Référence absolue en matière de roman d’espionnage tendance « guerre froide », John Le Carré, à 80 ans passés, n’a pas déposé les armes. Il signe toujours des romans ancrés dans leur époque et n’hésite pas à en superviser leur adaptation sur grand écran. «Un traitre à son goût» paru en 2011, devient «Un traitre idéal» en 2016 au cinéma dans une réalisation de Susanna White. Sa sortie en DVD permet de retrouver toute la force des intrigues imaginées par John Le Carré. Il n’est plus question cette fois d’espionnage entre états mais de magouilles financières entre les garants de la démocratie anglaise et les nouveaux maîtres du Kremlin entièrement dévoués à la mafia russe. Tout débute par des vacances au Maroc. Un couple d’Anglais Perry et Gail (Ewan McGrégor et Naomie Harris) croisent la route de Dima (Stellan Skarsgård), riche Russe exubérant. Dima se confie à Perry. Il cherche à sauver sa famille des griffes de la mafia. Il détient des documents qui pourraient compromettre certains haut responsables anglais. Il veut les vendre au contre-espionnage britannique contre l’immunité des siens. Gail va servir de messager. Un rôle difficile à tenir pour cet universitaire, plus habitué à l’analyse des textes de Shakespeare qu’aux blanchiment de l’argent sale. Sa femme, avocate, va entrer dans la danse et l’aider. Une opération internationale sous la houlette d’un agent aux méthodes peu orthodoxes : Hector interprété par Damian Lewis. Parfois un peu lent et compliqué, ce film vaut surtout pour les numéros d’acteurs particulièrement convaincants. On placera en tête la performance de Stellan Skarsgård, acteur suédois fidèle de Lars Von Trier, apportant folie et humanisme à un Russe lassé d’une vie trop violente et en quête d’un peu de tranquillité. ➤ « Un traitre idéal », Studiocanal, 19,99 €
Dieu, je ne sais pas. Mais c’est sûr, Satan c’est sûr, existe. « Satan 2 » exactement, petit surnom du nouveau missile balistique russe répondant plus prosaïquement au nom de « RS-28 Sarmat ». Ce concentré de technologie dernier cri a officiellement été pré- senté en début de semaine par l’étatmajor de l’armée rouge. Avec une capacité d’action de 10 000 kilomè- tres, il peut toucher la côte est des Etats-Unis en quelques minutes. La grande nouveauté de « Satan 2 » consiste à posséder 12 têtes nucléaires capables de se répartir sur une superficie grande comme le Texas ou la France. Satan 2 est la cartouche au gros sel de la dissuasion nucléaire. Il crible sa cible de multiples impacts. A la différence que les dégâts ne seront pas superficiels. La France, toute la France de Lille à Perpignan, serait rasée en quelques minutes. Douze fois Hiroshima puissance mille. Douze comme le nombre de régions métropolitaines. Si les technocrates russes sont pointilleux sur les symboles, pour la première fois le Pays Catalan apprécierait d’être si éloigné du centre de décision de Toulouse. Exceptionnellement, se contenter de quelques retombées ne sera pas infamant. Savoir que cette arme est dans les mains de Poutine n’est pas pour rassurer. Et explique pourquoi chez les politiques hexagonaux, tant à droite qu’à gauche, ils sont si nombreux à vouloir faire ami-ami avec le maître du Kremlin.
La bande dessinée jeunesse a longtemps eu un problème avec le sexe féminin. Il a fallu attendre longtemps pour que des héroïnes s’accaparent les premières pages des magazines. Les éditions Dupuis ont ouvert la voie avec la pulpeuse Natacha. Dans les années 90, une autre fille a percé dans le 9e art : Tamara. Elle aussi avait des formes généreuses comme l’hôtesse de l’air de Walthéry, mais l’adolescente imaginée par Zidrou et Darasse se désespère de ces courbes un peu trop marquées.
