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samedi 8 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Le sang d'un saint

Les voies du Seigneur sont impénétrables. Celles des voleurs aussi. Il y a quelques jours, émoi chez les paroissiens de la petite chapelle de San Piero della lenca dans les Abruzzes. L'édifice, isolé, est retrouvé vide. Des malotrus ont dérobé une croix et un ostensoir.
Un larcin qui n'aurait pas mobilisé nombre de carabiniers s'il n'y avait pas également eu dans le butin un reliquaire de la plus haute importance. Les mécréants, ignorants de surcroît, jettent à la poubelle ce qu'ils prennent pour un bête chiffon. En fait, ce bout de tissu sale est imbibé du sang de Jean-Paul II. Rapidement les voleurs incultes sont retrouvés et la relique, bien qu'abîmée, remise en état. Aucune précision n'a filtré sur les dégâts occasionnés. Le pire de tout aurait été que les voleurs lavent le tissu. Avec un de ces produits spécialisé pour enlever les taches tenaces.  
Questions : le sang d'un saint (d'un futur saint exactement, la cérémonie de canonisation n'a lieu que le 27 avril 2014, dimanche de la divine Miséricorde) résiste-t-il à ces produits ? Si oui, peut-on parler d'un nouveau miracle ? Si non, faut-il accorder plus d'importance à un détachant liquide qu'à un saint ? Dans notre société consumériste, va-t-on voir apparaître une nouvelle lessive en concurrence directe avec le Saint-Marc ? La mère Denis est-elle la réincarnation de la Sainte Vierge et Mr Propre celle de Jésus ?
 Mais surtout, et cela mettra un point final à ces interrogations métaphysiques : quel est le sagouin qui a récupéré ce linge imbibé de sang et l'a conservé tel quel sans prendre la peine de le laver ?

samedi 18 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Monseigneur se fait rare

Le pape François ravale la façade d'une église en pleine décrépitude. Il multiplie les petites révolutions. La dernière en date va faire grincer bien des dents dans la hiérarchie catholique. Non, il ne recommande pas l'utilisation du préservatif pour enrayer l'épidémie de sida en Afrique. Il ne revient pas encore sur le célibat des prêtres. Pas la moindre avancée dans le dossier de la pédophilie.
François, après avoir suscité de grands espoirs chez les progressistes, s'attaque à la marge. Une dépêche de l'Agence France Presse annonce que "le titre de "monseigneur" sera désormais moins couramment accordé au sein de l'Église catholique, conformément au désir du pape de lutter contre une Église mondaine et le carriérisme". Désormais il y aura moins de "Monseigneur" claironné par des ouailles dévotes sur le ton d'un Yves Montand flattant Louis De Funès atteint de "La folie des grandeurs" d'un "Monseigneur est le plus grand, monseigneur est beau".
L'AFP de préciser qu'il s'agit "d'un premier pas, de la part d'un pape qui entend réformer l'Église prudemment mais de manière déterminée." Je ne sais pas s'il a la détermination. Pour la prudence, pas de doute ! Dans le genre révolution de palais, on fait difficilement mieux.
La crise des vocations en Europe ne risque pas d'être résorbée de cette façon. Les ambitieux ne pourront même plus rêver de gravir les échelons quatre à quatre par manque de concurrents. Car l'église ressemble de plus en plus à une armée mexicaine : beaucoup de généraux (Monseigneur) et de moins en moins de soldats (curés)...

Chronique "De choses et d'autres" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 19 mars 2013

Billet - Habemus Tweetam

« 
Chers amis, je vous remercie de grand cœur et je vous demande de continuer à prier pour moi. » Habemus Tweetam ! Le pape François a enfin tweeté. Son compte officiel en anglais, fort de près de 2 millions d'abonnés, s'est réveillé ce dimanche sur le coup de midi. Un tweet traduit et diffusé simultanément sur ses nombreux comptes, du français au latin en passant par l'espagnol et l'arabe. Un premier message repris des milliers de fois, comme quand le Vatican a annoncé l'élection de François. Mais il n'atteint pas les records de mercredi soir : le compteur était monté jusqu'à 130 000 tweets à la minute. Benoît XVI avait lancé le mouvement. Une trentaine de tweets seulement. Certaines mauvaises langues prétendent que c'est en découvrant la rapidité du réseau que Joseph Ratzinger a pris conscience qu'il était temps pour lui d'abandonner sa charge.
François ne semble pas être à la pointe de la modernité. Mais il ne manque pas d'esprit. Lors de ses rares prises de paroles post-élection, il a souvent eu un petit mot pour plaisanter. Revenant sur le déroulement du Conclave, il a eu une expression très imagée pour définir le moment où il a compris qu'il risquait d'être élu : « Quand les choses sont devenues dangereuses... » Il a le sens de la formule. Idéal pour Twitter. Malheureusement, il y a peu de chance que le compte @pontifex concurrence les « stars de la déconne en 140 signes ».
 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 5 mars 2013

Billet - « Mon » cardinal à moi, rien qu'à moi...


Les voies du Seigneur, loin d'être impénétrables, sont de plus en plus virtuelles. L'église catholique semble résolue à se mettre à la page. La désignation du prochain pape est l'occasion rêvée. Benoît XVI, présent sur Twitter, a fait le premier pas. Aujourd'hui, un site internet intitulé « Mission conclave », tout ce qu'il y a de plus officiel, vous propose le nom d'un  « cardinal pour lequel vous pourrez prier afin que l'Esprit Saint soit son guide tout au long du conclave. »

C'est tellement simple que je n'ai pas pu m'empêcher de tester. Sur un formulaire, on inscrit son nom, prénom et une adresse email valide. Le site vous répond immédiatement en vous donnant le nom du cardinal et la prière. « Litout, vous vous êtes engagé à prier pour le Cardinal Odilo Pedro Scherrer (Brésil). Merci ! »
Un petit tour sur la toile m'apprend qu'il a 63 ans et qu'il est archevêque de Sao Paulo depuis 2007. L'autre partie du contrat consiste à dire « ce texte  tous les jours pendant le conclave, avec la prière de votre choix (chapelet ou autre). » Je vous passe les détails, ne retenant que ce passage : « Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, Et donne-nous ta vigueur éternelle. »
Désormais, je vais suivre ce conclave différemment. Odilo Pedro Scherrer va-t-il l'emporter (je ne pense pas ce que cela soit le bon terme) ? Est-ce que je gagne quelque chose s'il est nommé pape (un voyage au Brésil par exemple.) Et surtout, maintenant qu'il a mon email, Dieu va-t-il m'envoyer des spams ? 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant