vendredi 10 avril 2009

Essai - Les Yé-yés de A à Z


Débuté en 1959, le phénomène yé-yé a 50 ans, un demi-siècle. Les jeunes qui se trémoussaient au début des années 60 sont maintenant retraités. On peut donc sans remord se pencher avec nostalgie sur cette période musicale qui a marqué l'arrivée du modernisme (et du commercial) dans la chanson française. Alain Pozzuoli se propose de guider les fans, histoire de leur rafraîchir la mémoire. Sous forme d'un dictionnaire, il présente les idoles de l'époque, les opportunistes, les éphémères, les groupes et supports ayant aidé à l'éclosion des yé-yés. Le dictionnaire a l'avantage de permettre à tout un chacun de picorer dans cette longue liste de personnalités. 

Certes il y de nombreuses pages sur les stars, de Johnny Hallyday à Claude François en passant par Sheila et Sylvie Vartan, mais l'auteur nous fait également profiter de son savoir immense sur un phénomène qui produisait des « artistes » à la pelle, sortant parfois un 45 tous les trois mois, un peu comme nos vedettes « jetables » de la téléréalité. Ainsi vous découvrirez l'itinéraire éclair d'Hector, un « rocker maudit » surnommé « le Chopin du twist ». Encore plus provocateur qu'Antoine et ses élucubrations, il s'est, au cours d'un reportage, fait cuire un œuf sur la flamme du soldat inconnu. Son principal tube s'intitulait « Je vous déteste ». 

Un « personnage à la Salvador Dali » selon Alain Pozzuoli qui avait pour paroliers Gérard Sire et Jean Yanne. Des chanteurs qui souvent prenaient des pseudonymes, le plus simple possible. En 1967 une certaine Josiane Grizeau se présente au public sous le sobriquet de Céline. Echec. Deux ans plus tard elle est de retour en Séverine. 

Enfin le succès, elle remporte même l'Eurovision en 1971 pour... Monaco. Les yé-yés qui ont même compté dans leurs rangs une religieuse, la fameuse Sœur Sourire en tête des hit-parades en 1962.

Ce dictionnaire propose également des chapitres reprenant les tubes par année, les scopitones marquants ou les films tournés par les chanteurs de l'époque. Un ouvrage très complet, sérieux, un peu pauvre en illustrations (seulement 16 pages de photos sur un total de 576) mais riche en informations et anecdotes en tout genre.

« Dictionnaire des Yé-yés », Alain Pozzuoli, Pygmalion, 22 € 

jeudi 9 avril 2009

BD - Tous tocards !

A en croire Christophe Donner, le PS n'est qu'une écurie de tocards. Mais cela n'empêche pas le joueur de parier. Et gros...


« 20 000 euros sur Ségo ! » Le titre de cette sortie de Christophe Donner donne d'emblée le ton. Associer politique de gauche et jeu d'argent c'est encore plus révolutionnaire que de faire un meeting au Zénith en tunique de soie sauvage. Si Patrick Rambaud se paie notre « fulgurant président », Christophe Donner, lui aussi chez Grasset, préfère attaquer sur sa gauche. Il frappe dans le tas, de Ségolène à Hamon, en racontant les coulisses de ce fratricide congrès de Reims.

En fait, tout commence par une envie de femme. La femme du narrateur qui veut changer les fenêtres de leur appartement. Il faut trouver 20 000 euros. Madame a une idée : « Écris un livre, un livre qui rapporte des sous ! » Plus porté sur les paris hippiques que la politique, le narrateur obtient cependant une avance de son éditeur en lui expliquant qu'il allait raconter, de l'intérieur, le congrès de Reims du parti socialiste.

La curée de Reims

C'est en constatant qu'il y a six motions en concurrence que l'idée lui est venue de parier sur le résultat. Après un rapide tour d'horizon, il se décide et lance la fameuse phrase à son bookmaker anglais. Ce texte, vif et enlevé, alterne les explications savantes sur les humeurs de turfistes (déjà lues dans les précédents livres de Christophe Donner) et des considérations sur la politique, les politiques, les partis et les militants. Avec un final immergé dans le congrès, quand tout le monde espérait le duel Martine – Ségolène.

