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lundi 10 février 2014

BD - Collision temporelle à la Porte de Brazenac


Seul dans son château désert, le baron Pierre de Brazenac est malade. Et désargenté. En cette fin du 16e siècle, dans cette province loin de tout, il a encore des privilèges, mais il sent bien que c'est la fin. Il l'explique à un visiteur, en route vers la capitale. Quelques jours plus tard, il assiste à un événement extraordinaire : son cheval disparaît, comme avalé par un monde invisible. L'animal réapparaitra le lendemain. Intrigué, le baron va retrouver de la vigueur pour dénouer cette énigme. Il trouvera l'endroit exact ou on disparaît. En fait passé la porte, on est dans une autre dimension temporelle, loin dans le futur. Le noble ne le comprend pas immédiatement. 
C'est sa rencontre, de l'autre côté, avec une jeune infirmière qui lui ouvrira les yeux. 
Léo et Rodolphe signent un scénario palpitant, aux multiples rebondissements. Quand passé et avenir se télescopent, cela fait des étincelles. Voire de grands incendies. Une matière en or pour Patrick Pion, le dessinateur de cet album dans lequel il alterne scènes en costumes et passages contemporains avec vélo, auto et avion de chasse.

« La porte de Brazenac », Dargaud, 15,99 €


samedi 16 mars 2013

BD - Dans l'enfer virtuel de DMC


Jeu vidéo vendu à plus de 12 millions d'exemplaires, Devil May Cry (DMC pour les initiés) débarque en BD. Un univers peuplé de monstres et autres démons sortis des enfers, en lutte contre quelques humains courageux. Passées les planches un peu bavardes pour planter le décor et donner au néophyte quelques notions sur ce monde, ce sont essentiellement des scènes de baston d'anthologie qui sont proposées. 
Virgil, le frère de Dante, véritable héros du jeu vidéo, doit le retrouver. Il fait appel à un médium, Kat, pour le localiser. Mais avant de pouvoir frapper à sa porte, le couple devra affronter Mundus (le grand méchant), le Phlégéthon, les Onyx et le démon prison Hellfire. Virgil pour s'en tirer sortira ses armes fatales : Rapid Slash et Spiral Swords... 
Cela semble un peu hermétique, mais il faut surtout profiter des dessins grands formats de Patrick Pion et Robin Recht, experts en abominations.
« Devil May Cry, les chronique de Virgil », Glénat, 13,90 €


samedi 5 février 2011

BD - Conte glacé


Marie Pommepuy, la moitié de l'entité Kerascoët qui a dessiné plusieurs Donjons, semble vouloir se spécialiser dans les histoires tristes. Elle avait fait une entrée remarquée dans le clan des scénaristes innovant en proposant « Jolies Ténèbres » 

Elle récidive avec l'adaptation très libre de « La reine des Neiges » d'Andersen. Patrick Pion en assure le dessin, imaginant ce monde de cauchemar peuplant les rêves d'une fillette en fuite. Gerda a un ami, Kay. Ce dernier disparaît en compagnie d'une princesse toute vêtue de glace. Gerda en allant à sa recherche, est capturée par une mamie qui mange les petits enfants, puis une fillette ogre qui veut devenir son amie, tout en se réservant le droit de la manger quand elle aurait faim. 

Les dessins font parfois un peu penser à du Buzzelli, la beauté de la fillette tranchant avec les masques grimaçants des autres créatures. Un conte cruel à réserver aux plus grands.

« Cœur de glace », Dargaud, 14,50 €

lundi 5 octobre 2009

BD - "L'antistase de l'héritier", second épisode de Mégaron


Quand Mathieu Sapin, auteur complet s'illustrant plutôt dans la BD intellectuelle, décide de pondre un scénario d'héroic-fantasy, cela décoiffe. Tel un Sfar libéré de ses chaînes mystico-religieuses, il imagine monstres, dieux et héros se mélangeant dans une grande marmite bouillonnante de légendes, malédictions et autres quêtes, complexes pour ne pas dire incompréhensibles. Le tout est illustré par Patrick Pion, dessinateur appliqué de ce délire plein de bruit et de fureur. 

Le second et ultime tome des aventures de Mégaron parle essentiellement de descendance. Le fils du héros (qui est grand, musclé, velu et doté d'une tête de phacochère) est sur le point de naître. Pour que le papa soit présent à l'accouchement, il doit se débarrasser d'une tribu de coupeurs de têtes, d'un dieu mineur à tête de lapin, d'une armée de squelettes et Arrak, Dieu du premier cercle. 

Les amateurs de réalisme social en seront pour leur argent. Les autres, à condition de bien vouloir jouer le jeu, découvriront un univers imaginaire riche et foisonnant.

« Mégaron » (tome 2), Dargaud, 13,50 € 

mardi 25 septembre 2007

BD - Megaron, sacré cochon


Jason, porteur d’une amulette, est quasiment immortel. Heureusement pour lui car ce chasseur de primes, parti délivrer la fille du roi, croise la route de Megaron, dit Ronnie. Le héros de cette nouvelle série de Sapin (scénario) et Pion (dessin) est un colosse à tête de cochon. Il massacre Jason et charme la fille du roi. Ils rentrent donc à trois au palais. Mais qui des deux est le libérateur ? 

Pour faire son choix, le roi leur demande de se lancer dans une quête très difficile : trouver une Drosophila Megalonaster Rex, une variété de mouche... Composé de récits complets indépendants, cet album, tout en puisant dans les ressorts de l’héroic fantasy, est avant tout un exercice de style glorifiant le second degré. Le héros, musculeux et à tête de cochon, en plus de faire fondre la princesse, préfère passer ses journées dans les bibliothèques que de batailler avec les méchants. Jason, défiguré, envieux et frustré, sera systématiquement dépassé par Ronnie. 

Décalée et originale, cette histoire l’est d’autant plus que le dessin est résolument réaliste et sombre.

("Megaron", Dargaud, 13 euros)