jeudi 28 juillet 2016

Cinéma : La vie secrète de nos animaux dévoilée dans "Comme des bêtes"

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Les animaux de compagnie s'ennuient parfois quand ils sont seuls. Sauf ceux de "Comme des bêtes", dessin animé très réussi sur une bande d'amis à poil et à plumes.


 Au cœur de l'été, les bonnes surprises au cinéma sont rares. Les studios "Illumination", créateurs des Minions, frappe fort avec "Comme des bêtes", gentil film d'animation (en 3D dans certaines salles) sur la vie cachée de nos animaux de compagnie. L'idée est venue au producteur, Chris Meledandri, en regardant ses propres animaux de compagnie. "Dès qu'on rentre à la maison, leur joie à notre simple vue, nous inciterait presque à nous demander s'ils n'ont pas fait de grosses bêtises pendant notre absence et s'ils n'exagèrent pas un peu pour nous donner le change," explique-t-il dans des notes de production.
De fait, les héros du film vivent souvent pour et par leurs maîtres. Notamment Max, un gentil toutou, en osmose avec sa jeune maîtresse. Mais cette dernière, chaque jour, va travailler. Un concept étranger à Max qui attend patiemment derrière la porte. Comme ses voisins et copains, Chloé la chatte, Mel le chien, un oiseau et un cobaye. Dans cet immeuble de New York où tous peuvent communiquer par l'escalier de service, ils se demandent ce que peuvent bien faire leurs maîtres durant ces longues heures d'absence.
Une place pour deux
Pour Max, la vie rêvée prend fin quand Duke investit l'appartement. Duke est un gros chien, recueilli à la fourrière. Entre eux deux, c'est la guerre pour savoir qui sera le préféré. À la faveur d'une sortie hygiénique dans Central Park, ils affrontent une bande de chats errants et tombent dans les griffes des animaux révolutionnaires réfugiés dans les égouts de la ville. S'en suit une folle course-poursuite au cours de laquelle les deux chiens devront éviter les agents de la fourrière, les révolutionnaires menés par Pompon (lire ci-dessous) et l'indigestion quand ils tombent par hasard dans une fabrique de saucisses.
Truffé de gags, avec des personnalités très marquées pour chaque animal et pas que les rôles principaux, ce film est un véritable rayon de soleil. La preuve que les animaux de compagnie font du bien à leurs maîtres. Sans doute la meilleure publicité pour tous les refuges de la SPA de France et de Navarre. L'histoire enchantera les plus petits (gare aux dégâts collatéraux du merchandising) et fera rire aux éclats les plus grands tant l'humour est omniprésent. On reconnaît d'ailleurs la patte des auteurs des Minions, personnages délirants présents avant le film dans un court-métrage présenté en hors-d'œuvre.
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Le plus adorable des méchants
comme des bêtes,lapinou,max,duke,minions,universalDans tout film qui se respecte, il faut un "méchant". "Comme des bêtes" n'échappe pas à la règle. Dans les égouts de New York, toute une ménagerie d'animaux abandonnés par leurs maîtres fomente une révolution. Crocodiles, chats errants, corniauds, serpents, cochons et iguanes complotent avec le désir de tuer ces humains ingrats. Pour les mener à la victoire finale, il fallait un véritable monstre assoiffé de sang, une bestiole sanguinaire, sans pitié, méchante jusqu'au bout des oreilles.
Formidable idée des scénaristes, cet archétype du mauvais est interprété par Pompon... un adorable petit lapinou blanc à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Ses grands yeux permettent d'apitoyer l'humain. Ensuite il se déchaîne, devient une véritable bête à tuer. Enfin, dans ses rêves seulement car ce ne sont pas ses deux incisives ni ses petites pattes qui font beaucoup de dégâts chez l'ennemi. Il est surtout redoutable par ses sautes d'humeur et son excellence à mener ses troupes.
Dans la version française il a la voix de Willy Rovelli, l'humoriste au timbre haut perché. Et même si Pompon est le méchant, sa peluche risque de se vendre comme des petits pains dans peu de temps.

