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vendredi 3 avril 2020

Cinéma - Glaciale fin d’un monde canadienne sur Netflix


Après presque trois semaines de confinement, on se sent de plus en plus prêt pour la fin du monde. Du moins c’est l’impression qu’on a après avoir réussi à faire des courses sans dire un mot (pas de postillon) ni toucher quoi que ce soit avec la peau (merci les gants). Mais dans les faits, quand la société s’écroulera, ce sera plus compliqué. Du moins c’est ce que tentent de nous expliquer les nombreux survivalistes qui considèrent cette période comme un simple petit entraînement. Ces survivalistes sont nombreux au Québec. 
« Jusqu’au déclin », premier film de Patrice Laliberté, financé et diffusé sur Netflix depuis une semaine, raconte comment ils se préparent, le plus sérieusement du monde, à affronter des hordes de sauvages affamés déferlant sur leur territoire. Alain (Réal Bossé) en a même fait son job. Il s’est retiré dans le nord du Québec et organise des stages de survie extrême dans son domaine totalement autonome. Tourné en plein hiver, alors que les températures devaient avoisiner les - 10°, ce thriller d’une grande violence a le mérite de nous faire découvrir la philosophie des survivalistes. 
Ils sont généralement jeunes, ont de bons postes dans la société qu’ils voient s’écrouler à plus ou moins long terme. Alain met beaucoup de sérieux dans les stages. Mais pour quelques participants ce n’est qu’un jeu, une façon de se faire peur en sachant que dans trois jours, ils retourneront dans leur open-space puis leur télé connectée à écran géant. 
Mais dès le second jour du stage, un événement fait que le jeu tourne au drame et que tous les trucs de survie (piéger les animaux, savoir tirer au juger, se recoudre ou se cacher sous un mètre de neige) deviendront essentiels pour tenter de se sortir du pétrin. 
Un film de genre dans l’immensité canadienne, là où le rouge se détache sur les blanches étendues. On frissonne, de froid et de terreur. 

jeudi 27 septembre 2018

De choses et d'autres - Des claques pour Nicky Larson

Adapter une bande dessinée au cinéma est devenu la grande mode des producteurs français en mal d’imagination. Le résultat peut s’avérer très concluant (Les vieux fourneaux) ou beaucoup moins réussi (Le Petit Spirou). Plus étonnante, la transposition d’un dessin animé japonais lui-même issu d’un manga. Le 6 février 2019 « Nicky Larson et le parfum de Cupidon », film écrit, réalisé et interprété par Philippe Lacheau sortira sur tous les écrans de France et de Navarre.

Une première bande-annonce a été dévoilée hier et la réaction des fans n’a sans doute pas été à la hauteur des espoirs du cinéaste pourtant habitué au succès depuis Babysitting. Rarement on se sera moqué à ce point d’un extrait de film. Plus de 150 000 vues en une journée mais surtout trois fois plus de « je déteste » que de « j’aime », des commentaires désespérés ou méchants et un début de jeu pour imaginer comment Philippe Lacheau « massacrerait » des films ou dessins animés connus (le meilleur, Matrix avec en vedette un… Minitel).


En endossant le costume de Nicky Larson, Philippe Lacheau réalise sans doute un rêve de gosse, quand il regardait le dessin animé dans « Club Dorothée ». Mais à la base, la BD City Unter de Tsukasa Hojo avait un caractère sexuel affirmé, atténué dans le dessin animé, complètement gommé dans la version française coupée et censurée. Philippe Lacheau a gardé un peu le côté salace de City Hunter, mais cela vole très bas. L’impression générale pour les fans de City Hunter est résumée dans cette appréciation de Mish9volt : « Acteurs pas crédibles ayant l’air de cosplayeurs (fans qui se déguisent à l’image de leur héros préféré NDLR) qui posent dans une convention. »

dimanche 1 mars 2015

Cinéma - Une déesse, un Sanctuaire, des chevaliers

Retour des “Chevaliers du Zodiaque”, manga mythique des années 80.

Les nostalgiques du monde merveilleux des dessins animés japonais vont adorer. Après l’adaptation d’Albator, débarquent sur grand écran les “Chevaliers du Zodiaque”.

