Saluons ce Oranges sanguines, de Jean-Christophe Meurisse, dans ce qu’il permet de constater que dans notre société de plus en plus aseptisée, il existe encore des artistes qui aiment mordre. A sang. Et méchamment. Personne n’est épargné. En premier lieu, les politiques et leurs conseils. Un ministre (Christophe Paou) est pris la main dans le sac. Exactement en train de transférer de grosses sommes sur un compte dans un paradis fiscal. Il va demander à son ami et avocat (Denis Podalydès), de trouver la solution pour qu’il conserve son poste. Et son argent.
Une des nombreuses intrigues du film qui raconte aussi comment des retraités endettés tentent de faire patienter les banquiers avides, en dansant le rock ; comment une adolescente qui veut faire l’amour avec ce garçon si beaux va finir au tribunal après avoir fait manger ses testicules à un détraqué sexuel. Au final, tout s’imbrique, avec coups de théâtre et, surtout, description d’une société française complètement déboussolée, folle.
La critique est acerbe, violente, sanglante, comme ces oranges qui ont le goût des Gilets jaunes. Le réalisateur ose tout, même de faire jouer son propre rôle à un Patrice Laffont oublié du grand public et obligé de présider un jury de concours rock. Une comédie salutaire pour nous ouvrir les yeux sur nos propres turpitudes.
Film français de Jean-Christophe Meurisse, avec Alexandre Steiger, Christophe Paou, Lilith Grasmug













