dimanche 29 décembre 2024

En vidéo, trois films avec Fernandel restaurés par Pathé

Acteur comique français ayant le plus, et de loin, rempli les salles de cinéma, Fernandel a une longue carrière à son actif. Pathé vient de restaurer trois de ses films datant des années 40 et 50. Des petits bijoux d’humour dans lesquels ce comédien emblématique du Sud, exprime tout son talent.

L’Armoire volante de Carlo Rim date de 1948. On y retrouve également Berthe Bovy et Pauline Carton. Une farce loufoque pleine de rebondissements et surtout un film d’humour noir, à la limite du macabre.

L’Héroïque Monsieur Boniface de Maurice Labro est sorti en 1949. Une histoire cocasse d’étalagiste surpris par la célébrité. Un personnage que l’on retrouve dans Boniface somnambule, toujours de Maurice Labro (1950).

samedi 28 décembre 2024

Fantasy - La quête magique des Héritiers dans « Le secret de Ji » de Pierre Grimbert

Classique de la fantasy française, cette saga de Pierre Grimbert bénéficie d’une édition intégrale parfaite pour faire ses premiers pas dans un univers riche et magique. 


L’île de Ji est un caillou ridicule dans le monde imaginé par Pierre Grimbert. C’est pourtant de là que débute la grande saga publiée il y a 30 ans et dont on peut découvrir une intégrale de plus de 1 300 pages au Livre de Poche. Les héritiers d’une délégation des divers royaumes de ce monde sont pourchassés par des moines assassins, les Züu. Il y a un peu plus d’un siècle, la délégation s’est enfoncée dans un souterrain de l’île, disparaissant durant plusieurs jours. Tous ne sont pas revenus. Traumatisés, les rescapés ont juré de ne jamais raconter ce qu’ils ont vu. Un secret jalousement gardé et transmis aux héritiers.

Au début du roman, six de ces héritiers parviennent à déjouer les attaques. Il y a Grigan, un guerrier, Lana, une prêtresse, Rey, un comédien, Corenn, une responsable politique, Bowbaq, un homme des bois et Léti, une simple jeune fille. Ils sont accompagnés par Yan, pêcheur, fiancé de Léti, la jeune fille. Pourchassés par les tueurs, ils vont vivre des aventures mouvementées et fantastiques.

Notamment quand Yan découvrira qu’il a un don pour la magie. Mais est-ce suffisant quand on est aux prises avec des démons et même un dieu répondant au nom de Sombre et planifiant la mort de tous les humains ?

L’intégrale regroupe les quatre romans constituant le premier cycle. Une quête dans laquelle le lecteur s’identifiera facilement, vibrant en découvrant ce que cache l’île de Ji, frémissant quand Yan rencontrera le dieu Usul, craignant pour la vie de Grigan, attaqué par une cohorte de rats de Farik porteurs d’une maladie mortelle ou riant des plaisanteries de Rey, le boute-en-train de la compagnie des héritiers.

« Le secret de Ji » (intégrale), de Pierre Grimbert, Le Livre de Poche, 1 360 pages, 24,90 €

vendredi 27 décembre 2024

Un livre de poche - « 1Q84 » de Murakami

Le roman, gigantesque, « 1Q84 » est sans doute l’œuvre la plus ambitieuse de Haruki Murakami. Publié pour la première fois en 2009, son ampleur fait qu’il est proposé en trois parties. Un roman de plus de 1 600 pages, écoulé à des milliers d’exemplaires dans sa traduction française.

Pour cette fin d’année, une version collector est proposée par 10/18 avec trois couvertures signées Paiheme. Entre l’an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d’Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères… Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d’amour.

« 1Q84 » (trois tomes), 10/18

jeudi 26 décembre 2024

Un collector - "Mamma Maria", best seller de Serena Giuliano

Si vous appréciez les « feel books » et l’Italie, ce roman ne peut que vous séduire. Paru il y a quelques années, après que l’autrice, Serena Giuliano, a percé sur internet, Mamma Mia ressort pour cette fin d’année en version collector. 

Couverture à dominante jaune et tranche de la même couleur (le citron, évidemment), couverture cartonnée : l’objet est indéniablement beau. Et si vous l’avez déjà lu, ce peut être un excellent cadeau pour une connaissance qui pourrait être sensible aux amours de Sofia, l’héroïne et aux autres personnages typiquement italiens de ce café mythique de la côte amalfitaine. 

Et en bonus, un chapitre inédit et la recette du fameux Amalfitano.

« Mamma Maria » de Serena Giuliano, Le Cherche Midi Robert Laffont, 256 pages, 22 €

mercredi 25 décembre 2024

Un beau livre – Planètes dans les mondes de la science-fiction



Ouvrir un livre, encore plus un beau livre richement illustré, c’est l’assurance de voyager. Dans le cas précis de Planètes de Renaud Jesionek, c’est un périple de plusieurs milliards de kilomètres qui est proposé avec l’exploration des planètes dans les mondes de la science-fiction. 

Des chapitres courts, des éclairages scientifiques ou romanesques, une iconographie recherchée : ce livre est renversant. De la Terre à la Lune en passant par le système solaire, les planètes désertes ou recouvertes de zones urbaines, c’est tout l’espace qui est à votre portée.
« Planètes, Voyage dans les mondes de la science-fiction », Renaud Jesionek, Hoëbeke, 168 pages, 30 €

mardi 24 décembre 2024

Un livre de poche - Plus amère que la mort


Il est toujours décevant de ne pas connaître la fin d’un roman. Paru en 2010, Ça aurait pu être le paradis de Camilla Grebe et Asa Traff est resté sans suite. Saluons l’initiative du Livre de Poche qui réédite le premier titre et propose Plus amère que la mort, la suite et fin des aventures de Siri Bergman, psychologue spécialisée dans les violences faites aux femmes. 

