LE FILM DE LA SEMAINE. La vie tumultueuse de la patineuse artistique Tonya Harding sur grand écran
Elles sont sublimes, virevoltent sur la glace, sont l’incarnation de la beauté et de la grâce. Les patineuses artistiques, de tout temps, ont symbolisé la parfaite adéquation entre vitesse et virtuosité. Quand une certaine Tonya Harding a commencé à briller sur les patinoires des USA, le monde fermé et sélect de cette discipline olympique a frémi.
Tonya est puissante, rapide et d’une rare dextérité dans les figures les plus compliquées. De la graine de championne. Seul problème : c’est une fille du peuple, aux manières peu appréciées par les jurés, confits dans leurs certitudes d’une autre époque. Il faut qu’elle place la barre très haut (elle est la première Américaine à réaliser un triple axel), pour gagner sa place dans l’équipe olympique. Un conte de fée. Pas tout à fait car Tonya Harding a dû endosser le costume de sorcière, devenant une des femmes les plus détestées des USA.
■ Enfant brimée
Ce destin incroyable est devenu un film sous la baguette de Craig Gillespie. Et pour interpréter Tonya, il a trouvé l’actrice idéale avec Margot Robbie. Même si elle fait un peu plus que l’âge de la vé- ritable Tonya au moment des faits, elle a parfaitement retrouvé les attitudes et manières de cette fille rustre, issue d’un milieu modeste. Pas gâtée par la vie. Un père absent, une mère d’une rare méchanceté, qui a parfois levé la main sur cette fillette si gracile sur des patins.
Devenue adulte, Tonya a continué dans les brimades en se jetant dans les bras du premier venu, Jeff (Sebastian Stan) surnommé Moustache et lui aussi avec la main leste. Malgré cet environnement hautement hostile, Tonya arrive au sommet. Mais dans sa lutte contre l’autre vedette US de la discipline, Nancy Kerrigan, elle va recevoir l’aide de son mari et de ses amis bras cassés. Au début il fallait l’intimider par des lettres. Cela se transforme en agression avec cassage de genoux… La police fait rapidement le lien et Tonya est accusée d’avoir fomenté l’agression.
Entre interview post-agression et reconstitution de la vie de Tonya, le film oscille du tragique au comique. Un biopic, parfois hilarant donc, mais assez spécial car tous les protagonistes sont encore de ce monde. Dont Tonya Harding qui a validé le scénario et qui dé- sormais est retirée dans une petite ville, presque incognito, se consacrant à son fils.
---------------
Deux bras cassés et une mère ignoble
Le film sur Tonya Harding est relativement indulgent envers la patineuse. Talentueuse. Personne ne le conteste. Colérique. Une évidence. Mais pas si méchante que cela au final. En retraçant son enfance, elle est décrite comme une enfant malheureuse, manquant d’amour, ne s’accomplissant que sur ses patins à glace.
La seule et grande faute de Tonya Harding aura été de mal s’entourer. D’abord de sa mère, méchante, carrément ignoble. Interprétée par une méconnaissable Allison Hanney, LaVona Harding est la mégère type. Elle a fait fuir le père de Tonya et ne cesse de rappeler à sa fille qu’elle est nulle et que sans son argent, jamais elle n’aurait pu arriver à ce niveau. Mauvaise pioche aussi quand Tonya tombe amoureuse de Moustache.
Ce dernier, entouré d’amis d’une bêtise crasse, sera condamné à de la prison ferme pour l’agression de Kerrigan. Une idée de Shawn, mythomane absolu, obèse et prétentieux, vivant chez ses parents et se prétendant expert en contre-espionnage. Un rôle en or pour Paul Walter Hauser, de loin le plus comique (et pourtant parfaitement réaliste) de cette histoire rocambolesque.
➤ « Moi, Tonya » biopic de Craig Gillespie (USA, 2 h 00) avec Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan
Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
Affichage des articles dont le libellé est patinage. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est patinage. Afficher tous les articles
mercredi 21 février 2018
lundi 10 février 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - Patinage ennemi
Sans vouloir marcher sur les plate-bandes de mon confrère Fabrice Voné (envoyé spécial de l'Indépendant à Sotchi, il nous fait vivre les compétitions mais également les coulisses des Jeux olympiques en pages Sports), j'ai laissé ma télé allumée samedi pour regarder les premières épreuves.
Passée la déception de la 6e place de Martin Fourcade (espérons qu'il fera mieux aujourd'hui) et en attendant la prestation de la jeune Perrine Laffont, voilà-t-y pas que le service public diffuse du patinage artistique avec l'inénarrable Nelson Monfort aux commentaires. Au panthéon des sports qui m'insupportent le plus, le patinage artistique remporte le premier prix haut la main devant le foot et le curling.
Je ne mets pas en doute les performances physiques des participants, simplement depuis toujours dans mon entourage, j'ai constaté que cette discipline ne plaît qu'aux personnes âgées. Et inconsciemment je me persuade que si je dois trouver un quelconque intérêt aux pirouettes, axels et autres vrilles, sourires - figés par le froid, sans doute - accrochés aux lèvres aussi solidement que les patins aux pieds, alors, malheur à moi, j'aurai basculé dans cette vieillesse ennemie.
Samedi, j'ai rapidement été rassuré. Je suis toujours « jeune » car je n'ai pas tenu longtemps. J'ai vite zappé sur le rugby à XV. Un bon match rugueux entre l'Écosse et l'Angleterre, avec hymne national à la cornemuse et coup de canon en préambule. Dans le public de Murrayfield aussi il y avait quelques jupettes (appelées localement kilts). Bizarrement, elles me font plus d'effet que celles des patineuses de Sotchi.
Passée la déception de la 6e place de Martin Fourcade (espérons qu'il fera mieux aujourd'hui) et en attendant la prestation de la jeune Perrine Laffont, voilà-t-y pas que le service public diffuse du patinage artistique avec l'inénarrable Nelson Monfort aux commentaires. Au panthéon des sports qui m'insupportent le plus, le patinage artistique remporte le premier prix haut la main devant le foot et le curling.
Je ne mets pas en doute les performances physiques des participants, simplement depuis toujours dans mon entourage, j'ai constaté que cette discipline ne plaît qu'aux personnes âgées. Et inconsciemment je me persuade que si je dois trouver un quelconque intérêt aux pirouettes, axels et autres vrilles, sourires - figés par le froid, sans doute - accrochés aux lèvres aussi solidement que les patins aux pieds, alors, malheur à moi, j'aurai basculé dans cette vieillesse ennemie.
Samedi, j'ai rapidement été rassuré. Je suis toujours « jeune » car je n'ai pas tenu longtemps. J'ai vite zappé sur le rugby à XV. Un bon match rugueux entre l'Écosse et l'Angleterre, avec hymne national à la cornemuse et coup de canon en préambule. Dans le public de Murrayfield aussi il y avait quelques jupettes (appelées localement kilts). Bizarrement, elles me font plus d'effet que celles des patineuses de Sotchi.
Inscription à :
Commentaires (Atom)


