vendredi 18 novembre 2022

Cinéma - “Les Amandiers” : des talents chez Chéreau

Le théâtre des Amandiers et Patrice Chéreau sont au centre de ce film qui fait la part belle aux étudiants.

Patrice Chéreau (Louis Garrel) au plus près de ses jeunes comédiens. Ad Vitam Production - Agat Films et Cie


« Pourquoi voulez-vous devenir comédien ou comédienne ? » Tous les candidats à l’admission à l’école du théâtre des Amandiers à Nanterre ont certainement longuement préparé leur réponse. Ils savaient que leurs mots comptaient pour beaucoup dans leur chance d’être repéré par Pierre Romans (Micha Lescot), le directeur et âme de l’école. Et surtout ensuite de pouvoir travailler avec la légende française du théâtre : Patrice Chéreau (Louis Garrel). 

Réalisé par Valeria Bruni Tedeschi, Les Amandiers raconte comment, au milieu des années 80, une bande de jeunes artistes talentueux vont se trouver, s’aimer et former une famille de scène. La comédienne et réalisatrice a débuté elle aussi aux Amandiers. Elle s’est librement inspirée de son histoire pour raconter l’enthousiasme de Stella (Nadia Tereszkiewicz) et le désespoir d’Étienne (Sofiane Bennacer). La première, riche fille de bourgeois, semble vouloir faire du théâtre pour s’occuper. Mais elle possède au plus profond de son être une rage, une passion, qui vont lui permettre d’émerger dans le groupe de candidats pour finalement terminer dans le groupe des 12, ceux qui auront la chance d’aller à New York suivre un stage à l’Actor’s Studio puis de travailler avec Patrice Chéreau. Étienne aussi va être de l’aventure. Lui, c’est pour impressionner sa mère qu’il fait tout pour réussir. Charmeur, triste et toujours sur la corde raide de la drogue, il irradie une force et un nihilisme incandescent. 

Une histoire d’amour (qui finit mal) en filigrane du film mais qui ne pollue pas trop l’essentiel du propos : montrer la fabrique du théâtre. Louis Garrel, dans la peau de Patrice Chéreau, apporte cette rigueur et cette exigence, marques de fabrique du metteur en scène. Au plus près de ses interprètes, Chéreau travaille comme une brute, malmenant les élèves, hurlant, menaçant sans cesse de tout arrêter. Une tension perpétuelle, sorte de carburant essentiel chez lui. Moins chez les comédiens en devenir, encore insouciants, comme moqueurs face à ces exigences trop sérieuses. 

Quand ils interprètent Tchekhov, ils n’en oublient pas que ce qu’ils font s’appelle aussi jouer. Un jeu au cours duquel ils rient, s’amusent ouvertement, parodient. Le spectateur se régale au cours de ces répétitions devenant le témoin privilégié de cette alchimie si particulière du théâtre à la mode Patrice Chéreau. 

 Film français de Valeria Bruni Tedeschi avec Nadia Tereszkiewicz, Sofiane Bennacer, Louis Garrel, Miche Lescot.


Thriller - Adieu à Rebecka Martinsson dans "Les crimes de nos pères" d'Asa Larsson

Dans le petit monde des auteurs de polar suédois, Asa Larsson est la plus lue. La personnalité de son héroïne récurrente, Rebecka Martinsson, y est pour beaucoup. Une jeune femme de son temps, libre, pleine de contradictions, qui ne s’enferme pas dans une routine et remet souvent son existence en question. Les crimes de nos pères est le sixième « épisode » de ses aventures. Le dernier aussi. 