Siri et sa collègue Aina rencontrent leurs nouvelles patientes. Kattis, qui a été battue par son petit ami, Malin, la jeune athlète prometteuse agressée par un homme rencontré en ligne… Mais les dangers qui menacent la vie des femmes à l’extérieur ne tardent pas à envahir l’espace protégé qu’elles se sont créé.

« Plus amère que la mort », Le Livre de Poche, 480 pages, 9,40 €

lundi 23 décembre 2024

Un beau livre - Le portrait de Dorian Gray


Benjamin Lacombe, illustrateur de plus en plus coté, inaugure la nouvelle collection de beaux livres de chez Gallimard. Papillon Noir propose de grands textes de la littérature fantastique richement illustrés dans des albums à la facture soignée. Le chef-d’œuvre d’Oscar Wilde, Le portrait de Dorian Gray, devient encore plus obsédant avec les tableaux signés Benjamin Lacombe. 

De plus le texte proposé (traduction de Jean Gattégno), est la version non censurée conforme au manuscrit de l’auteur. Dans la même collection, découvrez Les sorcières de Venise, roman écrit par Sébastien Perez et illustré par Marco Mazzoni (27 €)

« Le portrait de Dorian Gray », Oscar Wilde et Benjamin Lacombe, Gallimard, 256 pages, 35 €

dimanche 22 décembre 2024

BD - Sommeil assuré avec ce Pillow Man


Vous avez le sommeil compliqué ? Pourquoi ne pas faire appel aux services de cette jeune start-up qui propose un pillow man pour une nuit reposante ? Littéralement des hommes oreillers sur lesquels on peut dormir sereinement.

Jean, ancien chauffeur routier, la quarantaine bedonnant, est au chômage depuis trois ans. Il a découvert une petite annonce étonnante. Postule et après un test dans un canapé, est embauché. Mais comment dire à sa chérie, Marianne, qu’on va dormir, tous les soirs, chez de riches clientes ? En tout bien tout honneur, mais dans leur lit, leur intimité. Il invente alors un poste de veilleur de nuit.


Imaginée par Stéphane Grodet et dessinée par Théo Calmejane, cette histoire assez déconcertante semble pourtant tout à fait réaliste. La solitude tue. Ou plus sûrement empêche de dormir. Un peu de chaleur sous les draps suffisent à rendre les nuits calmes et reposantes. Jean, assez timide, a des difficultés au début.

Mais son « confort » est tel qu’il est très demandé. bonhomie et gentillesse lui permettent de gagner beaucoup d’argent. De quoi payer la maison de ses rêves à Marianne. Mais comment va-t-elle réagir quand elle découvrira la vérité ?
« Pillow Man », Glénat, 224 pages, 26 €

samedi 21 décembre 2024

BD - Dad, un papa exemplaire

Pour le 11e recueil de gags de Dad et ses filles, Nob, dessinateur et scénariste de cette série vedette du magazine Spirou, dévoile la vie de son héros avant l’arrivée des enfants. Une quarantaine de flashbacks présentés chronologiquement avec d’entrée, un Dad à peine sorti de l’adolescence, déjà papa d’une petite fille sérieuse avant l’heure.

Car notre héros, malgré un métier aléatoire (comédien de casting…), ne peut s’empêcher, dès qu’il tombe amoureux, de concevoir un enfant avec sa belle. Une fille. Tout le temps.

Il y a donc la première, Pandora, intelligente, sérieuse, réfléchie. Elle ne veut pas de petite sœur mais craque complètement face à la mignonerie de la petite blonde Ondine, fille d’une starlette. Enfin arrive dans le foyer Roxane, aussi rousse que sa maman, employée dans une ONG à l’étranger. On rit aux facéties du père et relations parfois compliquées entre les trois sœurs.



Et puis au final, on ne peut retenir une petite larme quand arrive dans le foyer une quatrième fille, adorable Bébérénice, orpheline ayant déjà vécu son lot de malheurs. Une histoire de famille moderne, avec un papa que personne ne renierait.
« Dad » (tome 11), Dupuis, 48 pages, 12,50 €

vendredi 20 décembre 2024

BD - Petit homme, mais remarquable


Fétichiste des souliers et des jolis pieds, Stanislas a trouvé le métier de rêve : vendeur dans un magasin de chaussures pour femmes. Mais sa timidité maladive l’empêche de supporter la clientèle. La patronne relègue le petit homme (1 m 57 seulement) au sous-sol à ranger les stocks.

Le nouveau roman graphique de Zanzim (révélé avec Peau d’Homme) est délicieusement osé. Car Stanislas assume son voyeurisme. Sa vie n’est pas tout rose, mais il est quand même heureux dans sa chambre de bonne en compagnie de son chat et de ses rêves.

Tout change quand il fait un vœu en caressant ses bottines préférées. Fabriquées en peau de vache indienne sacrée, elles exaucent son rêve… à l’envers. Il devient vraiment petit, à peine quelques centimètres. Il va dès lors lutter pour survivre mais découvrir aussi qu’être presque invisible est l’idéal pour voir sans être vu. Démasqué par une des vendeuses, il va être transformé en doudou sexuel avant de tomber amoureux d’une fleuriste. Et finalement réussir à devenir un grand homme.

Une jolie fable très réussie et convaincante, sur le vivre ensemble, les différences et le sacrifice.
« Grand petit homme », Glénat, 144 pages, 25 €