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lundi 29 juin 2015

BD - Au sommet de New York


Régis Hautière fait partie des scénaristes qui montent. Il a longtemps été cantonné aux éditions Paquet, mais le succès aidant (notamment le Dernier Envol avec Romain Hugault) il a diversifié sa production. Chez Dargaud il a imaginé Abelard, pour Delcourt il a repris Aquablue et chez Casterman il a écrit la Guerre des Lulus et De briques et de sang. Cette dernière série avec David François au dessin qu'il retrouve pour « Un homme de joie », sous titré également « La grande époque des buildings de New York ». 
Au début du 20e siècle, Sacha, jeune émigré ukrainien, débarque à New York. Il fuit la famine de l'Europe et croit en son destin. Il va survivre dans un grenier, travaillant le jour au sommet des buildings. Mais la roue tourne et un soir, au détour d'une balade, il sauve un certain Tonio qui le prend sous son aile. Tonio d'origine italienne et très impliqué dans la jeune mafia américaine. Un scénario entre histoire et social, avec un brin de romance, le tout mis en images par David François se permettant parfois des doubles pages panoramiques pour montrer toute la démesure des constructions de l'époque.

« Un homme de joie » (tome 1), Casterman, 13,95 €

samedi 18 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Monseigneur se fait rare

Le pape François ravale la façade d'une église en pleine décrépitude. Il multiplie les petites révolutions. La dernière en date va faire grincer bien des dents dans la hiérarchie catholique. Non, il ne recommande pas l'utilisation du préservatif pour enrayer l'épidémie de sida en Afrique. Il ne revient pas encore sur le célibat des prêtres. Pas la moindre avancée dans le dossier de la pédophilie.
François, après avoir suscité de grands espoirs chez les progressistes, s'attaque à la marge. Une dépêche de l'Agence France Presse annonce que "le titre de "monseigneur" sera désormais moins couramment accordé au sein de l'Église catholique, conformément au désir du pape de lutter contre une Église mondaine et le carriérisme". Désormais il y aura moins de "Monseigneur" claironné par des ouailles dévotes sur le ton d'un Yves Montand flattant Louis De Funès atteint de "La folie des grandeurs" d'un "Monseigneur est le plus grand, monseigneur est beau".
L'AFP de préciser qu'il s'agit "d'un premier pas, de la part d'un pape qui entend réformer l'Église prudemment mais de manière déterminée." Je ne sais pas s'il a la détermination. Pour la prudence, pas de doute ! Dans le genre révolution de palais, on fait difficilement mieux.
La crise des vocations en Europe ne risque pas d'être résorbée de cette façon. Les ambitieux ne pourront même plus rêver de gravir les échelons quatre à quatre par manque de concurrents. Car l'église ressemble de plus en plus à une armée mexicaine : beaucoup de généraux (Monseigneur) et de moins en moins de soldats (curés)...

Chronique "De choses et d'autres" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 19 mars 2013

Billet - Habemus Tweetam

« 
Chers amis, je vous remercie de grand cœur et je vous demande de continuer à prier pour moi. » Habemus Tweetam ! Le pape François a enfin tweeté. Son compte officiel en anglais, fort de près de 2 millions d'abonnés, s'est réveillé ce dimanche sur le coup de midi. Un tweet traduit et diffusé simultanément sur ses nombreux comptes, du français au latin en passant par l'espagnol et l'arabe. Un premier message repris des milliers de fois, comme quand le Vatican a annoncé l'élection de François. Mais il n'atteint pas les records de mercredi soir : le compteur était monté jusqu'à 130 000 tweets à la minute. Benoît XVI avait lancé le mouvement. Une trentaine de tweets seulement. Certaines mauvaises langues prétendent que c'est en découvrant la rapidité du réseau que Joseph Ratzinger a pris conscience qu'il était temps pour lui d'abandonner sa charge.
François ne semble pas être à la pointe de la modernité. Mais il ne manque pas d'esprit. Lors de ses rares prises de paroles post-élection, il a souvent eu un petit mot pour plaisanter. Revenant sur le déroulement du Conclave, il a eu une expression très imagée pour définir le moment où il a compris qu'il risquait d'être élu : « Quand les choses sont devenues dangereuses... » Il a le sens de la formule. Idéal pour Twitter. Malheureusement, il y a peu de chance que le compte @pontifex concurrence les « stars de la déconne en 140 signes ».
 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant.