dimanche 19 juillet 2015

BD - Chevalier en jupon


Agnès Maupré en a terminé de dessiner des robes colorées à fanfreluches. Elle vient de boucler le second et dernier tome des aventures du Chevalier d'Éon. 120 pages pour raconter la fin de l'existence mouvementée de cet espion de Louis XV, obligé de se faire passer pour femme afin de mieux infiltrer les cours européennes. Après ses aventures en Russie, le Chevalier est envoyé en Angleterre pour cartographier les fortifications de l'île. Un jour il est un homme fier, en uniforme, secrétaire de l'ambassadeur de France, un autre il se déguise en Lia, jolie bourgeoise qui aime tant peindre des aquarelles. Si possible sur la côte, près des garnisons anglaises... 
Une double vie qui va parfaitement à cet aventurier entièrement dévoué à son roi. Mais les aléas de la politique font qu'il tombe en disgrâce, n'est plus payé, subit l'humiliation de devoir rester en permanence habillé en femme. Prisonnier de ses jupons en France, il préfère redevenir homme en Angleterre. Mais là aussi il doit donner le change pour garder la vie. L'auteur brosse le portrait d'un homme qui a tellement joué avec son identité qu'il ne sait plus, au final, qui il est. Cela ne l'empêchera pas de vivre jusqu'à l'âge de 81 ans...

« Le chevalier d'Éon » (tome 2), Ankama, 15,90 €

samedi 18 juillet 2015

BD - Dictature à moustache


Bienvenue à Sublimeland, dictature imaginaire issue de l'esprit de Fabrice Erre. A sa tête le Guide sublime, nabot caractériel arborant d'énormes moustaches. Il aime bien les moustaches. Aussi quand il arrive au pouvoir il exige que tout le monde porte la moustache. Question subsidiaire de Plonk, son Premier ministre « Et les femmes ? » Réponse du Guide Sublime : « on va les obliger à porter une frange. Une super longue frange pour leur cacher la tête ! Leur tête de femme !! » Pour dénoncer les dictateurs, on peut être instructif ou corrosif. Fabrice Erre a choisi la seconde voie. 
Pour notre plus grand plaisir tant ses gags en quatre dessins sont irrésistibles en raison de leur extrémisme. Car le Guide Sublime n'y va pas avec le dos de la cuillère pour tyranniser son peuple. Plutôt à la pelle. Car « Moi, du moment que quelqu'un se prend des coups de pelle, je suis content... » Parmi les autres passe-temps du monstre, lancer des vaches depuis un hélicoptère, tirer les tresses des femmes, exterminer des minorités et écrire un livre. Mais ce qui lui tient le plus à cœur reste d'être porté sur la liste de l'axe du mal. Pas gagné car vraiment trop marrant...

« Guide Sublime », Dargaud, 14,99 €

vendredi 17 juillet 2015

BD - Yoko Tsuno sur Mars



Impossible de faire plus fidèle que Roger Leloup. Le dessinateur belge a consacré toute sa vie à une seule héroïne : Yoko Tsuno. La jeune Japonaise vit sa 27e aventure depuis ses débuts en 1970 dans les pages du journal de Spirou. 45 ans au cours desquels Leloup a fait bonifier cet univers entre technologie et pure science-fiction. Agé aujourd'hui de plus de plus de 80 ans, il n'envisage pas pourtant de prendre sa retraite, s'amusant toujours à mettre sa jolie héroïne dans des situations de plus en plus compliquées. Toute la force de la série est dans la multiplication des personnages secondaires. 
Comme l'auteur semble être un grand sentimental, il n'ose pas les délaisser au fil des albums. Résultat c'est presque une équipe de foot qui évolue autour de Yoko, de Pol et Vic, les fidèles, à Rosée, sa fille en passant par Emilia, Mieke ou Bonnie. Sans compter les Vinéens, ces extra-terrestres à la peau bleue dont la meilleure représentante est Khâny, au centre de cet album. Avec Yoko elle part sur Mars combattre un « méchant » qui envisage de détruire toute forme de vie sur Terre. Toujours aussi précis dans les dessins, Leloup semble simplement un peu à l'étroit dans ces 46 pages trop formatés.