Au début, avant de se consacrer à ses deux principales héroïnes, il tente de s'intéresser aux autres candidats. Le beau Benoît Hamon n'est pas le plus mal traité. Par contre Bertrand Delanoë en prend pour son grade quand l'auteur analyse un de ses discours : « Fidélité, rénovation, croire, changer l'Europe, justice sociale, plus de démocratie, le maire de Paris appuyait sur chacun de ces mots, comme de nouveaux clous qu'il enfonçait dans sa langue de bois. »

Ode aux banquiers

Alors que la lutte devient plus serrée, que la crise économique mondiale s'accélère, la côte de Ségolène baisse de plus en plus. Bien qu'elle ait la majorité de l'appareil du parti contre elle, les militants se montrent de plus en plus enthousiastes. Comme le narrateur. Il n'est pas convaincu de la pertinence de son programme (ce fils de communiste avoue même qu'il a voté Sarkozy), mais simplement car il est entraîné par le jeu. Il risque gros et n'a qu'un désir pour l'avenir : qu'elle l'emporte. Même à 2 contre 1, il double sa mise. Au détour des péripéties contées par le menu avec force de détails, le narrateur a cette tirade pour défendre les banquiers, en totale opposition avec l'air du temps mais très visionnaire : « Les banquiers sont les gardiens, les bergers de l'économie. Ils veillent sur nous. Seulement, à force de se faire accuser de tous les maux, leur mauvaise conscience se réveille. Déjà qu'à l'état normal ce sont des gens ravagés par le doute, si toute l'opinion se dresse contre eux, c'est fini, ils vont craquer. »

La fin de l'histoire, tout le monde la connaît : Martine Aubry l'emporte avec quelques dizaines de voix d'avance. Pari perdu alors pour Christophe Donner ? Pas sûr, le bougre a plus d'un atout dans sa manche. Ce livre par exemple. Son ton résolument caustique envers le PS et la politique en général devrait lui assurer un petit succès. De quoi payer les « fenêtres en or » tant désirées par sa femme.

« 20 000 euros sur Ségo ! », Christophe Donner, Grasset, 12 € 

mercredi 8 avril 2009

BD - Belle inconnue


Bastien Vivès, à peine 20 ans, s'est fait remarquer avec « Le goût du chlore », histoire d'amour compliquée se passant dans une piscine. Il récidive avec « Dans mes yeux », dessiné en couleurs directes (pastel et crayons de couleurs) au scénario ténu mais prenant. 

Avec en plus un parti pris narratif étonnant, chaque dessin est ce que voit le second personnage de cette histoire de séduction. On a droit à 100 pages de représentations d'une belle étudiante, rousse et parfois futile. Elle rencontre dans une bibliothèque ce garçon que l'on devine. Ils se revoient, se comprennent, s'aiment. 

Bastien Vivès a visiblement pris beaucoup de plaisir en dessinant cette jeune fille inconnue. Les cinq pages durant lesquelles elle danse sont un modèle du genre. Un album innovant à découvrir.

« Dans mes yeux », Casterman, 16 euros 

mardi 7 avril 2009

BD - Hommes bavards


Les hommes aussi tombent amoureux. Tel pourrait être l'autre titre de ce recueil de nouvelles illustrées. Gilles Lahrer raconte, Sébastien Vassant dessine. Une quinzaine de témoignages comme autant de relations possibles entre les hommes et les femmes. 

Chaque récit est précédé d'une explication, face au lecteur, du principal protagoniste. De Massimo, agent commercial à Ferdinand, écrivain, autant de cas particuliers dans lesquels il est possible de se reconnaître. 

Cela va du graveleux au poétique, du pathétique à l'émouvant. Aucune relation ne ressemble à une autre. Les femmes apprécieront, les hommes auront parfois du mal face à ce miroir déformant.

