Depuis que les éditions Glénat ont passé un accord avec la licence Disney, les grands noms de la BD ont la possibilité de s’approprier ces personnages mythiques (Mickey, Donald, Picsou), pour les embarquer dans des aventures radicalement différentes des récits parfois un peu formatés. Une nouvelle fois, Kéramidas se frotte à cet univers graphique qu’il connaît et apprécie particulièrement. Un Mickey, un Donald et cette fois, avec Jul au scénario, il s’attaque au plus grand capitaliste de tous les temps, l’abominable Picsou.
Le milliardaire, avare au possible, est en pleine déprime. Il n’est plus l’homme le plus riche du monde. Un inconnu, Carsten Duck, en quelques semaines, lui a chipé le trône. Une fortune colossale mais virtuelle puisqu’elle est constituée de bit-coincoins. Picsou va vouloir investir dans cette crypto-monnaie. Mais c’est plus compliqué qu’il n’y paraît et les revers de fortune sont rapides et radicaux.
Sur une thématique moderne et actuelle, les deux auteurs signent une BD finalement très politique. Avec message caché contre un certain modernisme et les apparences trompeuses.
Le meilleur reste cependant le déferlement de jeux de mots et caricatures des travers de notre société actuelle. Les Castors juniors deviennent de redoutables influenceurs, Picsou héros de téléréalité… Le tout dessiné par un Kéramidas parfait dans l’interprétation du trait Disney tout en y insufflant son style.
“Picsou et les bit-coincoins”, Glénat, 48 pages, 11,50 € (il existe une éditions collector grand format de 56 pages à 17,50 €)


