mardi 11 février 2014

BD - Collision de genres dans la vie du Chevalier d'Eon


L'étonnante existence du chevalier d'Eon n'est que très rarement enseignée en cours d'Histoire. Excepté, peut-être, dans la région de Tonnerre dont il est originaire. Agnès Maupré, après avoir réinventé la vie de Milady, le personnage d'Alexandre Dumas, romance celle de ce noble français, espion et confident de Louis XV. La particularité d'Eon c'est qu'aujourd'hui encore on s'interroge sur son véritable sexe. Homme parfois déguisé en femme ou femme ayant tenté de sortir de sa condition en se déguisant en homme ?
 Agnès Maupré choisit son camp. Eon a même de solides et volumineux attributs maniés avec dextérité par la Tzarine de Russie. Le premier travestissement a lieu dans un bal masqué. Remarquée par le roi, Léa de Beaumont (l'identité féminine du chevalier) est envoyée en Russie pour renouer les liens diplomatiques avec la puissance de l'Est. Le premier tome raconte ce long périple du chevalier, déguisé en femme, obligé de subir les assauts de soudards. Il accomplira sa tâche avec efficacité. En couleurs directes lumineuses, cette nouvelle série d'Agnès Maupré prouve toute la virtuosité d'une dessinatrice au service de ses personnages.

« Le chevalier d'Eon » (tome 1), Ankama, 15,90 €


lundi 10 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Patinage ennemi

Sans vouloir marcher sur les plate-bandes de mon confrère Fabrice Voné (envoyé spécial de l'Indépendant à Sotchi, il nous fait vivre les compétitions mais également les coulisses des Jeux olympiques en pages Sports), j'ai laissé ma télé allumée samedi pour regarder les premières épreuves.
Passée la déception de la 6e place de Martin Fourcade (espérons qu'il fera mieux aujourd'hui) et en attendant la prestation de la jeune Perrine Laffont, voilà-t-y pas que le service public diffuse du patinage artistique avec l'inénarrable Nelson Monfort aux commentaires. Au panthéon des sports qui m'insupportent le plus, le patinage artistique remporte le premier prix haut la main devant le foot et le curling.
Je ne mets pas en doute les performances physiques des participants, simplement depuis toujours dans mon entourage, j'ai constaté que cette discipline ne plaît qu'aux personnes âgées. Et inconsciemment je me persuade que si je dois trouver un quelconque intérêt aux pirouettes, axels et autres vrilles, sourires - figés par le froid, sans doute - accrochés aux lèvres aussi solidement que les patins aux pieds, alors, malheur à moi, j'aurai basculé dans cette vieillesse ennemie.
Samedi, j'ai rapidement été rassuré. Je suis toujours « jeune » car je n'ai pas tenu longtemps. J'ai vite zappé sur le rugby à XV. Un bon match rugueux entre l'Écosse et l'Angleterre, avec hymne national à la cornemuse et coup de canon en préambule. Dans le public de Murrayfield aussi il y avait quelques jupettes (appelées localement kilts). Bizarrement, elles me font plus d'effet que celles des patineuses de Sotchi.

BD - Collision temporelle à la Porte de Brazenac


Seul dans son château désert, le baron Pierre de Brazenac est malade. Et désargenté. En cette fin du 16e siècle, dans cette province loin de tout, il a encore des privilèges, mais il sent bien que c'est la fin. Il l'explique à un visiteur, en route vers la capitale. Quelques jours plus tard, il assiste à un événement extraordinaire : son cheval disparaît, comme avalé par un monde invisible. L'animal réapparaitra le lendemain. Intrigué, le baron va retrouver de la vigueur pour dénouer cette énigme. Il trouvera l'endroit exact ou on disparaît. En fait passé la porte, on est dans une autre dimension temporelle, loin dans le futur. Le noble ne le comprend pas immédiatement. 
C'est sa rencontre, de l'autre côté, avec une jeune infirmière qui lui ouvrira les yeux. 
Léo et Rodolphe signent un scénario palpitant, aux multiples rebondissements. Quand passé et avenir se télescopent, cela fait des étincelles. Voire de grands incendies. Une matière en or pour Patrick Pion, le dessinateur de cet album dans lequel il alterne scènes en costumes et passages contemporains avec vélo, auto et avion de chasse.

