dimanche 20 novembre 2016

Cinéma : Polina, tiré d'une BD de Bastien Vivès

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Il fait partie des dynamiteurs de la bande dessinée actuelle. Bastien Vivès comme nombre d’auteurs de sa génération a débuté par un blog. Des histoires courtes, souvent avec le même dessin répétitif, et des dialogues entre surréalisme et absurde. Un ton unique, rapidement repéré par les éditeurs, notamment Casterman. Son dessin entre brouillon et estampe, lui permet d’enchaîner les romans graphiques à succès. « Le goût du chlore », « Dans mes yeux » puis le très réussi « Polina ». Bastien Vivès, invité d’Augustin Trapenard sur France Inter le 2 novembre, a reconnu avoir eu « très très peur » de voir l’adaptation de sa bande dessinée au cinéma. « Mais je peux dire que je l’aime », a-t-il ajouté aussitôt. Surfant sur le succès, Bastien Vivès travaille désormais en équipe. Il a publié « La grande Odalisque » (Dupuis), sorte d’hommage intello au dessin animé « Cat’s Eye » puis « Lastman » (Casterman), manga à la française qui vient de s’achever avec le 9e tome avant d’être adapté en dessin aimé si la campagne de crowfunder est un succès.

BD : les aventuriers du passé du "Chronosquad"


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Efficacité, lisibilité, rapidité. Le premier tome de « Chronosquad », nouvelle série dessinée par Panaccione sur un scénario de Giorgio Albertini se dévore malgré ses 240 pages très copieuses. Et si vous refermez l’album, frustré de ne pas en connaître immédiatement la suite, rassurez-vous la saga (qui fera au total plus de 800 pages) sera bouclée dans l’année, l’épisode 2 étant programmé dès janvier. Dans un futur proche, la mode sera de passer ses vacances dans le passé. Des voyages dans le temps, surveillés par les agents du Chronosquad, sorte de police d’élite qui, en plus de connaissances en armes et combat au corps à corps, doit être experte en Histoire et langues anciennes. Bloch Telonus, va enfin intégrer cette institution. Spécialiste du Moyen âge il est pourtant expédié en Égypte ancienne. Deux jeunes viennent de fuguer d’un camp de vacances. Deux adolescents, avec portables derniers cris, au milieu des tribus sur le Nil... Bloch, maladroit et un peu obsédé, va vite déchanter. Son rêve est un véritable cauchemar. Et visiblement, les voyages dans le passé ne forment pas la jeunesse.
➤ « Chronosquad » (épisode 1), Delcourt, 25,50 €

samedi 19 novembre 2016

BD : "No Body", histoires d'un tueur


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Les séries bouclées rapidement, comme des saisons de feuilletons télé, s’imposent dans le monde de la BD. Même des auteurs français se plient à ces exigences de rapidité. Christian De Metter, après avoir adapté des romans (Shutter Island et Au-revoir là-haut) se lance en solo dans un thriller américain. Tout commence dans une prison du Montana. Une jeune psychologue vient dresser le profil d’un homme de 57 ans accusé d’avoir tué et découpé en morceaux son coéquipier. Mais il a fait beaucoup plus selon ses dires. Mis en confiance il raconte comment il est devenu ce monstre à sang-froid, capable du pire. Le premier épisode se déroule durant les années 60, quand la jeunesse américaine se rebellait contre la guerre du Vietnam. Dessiné d’un trait nerveux avec juste ce qu’il faut de réalisme, la BD prévue en quatre volumes, bénéficie d’une mise en couleurs qui renforce le côté sombre du récit. Une belle réussite dont la suite est annoncée en avril prochain.
➤ « No Body » (épisode 1), Soleil Quadrants, 15,95 €

De choses et d'autres : Tous présidents !


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S’ils sont sept à la primaire de la droite, sans doute encore plus nombreux pour la gauche, pourquoi n’envisageriez-vous pas aussi votre propre destin présidentiel ? Ou plutôt « le tien » car les auteurs de ce manuel sur « tout ce qu’il faut savoir pour remporter brillamment une élection » ont tendance à tutoyer le lecteur. Le titre du livre est éloquent : « Toi, président de la République ».
Joliment présenté avec du bleu, du blanc et du rouge en couverture, ce carnet qui ne se prend pas au sérieux bénéficie d’une fabrication soignée avec rabats et élastique tricolore. Même si, comme le programme de Montebourg, il a été imprimé à l’étranger. En Espagne cette fois.
Grâce aux tests, jeux et autres exercices pratiques, vous saurez si vous avez une chance de devenir « l’homme providentiel que tous les Français attendent. » Mais dans un premier temps vous apprendrez à choisir une cravate, un nom et un logo pour votre parti et même à éviter les questions pièges de Jean-Jacques Bourdin.
Après, si vous êtes élu, remerciez les auteurs, Arnaud Demanche et Stéphane Rose. Un conseil : ne vous faites quand même pas trop d’illusions sur ce coup-là.
➤ « Toi, président de la République », Jungle, 9,90 €