Tamara est grosse, sa quête de l’amour en devient plus compliquée. Sur grand écran, cette BD beaucoup moins superficielle qu’il n’y paraît, devient une comédie entre leçon de vie, romance à l’eau de rose et scènes de la vie scolaire en milieu hostile. Moins osé que la BD, le film d’Alexandre Castagnetti, fait une première infidélité au physique de Tamara. Héloïse Martin, l’interprète de la replète jeune femme est tout sauf grosse. Un petit peu enveloppée peut-être. A moins que cela ne soit les gros pulls qui faussent son apparence. Mais une fois cet aspect occulté, on se retrouve face à un divertissement très prenant. Le casting y fait beaucoup. Car à côté de la « star » Rayanne Bensetti, belle gueule découverte sur TF1 et parfait dans le rôle de Diego, l’amoureux de Tamara, on trouve de très bons comédiens, judicieusement utilisés pour des respirations très réussies dans l’intrigue. La mère de Tamara, Sylvie Testud, est touchante dans sa recherche d’amour perpétuelle. Son petit ami, beaupère de Tamara et père de la petite Anaïs, Cyril Gueï évite la caricature. Nos deux préférées restent Blanche Gardin, irrésistible dans le rôle de la voisine alcoolique et surtout Jelilah, meilleure amie de Tamara, interprétée par Oulaya Amamra, jeune comédienne surdouée, à mille lieues de son rôle de dealeuse désespérée dans Divines.
Redécouvrir la BD
Pour la sortie du film, les éditions Dupuis proposent un album hors série de la série de Zidrou et Darasse reprenant les histoires à l’origine du long-métrage. L’occasion de retrouver la Tamara originelle, beaucoup plus enveloppée qu’Héloïse Martin, mais tout aussi craquante. ➤ « Tamara, la revanche d’une ronde », Dupuis, 10,60 €
Déraciné, hors-sol, au pays des Bisounours... Les expressions ne manquent pas pour décrire la sortie de Jean-François Copé lundi matin au micro d’Europe 1. A la question toute bête d’un auditeur lui demandant combien coûte un pain au chocolat, le candidat à la primaire, qui avait déjà abordé ce problème des chocolatines pour dénoncer une certaine pression de l’immigration, a répondu, après une longue hésitation, de 10 à 15 cents pièce. Franchement, si ce boulanger existe ailleurs que dans son imaginaire fantasmé, je suis preneur. Car j’adore les chocolatines. Et je sais, moi, qu’elles valent huit fois plus cher. Même achetées en lot, jamais je n’en ai trouvées de si bon marché. Pauvre Jean-François Copé, si content d’être à nouveau sous les projecteurs après ses déboires judiciaires. Une bête histoire de viennoiserie vient plomber tout son plan com’. Moqué sur les réseaux sociaux, il a tenté de rattraper le coup en faisant de l’humour sur le fait qu’il surveillait sa ligne. Mais les électeurs, qui visiblement fréquentent plus souvent que lui les boulangeries, se montrent impitoyables. Vu sa propension à minorer les prix, il est logique que la facture de Bygmalion ait explosé si rapidement. Et certains de se souvenir, perfides, qu’il fut ministre du Budget sous Sarkozy. Comme on dit familièrement, il « tenait les cordons de la bourse ». Comment s’étonner dès lors que l’État soit en faillite depuis si longtemps ?
Ken Loach, Palme d’or au dernier festival de Cannes, titre à boulets rouges sur le système social britannique dans "Moi, Daniel Blake, histoire du crépuscule d’une société solidaire.