« La porte de Brazenac », Dargaud, 15,99 €


dimanche 9 février 2014

BD - Dégueux mais marrants les héros de Garréra et Ghorbani

Pour trouver de nouvelles idées, certains auteurs s'inspirent de leur quotidien ou de leurs proches. Par exemple Cauvin a créé les Femmes en Blanc suite à un séjour à l'hôpital et les Psys après quelques séances chez un spécialiste. Je ne veux pas savoir comment Jean-Luc Garréra, le scénariste, a eu l'idée des Dégueux. Contentons-nous de rire à ces gags un peu extrêmes dessinés par Ghorbani qui ne fait pas dans la dentelle côté caricature. Les Dégueux ce sont des adolescents peu soucieux de leur hygiène. Krass collectionne les crottes de nez et les croutes, Pustula est Miss acné depuis 5 ans, Pudubec a une haleine de chacal et Proutty Woman des flatulences plus toxiques que tout l'arsenal chimique syrien. Il ne faut pas être dégoûté pour savourer ces gags à base de morve, vomi et autres sécrétions extraites de pustules bien mûres. Félicitation d'ailleurs à la fabrication de l'album qui réalise une couverture en relief. Exactement, ce sont les boutons de Krass et Spot qui ressortent sous les doigts des lecteurs. Effet garanti ! Une idée de gadget pour le prochain tome : un sac à vomi, sûrement très utile pour les plus sensibles.

« Les Dégueux » (Tome 1), Jungle, 9,95 €


samedi 8 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Le sang d'un saint

Les voies du Seigneur sont impénétrables. Celles des voleurs aussi. Il y a quelques jours, émoi chez les paroissiens de la petite chapelle de San Piero della lenca dans les Abruzzes. L'édifice, isolé, est retrouvé vide. Des malotrus ont dérobé une croix et un ostensoir.
Un larcin qui n'aurait pas mobilisé nombre de carabiniers s'il n'y avait pas également eu dans le butin un reliquaire de la plus haute importance. Les mécréants, ignorants de surcroît, jettent à la poubelle ce qu'ils prennent pour un bête chiffon. En fait, ce bout de tissu sale est imbibé du sang de Jean-Paul II. Rapidement les voleurs incultes sont retrouvés et la relique, bien qu'abîmée, remise en état. Aucune précision n'a filtré sur les dégâts occasionnés. Le pire de tout aurait été que les voleurs lavent le tissu. Avec un de ces produits spécialisé pour enlever les taches tenaces.  
Questions : le sang d'un saint (d'un futur saint exactement, la cérémonie de canonisation n'a lieu que le 27 avril 2014, dimanche de la divine Miséricorde) résiste-t-il à ces produits ? Si oui, peut-on parler d'un nouveau miracle ? Si non, faut-il accorder plus d'importance à un détachant liquide qu'à un saint ? Dans notre société consumériste, va-t-on voir apparaître une nouvelle lessive en concurrence directe avec le Saint-Marc ? La mère Denis est-elle la réincarnation de la Sainte Vierge et Mr Propre celle de Jésus ?
 Mais surtout, et cela mettra un point final à ces interrogations métaphysiques : quel est le sagouin qui a récupéré ce linge imbibé de sang et l'a conservé tel quel sans prendre la peine de le laver ?

vendredi 7 février 2014

BD - Le Scrameustache en orbite


Arriver au 42e tome d'une série de BD est un exploit en soi. Par contre, il est des suites qui ressemblent plus à de l'acharnement thérapeutique qu'autre chose. Ma tristesse est grande de constater que la magie du Scrameustache n'agit plus. Suis-je devenu trop vieux ? Pas assez naïf. Voire trop moderne ?
Cette BD de science-fiction créée par Gos dans les pages de Spirou a cultivé l'imaginaire de plusieurs générations d'enfants et d'adolescents. Aujourd'hui elle semble n'être que l'ombre d'elle même. Gos est toujours aux manettes, aidé de son fils Walt. Mais c'est trop gentil, de plus en plus mal dessiné et aux scénarios insipides. « Le géant d'Imenoca » en est l'exemple parfait. L'intrigue ne semble être qu'un prétexte à faire intervenir les nouveaux personnages, notamment le frère et la sœur de Khéna. Ce dernier s'efface progressivement au détriment de Bérengère. Pas l'ombre d'un Galaxien ni du moindre Kromok. Juste le retour du Grand télépathe, le mini-homme de l'Œuf astral.
Bref c'est plat, sans aucun relief. Le pire : cela ne remue même pas agréablement nos souvenirs d'enfance. Dupuis avait cessé les dégâts. Glénat tente de relever le flambeau. Mais cela semble peine perdu...

« Le Scrameustache » (tome 42), Glénat, 9,99 €


DE CHOSES ET D'AUTRES - Ma nécrologie avant l'heure grâce à Facebook

Pour ses dix ans, Facebook propose quelques nouveautés à ses millions d'abonnés. Le réseau social frappe fort aux USA avec « Paper », une application pour smartphone. Elle permet de raccorder les articles en provenance de grands sites d'informations avec les statuts de vos amis et connaissances. Le mélange du privé et du grand public, toute l'originalité de Facebook depuis une décennie. Notons quand même l'ironie du nom choisi. Paper, soit papier ou journal en anglais. Or, si l'on réfléchit un tant soit peu, les journaux en papier, à cause notamment de ces nouvelles trouvailles technologiques, semblent voués à l'oubli. A moins que Facebook ne veuille carrément s'approprier le mot sur le long terme.