Ce film entièrement en images virtuelles est à des millions d’années lumière de l’animation sommaire de la série originelle. Au contraire, le luxe de détails et la fluidité des mouvements démontrent les incroyables progrès réalisés en trois décennies.

La déesse Athéna est cachée sur terre. Le grand Pope veut la tuer pour régner en maître absolu. A ses 16 ans, son tuteur lui révèle sa véritable identité. Elle rencontre aussi les chevaliers de bronze chargés de la protéger. Une première partie sur Terre, avec beaucoup de combats et un peu d’humour, puis un final dans l’arc du Sanctuaire aux décors grandioses. Et encore plus de combats... Du grand spectacle pour grands enfants pas trop regardants sur l’histoire mais avides de scènes fortes et de jolie fin. Une certaine idée que l’on se fait de la vie des Dieux quand on est encore en culottes courtes.

mercredi 24 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : associations hétéroclites

alcool, livre, politique, film, cinéma
Au gré de mes pérégrinations sur le net, je tombe sur ce blog assez génial associant livres et alcools. Un lecteur averti publie une photo pour chaque livre lu. Par exemple, le remarquable roman "Ecrits fantômes" de David Mitchell (chez Points) est à savourer avec le goût d'une Torra, bière corse parfumée à l'arbouse. Certains livres vous percutent à tel point qu'ils ne nécessitent pas d'alcool. "La conjuration des imbéciles", chef d'œuvre de John Kennedy Toole, ne supporte que du jus de clémentine.
Ces idées d'associations sont déclinables à l'infini. Il suffit de choisir deux catégories suffisamment riches pour s'ouvrir de nouveaux horizons. Par exemple, cinéma et politique, un film et un politicien. Les choix pour François Hollande : "Les parapluies de Cherbourg" ou le guilleret "Chantons sous la pluie". Les racines ibériques de Manuel Valls le destinent naturellement à "Matador" de Pedro Aldomovar.
Dans l'opposition, vu la conjoncture, Nicolas Sarkozy me fait immédiatement penser, retour oblige, à ce film français des années 80 avec Jerry Lewis en vedette : "Par où t'es rentré, on t'a pas vu sortir ?". Alain Juppé s'accommoderait bien d'un film avec Schwarzenegger. Pas pour leurs musculatures, assez peu comparables, mais pour le côté "Je suis une star, terminés les seconds rôles".
Cécile Duflot, tant par son apparence que son caractère, ferait une remarquable "Hulk" française. Mais le mieux loti reste DSK. Il a droit à son propre film inspiré de ses démêlés judiciaires
En bonus, le bêtisier du film de Philippe Clair :

vendredi 7 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Ma nécrologie avant l'heure grâce à Facebook

Pour ses dix ans, Facebook propose quelques nouveautés à ses millions d'abonnés. Le réseau social frappe fort aux USA avec « Paper », une application pour smartphone. Elle permet de raccorder les articles en provenance de grands sites d'informations avec les statuts de vos amis et connaissances. Le mélange du privé et du grand public, toute l'originalité de Facebook depuis une décennie. Notons quand même l'ironie du nom choisi. Paper, soit papier ou journal en anglais. Or, si l'on réfléchit un tant soit peu, les journaux en papier, à cause notamment de ces nouvelles trouvailles technologiques, semblent voués à l'oubli. A moins que Facebook ne veuille carrément s'approprier le mot sur le long terme.

En France, les dix ans de Facebook sont fêtés plus modestement. Notamment avec l'apparition d'un petit logiciel de vidéo qui transforme l'historique de votre profil en vidéo d'une minute. Comme un reflet de vos activités depuis votre inscription, de la première image de profil, aux statuts les plus populaires ou les photos partagées. Avec une musique de fond douce, un peu planante. Vous avez la possibilité de partager cette vidéo et beaucoup de mes « amis » l'ont fait.
Un malaise m'assaille car j'ai parfois l'impression de visionner une sorte de nécrologie préparée à l'avance. Heureusement quelques petits malins ont détourné le principe. La vidéo de Rob Ford, maire controversé de Toronto (alcoolique, drogué et violent...) contient des photos édifiantes. Photos sans nul doute postées à son insu.