« La voix des hommes qui se mirent », Futuropolis, 22 euros 

lundi 6 avril 2009

BD - Débuts courts de Chester Brown


Chester Brown, avec Joe Matt et Seth, est un des piliers de la BD indépendante nord-américaine. Logiquement, la nouvelle collection des éditions Delcourt reprend « Le petit homme », compilation de ses histoires courtes parues entre 1980 et 1995. Ses premières œuvres, très surréalistes, encore hésitantes, côtoient des récits autobiographiques beaucoup plus longs et aboutis. 

Dans cette dernière catégorie, Helder est un classique, suivi d'un « making of » très instructif sur sa méthode de travail. Le tout est une nouvelle fois mis en abîme par de longues notes commentant ces histoires, les remettant dans leur contexte historique. Un magistral cours de BD et de création.

« Le petit homme », Delcourt, 14,95 euros 

dimanche 5 avril 2009

Mes BD souvenirs (7)


En cette année 1976, j'ai multiplié les chocs graphiques. Et découvert des univers que je ne soupçonnais pas. Exemple les BD publiées dans Métal Hurlant. Le mensuel de science fiction, créé par Moebius, Druillet et Dionnet, alternait déjà récits classiques, souvent en hommage à un âge d'or révolu, et séries résolument futuristes et novatrices. Là aussi c'est une couverture de Solé, un Père Noël évidemment, qui m'a donné l'envie de posséder le numéro de décembre 1976. J'avais feuilleté un peu les précédents numéros, mais de savourer tranquillement ces 100 pages a radicalement changé ma vision de la BD. C'était l'époque où Moebius laissait dériver son imagination au gré des errances de Jerry Cornélius. Un Garage Hermétique qui l'était souvent pour moi aussi mais à la virtuosité graphique inégalée. Et cette pointe de folie qui donnait l'impression qu'on comprenait où l'auteur voulait nous conduire alors qu'en fait ce dernier ne le savait pas du tout...

Il y avait déjà Serge Clerc (mais pas encore Chaland), Montellier, Margerin, Pétillon et Masse. Les histoires de ce dernier me laissaient très perplexe. Dessiné avec une application laborieuse, tout en gros nez et lunettes rondes, ces récits complets présentaient des mondes inquiétants, en marge, où tout un chacun se questionnait. J'étais très réceptif à ces personnages tortueux car très mal à l'aise dans ma peau à l'époque. Masse a toujours été un auteur incompris. Il a d'ailleurs depuis arrêté la BD. Il a également collaboré à (A Suivre) (voir la couverture ci-contre datant de 1984). Certaines de ses histoires se passaient dans une foule compacte où les protagonistes, serrés comme des sardines, suivaient le mouvement, perdant totalement leur libre arbitre. Je me reconnaissais complètement dans ces personnages et cette situation. Depuis, j'ai horreur de la foule.

Dans Métal Hurlant, les dessinateurs de grand talent pullulaient. Si je n'ai jamais accroché à Druillet, par contre je restais des heures devant les planches de Caza, Voss, Macedo ou Jeronaton. Des spécialistes d'un certain réalisme académique, au service d'une imagination débridée. J'ai été un fidèle inconditionnel de la revue. Suivant tous les délires de Philippe Manœuvre. J'avais même réussi à compléter ma collection. Quand la revue a cessé de paraître, en 1987 au numéro 133, il ne m'en manquait qu'une poignée. Métal en quelques années et à peine plus de 100 numéros avait durablement marqué la BD européenne. Je les avait tous regroupés dans un gros carton. Il y a trois ans, au cours d'un énième déménagement, vers la Martinique cette fois, n'ayant pas pu mettre ce carton dans le container, je le laissais en dépôt dans le studio d'un ami. Ce dernier, devant déménager dans l'urgence, sans ouvrir le carton, l'a déposé dans la rue pour s'en débarrasser. D'autres cartons ont suivi, notamment ceux contenant mes fascicules de Tintin des années 1974 à 1980. Quand il m'a appris cela au téléphone, j'ai quasiment tourné de l'œil. Aujourd'hui, près de quatre ans plus tard, j'ai fait mon deuil. Et je me dis qu'un jour, chez un bouquiniste, je trouverai un très beau lot de Métal ou de Tintin, en parfait état...

