dimanche 26 avril 2020

Chansons, BD, roman : un chanteur perdu multimédia


 Didier Tronchet, avant d’être le créateur à succès de Jean-Claude Tergal, héros de BD qui restera dans les annales comme un des plus débile et donc marrant des personnages de papier, a fait dans le journalisme. Il sait donc ce que c’est que d’enquêter pour découvrir la vérité. Ou retrouver des personnes disparues. Son dernier album paru, « Le chanteur perdu », se lit comme une enquête journalistique sur la disparition d’un interprète pourtant prometteur. Mais Tronchet, qui est déjà passé derrière la caméra pour réaliser un film, a voulu aller un peu plus loin dans cette démarche et propose en plus de l’album classique de 160 pages paru aux éditions Dupuis dans la collection Aire Libre, des compléments sur son site internet. 

Compléments audio

Sur Tronchet.com vous pourrez en plus découvrir avec vos oreilles après avoir fait fonctionné vos yeux le seul et unique album du chanteur perdu sorti au début des années 70, l’enregistrement de son dernier concert à la Réunion et bonus exceptionnel les maquettes de nouvelles chansons, enregistrées avec les moyens du bord, sur une petite île de l’Océan indien, sur un ponton. De plus, Tronchet a transformé le scénario de sa BD en véritable roman, téléchargeable sous forme de PDF sur son site, toujours dans l’onglet « Le chanteur perdu ». 



Mais à la base, donc, c’est une BD. Un roman graphique mêlant fiction et réalité. Tronchet s’est appuyé sur ses propres recherches sur le destin de Jean-Claude Rémy, chanteur à texte, disparu de la circulation après un seul et unique album de 13 chansons. L’auteur devient Jean, Bibliothécaire victime d’un burn-out. Il décide de se délecter de tout l’inutile (télévision, livres, revues) pour tenter de retrouver l’envie. Et bizarrement, ce qu’il en ressort, c’est qu’il est de plus en plus obsédé par les chansons d’un certain Rémy Bé, chanteur découvert quand il était à la fac, jeune lettré révolutionnaire, grâce à un voisin étudiant en gestion. Les textes de ces chansons l’obsèdent. Il décide de le retrouver. 



Seul indice : sur la pochette, le jeune chanteur aux yeux bridés, pose devant le viaduc de Morlaix. Le viaduc des suicidés. Il part donc à Morlaix, sans but précis, sans le moindre indice. Il a un mois de maladie, un mois au cours duquel il entend retrouver le chanteur perdu. 

Comme souvent dans ses œuvres plus sérieuses, Tronchet met beaucoup de lui-même dans cette histoire de quête un peu folle. Folle mais pas impossible pour ce vernis des indices. Un mot dans une chanson lui permet de découvrir quel était le métier du chanteur avant ses débuts sur scène. Une exploration du passé qui va le conduire jusqu’à la sœur de Rémy Bé et finalement son fils qui lui révélera enfin où il s’était retiré. La seconde partie de l’album se déroule donc sur cette minuscule île paradisiaque au large de Madagascar, entre un Jean incognito en vacances dans un des bungalows de la pension du chanteur oublié. 

Beaucoup d’émotion dans cette histoire, sur la difficulté d’oublier ses idoles ou de tourner la page. Mais comme c’est Tronchet qui est aux manettes, cela reste vif et intelligent. Une expérience de vie inoubliable à prolonger avec le dossier en fin d’album et surtout ces chansons, anciennes et actuelles de ce chanteur perdu. 

« Le chanteur perdu » de Didier Tronchet, Dupuis, 23 € (disponible en numérique). Suppléments gratuits sur le site tronchet.com




samedi 25 avril 2020

Série télé - Clés magiques et monde féerique


Joe Hill marche sur les traces de son illustre père. Joe Hill aime le fantastique, la magie, l’horreur et les mondes imaginaires. Normal, toute son enfance a été baignée de cette fantasmagorie puisque Joe Hill, comme son nom ne l’indique pas, est le fils de Stephen King. Pas évident de tenter de faire de l’ombre à son paternel, surtout quand ce dernier est un maître du genre dans lequel on tente de briller. Avec l’adaptation télé de sa BD « Locke & Key », il est sur le point de réussir son pari.