En France, les dix ans de Facebook sont fêtés plus modestement. Notamment avec l'apparition d'un petit logiciel de vidéo qui transforme l'historique de votre profil en vidéo d'une minute. Comme un reflet de vos activités depuis votre inscription, de la première image de profil, aux statuts les plus populaires ou les photos partagées. Avec une musique de fond douce, un peu planante. Vous avez la possibilité de partager cette vidéo et beaucoup de mes « amis » l'ont fait.
Un malaise m'assaille car j'ai parfois l'impression de visionner une sorte de nécrologie préparée à l'avance. Heureusement quelques petits malins ont détourné le principe. La vidéo de Rob Ford, maire controversé de Toronto (alcoolique, drogué et violent...) contient des photos édifiantes. Photos sans nul doute postées à son insu.

jeudi 6 février 2014

BD - Un curé à la Mondaine

Le duo composé de Zidrou et Jordi Lafebre, déjà auteur de l'histoire émouvante de Lydie, récidive dans une histoire encore plus ambitieuse et réussie se déroulant à la fin des années 30. Aimé Clouzeau, jeune policier parisien (originaire du Sud de la France), demande sa mutation à la brigade des mœurs. Lassé des crimes, il espère plus de sérénité dans la surveillance des maisons closes et prostituées qui battent le pavé de la capitale. Il va découvrir tout un monde de perversions. Il est vrai qu'Aimé vit toujours chez sa mère. Il a un blocage avec les choses du sexe. La faute à son père. Prêtre, il a « fauté », a cédé au péché de chair. Aimé en est le résultat. Obligé de quitter les ordres et sa région, le prêtre défroqué est devenu fou, se prenant pour le diable. 
La BD de Zidrou raconte les débuts d'Aimé dans son service, les longues planques pour surprendre les « invertis » et autres exhibitionnistes en flagrant délit. Il découvre aussi des hommes et des femmes à l'aise avec leurs corps et leurs désirs. Mais celui qui aurait aimé être chef indien a des restes d'éducation religieuse rigoureuse. Paradoxe pour ce fils de curé chargé d'écumer les bordels...

« La Mondaine » (tome 1), Dargaud, 14,99 €

Cinéma - L'horreur bourgeoise d'un beau dimanche

Entre club de plage en bord de Méditerranée et grande propriété bourgeoise dans un Sud-Ouest aisé, Un beau dimanche de Nicole Garcia raconte le rejet violent de cet habitus de classe popularisé par Pierre Bourdieu.


La famille et ses carcans sont au cœur du propos de ce film lumineux de Nicole Garcia. La réalisatrice retrouve son cher sud méditerranéen pour y planter le cadre de cette histoire d'amour... et de haine. Amour naissant d'un homme pour une femme. Haine persistante et irrémédiable pour sa famille.
Instituteur remplaçant, Baptiste (Pierre Rochefort) est un jeune homme doux et patient avec ses élèves. En cette veille du week-end de Pentecôte, il raccompagne le jeune Mathias chez son père. Le gamin attendait vainement sur le trottoir qu'on vienne le chercher. Finalement l'instituteur propose de garder l'enfant pour le week-end. Cela soulage le père qui a prévu de faire la fête à Monaco avec sa dernière conquête. Le lendemain, ils vont à la plage. Mais pas n'importe laquelle. Celle qui accueille le club où la mère de Mathias travaille comme serveuse. L'accueil de Sandra (Louise Bourgoin) est glacial. Elle n'a pas le temps de s'occuper de son fils. Mais elle propose à l'instituteur de rester pour le week-end. Baptiste accepte.

La première partie du film montre Baptiste comme un homme absent, pas du tout concerné, simplement spectateur d'une vie sociale où il n'a pas sa place. On comprend qu'il ne veut pas s'attacher, avoir des rapports approfondis avec les gens qu'il croise. Louise Bourgoin interprète une femme dépassée par les événements : l'arrivée inopinée de son fils mais surtout la réapparition d'anciennes connaissances qui veulent qu'elle solde une dette ancienne. 50 000 euros à trouver de toute urgence. Ou fuir. Une fois de plus.
Cette dette va rapprocher les deux jeunes adultes. Baptiste, pour une fois, va agir. Il ne promet rien mais a peut-être une solution. Dans la veille Mercedes de Sandra, le trio part vers la propriété familiale de Baptiste. Un autre monde. Totalement inconnu pour Sandra, volontairement oublié par Baptiste. Cela fait plusieurs années qu'il n'est plus revenu dans cette vaste demeure (une dizaine de chambres) entourée d'un parc centenaire. Il a coupé tout lien. Pour Sandra, il va faire cet effort surhumain de renouer avec sa famille.

