Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
samedi 19 août 2006
BD - Jacques Ferrandez raconte des souvenirs algériens
Après l'exploration historique de la colonisation de l'Algérie, Jacques Ferrandez se penche sur la période encore très présente de la guerre d'indépendance. Ses "Carnets d'Orient" des années 50 prennent deux amants pour héros. D'un côté Samia, jeune médecin algérienne ayant choisi le camp des indépendantistes, de l'autre Octave, un jeune para de plus en plus dégoûté par les pratiques de l'armée française. Samia, suspectée d'avoir trahie, est enlevée par le FLN. Torturée, humiliée, elle sera libérée par Octave. Le couple tentera de trouver calme et oubli dans le Sud. Dans le massif du Djebel Amour, ils participeront activement aux SAS, les Sections administratives spécialisées. Le but est simple : donner une autre image de la France en éduquant et soignant les populations locales. Mais la guerre les rattrapera vite. Certains militaires français, pour affaiblir le FLN, tentent de monter les Kabyles contre les Arabes. Un bain de sang généralisé menace le pays. Avec une rigueur historique à toute épreuve, Jacques Ferrandez dit et dessine quelques vérités qui aujourd'hui encore ont un peu de mal à passer auprès de certains "anciens". (Casterman, 14,95 €)
vendredi 18 août 2006
BD - Bêtes et mythiques
Au coeur des années 30, une équipe de savants français se lance à la recherche des espèces animales mythiques. Ils inventent la cryptologie. Après des séjours au Congo, Adrien de Chaslou, sa nièce Phalène et le professeur Grégoire Morosky vont tenter de trouver l'origine d'une d'une dent fossile de taille respectable. Charles Nessitères, journaliste, est reparti de son côté vers le Canada. Un gorille, surnommé Sasquatch par les autochtones, sème la panique parmi les forestiers. Le dernier tome de cette série au délicieux ton feuilletonesque, tente de donner quelques explications sur les phénomènes extraordinaires. Au Canada, Charles entrera en relation télépathique avec un Sasquatch qui lui expliquera pourquoi ils doivent rester ignorés des humains. A Paris, Phalène, de plus en plus sceptique, trouvera une explication beaucoup plus rationnelle à l'origine de la dent géante. Menvielle (scénario) et Martin (dessin) parviennent à dépayser le lecteur, entre raisonnement scientifique et rêve fantastique. (Glénat, 12,50 €)
jeudi 17 août 2006
BD : Oiseaux à la dérive
Pipit Farlouse, jeune oiseau adolescent, doit faire ses classes dans la vie. Après une année scolaire partagée entre les cours et les distractions (jeux avec les copains, embrassades avec sa copine et écoute intensive de Korn, groupe de hard-rock), voici venu le grand moment de la migration. Toute la classe va prendre la direction de l'Afrique. Un hiver merveilleux pour Pipit. Soleil, farniente, insouciance, quand il doit repartir vers l'Europe car les orages vont devenir de plus en plus violents sur le continent noir, il hésite longuement. Finalement il partira avec ses copains mais en chemin, pris ans un tourbillon, il s'éloignera de la route du Nord pour échouer en compagnie de trois amis sur une île déserte et caillouteuse située près de l'Antarctique. Ils penseront être sauvés en découvrant un autre oiseau, mais ce dernier n'est que le rabatteur d'un serpent des mers affamé. Riad Sattouf, loin de ses séries adultes (Jérémie ou Pascal Brutal) signe une BD pour adolescent avec juste ce qu'il faut d'action, d'émotion et surtout de second degré. Un petit bijou qui paraissait dans la revue Capsule Comique qui a cessé de paraître au printemps dernier. (Milan, 9,50 €)
mercredi 16 août 2006
BD : Cet été, bronzez en « intégrale »
Les intégrales BD sont de plus en plus présentes dans les rayons des librairies. Réservées aux fêtes, elles paraissent également en été.
Prolonger la vie d'une série BD : les éditeurs sont toujours à la recherche de solutions pour bonifier leur fond. Les intégrales, d'objet luxueux et encombrant, sont devenues des suites logiques et très recherchées aux best-sellers de ces dernières années. Les éditons Dupuis ont été pionnières dans ce format différent, notamment au niveau de la pagination. On se souvient des collections comme « Tout Jijé » ou « Tout Gil Jourdan ». Généralement c'était l'occasion de redécouvrir des albums indisponibles depuis de longues années. Changement de cap maintenant avec la publication d'intégrales en parallèle à la série classique d'albums de 48 pages.