À la base c’est donc une bande dessinée, un comic américain, dont la parution a débuté an 2008 et qui était dessiné par Gabriel Rodriguez. La version publiée par Milady Comics est en cours de réédition chez Hi ! La saison 1 de la série télé en dix épisodes est disponible sur Netflix depuis janvier dernier. Fidèle à l’originale, elle est directement adaptée par Joe Hill avec comme producteur le grand Carlton Cuse (Lost et Bates Motel). La famille Locke, en provenance de Seattle, revient dans la maison ancestrale du Massachusetts. La Keyhouse recèle bien des mystères. Presque un château, avec des clés qui murmurent la nuit, attirant les enfants Locke. Ils sont trois, Tyler, Kinsey et Bode (Connor Jessup, Emilia Jones et Jackson Robert Scott). Le dernier, le plus jeune, est le plus intrigué. Les autres, adolescents en pleine crise amoureuse, n’ont pas encore fait le deuil de leur père, professeur abattu par un élève sans raison valable.

Quand les clés vont entrer en action, la magie de l’histoire va jouer à plein. L’une permet de passer d’un lieu à un autre, une autre vous envoie dans votre subconscient, celle-là vous permet de prendre le contrôle de vos ennemis ou encore vous transforme en fantôme, capable de voler.

Beaucoup de mystère dans cette première saison, d’amourettes aussi. Quant aux origines des clés, il faudra encore un peu patienter ou aller lire les albums de BD…

De choses et d’autres - Une épidémie à la fois

Il a beaucoup plu ces derniers jours dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales. Mais cela semble s’être calmé. Il faisait même chaud hier. Plus de 22°.
Ce préambule météo anodin cache en fait une grande inquiétude de ma part. Vous le savez autant que moi, les fortes pluies suivies de températures clémentes provoquent la recrudescence de moustiques.


Et là, je panique à l’idée que ces fameux moustiques peuvent peut-être transporter le virus et donc nous le transmettre. Le masque, chirurgical ou artisanal ne va pas suffire pour nous protéger. Les petits vicieux vont viser le front ou le haut de l’oreille.
Certains sadiques vont même s’attaquer à nos chevilles, là ou ça démange le plus une fois piqué.
L’option burqa intégrale, malgré la chaleur, risque d’être la dernière solution barrière pour freiner la progression de ce covid-19.
Par contre, si les insectes ailés peuvent transmettre la maladie, plus la peine de respecter le confinement. De toute manière, un moustique arrive toujours à pénétrer dans une pièce fermée, notamment les chambres la nuit quand on a envie de dormir en toute tranquillité.
Alors que je me faisais de plus en plus peur, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai tapé « covid19 + moustique » dans un moteur de recherche. Les réponses, toutes identiques, sont formelles : « Les moustiques ne transmettent pas le covid-19 ». Me voilà rassuré. Par contre, la dengue… Une épidémie risque d’en chasser une autre.



Chronique parue le vendredi 24 avril en dernière page de l'Indépendant, 39e jour du grand confinement

vendredi 24 avril 2020

Sant Jordi aussi est resté chez lui


Hier, 23 avril, partout dans le monde on a fêté la Sant Jordi devenue Journée mondiale du livre et du droit d’auteur depuis 1995 sous l’égide de l’Unesco. Pour la première fois cette Sant Jordi n’a pas donné lieu à de multiples rencontres entre les auteurs et leurs lecteurs, entre les éditeurs et les futurs écrivains, entre les roses et les passionnés de mots. Non, la Sant Jordi 2020 c’était à la maison, avec les livres qu’on a sous la main et peu de fleurs, confinement oblige.

Une tradition qui a cependant continué à exister sur les réseaux sociaux. On a vu fleurir les roses sur les profils Facebook ou Twitter de tous ceux qui aiment la lecture ou ont des racines catalanes. Les conseils de lectures, déjà très présents sur le net, se sont démultipliés pour une journée. Et puis il y a des initiatives plus construites et travaillées comme celles proposées par le réseau des bibliothèques de Perpignan. Temples de la lecture, ces bibliothèques, ainsi que toutes celles de l’agglo, sont fermées au public depuis le début du confinement strict. Mais très rapidement il a été proposé à tous les habitants des 36 communes composant l’agglomération Perpignan Méditerranée un abonnement de deux mois gratuits. Il suffit de remplir un formulaire en ligne pour ensuite avoir accès à l’ensemble des données du réseau disponible à l’adresse internet resolu.net. Au programme soutien scolaire, presse et films en VOD, sans oublier évidemment une large sélection de livres au format numérique.