vendredi 18 novembre 2016

SOLEIL AMER. Jacques Verdier raconte les amours compliquées voire impossibles entre deux jeunes provinciaux des années 70 que tout oppose.
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Amateurs de rugby passez votre chemin. Jacques Verdier, directeur du Midi Olympique, « bible » des amateurs de XV, grand spécialiste des groupés pénétrants et autres « up and under », abandonne le temps de ce roman son domaine de prédilection. Preuve que le sport mène à tout, à condition d’en sortir... Par contre Jacques Verdier fait partie de ces hommes qui n’oublient jamais leurs racines, l’action du roman se dé- roulant à Saint-Gaudens, cité pyrénéenne où il a lui même usé ses fonds de culottes dans sa jeunesse. Il admet d’ailleurs avoir instillé un peu de son adolescence dans le personnage de Pierre, piochant dans ses souvenirs pour apporter quelques touches de vérité.
L’authenticité est d’ailleurs l’impression générale qui ressort de la lecture de ce texte entre chronique rurale, roman d’apprentissage et portrait d’une France provinciale défunte. Le roman est construit comme un dialogue à deux voix. Pierre et Juliette, chacun de leur côté, sans encore se connaître, partagent leur quotidien avec le lecteur
. Pierre est le fils d’un couple aimant. Mais quand le père meurt subitement, le monde de cet adolescent solitaire, passionné de dessin, se fissure, « J’essayais, mais en me cachant, déchirant les pages aussitôt dessinées, de tracer les contours du visage de mon père sur son lit de mort, sa rigidité mortuaire. Ce n’était pas vraiment un portrait. Je ne voulais pas restituer son visage tel qu’il me revenait dans mon souvenir, mais ses angles, ses creux, son vide, la couleur de la mort. »
■ Léo Ferré, le point commun
L’image du père de Juliette, l’autre protagoniste du roman, est radicalement différente. Ce chirurgien, abreuvé des discours révolutionnaires et libertaires de Mai 68, est un notable aux mœurs plutôt dissolues. Sa femme, adepte de l’amour libre, participe à ses jeux sexuels. Juliette, encore enfant, les surprend un jour lors de vacances en Espagne. Depuis elle est partagée entre dégoût et envie.
Adolescente, sans doute par provocation, elle devient une de ces « filles faciles » qui rencontrent tant de succès auprès des jeunes hommes. Des plus âgés aussi. « Rico me fait signe de le suivre. Je suis sa proie, sa chose. Ça ne me plaît pas. Ça ne me déplaît pas non plus. Ce n’est pas moi, cette fille à moitié saoule qui suit ce mec de trente ans. »
Autant la partie Pierre est sage, nostalgique, parfois presque digne d’un roman de terroir, autant les passages avec Juliette sont chauds et osés. Deux mondes qui se côtoient sans se croiser dans ces années 70 si particulières.
Pour les rapprocher, Jacques Verdier trouve le vecteur parfait : Léo Ferré. Pierre adore ce poète d’un nouveau genre, Juliette adhère à ses idées anarchistes, voire nihilistes. Ferré incarnation d’une époque capable d’être corsetée dans une rigidité extrême tout en vénérant ces personnalités si scandaleuses et provocatrices. Une fracture irrémédiable. Qu’illustre la difficulté pour Pierre et Juliette de trouver une façon de s’aimer. Car « Soleil amer » est aussi (et surtout) un roman d’amour. Un amour fou et absolu, de ceux qui ne durent pas et laissent des cicatrices à vie.
L’écriture fluide et imagée de Jacques Verdier emporte le lecteur loin dans cette histoire passionnée. On vibre avec Pierre quand il boxe ou au côté de Juliette lors de ses promenades à cheval sur les bords de Garonne. Deux personnages lumineux, que l’on quitte à regret. A moins que l’auteur ne se dé- cide d’imaginer une suite à leur relation. Dans les années 80 ?
➤ « Soleil amer » de Jacques Verdier, éditions Anne-Carrière, 19,50 € 
(Chronique parue le dimanche 13 novembre dans la page livres de l'Indépendant)

De choses et d'autres : procès médiatique ou « médiumnique » ?