DE CHOSES ET D'AUTRES : État végétatif (3/3)

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Manger de la viande passe forcément par une étape qui s'appelle "abattage". Les consommateurs, exemptés de cette tâche ingrate, occultent ainsi le côté "bout de cadavre dans l'assiette".
Les vegan vont plus loin et bannissent aussi tout ce qui est produit laitier. Pourtant, traire une vache ou une brebis n'est pas synonyme de maltraitance. Depuis des millénaires, les humains ont compris qu'ils pouvaient ponctionner un peu de ce liquide nourricier sans nuire au développement des petits de l'animal.
Les végétaliens ont été obligés de trouver des substituts à la crème et autre dérivés lactés que sont le beurre ou le fromage. Internet regorge de recettes de moelleux au chocolat sans beurre mais à base de courgette râpée. Surtout pour éviter les calories, car la recette nécessite quatre œufs (quatre cadavres en langage vegan).
Par contre l'utilisation du lait de coco se décline à l'infini pour la crème au chocolat par exemple. Une tuerie. Et je ne vous parle pas des glaces à la crème de soja que ma femme fabrique à tour de bras, de la banane aux nectarines en passant par le sorbet de pastèque, chose la plus rafraîchissante qui soit en période de canicule.
Par contre j'attendrai encore un peu avant de me brosser les dents avec une pâte maison à base d'argile verte et de bicarbonate de soude. Bref, ma conversion au végétarisme se passe sans trop de difficultés.
Excepté quand mon voisin lance un barbecue sur son balcon : comment résister à l'odeur des roustes grillées et autres saucisses ou merguez dorées sur la braise ?

mercredi 27 juillet 2016

Cinéma : En août, le Castillet de Perpignan s'offre un festival d'avant-premières

Si depuis des décennies l'été et plus particulièrement le mois d'août est synonyme de baisse de fréquentation dans les cinémas français, la malédiction n'est pas immuable. Et au Castillet, le cinéma du centre-ville de Perpignan, en plus d'une programmation très large entre art et essai (Carmina !), blockbusters (Jason Bourne) et films pour la jeunesse (Dory, Comme des bêtes), le mardi soir, c'est avant-première. Cinq films remarqués à Cannes, présentés quelques semaines ou même mois avant leur sortie nationale. L'occasion de découvrir ce qui fera certainement l'actualité cinématographique de ces prochains mois.
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Début des hostilités le 3 août à 19 heures avec "Aquarius », film brésilien de Kleber Mendonça Filho avec la sublime Sonia Braga en vedette. Cette dernière a manqué le prix d'interprétation féminine à Cannes au grand désespoir de tous les critiques. L'Aquarius est un immeuble en bord de mer. Une société immobilière veut le racheter mais Clara (Sonia Braga), ancienne critique musicale, refuse de céder.
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Le 9 août à 21 h 30, place à un film français de Houda Benyamina lauréat de la Caméra d'Or 2016. "Divines", présenté également au festival de Prades, a remporté le prix du jury jeunes. "Divines" plonge le spectateur au cœur du malaise des banlieues. Trois jeunes filles, pauvres et fascinées par l'argent, vont tout faire pour réussir. Une critique sociale très acide.
En présence de Radu Mihaileanu
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"L'histoire de l'amour" sera présentée en avant-première le 16 août à 20 heures en présence de son réalisateur, Radu Mihaileanu. De la Pologne des années 30 à Central Park aujourd'hui, le manuscrit d'un livre, "L'Histoire de l'Amour", va voyager à travers le temps et les continents.
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Les deux derniers films seront présentés les 23 et 30 août. "Victoria » de Justine Triet avec Virginie Efira, Vincent Lacoste et Melvil Poupaud (21 h 15) est ce qui se fait de mieux dans la catégorie cinéma français original. La performance de Virginie Efira a particulièrement été remarquée, toujours au festival de Cannes dans la sélection de la semaine de la critique. Victoria, avocate pénaliste en plein néant sentimental, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu'elle a sorti d'affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime.
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Enfin "Captain Fantastic" clôturera ce mois d'avant-premières au Castillet le mardi 30 août à 21 h 15. Une comédie familiale décalée de Matt Ross avec Viggo Mortensen. Un père élève ses enfants au fin fond de la forêt américain, loin, très loin du progrès. Mais quand ils doivent se rendre dans la ville, tout ce fragile équilibre risque d'être remis en question. Le film sortira nationalement le 12 octobre. Mais les chanceux disponibles le 30 août pourront le découvrir au Castillet.