Si c'est avec Métal Hurlant que je suis véritablement devenu un collectionneur, par la suite ce sont de très nombreux titres que je suivais régulièrement, grossissant sans cesse les cartons de mes déménagements...

(A suivre dimanche prochain) 

samedi 4 avril 2009

BD - Le casting des super-héros


Si aux Etats-Unis les super-héros sont souvent pris au premier degré, en Europe, les auteurs prennent un malin plaisir de se moquer de ces vaillants et invincibles guerriers au service du Bien. Il y a eu le « Captain Biceps » et Tébo et Zep mais avant, dans les années 90, Mauricet, alors jeune dessinateur débutant, avec Janssens au scénario, a proposé dans les pages de l'hebdo Spirou sa version des héros de la loose : « Cosmic Patrouille ». 

Une série éphémère mais qui trottait encore dans la tête de Mauricet. Résultat, en plus de sa série fétiche, « Basket Dunk », il a décidé de reprendre, seul, cette série de gags qui a trouvé refuge chez Bamboo, éditeur qui s'est imposé en peu de temps leader au rayon des BD humoristiques. Le second tome met toujours en vedette Tarentule et Batmec sans oublier Robinou, à la recherche d'une première mission et qui n'a toujours pas le droit de conduire la batbagnole.

Dans cette quarantaine de gags, souvent, deux ou trois membres de la Cosmic Patrouille auditionnent des héros postulant à intégrer cette célèbre armée du Bien. Systématiquement, les vieux de la vieille ne recrutent les nouveaux que pour détourner leur pouvoir. Ainsi le « Moutard fantôme » ne servira que de barbecue pour un pique-nique, Le « Magicien » sera très utile (grâce à se lapins) pour assurer le ravitaillement en viande, « Sergent USA » et son bouclier (transformé en plateau) fera un malheur au poste de serveur, enfin « Bête-à-cornes » se révèlera (grâce à ses sens surdéveloppés, notamment l'ouïe) un radar mobile tout bénéfice pour la police. 

Une série très réussie qui n'est pas spécialement réservée aux amateurs de comics américains.

« Cosmic Patrouille » (tome 2), Bamboo, 9,45 € 

vendredi 3 avril 2009

Thriller - Le festin des anges

Le commissaire Edwige Marion, flic mais également mère, se retrouve face à un pédophile. Un polar signé Danielle Thiéry.


On a beau être commissaire principal, pas évident de s'imposer au sein d'un nouveau service. Surtout quand on arrive de province et que l'on est une femme. Edwige Marion a déjà vécu quelques aventures sous la plume de Danielle Thiéry dans la région de Lyon. Grand changement avec ce roman puisque la jeune femme vient de prendre le commandement de la police des gares. Des centaines d'agents sous ses ordres, quelques fortes têtes et peu d'enquêtes passionnantes.

Dans les premières pages, le lecteur découvre le quotidien de ces policiers de base, obligés de se coltiner tous les paumés de la capitale qui profitent de ces lieux de passage pour tenter un mauvais coup et se fondre dans la foule. Prostituées, trafiquants de drogue, resquilleurs, tagueurs et squatters échouent régulièrement dans les locaux en sous-sol du nouveau royaume d'Edwige Marion. Cette dernière a bien du mal à s'intégrer.