Triste spectacle mercredi dans la cour d’assises de Clermond-Ferrand. Dans le procès sans doute le plus médiatisé de l’année, une « médium », selon ses propres affirmations, a fait son show en toute impunité. Pourtant l’affaire dé- battue entre ces murs austères ne prête pas à rire et n’a pas besoin de cet intermède digne du théâtre de grand-guignol : la petite Fiona, est présumée morte sous les coups de sa mère ou de son beau-père, son corps, enterré par les parents qui avaient prétendu à un enlèvement, demeure introuvable.
Julietta, donc, a contacté l’avocate de la partie civile en prétendant détenir des informations sur la localisation de la sépulture de la petite martyre. Sans la moindre vérification, le président accepte de l’entendre pour découvrir, ébahi, que ce témoin, présumé clé, tient ses fameux indices de la fillette en personne. Après sa mort. En direct de l’au-delà.
Tristes carabistouilles qui se sont terminées par le malaise et la perte de connaissance du médium. Du grand-guignol on vous dit... Une demi-journée de débats perdue. Péripétie évitable si l’on avait consulté les enquêteurs. Ils ont entendu une fois Julietta. Juste pour se faire une opinion. Puis les inspecteurs, suite à ses nombreuses sollicitations, « m’ont dit d’arrêter de les faire ch… » selon les propres mots de la future évanouie. Pour le coup, le président de la cour d’assises aurait mieux fait de suivre l’exemple policier.

(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 18 novembre)

jeudi 17 novembre 2016

DVD : Vacances partagées et agitées en "Juillet Août"

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Les familles recomposées sont une nouvelle fois au centre d’une comédie française. Comme si le divorce était devenu une étape obligée dans la vie d’un couple.


Diastème s’empare du sujet pour le transformer en une tranche de vie tendre et émouvante portée par des acteurs en état de grâce. Elles sont deux sœurs. Inséparables, mais à cette période de la vie où on a plus l’occasion de se crier dessus que de partager ses bonheurs. Joséphine (Alma Jodorowsky) a 18 ans, est sérieuse tout en étant bien décidée de profiter de ces dernières vacances d’été avant sa rentrée en fac de Lettres. Laura, 14 ans, aimerait en avoir quatre de plus. Gamine qui se veut femme, elle rejette en bloc cette enfance qu’elle ne supporte plus. Comme chaque année depuis la séparation de leurs parents, c’est juillet en Provence et août en Bretagne. Juillet avec la mère (Pascale Arbillot) et août en compagnie du père (Thierry Godard).
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Côté relation familiales, le film est en deux parties distinctes. Farniente au soleil du sud, au bord d’une grande piscine et villa de rêve dans un premier temps. Puis cours de voile sous la pluie et le vent quand le temps est venu d’aller en Bretagne. Dans le Sud, les filles sont libres. Très libres. Joséphine rencontre sur les quais trois jeunes vivant sur un bateau. Ils sont cools, mais pas si honnêtes que cela. Ce sera le fil rouge un peu « policier » qui permettra de faire le lien entre le Sud et l’ouest.
■ Petite musique
A côté ce sont les petites choses de la vie qui rythment cette période hors du temps. La menace de se retrouver en pension pour Laura qui multiplie les bêtises, la grossesse non désirée pour la mère, 44 ans, qui a refait sa vie avec un éditeur, beaucoup plus âgé et au bord de la faillite. Pour le père, il est fou amoureux d’une serveuse de restaurant, beaucoup trop jeune à son goût. Des moments savoureux et justes, ponctués de petites chansons résumant l’état d’esprit des différents protagonistes.
On relèvera au casting la présence de Lou Chauvain dans le trio des « bandits branquignols », actrice originaire de Perpignan déjà vue dans la série Peplum et plus récemment au générique du télé- film à succès « La main du mal ». Le DVD offre sept scènes coupées commentées par Diastème qui explique, en dé- tail, pourquoi elles n’ont pas été retenues au final dans le montage définitif.
➤ « Juillet Août », Diaphana, 19,99 €

De choses et d'autres : Météo politique

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On ne plaisante pas avec la météo. Depuis la nuit des temps, la température et l’humidité conditionnent la vie des humains. Hervé Morin l’a bien compris. Président de la région Normandie, il vient de se plaindre à TF1. En cause le choix de la ville qui illustre le temps qu’il fait en Normandie. Trop souvent c’est Cherbourg qui est retenue.
L’élu qui a à cœur de promouvoir sa région souligne que cette ville est située sur « la presqu’île du Cotentin qui constitue un point plutôt froid et pluvieux, et ne reflète pas la réalité du climat normand. » Comment ? Il ne pleut pas toujours en Normandie et on nous le cache ? Les climato-sceptiques auraient-ils fomenté un complot ? Et l’homme politique de conseiller à TF1 d’oublier Cherbourg et de prendre plutôt en exemple Granville ou Caen. «Pour véhiculer une image plus sincère de notre climat », précise Hervé Morin.
Une rapide recherche sur internet donne raison à Hervé Morin quant aux précipitations. L’hiver dernier, il est tombé 480 mm à Cherbourg et seulement 204 à Caen. Idem au printemps, 258 mm contre 178. TF1, par la voix d’Evelyne Dhéliat, a accepté de suivre les recommandations du président normand, « en espérant ainsi ne pas trahir la douceur normande. » Au quotidien, cela ne changera pas grand chose, mais il est des victoires qu’il faut savoir savourer. On devrait proposer à Hervé Morin un week-end dans les P.-O. ou l’Aude. Au moins, ici il fait toujours beau.
(Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 17 novembre)

mercredi 16 novembre 2016

Cinéma - "Tanna", Roméo et Juliette de la jungle



Extraordinaire film que ce « Tanna » de Bentley Dean et Martin Butler, deux documentaristes australiens.