Comme toujours, l’action se déroule dans la petite ville de Kiruna, au nord de la Suède. Le printemps arrive doucement. Une renaissance pour beaucoup. Sauf Ragnild Pekkari, une infirmière à la retraite depuis six mois. Elle a pris sa décision. Tôt le matin elle va traverser un pont de neige fragilisé par les températures douces et tomber dans les eaux encore glaciales de la rivière. Une mort accidentelle pour tout le monde. Une façon de tirer sa révérence en toute discrétion. Mais juste avant de s’engager sur le chemin de la mort, elle reçoit un coup de téléphone à propos de son frère. Elle abandonne son projet macabre et va sur une petite île, là où croupit cet ivrogne depuis toujours. 

Ragnild le découvre « allongé sur le dos, dans le canapé. Immobile. Visage tourné vers le dossier. Un corps si frêle, telle une carcasse de vieux canot enfouie dans les broussailles sur la berge, dont il ne reste que la quille et la membrure. Elle s’approcha. Il ne respirait plus. » Elle fouille la maison et dans un vieux congélateur découvre un second corps. 

L’affaire revient à la procureure Rebecka Martinsson qui avec l’aide de son équipe va remuer quelques affaires très anciennes où gravitent un ancien boxeur, le roi des airelles, la mafia russe et les fantômes de sa propre famille. 

Écriture trépidante, personnages complexes et attachants : ce final ne décevra pas les fans. Et si vous découvrez Rebecka, il vous donnera furieusement envie de lire les cinq précédents titres.

« Les crimes de nos pères » d’Asa Larsson, Albin Michel, 22,90 €


De choses et d’autres - Supporters problématiques


Je la sens bien cette coupe du monde de football au Qatar. Non seulement elle va occuper quelques-unes de nos longues soirées d’hiver, mais elle va être une grande pourvoyeuse de scandales et autres affaires pas nettes. Je me réjouirais presque d’avance face aux sujets incroyables qui vont émerger.

Mais il y a un bémol : la vie d’innocents (les milliers de travailleurs immigrés) est menacée et les droits de l’Homme bafoués au quotidien. Est-il bien responsable de se moquer (ce dont je ne me prive que rarement dans ces lignes) dans ces conditions ? Personne n’a la réponse à cette interrogation.


Sûrement pas les supporters des différentes équipes qui seraient déjà sur place pour faire la fête. J’utilise le conditionnel car les images diffusées par les télévisions locales ont provoqué une vague de scepticisme aigu. Notamment en Angleterre. Ce seraient de faux fans, payés par l’organisation. Rien de certain, mais en détaillant les images des supporters tricolores défilant dans les rues de Doha, force est de constater qu’ils ne parlent pas la langue de Molière.

En réalité ce serait les membres indiens d’un club de supporters des bleus. Mais alors qui défile pour les Allemands, les Brésiliens ou les Anglais ?

Dans le camp de ces derniers, l’équipe nationale ne devrait pas accueillir dans ses rangs ces deux joueurs d’une même équipe de Premier League qui ont annoncé à leurs coéquipiers être en couple. Cela vaut sans doute mieux pour eux car au Qatar, le « crime » d’homosexualité est tout simplement passible de la peine de mort si vous êtes de confession musulmane. Ça refroidit toute envie de coming out.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le lundi 14 novembre 2022

jeudi 17 novembre 2022

Série télé - En direct du couloir de la mort dans "Inside man

Annoncée comme une mini-série, Inside Man se révèle machiavélique et pourrait bien revenir pour une seconde partie. Paradoxe de la mise en ligne sur les plateformes où le succès ou l’indifférence ont plus d’importance que les projets des créateurs. Pour Inside Man, les réactions sont très partagées. Certains rejettent les incohérences, d’autres s’extasient devant l’engrenage mis en place par le showrunner, Steven Moffat. Mais une dernière scène, après le générique de fin, laisse entendre que M. Grieff (Stanley Tucci), même s’il ne lui reste qu’une semaine à vivre, pourrait revenir pour une seconde saison.