DE CHOSES ET D'AUTRES : État végétatif (2/3)

vegan, pois chiches, mousse chocolat, oeufs, houmousLes adeptes de l'alimentation vegan, non seulement ne consomment que du végétal, mais en plus font très attention à la souffrance animale. Un œuf, à les entendre, c'est un poussin en puissance qui semble hurler quand on lui casse la coquille. Mais alors, comment concocter une mousse au chocolat sans blancs montés en neige ?
Une amie de ma femme, pas vegan mais adepte du cru (autre dérive de l'alimentation du XXIe siècle), prétend que le meilleur substitut reste le jus des pois chiches en conserve. En entendant une telle affirmation, je ricane intérieurement. Mon épouse, cuisinière dans l'âme et toujours prête aux expériences les plus improbables dès qu'il s'agit de gagner quelques calories dans un plat, cherche sur internet et trouve rapidement confirmation. Il suffit de battre ce liquide qui d'ordinaire finit au fond de l'évier pour obtenir une mousse compacte.
Notre dernier bocal de pois chiches servira de cobaye. Dans un saladier, avec un mixer électrique, elle se lance dans la recette. Dix minutes plus tard, une crampe dans le bras et le poignet douloureux, elle abandonne. La mixture est vaguement mousseuse, mais elle n'a absolument rien du blanc en neige, onctueux et vaporeux. Théoriquement, les protéines des pois chiches permettent la modification de sa consistance.
Perdu, je ne mangerai pas de mousse au chocolat vegan. Mais tout malheur est bon puisque les pois chiches se sont transformés en un délicieux houmous, parfait à l'apéro pour accompagner des bâtonnets de carottes.
Demain : beurre ou courgette râpée ?

mardi 26 juillet 2016

BD : Humour décalé à base de chaussons aux pommes et de savant fou



Un peu dans le même format et le même esprit que le « Vaisseau Spécial », le recueil de gags signés Kaze Dolemite est lui aussi une mine de rires décalés. Le dessin est, là aussi, minimaliste, les dialogues essentiels et les personnages encore plus caricaturaux. Un riche savant part à l'aventure dans un ballon dirigeable avec son équipage. Presque du Jules Verne, si on oublie que la priorité du professeur est de faire provision de chaussons aux pommes. Et là aussi, il y a une héroïne à forte poitrine, source de tous les fantasmes de l'équipage. De l'humour sans limite, répétitif et brillant.
« Chaussons aux pommes et autres péripéties », Delcourt, 16,95 €

DE CHOSES ET D'AUTRES : État végétatif (1/3)


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 Faut que ça change ! Sans révolutionner notre quotidien, nous avons décidé, mon épouse et moi (surtout mon épouse), de lever le pied sur les protéines animales. La barbaque on apprécie, mais tous les jours, est-ce vraiment nécessaire ? La peur au ventre, je me lance dans cette expérience avec l'angoisse d'une addiction potentielle : on commence avec un joint et on finit accro à l'héro. Un cliché qui se transforme dans mon esprit par : un jour végétarien, vegan dans un an.
L'été est la meilleure période pour se passer de viande. On dispose de quantité de fruits et légumes pas chers et savoureux. De toute manière, vu le prix d'un (bon) steak, plus personne ne peut en manger au quotidien sans se retrouver à découvert le 10 du mois. Moins de viande et plus du tout de lait. Depuis quelques années on est passé à la boisson à base de soja. Pur, mes papilles me hurlent que ce n'est pas fameux. Mais pour toute sorte de préparations, on ne goûte pas la différence.
La crème de soja aussi remplace avantageusement la matière grasse animale. Idéale pour les glaces de cet été. Et pour ne pas être en manque de protéines, il suffit d'ajouter dans les salades une bonne ration de lentilles. Des haricots secs aussi.
Mais là, j'ai plus de difficulté. Car pour moi, les fayots ne sont bons que dans le cassoulet. Et franchement, un cassoulet végétarien à base de saucisses de tofu, je sens que mon estomac n'est pas encore prêt. Comme pour la recette de demain : mousse au chocolat à base de jus de pois chiche.