Enregistrement des mots  de confinés

Les bibliothèques de Perpignan qui pour cette Sant Jordi enfermée ont demandé à tous les lecteurs acceptant de jouer le jeu de participer à deux opérations. La première, consistait à réaliser une œuvre dessinée sur le thème de « Sant Jordi combat le coronadragon ! »

Les photos des dessins ont été publiées sur la page Facebook de l’organisme de même que celles illustrant la seconde opération : « Affichez-vous avec votre livre du moment, votre livre préféré, le livre qui a changé votre vie, pour notre galerie de portraits de lecteurs : ‘Un livre, un auteur et moi’.» Pilule et André, les célèbres clowns, ont été les premiers à présenter leurs livres préférés dans un montage de quatre photos reflétant leur joie de vivre. L’ensemble des contributions a également été mis en ligne hier.

N’oublions pas que dès le début du confinement, les bibliothécaires, en plus de trouver quantité de bonnes solutions pour passer le temps intelligemment, ont demandé aux auteurs en herbe de participer à l’opération « Mots de confinés ». « Nous vous proposons de nous envoyer un texte, un petit « billet » : maux confinés, mots de confinés, anecdotes… parlez-nous de vous, expliquent les bibliothécaires.  Ou bien rêvez un « Et après ! », imaginez « une bibliothèque sans lecteurs », racontez-nous « des lecteurs sans bibliothèque »… inventez ! » Résultat ce sont 50 enregistrements qui sont disponibles sur la chaîne soundcloud du réseau, des textes courts, sorte de mémoire de cette période de confinement permettant de savoir comment vous le vivez, le subissez. Une matière première qui devrait être très utile pour les futurs chercheurs qui se pencheront sur cette période si étrange de notre histoire. Avec on l’espère le bout du tunnel le 11 mai prochain. Les habitués des bibliothèques pourront de nouveau chercher de la lecture directement dans les rayonnages.

BD. Des gags bien huilés pour vieilles bagnoles rouillées


Bloz fait partie de ces dessinateurs qui au bout de longues années de travail peut désormais tout dessiner avec une étonnante maestria. Il a des dizaines d’albums à son actif, des centaines de gags (Les fonctionnaires, Les fondus de motos) et la possibilité de faire ce qu’il veut de ses pinceaux. Le voilà donc sur une nouvelle série qui visiblement lui tient à cœur. Ce passionné de belles mécaniques a une attirance pour les voitures de collection. Certains ont les vieilles revues ou les films du siècle dernier pour faire fonctionner leur nostalgie. Lui, cela semble être les vieilles guimbardes, celles remontant au début de l’automobile ainsi que celles qui rappellent sa jeunesse. Pour présenter ces légendes de l’asphalte, on retrouve les Fondus habituels, passionnés et parfois maniaques. 

Les gags fonctionnent parfaitement, Cazenove et Richez n’ayant plus rien à prouver dans cette mécanique de précision. L’intérêt de l’album réside plutôt dans la représentation des différents modèles. Il y en a pour toutes les générations. Car on a tous une auto « rétro » qui nous parle plus spécialement. Les plus anciens auront leur Aronde (on apprend d’où vient ce nom si particulier) ou les 403, décapotables ou pas. Les quadras auront droit à leur DS et autres R16. 

On voit même passer une GS, même si cette voiture reste une des plus laides produites par la firme aux deux chevrons. Il y a même des « deux chevaux », par ailleurs déjà héroïnes à part entière d’une autre série parue chez Bamboo. Preuve que les voitures anciennes n’ont pas encore terminées de nous faire rêver. 