Cette production de la BBC a pour vedette David Tennant, bien connu de Steven Moffat puisqu’ils ont travaillé ensemble sur la série Docteur Who. Il endosse le costume d’un pasteur dans ces quatre épisodes d’une heure. Toute la subtilité de l’histoire réside dans le fait que parfois, il faut peu de choses pour qu’on se transforme en meurtrier.  Le pasteur Watling, après l’office, voit son bedeau arrivé affolé dans la sacristie. Il lui confie une clé USB avec, dit-il, des images que sa mère ne doit pas voir. 

Le pasteur rentre chez lui, dépose la clé avec ses clés de voiture et vaque à ses occupations alors que Janice (Dolly Wells), professeur de math, arrive pour donner un cours à Ben, le fils du pasteur. 

Ce dernier s’empare de la clé USB et la donne à l’enseignante pour qu’elle copie des fichiers. Tout bascule au moment où elle découvre les photos. Elle alerte le pasteur et le prévient qu’elle va immédiatement prévenir la police. Ce dernier tente de dire la vérité, mais elle ne le croit pas. Il va alors, pour protéger sa famille, prétendre être le véritable propriétaire des fichiers et l’enfermer dans la cave pour tenter de trouver une solution. Une solution qui devient de plus en plus évidente : il ne faut pas qu’elle sorte vivante de la maison. 


Une intrigue qui serait banale si M. Greiff (Stanley Tucci) n’entrait pas en jeu. Dans une prison d’Arizona, ce condamné à mort résout des affaires criminelles juste par déduction. Quand une amie de Janice, inquiète de sa disparition, le contacte, il va tout mettre en œuvre pour la retrouver et lui sauver la vie. Mais comment aider une femme prisonnière en Angleterre quand on est dans le couloir de la mort aux USA ? 


Le scénario, palpitant, aux multiples rebondissements, certes parfois un peu excessifs mais tout à fait plausibles, est un exemple pour nombre de raconteurs d’histoires. De plus le personnage du condamné à mort apporte une touche peu banale à l’ensemble. Plus que de la rédemption, son action pour aider Janice est une obligation pour tenter, lui aussi, d’échapper à la chaise électrique. 

L’ensemble est donc dans l’ensemble excellent, d’autant que les acteurs secondaires (notamment Atkins Estimond autre pensionnaire du pénitencier) sont remarquables. Sans oublier la musique du générique interprétée par John Grant. 


De choses et d’autres - Soins express

La prolifération des données et leur libre accès permettent à nombre de passionnés de bâtir des tableaux complexes, mais souvent édifiants. Sur une action toute simple, commune à l’ensemble des habitants de cette terre, il est facile de comparer entre différents pays. On sait, par exemple, que la France est championne de la fécondité, puisque chaque Française a en moyenne 1,9 enfant contre seulement 1,31 en Espagne.

Pourtant, les Françaises sont parmi les plus vieilles à se marier. L’âge moyen est de 28,6 ans, contre seulement 25,6 au Portugal.


Dans tous ces chiffres disponibles quotidiennement, une liste de données m’a interpellé. L’organisme Statista a révélé la durée moyenne des consultations chez un médecin. La France est dans la moyenne, 16 minutes, soit un gros quart d’heure pour expliquer au toubib de quoi on souffre, qu’il établisse son diagnostic et rédige l’ordonnance. C’est un peu plus long, en Suède, où le toubib met exactement de 22 minutes et 30 secondes pour relâcher son patient.

Par contre, je ne vous souhaite pas de tomber malade en Chine ou au Pakistan. Dans ces deux pays, le rythme de travail des médecins est infernal. Si la médecine chinoise est réputée être douce, la consultation est, avant tout, violente et rapide. Extrêmement rapide, puisqu’elle dure, en moyenne, deux minutes.