lundi 25 juillet 2016

BD : Humour intergalactique dans un "Vaisseau spécial"


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S'il est un genre qui passe parfaitement en BD, c'est bien l'humour absurde. On prend une situation classique (le départ d'une mission spatiale pour les confins de l'univers) et en avant les gags. Dans un graphisme minimaliste de ligne claire niveau CE2, Yann Rambaud embarque le lecteur dans un vaisseau spatial délirant. Entre le capitaine pas très futé, un second obsédé par le ping-pong et un matelot totalement ignare, la mission est compromise. D'autant que l'équipage a totalement oublié de demander le but du voyage. Plus de 80 gags avec en plus un faire-valoir sexy, des robots au destin grandiose, un extraterrestre difforme et un monstre mal-aimé. Un auteur au potentiel humoristique sans limite.
« Vaisseau spécial », Vraoum !, 14 €


dimanche 24 juillet 2016

BD : Humour glacial extrême avec les élucubrations de Monsieur le Chien



Xavier, psychopathe, aime revêtir un maque en toile de jute pour signer ses forfaits. Enlèvements de femmes, tortures, massacres et autres ignominies constituent son quotidien. Xavier est exécrable et pourtant c'est le héros de cette série incroyablement comique sortie de l'esprit tourmenté de Monsieur le Chien. Si vous faites partie des gens qui admettent que l'on peut rire de tout, cette série d'histoires courtes parues initialement dans Fluide Glacial est pour vous. En 22 épisodes étalés sur une soixantaine de pages, place au pire avec d'entrée l'enlèvement de la jolie et pulpeuse Sandra. Mais l'intervention de voisins passionnés de poterie fait rater le coup. Tant pis, Xavier se contentera de Chloé. Il l'assomme dans les toilettes. Un peu trop fort. Elle meurt. Encombré du cadavre, il trouve une ultime solution de rechange en tombant sur Mélanie, étendue nue dans la forêt entourée de deux mâles en plein sommeil post-coïtal. Dessinée avec un réalisme très caricatural, on croise aussi le père de Xavier, un policier travesti et quelques enfants le soir d'Halloween. Du pur délire que ne renierait certainement pas le mentor de Monsieur le Chien, Gotlib en personne qui vient de fêter ses 82 ans
« L'homme au masque (en toile de jute) ». Fluide Glacial, 14 € 

samedi 23 juillet 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Ma petite lucarne (3/3)

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Beaucoup trop dure notre époque. Guerre, attentats, chômage... La télévision l'a bien compris qui préfère de loin jouer la nostalgie du "c'était mieux avant". M6 diffusait jeudi soir un programme centré sur les années 80. Mais au lieu de reprendre de bonnes images d'archives, les producteurs ont passé le tout à la moulinette de la téléréalité.
Une famille française typique d'aujourd'hui est immergée durant quatre jours dans ces années 80 que beaucoup semblent regretter. Pour le père et la mère, retour au temps béni de l'adolescence. Pour les trois filles (de 15 à 10 ans) plongée dans... la préhistoire. On a eu droit à tous les clichés, du Tang à la Fuego en passant par le Minitel, le Banga, le Rubik's cube ou les épaulettes.
Si l'enthousiasme des parents semblait un peu forcé, le dégoût des enfants était plus étonnant. Notamment pendant la séquence de la playmate topless de l'émission "Co-Co Boy". Shocking ! Cachez ce sein ! Comme si on ne voyait pas pire sur internet de nos jours, via Snapchat par exemple. De ce mélange de téléréalité scénarisée et de fausse nostalgie du passé, flatteurs pour les anciens, critiques chez les jeunes, découle un prêt à penser désespérant qui risque d'aller crescendo dans le prochain épisode "plongée au cœur des années 70".
Quitte à retourner en arrière, je préfère cette réplique culte entendue dans la bouche d'un comédien déguisé en homme préhistorique de Tautavel (reportage sur TVSUD) : "Ne zappez pas ou ma femme vous fait cuire avec le mammouth ce soir !"

vendredi 22 juillet 2016

Cinéma : Ennemis de rêve pour patriotes US dans "Independance Day : Resurgence"

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La suite d'Independance Day, 20 ans après, relance la fibre patriotique d'Américains toujours décidés à en découdre avec des aliens encore plus méchants et hégémoniques.