« Yoko Tsuno » (tome 27), Dupuis, 10,60 €

jeudi 16 juillet 2015

Livre - Assassins invisibles de "Pandemia"

Pour tuer en masse, un virus est plus efficace que deux serial-killers. Les héros récurrents de Franck Thilliez se confrontent à des assassins d'un nouveau genre dans « Pandemia ».

Rien de plus beau qu'un cygne. Ces oiseaux gracieux se transforment pourtant en messagers de la mort dans les premières pages de « Pandemia », le nouveau thriller de Franck Thilliez. L'alerte est donnée par un guide d'une réserve ornithologique dans le Nord de la France. Trois cadavres de cygnes sauvages au bord d'un lac. Des spécialistes du GIM (Groupe d'intervention microbiologique) sont dépêchés en urgence sur place. La moindre mort suspecte d'oiseaux est prise très au sérieux depuis l'apparition du virus de la grippe H5N1. Johan et Amandine se rendent sur place. Cela va les changer de longues journées passées devant leur paillasse à scruter microbes et autres virus dont ils cherchent en permanence à découvrir les secrets. Amandine est le personnage pivot de ce roman, celle qui sera du début à la fin au centre de l'action, épaulée au fil des chapitres par les flics récurrents de l'univers de Thilliez, le couple Sharko et Lucie, leur chef Nicolas et la petite nouvelle, Camille, gendarme greffée du cœur (voir le précédent roman, Angor, paru récemment chez Pocket). Amandine traque les virus mais a une peur bleue d'eux. Elle est à la limite de la folie : elle se lave les mains 20 fois dans la journée, porte un masque en permanence et vide toutes les deux heures un flacon de lotion antiseptique. Quand elle part travailler le matin, obligée de prendre les transports en communs parisiens, elle sait que tout le monde la remarque.
« Comme toujours, on la regarda avec curiosité dans la rame. Son teint d'albâtre, sa protection sur le visage, sa coupe militaire. On devait la prendre au mieux pour une malade atteinte d'une pathologie gravissime et incurable, au pire pour une espèce de junkie. » Dans les cygnes, les deux techniciens découvrent un virus de la grippe jusqu'alors inconnu. Un « mutant » qui vient du porc, est propagé par les oiseaux et peut se transmettre aux hommes. L'alerte est immédiatement donnée. L'action se déroule fin novembre, dans cette période où la traditionnelle épidémie se met en place. Justement, des malades, il y en a de plus en plus au sein des équipes de la criminelle. Lucie notamment est terrassée en quelques heures.

Nouveau terrorisme
Le prologue rejoint alors l'action principale : c'est le fameux virus des cygnes qui décime le Quai des Orfèvres. Une action délibérée, un acte de terrorisme d'un genre nouveau. Et la pandémie menace.
Sharko, force de la nature, semble le plus résistant. Il se lance à corps perdu dans l'enquête qui comme toujours avec Thilliez est dense et complexe (et personne ne s'en plaint). Il se retrouve alors à recueillir le témoignage d'un SDF vivant sous les ponts. Malgré son alcoolisme chronique, Jasper est persuadé que plusieurs de ses compagnons d'infortune ont été enlevés par un être étrange, direction les égouts, « quelqu'un habillé tout en noir, avec un genre de robe, un long bec courbé comme un vautour. Il avait des griffes immenses sur chaque main. Des trucs capables de te couper en morceaux. Un oiseau de malheur. Moi, j'ai pensé à un démon. » Le ton est donné. Dans l'antre de ce terrifiant « homme-oiseau », Sharko découvre l'innommable. Mais ce n'est que le supplétif qu'un être encore plus machiavélique, le fameux « Homme en noir » déjà entraperçu dans « Angor ».
Le roman imposant (plus de 600 pages) se lit pourtant dans un état d'urgence, de fébrilité, tant les événements s'enchainent et la tension va crescendo. Certains passages sont âpres, cauchemardesques, tout le monde n'en sort pas indemne. Quant au lecteur, après avoir ingurgité le roman, il risque faire quelques cauchemars à la vue du moindre oiseau, encore plus d'un rat ou d'une bête puce... 