« Les fondus de voiture de collection », Bamboo, 10,95 €


De choses et d’autres - Du danger de se soigner avec des rumeurs

En situation sanitaire exceptionnelle, garder un peu de bon sens semble au-dessus des capacités de nombre de Français.
Je ne reviendrai pas sur ceux qui ont gobé le canular affirmant que le roquefort protégeait du coronavirus (lire en page 2 de notre édition d’hier). De même pas la peine de revenir sur les déclarations de Trump, toujours aussi à la pointe des innovations médicale qui envisage pour tuer le virus des injections de désinfectant ou un bombardement du corps aux ultraviolets…
Plus sérieusement, le gouvernement été obligé de prendre des mesures d’urgences pour contrer une autre rumeur sur un possible remède contre le covid-19. Une étude aurait démontré que les fumeurs sont moins atteints. Et des chercheurs amateurs de se demander si ce n’est pas tout simplement la nicotine qui protégerait l’organisme.
Conséquence des anxieux se sont précipités sur les substituts nicotiniques en vente libre pour arrêter de fumer. Patches et gommes à mâcher ont été victimes d’une véritable razzia malheureusement pas sans danger. Car trop de nicotine, surtout pour quelqu’un qui n’est pas dépendant, peut être très dangereux.
Résultat les ventes en pharmacie ont été limitées par l’État qui a de plus interdit la vente sur internet. La nicotine, comme la chloroquine, peut se révéler plus dangereuse que le coronavirus. Même si le plus grand danger pour la santé des Français reste leur incroyable naïveté pour ne pas dire bêtise.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le samedi 25 avril, 40e jour du grand confinement


jeudi 23 avril 2020

Les « Rêveries » confinées de Ben Caillous


Quand il est dans sa petite cour à Sorède dans les Albères, le matin en buvant son café, Ben Caillous ne cesse d’admirer son oranger couvert de fruits. Des boules de couleur orange qu’il a affublées de deux pattes et d’un bec pour les transformer en petits oiseaux sur les toiles qu’il est en train de réaliser. Ils sont omniprésents dans une série commencée en plein confinement. « Ces petits oiseaux ce sont un peu toutes les pensées qu’on a durant ce confinement, confie le jeune artiste catalan. Ces toiles feront partie d’une série que j’ai intitulée « Rêveries ». Comme maintenant je passe plus de temps à la maison, j’ai davantage de dessins que prévus. » Ben Caillous, comme beaucoup dans le milieu de la culture, redoute les conséquences de ce confinement. « On devait prendre un atelier avec un ami à Céret cet été. On a abandonné. Tous les événements sont annulés. J’espère que le salon de Valmy, vers la fin septembre, sera maintenu. Cela me permettra de montrer les « Rêveries » au public. »
Autre conséquence de l’interdiction de sortir de chez soi et surtout des commerces fermés, l’impossibilité de se ravitailler en matériel. « J’ai ressorti mes vieilles toiles du garage et je fais beaucoup de croquis. Mais je n’ai rien pour encadrer. Si je montre ces travaux, ce sera du brut… » Il faut alors trouver des astuces. « J’ai fait beaucoup de dessin au lavis avec du café. Cela fait de jolis effets sur les carnets de croquis ».

En manque de visages

Le plus dur pour le peintre reste de ne plus pouvoir sortir et de voir des gens. Il aime dessiner des visages, en manque de cette matière première, il a l’impression de s’étioler. S’il lui tarde  de ressortir et de dessiner d’après nature, il sait aussi que le confinement est essentiel puisque sa compagne est infirmière.

Et en éternel optimiste qui aime mettre des couleurs vives dans ses toiles, il espère qu’il ressortira du bon de cet enfermement. « La ville de Saint-Estève m’a contacté pour faire un dessin qui sera ensuite vendu aux enchères pour recueillir des fonds. Et puis au moins tout le monde se comprend et a ce confinement en commun. » Et qui sait, à force de rester face à un mur blanc et vide, un confiné va avoir envie d’accrocher une toile signée Ben Caillous pour égayer ce quotidien monotone.

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« Instants népalais », un livre reporté en juin
En 2015, Ben Caillous est allé en voyage humanitaire au Népal. Un périple au cours duquel il a réalisé de nombreuses aquarelles. De ce carnet de voyage, vu en partie au festival de la bande dessinée de Laroque-des-Albères dans les Pyrénées-Orientales, il en fait un livre, « Instants népalais ». 42 pages reprenant les aquarelles avec des légendes succinctes. La sortie du livre, aux Presses Littéraires, était prévue en mai. Là aussi le confinement a chamboulé la donne. Peut-être en juin…

BD. Fantômes et autres légendes de la fameuse « Clinton Road »


Terre de légendes, les USA regorgent d’endroits où toutes les folies sont imaginables. Des lieux magiques ou hantés, propices aux apparitions et autres enchantements. Clinton Road en fait partie. Une route de 16 km, dans les bois du New Jersey. 
C’est là que Vincenzo Balzano, auteur italien ayant beaucoup travaillé pour les comics américains, place l’intrigue de son roman graphique. 