Si les Français se plaignent souvent de l’inefficacité de leur administration, ils feraient mieux avant de vouer tous les fonctionnaires aux gémonies d’aller voir « Moi, Daniel Blake », film de Ken Loach lauréat de la palme d’or au dernier Festival de Cannes. La situation de Daniel Blake (Dave Johns), menuisier de 59 ans, est digne d’un roman à la Kafka. Victime d’une crise cardiaque, il a du cesser de travailler. Il se remet lentement sur pied. Le temps est venu de revoir sa situation. Il doit répondre à un long questionnaire pour savoir s’il bénéficie toujours de l’aide spécifique. Des dizaines de questions absurdes comme « pouvez-vous vous mettre un chapeau sur la tête ? » Et quand le verdict tombe, il découvre qu’il n’a pas obtenu assez de « points » (12 alors qu’il en faut au minimum 15) pour conserver son allocation. ■ Une belle amitié Sans ressource, il n’a plus qu’à contester la décision (et rester des mois sans aucune rentrée d’argent) ou s’inscrire au chômage, tout en sachant parfaitement que les médecins ne lui permettront pas de travailler... Résigné, il joue le jeu, malgré la mauvaise volonté des fonctionnaires qui ne cessent de le menacer de sanction s’il ne fait pas les choses exactement comme il faut. Une « sanction » consistant à suspendre son chômage durant quelques semaines. Dans les faits, d’anonymes serviteurs de l’état ont droit de vie ou de mort sur d’honnêtes travailleurs. Toute la révolte de Ken Loach est contenue dans ce rapport de force entre un système toujours plus in- égalitaire et des victimes qui n’ont plus que leur bonne foi pour tenter de survivre. La situation de Daniel Blake pourrait faire rire au second degré. Tant de bêtise, de rigorisme. Reste que ce n’est pas gratuit. Ce harcèlement moral a pour but de faire craquer les demandeurs. Il ne leur reste plus qu’à rejoindre les hordes de pauvres dans les files d’attente des banques alimentaires. Daniel y va finalement, pas pour lui mais pour donner du courage à sa voisine, Katie (Hayley Squires), mère isolée de deux enfants. Il va l’aider, oublier sa propre misère pour tenter de lui redonner cette envie de vivre, de s’en sortir, même si l’on a l’impression que tous les dés sont pipés. La belle amitié entre Daniel et Katie apporte une belle lumière à cette histoire austère. Mais le monde étant celui que l’on connaît, la fin du film nous replonge dans la réalité, la dure et triste réalité d’un quotidien devenu inhumain.
Ken Loach : « Le peuple contre les puissants »
Lors de la remise des trophées en mai dernier à Cannes, le réalisateur de « Moi, Daniel Blake » a profité de cette mise en lumière pour répéter son crédo. Un discours politique, résolument à gauche, comme pour se prévenir des risques de dérives vers l’extrême droite. « Le cinéma est porteur de nombreuses traditions, l’une d’entre elles est de présenter un cinéma de protestation, un cinéma qui met en avant le peuple contre les puissants, j’espère que cette tradition se maintiendra » a-t-il notamment expliqué. Dans son film il dresse un constat alarmant sur la paupérisation de toute une classe ouvrière anglaise, souvent qualifiée, mais trop âgée pour remettre en cause son fonctionnement. Au moindre problème de santé, c’est la dégringolade. Pour Ken Loach, « Le libéralisme favorise le maintien d’une classe ouvrière vulnérable et facile à exploiter. Ceux qui luttent pour leur survie font face à la pauvreté ». Conséquence, « les pauvres doivent accepter qu’on les tienne pour responsables de leur pauvreté. C’est ce qu’on constate à travers toute l’Europe et dans le reste du monde ». Depuis, le Brexit est passé par là, Trump est candidat aux USA et en France, la présidentielle risque de se jouer au second tour entre la droite extrême et la droite forte.