« Pandemia », Franck Thilliez, Fleuve Noir, 21,90 €

mercredi 15 juillet 2015

Romans jeunesse - Rire à tous les âges

Lire et rire, rien de mieux pour se sentir en vacances avant l'heure...


Benjamin Jinks, neuf ans, déteste les maths. Stinky, son hamster, aime les carottes et, surtout… il parle et a le cerveau d’un génie. Ecrit par Dave Lowe, cette amitié intéressée est pour les plus jeunes. A partir de 7 ans exactement. Benjamin a tout du cancre. L'arrivée de ce hamster de génie dans son foyer va lui permettre de remonter sa moyenne. Mais pour le redoutable instituteur McCreedy, Benjamin triche forcément. Il le dit aux parents du jeune héros. Le père, parieur impénitent, prétend que Benjamin n'a pas triché. Pour en avoir le cœur net, il faut qu'il fasse une interrogation écrite dans la salle, seul, loin de son petit protégé... Comment va-t-il s'en sortir ? Il y a juste ce qu'il faut de merveilleux dans ce petit roman pour faire rêver, mais tout le reste est suffisamment réel pour que les lecteurs s'identifient à Benjamin.


Pour les plus âgés (à partir de 9 ans), place à Timothée Lafarge, petit Français moyen doté de super pouvoirs. Après une piqûre de moustique alien, Timothée voit sa force décupler. Il super-pédale jusqu’à l’école en moins de trois minutes, soulève le bureau du prof avec son index et troue les murs en jouant au ping-pong. Timothée est devenu un super-héros
et pour sauver le monde des super-vilains, il lui faut absolument un nom et un costume de super (sans slip par-dessus).
Mais quand on a une mère envahissante, des jumeaux insupportables pour frère et sœur, un costume qui gratte, et, surtout, quand il n’y a pas un seul méchant à l’horizon, super-héros, ça craint (grave) ! Naïma Murail-Zimmerman, à peine 20 ans, raconte des aventures loufoques et très décalées. Si Timothée est bien super fort, il n'en voit pas l'utilité s'il n'y a pas le moindre super méchant dans son petit village perdu dans la campagne. Rien de glorieux à faire si ce n'est sauver un chat dans un arbre ou rendre service aux profs qui eux, ont tout compris. L'histoire bénéficie en plus d'une mise en page très ludique avec insertion de dessins, d'onomatopées et autres exclamations dans le texte normal.


Le dernier roman est plus particulièrement destiné aux adolescents. Adolescentes exactement. Un texte vif et incisif de la Canadienne Elizabeth Lepage-Boily. Lorsqu'on a une mère qui jongle entre les cours de sexologie et les séminaires bouddhistes ; trois sœurs aînées prénommées Ariel, Jasmine et Belle, qui n'ont rien des princesses Disney ; sa meilleure amie sur le point de vous trahir pour Simon Bazin, le plus beau mec du lycée, la vie peut sembler un enfer. Heureusement, Maude, quinze ans, rebelle, blasée et tout simplement irrésistible, ne manque ni d'humour ni de caractère pour traverser cet enfer qu'on appelle l'adolescence. Finement observé, avec un zeste de mauvais esprit et de résignation, ce texte est une mine pour les parents qui ont une adolescente à la maison et qui ne comprennent plus rien à ses agissements.
« Mon hamster est un génie », PKJ, 4,90 €
« Super héros, ça craint (grave) », PKJ, 11,90 €