Tout simplement intitulée « Clinton Road », cette BD de 144 pages, entre thriller et fantastique, suit les pas de John, un ranger de la région. Il roule tous les jours sur cette route et rencontre souvent des gens qui sont à la recherche de ces phénomènes de l’étrange. Il partage ces rencontres avec Sam, le patron du bar situé au bout de Clinton Road. Il rencontre aussi un ermite, vivant dans une cabane au bord d’un lac. 

Il piège des ours et fait peur aux jeunes gens en recherche de sensations fortes. L’univers de John bascule quand il découvre que son fils est lui aussi directement relié aux mystères de Clinton Road. 
Long cauchemar éveillé, ce roman graphique, entièrement réalisé à l’aquarelle, est d’une beauté spectrale.
« Clinton Road », Ankama Editions, 17,90 €



Série Télé - « Outer Banks », de l’or en barre sur Netflix


La mode est aux séries d’ados rebelles. Netflix n’échappe pas au phénomène et propose depuis quelques jours une création originale tournée dans les « Outer Banks », des îles de la Caroline du Nord. Face à l’Atlantique, c’est le paradis des surfeurs. Ça combe bien, les quatre personnages principaux de la série, les membres de la bande des Pogues, adorent taquiner les vagues. 
Lancée comme un publi-reportage pour ce coin béni des dieux, considéré par beaucoup comme un paradis, la série bascule dans la critique sociale et le polar. Critique sociale car dans ces îles, comme partout aux USA, les différences de richesse sont énormes. Les Pogues ce sont les pauvres. Ils ont deux boulots pour s’en sortir. En face, les privilégiés ne travaillent pas et ont deux maisons, deux voitures et deux bateaux… 
John B. (Chase Stokes), est le narrateur. Son père a disparu depuis près d’un an. Âgé de 17 ans, il risque le placement en foyer. Il va entraîner ses potes dans une chasse au trésor commencée par son père. 400 millions de dollars sous forme d’or en barres dormant au fond de la mer dans les entrailles d’un navire. La chasse au trésor, le fil rouge, n’empêche pas de déployer plusieurs arcs romantiques. Car « Outer Banks », destinée aux ados, parle beaucoup de grand amour. Qui aura les préférences de Kie (Madison Bailey) la fille de la bande ? John va-t-il craquer pour Sarah (Madelyn Cline), la fille gâtée de son riche patron ? 
Ce n’est pas le meilleur de l’histoire. Non, le plus appréciable dans ces 10 épisodes, ce sont les paysages sauvages et préservés de ces plages et marais uniques au monde. Bonne nouvelle, la saison 1, loin de boucler l’intrigue, nous promet encore plein de belles images ensoleillées. 

De choses et d’autres - Le virus leur monte à la tête

En plus de faire tousser et d’empêcher de respirer, le covid-19 aurait des effets dévastateurs sur le système nerveux. Des séquelles ont été observées au niveau des neurones de certains malades.
Sans avoir fait autant d’études scientifiques que le professeur Raoult, je pense pouvoir affirmer que certaines personnalités ont visiblement attrapé le virus sans s’en apercevoir. Avec pour seul désagrément de ne plus pouvoir réfléchir correctement.
Prenez Clémentine Autain. Elle tousse pas, elle fume pas, elle est de gauche et pourtant elle ne semble plus avoir toute sa tête en résumant le propos de sa tribune libre publiée dans Libération par cette formule énigmatique :  « L’heure est venue d’accélérer le processus de maturation d’une issue émancipatrice aux crises contemporaines. » On vous le dit, ce virus est redoutable pour la matière grise.

Autre exemple avec Matthieu Delormeau, un des chroniqueurs des émissions de Cyril Hanouna. Celui qui est devenu célèbre après que son patron lui ait mis des nouilles dans le slip, a l’intention de se reconvertir et de devenir commissaire de police dès l’année prochaine. Il ne veut plus faire de télévision, a déjà tout envisagé, mais ne se voit pas « directement ministre, un peu relou, ou préfet, mais c’est chiant… » Donc, la police. Cher M. Delormeau, si vous trouvez un test, faites-le. Et vite.
Mais le pire effet présumé du Covid-19 sur les neurones est suspecté chez ces chercheurs australiens qui se sont lancés dans une savante étude sur un moyen de transmission peut-être sous estimé. Leur mémoire s’intitulera « Le coronavirus peut-il se transmettre par les pets ? »

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le jeudi 23 avril, 38e jour du grand confinement