C’est pire au Pakistan, le tête à tête avec le généraliste ne dépassant pas ces deux minutes pourtant déjà très brèves. Mieux vaut ne pas être bègue. Ni de souffrir de deux maladies, car au-delà de trois médicaments prescrits, le temps qui vous est imparti est terminé. Une autre façon d’aborder la médecine dite de l’urgence.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le samedi 12 novembre 2022

mercredi 16 novembre 2022

Série télé - « Kamen Rider Black Sun », la différence à la japonaise

La création audiovisuelle japonaise est très diverse. Il n’y a pas que des dessins animés, certaines séries sont réalisées en prise directe. Même si elles sont directement issues de ces univers entre fantastique et science-fiction. La franchise de Kamen Rider voulait célébrer ses 50 ans par une version adulte et ambitieuse. Kamen Rider Black Sud est visible partout dans le monde avec sa diffusion sur Amazon Prime Vidéo. 

L’occasion de découvrir le phénomène des Kaïjins. Ce sont des humains, génétiquement modifiés et capables de se transformer en monstres hybrides, souvent à base d’insectes. Si une partie de la population rejette les Kaïjins, considérés comme des sous-hommes, d’autres veulent développer leurs droits. C’est le fil conducteur des dix épisodes, l’héroïne Aio incarnant une sorte de Greta Thunberg allant plaider sa cause à l’ONU. 

Pendant ce temps, deux frères s’affrontent, Black Sun et Shadow Moon, pour déterminer si cette coexistence pacifique avec les Humains est possible. On apprécie les combats, un peu moins les costumes en mousse. Par contre le message sur la tolérance et le rejet du racisme peut être transposé à toute sorte de discrimination actuelle. 


De choses et d’autres - La reconversion de Noël

Compliqué d’être consommateur en ce moment. L’inflation rogne le budget telle une Méditerranée excédée ronge les plages du littoral. Manque de chance, c’est le moment où l’on est tenté de toutes parts. Le Black Friday et ses promos, sans doute trop belles pour être vraies. Mais surtout les fêtes et son cortège de cadeaux devenus incontournables sous peine de critiques de votre entourage.

Double peine pour ma pomme puisque les anniversaires de ma femme et de mon fils tombent la même semaine que Noël. On ne parle plus d’accroc dans le budget de décembre mais du gouffre de Cabrespine puissance 10. Et il faut désormais y ajouter les petits-enfants, encore en âge de croire au Père Noël.


Pour limiter la descente aux enfers du compte bancaire, mais aussi par principe (pourquoi toujours du neuf ?), rien de tel que les bourses aux jouets organisées dans nos départements. Hier dimanche, mon épouse, qui a mémorisé la lettre de nos petits-fils (chevaliers, bateau de Vikings, dragon, camion du Samu, talkies-walkies…) a fait son petit marché dans les travées de la salle municipale qui accueillait une trentaine de stands.

Mission accomplie pour l’assistante de Papa Noël puisque pour moins de 25 euros elle a ramené quantité de chevaliers en armures, un dragon vert et violet, des chevaux de toutes les couleurs et quelques livres. Ces derniers, de vénérables éditions originales datant des années 50, serviront essentiellement à alimenter les histoires du soir. Le Petit wagon rouge, Napoléon le drôle de canard ou les aventures des chats Pouf et Noiraud, illustrés par le génial Pierre Probst, assureront aux petits de jolis rêves vintages.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le lundi 28 novembre 2022

mardi 15 novembre 2022

DVD et Blu-ray - Peter Von Kant, double halluciné de Fassbinder par François Ozon

Librement inspiré de la pièce de théâtre Larmes amères de Petra Von Kant de Fassbinder, ce film sur le cinéma et les affres de la création est un manifeste d’amour à ce milieu par un François Ozon très inspiré. Il offre de plus un rôle fantastique à Denis Ménochet qui interprète le personnage principal, Peter Von Kant (Diaphana Vidéo). 

Peter Von Kant est un réalisateur allemand, sorte de double de Fassbinder. Dans ces années 60, il multiplie les projets sans véritablement se décider à se lancer dans un tournage. Dans son grand appartement, il reçoit sa mère (Hanna Schygulla) ou son actrice fétiche (Isabelle Adjani). Mais c’est surtout un jeune apprenti comédien, Amir (Khalil Gharbia) qui va lui causer bien des tourments. Peter Von Kant est amoureux. Peter Von Kant veut mourir si Amir l’abandonne. 