Apprendre à tous les jeunes à coder : ce vœu pieu devient de plus en plus d’actualité tant il apparaît que les utilisateurs d’internet, de passifs, ne peuvent plus que devenir actifs. On clique et ça fonctionne : presque de la magie qu’il va falloir oublier. L’heure est à la compréhension totale et complète des méandres du réseau mondial. Certains s’alarment de la disparition programmée du net. La semaine dernière, de multiples attaques ont gravement perturbé le fonctionnement de plateformes devenues essentielles dans nos nouvelles vies hyperconnectées. De Twitter à Netflix en passant par Amazon, tout buggait. Avec l’intention de submerger ces services, des pirates ont pris possession de millions d’objets connectés. Un four qui veut twitter, une caméra de vidéo surveillance qui désire acheter un livre : de quoi se demander si la révolution virtuelle de l’intelligence artificielle planétaire ne se met pas en marche. Une apocalypse déjà imaginée par les scénaristes de la série « Mr Robot » (saison 1 en DVD chez Universal et saison 2 depuis hier sur France 2). Pour nuire à une multinationale, les hackers anarchistes décident d’effacer toutes les mémoires des comptes privés stockés dans les bases de données. Il suffit pour cela de neutraliser la climatisation des chambres fortes. Un petit coup de chaud et des milliards de dettes disparaissent. Une utopie, vraiment ?
N’en déplaise aux puristes, l’idée de confier les destinées de Spirou à d’autres auteurs permet de moderniser un héros parfois trop conventionnel. En parallèle des aventures officielles signées par Yoann et Velhmann, d’autres s’approprient le célèbre groom rouge. Comme Frank Pé (dessin) et Zidrou (scénario). « La lumière de Bornéo », longue histoire de 88 pages, décrit un Spirou devenu adulte. En jean et blouson de cuir, il claque la porte quand la nouvelle direction de son journal veut qu’il édulcore un reportage. Il devient ainsi le premier « héros de BD sans emploi ». Il va se laisser vivre, apprendre à peindre, flâner et retrouver le cirque de Noé et sa ménagerie. Mais aussi la jeune fille de Noé. Choc de génération qui donne tout son sel à l’album. L’intrigue, sur l’art et l’exploitation des animaux, permet à Frank de dessiner et de peindre ce qu’il aime le plus. Beau, intelligent, beau, touchant. Vraiment beau... ➤ « La lumière de Bornéo », Dupuis, 16,50 €
Première destination, la région parisienne. Une jeune femme violée, mutilée et laissée pour morte dans un parking, un suicidé, des dealers assassinés... Réunis par un même sentiment de solitude, le major Mako de la BAC de nuit et la capitaine Marie Auger de la PJ décident de faire alliance. Un polar très sombre signé Laurent Guillaume. ➤ « Delta Charlie Delta », Laurent Guillaume, Folio, 7,70 € Seconde escale à Petah Tikva petite ville israélienne tranquille, loin du bouillonnement de Tel-Aviv. Tous les habitants se plaisent à le répéter, rien ne se passe jamais à Petah Tikva. Alors, quand un journaliste d’investigation disparaît, l’inspectrice Anat Nahmias est surprise. Qui aurait pu avoir intérêt à le faire taire? ➤ « Oranges amères », Liam Shoham, 10/18, 8,40€ Terminus dans le nord de la Suède. Un pêcheur découvre le cadavre torturé de la belle Inna, porte-parole de Mauri Kallis, un industriel. Les inspecteurs de la police judiciaire de Kiruna font appel Rebecka Martinsson, l’hé- roïne créée par Asa Larsson dont la nouvelle enquête, «Tant que dure ta colère», vient de sortir chez Albin Michel. ➤ « La piste noire », Asa Larsson, Le Livre de Poche, 7,90€
