à XIII, Gilles Jacob lui préfère « Pierre Albaladejo qu'on appelait M. Drop parce qu'il bottait des deux pieds et qu'il marquait. »
Trou de mémoire
Sorte d'exercice pratique contre l'oubli, ce texte se picore avec délice. Parfois cela s'enchaîne selon une logique numéraire, des « trois grand fleuves russes » au « lundi en huit ». Et puis il y a les passage un peu plus longs comme l'histoire « d'un homme qui vers cinquante ans s'est aperçu que l'endroit au monde où il se sentait le mieux était son lit. Couché, le corps bien calé sous ses oreillers, au chaud sous ses couvertures. (…) Il avait fini par ne plus mettre le pied par terre, sauf pour sa toilette. »
L'auteur se permet même des incursions dans le futur, racontant une cérémonie du festival dans quelques dizaines d'années, sur les hauteurs, la Méditerranée ayant englouti le Palais des Festival. Interrogation aussi sur la mémoire, sa mémoire. Il se souvient de cette fin de soirée ou il n'a plus retrouvé sa voiture. Une absence, un trou. Inquiétant ? Non, car le fait même de s'en souvenir est paradoxalement un bon signe.
Et pour terminer sur une note optimiste, à la 176e entrée, Gilles Jacob se souvient « du fin mot de l'histoire. »
« Les pas perdus » de Gilles Jacob, Flammarion, 15 €
dimanche 12 mai 2013
Billet - Thèse participative
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue samedi en dernière page de l'Indépendant.








