Laure Calamy en mère courage pressée par le temps. Haut et CourtUne semaine infernale. Pourtant une semaine presque ordinaire pour Julie (Laure Calamy), mère isolée qui doit élever ses deux enfants, tout en remboursant un prêt immobilier et travailler à Paris. Chaque matin, le réveil sonne très tôt. Elle lève ses deux petits (une fille de 10 ans, un garçon de 7), et va les conduire chez une voisine retraitée qui accepte de les garder le matin, de les conduire à l’école et de s’en occuper, le soir, en attendant que leur mère rentre. Car, pour Julie, la course ne fait que débuter dans une journée occupée à plein temps. Première épreuve, prendre un train de banlieue, puis un RER et enfin le métro qui la dépose à proximité du palace qui l’emploie comme première femme de chambre.
Un travail de l’ombre, de ces femmes placée en seconde ligne, mais qui doivent travailler, quoi qu’il arrive. Le lendemain, Julie repart pour une journée harassante, avec un problème supplémentaire : grève dans les transports. Le périple au galop se transforme en marathon pour passer de train à bus de substitution, de covoiturage à sprint sur les trottoirs de Paris.
La réalisation de ce film, très social, d’Éric Gravel amplifie encore cette frénésie dans la difficulté de se déplacer quand un rouage se grippe. Julie, en retard, voit son emploi menacé. Julie qui a, justement, au cours de cette semaine compliquée un entretien pour un autre boulot. En accord avec sa formation initiale. Les contraintes vont aller crescendo. Va-t-elle craquer ?
Porté par Laure Calamy, À plein temps brosse le portrait de ces femmes obligées de tout assumer après un accident de la vie. Pour Julie, un divorce, la perte d’un emploi et le non-paiement de la pension alimentaire. Une démonstration implacable, qui souffre de quelques excès (la blessure du fils, le jour de son anniversaire est de trop), et qui étonnera par une fin un peu trop abrupte.
Film français d’Éric Gravel avec Laure Calamy, Anne Suarez, Geneviève Mnich