Roland Emmerich, en tournant "Independance Day" en 1996, a un peu inventé le terme de "blockbuster". Équivalent des best-sellers dans l'édition, ces films à gros budget sont formatés pour rapporter un maximum d'argent. Sorti pour le 4 juillet, fête nationale US, cette histoire d'attaque extraterrestre de la Terre a transcendé l'esprit de résistance du peuple américain. Président qui assume ses responsabilités, militaires ne se déclarant jamais battus, civils héroïques : le cocktail a parfaitement marché aux États-Unis et s'est exporté sans difficulté à l'étranger. Bilan : plus de 817 millions de dollars de recettes cumulées. La suite était programmée dans la foulée. Mais...
20 ans plus tard
Résultat ce n'est que 20 ans plus tard que la Terre doit une nouvelle fois faire face à l'armada de bestioles au look entre chasseurs de Prédator et Martiens de la guerre des mondes. Absence notable dans le casting, Will Smith. Trop gourmand au niveau cachet. Les scénaristes, pour intéresser les plus jeunes, ont beaucoup utilisé la ficelle "fils à papa". Parmi les pilotes, Dylan (Jessie Usher) est le fils de Will Smith et Patricia (Maika Monroe) la fille de l'ancien président Whitmore. Un trio complété par Jake Morrison (Liam Hemsworth), beau gosse de service. Ce n'est pas le meilleur du film. Tous manquent un peu de consistance, simples alibis pour les scènes d'action et de bravoure aux commandes des nouveaux chasseurs de l'armée US.
Le meilleur reste les vieux de la vieille, ceux du premier opus et qui ont prolongé leurs personnages avec bonheur. On retrouve Jeff Goldblum avec grand plaisir. L'acteur américain, malheureusement un peu délaissé ces dernières années, prouve que son talent est intact. Tout en sauvant le monde, il parvient même à séduire une psychologue française interprétée par Charlotte Gainsbourg au rôle assez abscons et annexe. Le meilleur reste le réveil du Dr. Brackish Okun interprété par Brent Spiner toujours aussi halluciné. Génial inventeur, au rôle essentiel dans le premier film, il est plongé dans le coma depuis 20 ans. La nouvelle attaque en prévision le sort des limbes. Cul nu, traînant derrière lui deux poches de perfusions, il a cette réplique qui résume un peu tout l'esprit du film "Je suis toujours partant pour dégommer de l'alien !".
Proposé en 3D, avec des séquences de combats aériens dignes des meilleurs Star Wars, le film vaut surtout par sa virtuosité technique. Par contre on ne retrouve pas le souffle du premier, comme si le patriotisme était soluble dans le temps.
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Le choc de 1996 disponible en blu-ray

Lors de sa sortie en 1996, "Independance Day" a remporté un succès incroyable. Ce mélange de film catastrophe et de science-fiction, avec en filigrane le patriotisme des Américains de toutes conditions a touché juste. Si certains critiques ont peu apprécié son côté va-t'en guerre, d'autres ont adoré son côté "résistance". Au niveau cinéma, il y a quelques scènes devenues cultes comme la destruction de la Maison Blanche, une première dans le cinéma américain, surtout avec un tel réalisme. On retiendra aussi l'héroïsme de gens que rien ne destinait à s'élever au-dessus de la masse.
Et puis il y a la révélation Will Smith. L'acteur, surtout connu pour son rôle dans la série humoristique "Le Prince de Bel-Air", change de dimension en interprétant ce pilote de l'US Army, premier à avoir réussi l'impossible : descendre un vaisseau alien. Son arrivée à la base 51, au cœur du désert du Nevada, traînant le cadavre de la bestiole aux longues tentacules est le symbole que rien n'est impossible à ceux qui en ont la volonté. Une première bataille gagnée pour finalement remporter la guerre. Le film est ressorti en juin dans un coffret 4K très haute définition avec deux fins alternatives et un disque avec trois heures de bonus dont plusieurs making-of, notamment sur la fabrication des effets spéciaux.
"Indépendance Day", 20th Century Fox.