Peter Von Kant va renaître car la vie est faite de hauts et de bas, l’inspiration prenant souvent la suite du désespoir. Un film parfois déroutant par sa grandiloquence, mais il ne faut pas oublier que c’est à la base une pièce de théâtre, que l’espace est réduit et que le corps de Peter (Denis Ménochet) Von Kant prend beaucoup de place dans cet appartement où l’amour semble tourner en rond infiniment. 

De choses et d’autres - Tenue correcte dépassée

Inflation, guerre en Ukraine, pénurie de denrées alimentaires, coupures d’électricité, réchauffement climatique : les sujets sérieux ne manquent pas pour occuper les parlementaires français. D’autant qu’on est en plein examen du budget 2023. Mais certains élus ont d’autres priorités.

Le bureau de l’Assemblée vient de voter la modification du règlement sur la tenue des députés. À partir de mardi, la veste sera désormais obligatoire pour les hommes et la cravate recommandée. On croit avoir élu des hommes et des femmes responsables, qui vont débattre de l’avenir de notre société, de notre pays et, finalement, ils se contentent de parler chiffons… Tout ça, car certains jeunes élus de gauche, issus souvent de la société civile, loin des moules de l’élite habituelle, ne portent pas la cravate ni la veste. Et en plus, ils arrivent en baskets, la chemise hors du pantalon…


Leur crime, pour le bureau de l’Assemblée ? Ressembler à leurs électeurs. L’avantage de ce règlement, qui semble directement issu d’un autre siècle, c’est que l’incident raciste provoqué par le député d’extrême-droite, lors des questions au gouvernement, n’aurait pas pu avoir lieu. Pas parce que Grégoire de Fournas serait interdit d’hémicycle, il portait, lors de son injure raciste, veste et cravate réglementaires, mais à cause de la tenue de Carlos Martens Bilongo, la victime.

Le député de la Nupes avait bien une veste, mais pas de cravate. Donc, pas question qu’il entre et s’exprime dans le « périmètre sacré » selon les termes du bureau.

Alors, objectivement, que veut-on pour représenter la France : des élus racistes, mais qui présentent bien, ou des élus proches du peuple, habillés avec simplicité et dans l’air du temps ?

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 11 novembre 2022

lundi 14 novembre 2022

DVD et Blu-ray - Le cinéma très noir de "Compétition officielle"

Non, tout le monde n’est pas gentil dans le monde du cinéma. Si en façade cela ressemble à une grande famille unie, dès que les caméras sont coupées, les micros déconnectés, c’est la méchanceté qui revient au galop. Le meilleur exemple de cet état d’esprit on le trouve dans un film, justement, réalisé par deux trublions argentins, Mariano Cohn et Gaston Duprat. 

Dans Compétition officielle (Wild Side Vidéo), une grande réalisatrice (ou du moins une intellectuelle qui sait débloquer d’énormes budgets pour ses projets underground), Lola Cuevas (Pénélope Cruz) décide d’associer sur grand écran deux grands comédiens du moment. Félix Rivero (Antonio Banderas) est populaire. Excessivement populaire, en Espagne comme aux USA. Il devra donner la réplique à Ivan Torres (Oscar Martinez), comédien de théâtre légendaire et radical. 

Cette satire grinçante, parfaitement interprétée par deux acteurs tout à fait conscients qu’ils sont en train de se caricaturer, permet de rire sur les superstitions des uns, les prétentions des autres, tout en découvrant effaré la force de manipulation de la réalisatrice. Après des répétitions compliquées, le film va-t-il véritablement se faire ? 

La comédie noire vire au polar pour le plus grand plaisir des spectateurs. Une démarche expliquée par l’équipe du film dans l’entretien offert en bonus.