« Maude, comment survivre à l'adolescence », PKJ, 12,90 €


mardi 14 juillet 2015

BD - "Ab Irato", l'immortalité à portée de vaccin


Chaque année, notre espérance de vie moyenne s'allonge. Devenir centenaire n'est plus exceptionnel. La difficulté c'est de conserver une bonne santé. Dans cette série de science-fiction écrite et dessinée par Thierry Labrosse, une entreprise pharmaceutique a commercialisé un vaccin de rajeunissement. Cher, rare, il n'est pas à la portée de tout le monde. Une infime minorité peut envisager cette quasi immortalité en échange d'une fortune. 
L'action se déroule en 2111 à Montréal (Labrosse est Québécois) et montre un pays en pleine révolte. La pollution, le réchauffement climatique, transforment la cité en grand marécage. Les pauvres meurent, les riches prospèrent. Riel, le jeune héros, tente de trouver un avenir meilleur mais se retrouve vite au centre d'un complot mené par des rebelles. Action, fantastique, romance : ce troisième et dernier tome d'une série ambitieuse, malgré ses 56 pages, semble trop court. Mais au final cette première BD de Labrosse en solo est une belle réussite.

« Ab Irato » (tome 3), Vents d'Ouest, 14,50 €

lundi 13 juillet 2015

BD - L'orgueil des pilotes dans "Typhoon"


La victoire des Alliés durant la seconde guerre mondiale doit beaucoup à la mobilisation de milliers de Français et de Belges ayant choisi la France Libre. De jeunes patriotes qui ont préféré l'exil au joug allemand. Christophe Gibelin, dessinateur de la remarquée série « Les ailes de plomb », s'intéresse à cette partie de l'histoire européenne dans sa nouvelle BD une nouvelle fois largement consacrée à l'aviation, sa seconde passion après le dessin. 
Jean de Selys, jeune Belge, a franchi la Manche à bord d'un vieux coucou au moment de l'invasion allemande. Il a laissé son frère qui lui, a préféré s'engager dans la Résistance. En 1943, Jean peut enfin prendre part à l'offensive contre les hordes nazies. Aux commandes d'un Typhoon, redoutable chasseur bombardier, il abat des chasseurs et va même, sans le moindre ordre, mitrailler l'immeuble de la Gestapo à Bruxelles. Mais en voulant s'illustrer, il a fait plus de mal que de bien. Le jeune pilote est décrit comme un orgueilleux assez inconscient. Tout ce qu'il ne faut pas être en plein effort de guerre...

« Typhoon » (tome 1), Paquet, 14 €

dimanche 12 juillet 2015

BD - L'ours et le poussin

La disparition de l'immense Fred n'a pas marqué la fin de la BD tendance poésie onirique. Le gentil moustachu a heureusement suscité quelques vocations. Renaud Dillies est un digne héritier de l'inventeur de Philémon. Avec son compère scénariste Régis Hautière il a imaginé les pérégrinations d'Abélard, un petit héros au grand chapeau magique, pourvoyeur d'aphorismes. Abélard disparu (snif), ne reste plus que Gaston, son compère, gros ours taciturne et mélancolique. Dans la grande ville, il gagne sa vie en travaillant au sommet des buildings en construction. 
Le soir, il prend un peu de plaisir avec Purity, prostituée au grand cœur. Quand elle meurt sous les coups d'un client irascible, Gaston doit s'occuper de son fils, Alvin, poussin perdu dans cette vie de misère. L'ours va devoir le prendre sous sa protection et se lancer dans un nouveau périple. La finesse du dessin de Dillies, avec des gros plans très expressifs, donne une grande force à ce récit plein d'humanité et de tendresse.

« Alvin » (tome 1), Dargaud, 13,99 €

samedi 11 juillet 2015

Roman - Simonetta Greggio nous donne des nouvelles de nos amours

Simonetta Greggio se livre en partie dans cette douzaine de nouvelles allant de la confession très personnelle à l'histoire ample et détaillée que d'autres auraient délayé pour en faire des romans.