Professionnellement et humainement. Avec sa fille adoptive, Nina, elle a trouvé un appartement dans un quartier peu sûr. Et c'est un soir, en sortant d'un cours de théâtre, que Nina et une amie, Ange-Lou, se font agresser par un mystérieux homme conduisant "un gros 4x4, tapis dans l'ombre épaisse, tous feux éteints. L'obscurité ne permettait pas de distinguer son conducteur, mais Nina eut l'intuition qu'il n'était pas au volant. Ange-Lou s'était figée, agitée de tremblements. Quelque chose claqua derrière elles. Elles tournèrent la tête en même temps, les jambes fauchées par la peur. L'homme en noir braquait sur elles un petit fusil qu'il tenait d'une seule main. Il fit deux pas en avant et se retrouva si près d'elles que Nina perçut son odeur. Déplaisante." Le "méchant" fait peur. L'auteur, également commissaire divisionnaire dans le civil, a particulièrement soigné la description de "l'enfoiré" comme le surnomme rapidement Edwige Marion. Mêlée personnellement à cette affaire, Edwige découvrira que l'enquête est confiée à Kerman, flic ambitieux qui fut son amant. Pas à pas, on suit la progression des policiers, fourmis besogneuses visionnant des heures de vidéo surveillance, questionnant les voisins... Au final on se retrouve avec un dénouement qui offre son lot de surprises et de rebondissements. Un bon polar à la française, alternant les passages techniques et ceux beaucoup plus psychologiques.

"Le festin des anges" de Danielle Thiéry. Editions Anne Carrière. 20 euros 

jeudi 2 avril 2009

BD - Terreur en forêt


Si l'on feuillette distraitement cet album, on pourrait penser à une BD pour enfants, entre Sibylline, pour le côté animaux de la forêt, et Olivier Rameau pour les petits personnages ronds et insouciants. Il faut arriver à la page 6 pour comprendre que non seulement c'est un récit adulte, mais qu'en plus on se trouve en présence d'une histoire sortant véritablement de l'ordinaire. 

En fait, c'est tellement original et inhabituel que déflorer le principe du récit, ce coup de théâtre de la page 6, enlèverait beaucoup au plaisir de la découverte. Cette chronique sera donc volontairement peu informative. Sachez cependant que le scénario est de Fabien Vehlmann et le dessin de Kerascoët, sur une idée de Marie Pommepuy (la moitié de Kerascoët, pseudonyme d'un couple de dessinateurs). 

L'histoire d'une petite fille et de son monde imaginaire, en rose bonbon, où les princesses sont belles et coquettes, les princes charmants et valeureux. Une fillette qui voit défiler les saisons, du joyeux printemps au rude hiver. « Jolies ténèbres » se lit d'une traite, mais la « digestion » est plus longue... Certainement la BD la plus remarquable de ce début d'année.

« Jolies ténèbres », Dupuis, 16 € 

mercredi 1 avril 2009

BD - Hôtel oppressant


Le blizzard souffle sur un petit hôtel perdu au cœur du Nebraska en 1898. Trois hommes descendent du train et vont se réchauffer dans la bâtisse. Parmi eux, Svante Jonasson, un Suédois. Il est aussi inquiet que les deux autres voyageurs car l'endroit ne respire pas la sérénité. L'accueil est glacial. L'ambiance se détend quand le propriétaire des lieux propose une partie de poker. Le Suédois refuse de jouer, ne daignant même pas de donner son nom. 

Svante, à l'attitude très étrange, se met à délirer et affirme haut et fort qu'il va mourir avant la fin de la nuit. Une nuit tumultueuse qui ne fait que commencer. Ce roman graphique de 100 pages est l'adaptation d'une nouvelle de Stephen Crane. 

Devant la table à dessin on retrouve Christophe Gaultier, dessinateur de la série « Guerres civiles » avec Morvan et Ricard au scénario. 

Gaultier qui parvient à donner du mouvement et du corps à ce huis-clos oppressant et pesant. Des planches très sombres, qui font la part belle aux tronches des principaux protagonistes, le Suédois notamment, maigre, les cheveux longs et filasses, yeux exorbités, à la limite de la folie.

« Le Suédois », Futuropolis, 18 €