Entièrement tourné sur l’île de Tanna au Vanuatu, avec des acteurs amateurs interprétant souvent leur propre rôle (le chef, le chaman...), il raconte la bouleversante histoire d’amour entre Wawa et Dian. Une romance qui a été plus forte que les lois ancestrales qui imposent les mariages arrangés entre tribus.
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L’action se déroule sur une des îles de ce petit archipel mélanésien entre NouvelleCalédonie et Papouasie, au cœur de l’océan Pacifique. La vie s’écoule paisiblement dans le village de Yakel, quelques cases dans la forêt tropicale, avec le volcan Yahul a proximité, considéré comme la mère spirituelle de la tribu. Les hommes chassent et cultivent, les femmes nettoient des nattes dans la rivière, les enfants jouent, libres et insouciants. Durant la première partie du film on suit à la trace la jeune Selin (Marceline Rofit, formidable de spontanéité et de fraîcheur). Moins de dix ans, espiègle, têtue et déjà très intéressée par les choses de la vie. Elle observe notamment sa grande sœur Wawa (Marie Wawa) qui vient de devenir femme. Wawa sait qu’elle va être mariée avec un homme d’une autre tribu. Pourtant elle est irrésistiblement attirée par Dain (Mungau Dain), le petit-fils du chef. Mais selon les traditions édictées par la Kastom, (la cosmologie traditionnelle du Vanuatu, elle comprend un système de lois et de croyances, des chants et des danses, et une structure sociale patriarcale) Wawa ne peut pas s’unir à Dian.
■ Mariage arrangé
Les choses se compliquent quand les Imedin agressent le chaman des Yakel. La guerre menace. Pour apaiser les esprits, il est décidé que Wawa sera la femme du fils des Imedin. Rage de Dain. Désespoir de Wawa. Les deux amoureux partent dans la forêt, consomment leur union et iront clamer leur amour au sommet de Yahul. Le film, inspiré d’une histoire vraie, a des airs de Roméo et Juliette. Un amour impossible, deux clans, du poison... Mais il permet surtout de dé- couvrir les rites et le mode de vie de ces tribus mélanésiennes préservées.
Œuvre de fiction, « Tanna » s’apparente aussi à un documentaire car tout est authentique, des cases aux habits en passant par les danses rituelles. Film de témoignage, il est d’une réelle beauté. Beauté pure et immaculée des acteurs amateurs, des paysages et de certaines prises de vue comme les courses dans la forêt, la lave en fusion ou les méditations des chefs, la nuit devant un feu au pied d’un immense arbre. De la poésie à l’état pur, un voyage intemporel à ne pas manquer.

De choses et d'autres : La super Lune est signée Hergé

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Entre 700 000 et 900 000 euros. Telle est l’estimation de la planche de l’album « On a marché sur la Lune » des aventures de Tintin et Milou mise en vente samedi à Paris par Artcurial. Près d’un million d’euros pour une feuille de papier de 50 cm de haut et 30 de large, recouverte de 12 cases dessinées en noir et blanc.
La société de ventes aux enchères explique dans son catalogue, après avoir décrit l’œuvre : « Cette planche peut se résumer tout simplement par « on a marché sur la Lune ! » Objectivement, je me demande si ce prix exorbitant est justifié. Car à la base, n’oublions pas qu’il ne s’agit que de bande dessinée, destinée à être publiée dans une revue puis en album. Une histoire déjà imprimée à des millions d’exemplaires. Réalisée en 1954, la planche n’est même pas signée par Hergé. Il se peut d’ailleurs qu’il n’en ait que supervisé la réalisation finale par les membres de son studio (à l’époque Bob de Groot, Jacques Martin ou Roger Leloup) sollicités pour redessiner les anciens albums mais également permettre au maître de tenir les délais.
Sans compter qu’il ne s’agit que d’un assemblage de cases, car la version album a dû être réduite pour rester dans les 62 pages classiques. Bref, même si ces dessins ont fait rêver des millions de gamins, il ne s’agit pas réellement d’un « original » de Hergé. Juste une douce folie pour un nostalgique suffisamment riche pour l’accrocher dans son salon.