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mardi 15 mars 2022

De choses et d’autres - Poliorcétique (ce n'est pas un gros mot...)

Un nouveau mot vient d’entrer dans mon vocabulaire : poliorcétique. Si j’avais fait mon service militaire (j’avoue, j’ai été exempté, ça me fait au moins un point commun avec Eric Ciotti), ou étais un fan du jeu de stratégie Risk, j’aurais certainement déjà utilisé ce bien énigmatique mot de poliorcétique.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, le mot poliorcétique a plusieurs fois été utilisé par des experts qui commentent l’avancée des troupes russes en direction de Kiev. Car la poliorcétique est, selon le Larousse, « l’art d’assiéger les villes ».

La capitale ukrainienne est menacée par une longue colonne de véhicules blindés en provenance du Bélarus. Et risque de se retrouver prise en tenaille avec l’arrivée d’autres convois des forces russes par l’est. Alors les habitants ont construit des barricades et creusé des tranchées. On se trouve clairement dans une situation de siège qui risque de durer de longues semaines.

Maintenant j’attends avec une relative impatience l’avis des experts autoproclamés sur les chaînes d’info pour savoir si un cocktail molotov est efficace contre un char russe T90, à quelle profondeur il faut creuser et sur quelle largeur, pour immobiliser un Kamaz Typhoon, transport de troupe russe ou s’il suffit de mettre un peu de boue sur la chaussée pour que les BTR 82 partent en dérapage incontrôlé à cause de la vétusté de leurs pneus.

En attendant, on a vu sur les réseaux sociaux d’incroyables vidéos montrant des civils empêcher des chars de progresser, juste en se mettant devant. De la symbolique digne de la place Tian’anmen mais à la puissance mille. Espérons simplement que l’issue du conflit sera un peu plus favorable aux piétons.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le vendredi 4 mars 2022

samedi 31 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Pauvres conscrits


Le fameux esprit du 11 janvier, quand la France entière s'est levée, commence à donner d'étranges idées à certains. Comme cette envie de rendre obligatoire le service civique et citoyen à tous les jeunes Français et Françaises. Il redeviendra une sorte de service national, pas forcément militaire, mais avec de fortes ressemblances dont une période d'internat... Sacré paradoxe que la résurgence de cet abominable appel, cauchemar de plusieurs générations de conscrits. Les dessinateurs de Charlie l'ont combattu avec leurs armes : quelques traits de crayons pour dénoncer la bêtise de sous-officiers obtus chargés de faire marcher droit et au pas cadencé une jeunesse qui ne rêvait qu'émancipation et liberté. Reste pourtant bon nombre de nostalgiques de cette période.
Personnellement, je ne regretterai jamais la corvée de chiottes consécutive à des rangers mal lacés. Ni les heures à rester dans une guérite à garder... rien du tout. Encore moins les manœuvres interminables, à ramper dans la boue comme un idiot, obligé d'obéir à une sorte de psychopathe bien heureux d'avoir obtenu deux galons à l'ancienneté et de tyranniser de jeunes adultes dix fois plus intelligents que lui. Sans oublier la fameuse « quille », symbole de la liberté retrouvée, prétexte à tous les excès.
Alors je me surprends à prier saint Cabu, protecteur des antimilitaristes. Lui seul peut éviter aux générations futures de se retrouver dans cette galère qui n'a eu qu'un seul mérite : permettre au cinéma français de réaliser ses pires navets, des « Bidasses en folie » à « Arrête ton char, bidasse ».