Le retour du fils prodigue
Ce beau dimanche se déroule autour de la table dressée sur la terrasse dominant le fleuve (écrevisses au menu), de la piscine et du cours de tennis. Si Baptiste vivote avec son salaire d'instituteur remplaçant, c'est contre l'avis de sa mère Liliane (Dominique Sanda) de ses frères et sa sœur. Sa part d'héritage l'attend. Avec les intérêts. Préféré du père chef de clan, Baptiste a rejeté cet avenir tout tracé. Est-ce enfin le retour du fils prodigue ?
Nicole Garcia semble avoir mis un peu de son propre vécu dans ce long-métrage tourné dans la région. Y a-t-il une ressemblance entre les rapports de Liliane et Baptiste et ceux de la réalisatrice et son acteur principal, mère et fils dans le civil. Pierre Rochefort, fils de Jean Rochefort, n'a pas immédiatement embrassé la carrière d'acteur. Comme s'il se cherchait une personnalité propre. Il a été musicien, a même fait du rap... Aujourd'hui il semble être revenu au bercail. A l'opposé du héros du film. Personne ne va s'en plaindre car il impose sa présence dans un rôle difficile. Souvent muet et en retrait, il doit cependant faire passer toute la complexité de son personnage, ses déchirements et renoncements. Avec Louise Bourgoin ils forment un couple aussi simple et évident que leur existence est compliquée. Sandra l'avoue : « Je t'aime parce que tu es triste. » Heureusement, parfois, le bonheur se moque des conventions de classe, des héritages et des dettes.
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Louise Bourgoin, fragile et sauvage

Difficile de se débarrasser de l'étiquette « Miss Météo » de Canal+. Louise Bourgoin, malgré le temps et les films, garde toujours l'image de cette fofolle sexy pleine de gouaille et d'humour décalé. Pourtant c'est une actrice à part entière désormais, sa prestation dans Un beau dimanche en est une nouvelle preuve éclatante. Dans le rôle de cette mère séparée, criblée de dettes, acculée, elle apporte une fragilité qui fait mouche. Sous ses airs un peu sauvages, elle est d'une extrême sensibilité. Sa rencontre avec l'instit' de son fils, secret, timide, si peu à sa place, va bouleverser sa vision de la vie. Leur lent coup de foudre prouve qu'on a toujours le choix de son destin. Dans le bon ou le mauvais sens. Particulièrement à l'aise en serveuse efficace et bonne camarade, elle joue un double rôle. Car souvent, dans la vie, comme dans les films, les apparences sont trompeuses.
Louise Bourgoin excelle dans cette fille du sud, à l'aise avec son corps et le soleil.
Le film a été réalisé pour une bonne moitié au bord de la Méditerranée, dans un club de plage près de Béziers. La maison familiale de Baptiste est située dans un domaine près de Toulouse. Pour s'y rendre, le trio prend l'autoroute. On voit fugitivement la sortie de Castelnaudary. Ce long-métrage de Nicole Garcia a donc été tourné en (toute petite) partie dans l'Aude.

mercredi 5 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - De la théorie de la domination du monde par les chats, Oscar mieux que Mambo

Oscar le chaton marseillais a fait mieux que Mambo, le chien catalan. Le lanceur de chat a écopé d'un an de prison ferme alors que les tortionnaires de Mambo s'en étaient tirés avec six mois... Différence aussi dans la rapidité de réaction de la justice. La vidéo postée sur internet mercredi a permis l'arrestation du coupable le vendredi et son jugement, en comparution immédiate, le lundi. A contrario, il a fallu plusieurs mois avant que justice ne soit rendue à Mambo.

Le fait divers de Marseille est symptomatique de l'évolution de notre société. La cause féline semble mobiliser et indigner les Français beaucoup plus que les grands scandales humanitaires actuels. La faute à Internet répondent les détracteurs du réseau mondial. Non, la faute aux chats, les véritables maîtres du net, voire du Monde.
Les matous débutent leur domination avec une arme redoutable : le ronronnement. Comment résister au doux bruit de cette boule de poil lovée sur vos genoux ? Ensuite ils soudoient les fonctionnaires des PTT pour apparaître le plus souvent possible sur les calendriers dans des poses avantageuses et craquantes. Et puis ils inventent le "lolcat". Des photos toutes plus mignonnes les unes que les autres. Ils déferlent sur les murs Facebook, les comptes Instagram. Partout, ils sont partout !
Alors quand l'un d'entre eux est malmené, la réplique est immédiate et implacable. A l'avenir, quand vous croiserez un chat dans la rue, n'oubliez pas de le saluer poliment. Sinon, il pourrait vous en coûter.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce mercredi en dernière page de l'Indépendant.