Frédéric Beigbeder n'est jamais aussi bon que là où on ne l'attend pas. Le publicitaire anonyme est parvenu à émerger quand il a décidé de se lancer en littérature. Son passage à la télévision, en présentateur de talk show s'est soldé par un échec. Il a par contre duré dans le Cercle, seule émission télé véritablement critique sur le cinéma. Le cinéma qui lui fait les yeux doux. Il a participé à l'adaptation de ses romans les plus célèbres et a réalisé lui-même deux films. Une comédie sentimentale et « L'Idéal », sorte de suite de « 99 francs ». Sa sortie en DVD est l'occasion de revenir sur cette étrange chose, très inégale, mais loin d'être le ratage complet annoncé à sa sortie en salle. Le DVD permet justement de faire le tri entre les bonnes idées, l'intrigue et les parties vulgaires à faire défiler à grande vitesse. Pas la peine de rester dix minutes sur la scène de fête russe. Elle n'apporte rien au film et son esthétique donne la nausée. De même, les longues séances de castings de mannequins russes frôlent l'overdose. Par contre, dès que les trois personnages principaux daignent interpréter leurs rôles, le film a une saveur rare en France. Gaspard Proust, sniper suisse d'Ardisson, a ce détachement, cette décontraction qui fait mouche dans le monde du CAC 40 de la beauté anorexique. Il interprète un chasseur de tête pour les agences de mannequins. Il doit en urgence trouver une nouvelle égérie à l'Idéal, multinationale française ébranlée par un scandale. Il est embauché par Valentine, le directrice visuelle et Caroline, la directrice. La première est jouée par Audrey Fleurot, la seconde par Jonathan Lambert. En patron efféminé, longues boucles, ongles vernis et fond de teint à la truelle signe une prestation rare pour un acteur français. Beigbeder a su utiliser toute la folie de ce comédien au parcours unique. Voilà bien le paradoxe de ce film, réalisé par un ancien publicitaire qui se revendique obsédé sexuel et toxicomane, d'être au final un brûlot contre la société de consommation et presque une ode au communisme. « L'idéal », Orange Studio, 16,99 euros
Les films d'animation ne sont pas toujours réservés aux enfants. « Ma vie de courgette » de Claude Barras prouve que quelques petites marionnettes peuvent faire passer plus d'émotion que bien des acteurs en chair et en os. Marionnettes par les personnages de ce film sont en pâte à modeler et bougent selon la technique du stop motion, soit image par image. Résultat l'histoire de Courgette, le petit orphelin malheureux, ne dure qu'un peu plus d'une heure, mais a nécessité le travail de 150 « artisans » durant plus de deux ans. Un aspect technique rapidement balayé par l'histoire écrite avec Cécile Sciamma, adaptée du roman de Gilles Paris « Autobiographie d'une courgette ». Icare vit seul avec sa maman qui s'obstine à l'appeler Courgette. Dans sa chambre dans les combles, il rêve d'une vie meilleure. Une vie où sa maman ne boirait pas. Ne le frapperait pas. Un jour, sans le vouloir, il la fait tomber dans l'escalier. Courgette se retrouve orphelin. Et meurtrier. Un policier recueille son témoignage et le conduit dans un foyer spécialisé. Là, contre toute attente, il va rencontrer écoute et gentillesse. De la part des éducateurs mais aussi des autres enfants, des cabossés de la vie, comme lui. Simon, le dur au cœur tendre, Jujube, le glouton hypocondriaque, Béatrice, qui espère que sa maman va revenir; une réfugiée renvoyée dans son pays, sa sa fille, Alice, le visage caché derrière sa mèche, comme se protéger des horreurs de sa courte vie. Et puis un jour arrive Camille. Une fille forte, qui joue bien au foot. Une fille dont on peut facilement tomber amoureux. « Ma vie de courgette » demande aux parents d'accompagner les enfants, de les guider et peut-être parfois de leur expliquer pourquoi les pensionnaires du foyer des Fontaines, apparemment normaux, ont parfois l'air si tristes et malheureux. Le film, à l'opposé de bien des réalisations trop linéaires, est un parfait antidépresseur. La noirceur du début s'estompe lentement, au gré des nouvelles relations de Courgette avec l'extérieur. Le petit garçon brimé, persuadé que la vie n'est jamais faite que de déceptions et de tristesse, découvre la gentillesse, l'optimisme. Et en sortant de sa coquille, il redevient humain, capable d'espoir, envisageant même le bonheur. Car le message de « Ma vie de courgette » est simple : tout le monde peut être heureux, même après des débuts très difficiles dans la vie. Une famille forte et unie se bâtit sous les yeux des spectateurs qui oublient très vite le côté animation. Ne reste que les belles âmes de personnages qui ont enfin un avenir.