Une écriture sensuelle permet à Simonetta Greggio d'aborder tous les sujets de la vie d'une femme sans jamais flirter ni avec le scabreux et encore moins la vulgarité. Même si elle dévoile ses amours dans certaines des nouvelles composant ce recueil, elle y insuffle une grande poésie. On fait donc connaissance avec Abraham, un 
« homme café au lait – plus café que lait - » mais aussi Antoine avec qui « nous nous étions si bien mélangés dans les quelques semaines de notre histoire que j'avais du mal à retrouver l'usage de moi-même. » Dans la nouvelle « Il pleuvait quand je suis partie », elle écrit, durant le trajet Paris Avignon en TGV, la fin de cette belle rencontre, de ces jours fusionnels, de ces nuits torrides. Un parmi d'autres. Mais toujours dans le même style. Constante dans ses amours multiples, l'auteur en donne la raison. « Je n'aime que les anomalies et les fêlures chez les êtres, les déchirures et les failles, car c'est par là que s'engouffre la vie, que la lumière passe. Ce qu'on appelle normalité me fait peur. (…) Il y a une droiture chez les fêlés, ils ne font que chercher dans le quotidien ce qui n'est pas visible à l'œil nu. C'est un sacerdoce, une mission, j'en sais quelques chose, moi qui ne peut vivre que comme ça. » Beauté d'un texte lumineux qui reste longtemps imprégné dans la mémoire.

Le prisonnier et le chien
Les autres nouvelles sont plus classiques, moins personnelles, comme de grandes respirations. « Os de lune » est de loin la plus aboutie, la plus marquante. Sur une trentaine de pages pleines de bruit et de fureur, on écoute le récit d'un violoniste rescapé des camps de la mort. Déporté avec un ami musicien, il n'a jamais voulu se défaire de son instrument. A l'arrivée à Auschwitz, ce violon lui a sauvé la vie. Repéré par un officier, il est intégré à l'orchestre du camp. Car dans ces antichambres de l'enfer, les bourreaux aussi sont parfois mélomanes.
Le musicien, grâce à son statut particulier, échappe à la mort. Il parvient même à se faire un ami dans le camp : le chien d'un garde SS. Quelques mois avant la libération du camp, il réussit à s'échapper, accompagné de son fidèle compagnon. Cette errance dans l'Europe du Nord, à feu et à sang laissera des traces indélébiles. D'autres romanciers auraient trouvé là matière à un gros pavé assuré de confortables ventes en ces temps de commémoration. Simonetta Greggio se contente d'une nouvelle, incisive et directe, comme si cette histoire était trop forte pour être source d'exploitation. Il en est de même avec le récit du mafieux qui va abattre un juge sicilien ou l'embryon de biographie de Romain Gary. Courts et percutants, ces textes n'en sont que plus marquants.
« Femmes de rêve, bananes et framboises », Simonetta Greggio, Flammarion, 17 €

vendredi 10 juillet 2015

Polar : "Les lumineuses" de Lauren Beukes sort en poche chez Pocket


Un tueur en série trouve le moyen infaillible de ne pas se faire prendre. Il tue dans le futur. Un thriller résolument fantastique de Lauren Beukes, écrivain originaire d'Afrique du Sud, où elle prend le pari de présenter dès les premières pages le tueur de l'histoire, ce Harper, pervers, illuminé, violent. Seconde à entrer en scène, Kirby, une jeune fille qui a eu le malheur de croiser le chemin de Harper. Kirby survit. Après quatre ans de convalescence, elle retourne à l'air libre. Avec une obsession : retrouver son assassin. Car Kirby se considère comme morte... Un thriller à la construction différente des classiques du genre, très prenant dès que l'on passe l'obstacle des sauts dans le temps. (Pocket, 7,70 €)