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samedi 22 octobre 2016

DVD : Frédéric Beigbeder à la recherche de beautés rares dans "L'Idéal"

beigbeder, proust, idéal, orange studio
Frédéric Beigbeder n'est jamais aussi bon que là où on ne l'attend pas. Le publicitaire anonyme est parvenu à émerger quand il a décidé de se lancer en littérature. Son passage à la télévision, en présentateur de talk show s'est soldé par un échec. Il a par contre duré dans le Cercle, seule émission télé véritablement critique sur le cinéma. Le cinéma qui lui fait les yeux doux. Il a participé à l'adaptation de ses romans les plus célèbres et a réalisé lui-même deux films. Une comédie sentimentale et « L'Idéal », sorte de suite de « 99 francs ». Sa sortie en DVD est l'occasion de revenir sur cette étrange chose, très inégale, mais loin d'être le ratage complet annoncé à sa sortie en salle. Le DVD permet justement de faire le tri entre les bonnes idées, l'intrigue et les parties vulgaires à faire défiler à grande vitesse. Pas la peine de rester dix minutes sur la scène de fête russe. Elle n'apporte rien au film et son esthétique donne la nausée. De même, les longues séances de castings de mannequins russes frôlent l'overdose. Par contre, dès que les trois personnages principaux daignent interpréter leurs rôles, le film a une saveur rare en France. Gaspard Proust, sniper suisse d'Ardisson, a ce détachement, cette décontraction qui fait mouche dans le monde du CAC 40 de la beauté anorexique. Il interprète un chasseur de tête pour les agences de mannequins. Il doit en urgence trouver une nouvelle égérie à l'Idéal, multinationale française ébranlée par un scandale. Il est embauché par Valentine, le directrice visuelle et Caroline, la directrice. La première est jouée par Audrey Fleurot, la seconde par Jonathan Lambert. En patron efféminé, longues boucles, ongles vernis et fond de teint à la truelle signe une prestation rare pour un acteur français. Beigbeder a su utiliser toute la folie de ce comédien au parcours unique. Voilà bien le paradoxe de ce film, réalisé par un ancien publicitaire qui se revendique obsédé sexuel et toxicomane, d'être au final un brûlot contre la société de consommation et presque une ode au communisme.
« L'idéal », Orange Studio, 16,99 euros


mardi 21 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Histoires de familles entre frères et sœurs

Il est des noms difficiles à porter. Ce week-end à la radio, Charles Beigbeder, candidat dissident à la mairie de Paris, a tenté de parler de son projet modestement appelé « Paris libéré ». Tenté car l'intervieweur a surtout parlé de ses relations avec son frère, Frédéric, l'autre célébrité de la famille. Ils ont à peine une année d'écart mais des parcours radicalement opposés.

Frédéric, saltimbanque exubérant, habitué des nuits agitées de la jet-set, écrivain talentueux, a mille fois plus de charisme que Charles. Ce brillant entrepreneur, créateur (et revendeur) d'entreprises, ponte du patronat, incarne une certaine droite libérale qui n'arrivera jamais à être séduisante malgré les séances d'UV pour garder le bronzage des Maldives.

Un tandem du même genre marque les années 1980. Alors que Philippe triomphe au cinéma, François devient ministre. Les Léotard connaissent leur heure de gloire. Philippe sombre dans l'alcool et la drogue. François abandonne définitivement la politique pour devenir... écrivain.
Paradoxe, Charles Beigbeder se porte candidat à Paris après une brouille avec Nathalie Kosciusko-Morizet, elle aussi en concurrence avec un frère sur le plan médiatique. Pierre Kosciusko-Morizet, comme Charles Beigbeder, est un patron en vue. Il a créé PriceMinister, le site de vente en ligne. Mais lui ne s'intéresse pas à la politique. Il la laisse à sa sœur, qui la tient de leur père, ancien maire de Sèvres.
« Fils de... », « frère de... » ou « femme de... » reste un maître atout en France.
édit : Oublié de parler des Soral. Des collègues m'ont rapporté le cri du coeur d'Agnès Soral ce week-end sur Canal+, désespérée des prises de position de son frère, Alain, "intellectuel" de la catégorie dieudonnesque : "Je suis contre le système donc je hais les Juifs !"