Toujours chez Dupuis cette année vous pouvez commencer la collection des aventures de Yoko Tsuno dans ce format qui a également l'avantage d'offrir de nombreux bonus. Classés par thèmes, les huit volumes annoncés débutent par un voyage « de la Terre à Vinéa ». Trois aventures très science-fiction pour la jeune électronicienne japonaise imaginée par Roger Leloup. En plus d'un long texte sur la genèse de la série, plusieurs dessins pleine page s'intercalent dans le récit. (Dupuis, 16 €)
Les éditions Dargaud aussi intensifient leur publication d'intégrales avant les vacances. En juillet il y en a pour tous les goûts. « La Croix de Cazenac » propose le cycle du Loup avec les albums 4, 5 et 6. En bonus une histoire courte de 6 planches signée Boisserie et Stalner. (Dargaud, 29 €). Les amateurs de science fiction décalée accueilleront avec toujours autant de plaisir le tome 9 de l'intégrale du Vagabond des Limbes de Godard et Ribéra. (Dargaud, 16 €).
Enfin ne manquez pas le western atypique de la regrettée Laurence Harlé dessiné par Michel Blanc-Dumont. Jonathan Cartland avait des airs d'écologie avant l'heure. Ce troisième et ultime tome reprend les titres « Les survivants de l'ombre », « L'enfant lumière » et « Les repères du Diable ». Une série majeure que tout amateur de BD réaliste doit avoir dans sa bibliothèque. (Dargaud, 23 €).
Spécial plage....
Autre type de gros bouquin fleurissant l'été sur le sable chaud les recueils de tomes 1, sous couverture souple et à petit prix. « Les Humanos à la plage », inventeurs du concept, proposent l'édition "spéciale plage" des albums « Sanctuaire », de Christophe Bec, dessinateur aveyronnais, « Lune d’ombre », « Après l’Incal » et « La Danse du temps ». De plus une édition pour les plus jeunes reprend les titres « Gargouilles », « Piccolo », « L’enfant de l’Orage » et « Koma ». (Les Humanoïdes Associés, 14 €).
C'est également l'occasion de retrouver les oeuvres immortelles du plus grand auteur français de tous les temps. Moebius a débuté le Garage hermétique et les aventures du Major Fatal juste pour lui, comme pour se défouler la main après des années et des années de Blueberry au scénario rigoureusement construit. Découvertes par Dionnet dans un tiroir, le rédacteur en chef de Métal Hurlant a publié ces premières planches et ajoutant un judicieux « A suivre ». Résultat Moebius a signé une des sagas de SF les plus délirantes de tous les temps, 120 pages en noir et blanc rééditées dans cette version bénéficiant d'une explication de texte de l'auteur lui-même. Il prévient le lecteur, « Le Garage hermétique n'est pas une oeuvre fermée. Elle recèle des ouvertures et des correspondances vers d'autres systèmes. » (Les Humanoïdes Associés, 15,50 €).
mardi 15 août 2006
BD - 80 jours pour retrouver son enfance
Edmond Lesage a 80 ans. Alité, il sent qu'il n'en a plus pour longtemps. Heureusement, une charmante jeune fille, Juliette, veille sur ses derniers instants. L'apparition de cette garde-malade un effet immédiat sur l'octogénaire. Dès le premier jour il se sent mieux. Le surlendemain il parvient à se relever. Au bout d'une semaine, il a l'impression d'avoir rajeuni de 10 ans. Et effectivement Edmond Lesage rajeunit, d'une année par jour. Il mettra encore quelques jours pour comprendre que c'est Juliette qui agit comme un élixir de jouvence. Juliette qui ne comprend pas et préfère ne plus s'occuper de ce patient de plus en plus entreprenant. Que faire de ses derniers jours ? La question est en filigrane de ce roman graphique de 80 pages écrit par Guéret et dessiné par Vadot. Et dans le cas présent, doit-on regretter son passé, tenter de revivre les bons moments ou s'en créer de nouveaux. Edmond, en retrouvant sa verdeur, tombe amoureux de Juliette. Il parviendra même à partir en vacances avec elle en Provence. Une parenthèse ensoleillée dans une BD se passant essentiellement à Bruxelles, l'autre héroïne de « 80 jours ». (Casterman, 14,75 €)
lundi 14 août 2006
BD - L'idole s'échappe
Retour dans la Monoposie, pays imaginaire imaginé par Stéphane Presle, le scénariste de "L'idole dans la bombe" cette série dessinée par Jérôme Jouvray et mise en couleur par Anne-Claire Jouvray. Le dictateur de cette contrée aux airs d'ancienne Union soviétique veut dominer le monde. Il convoite l'arme absolue. Un savant lui propose une bombe surpuissante utilisant le principe de la fission de l'atome. Trop petit, trop compliqué, le Grand Monopose abandonne le projet et le savant, se sentant en danger, décide de passer à l'ennemi. La veille de son départ, un petit escroc réussit à se faire passer pour lui. Dans ce second épisode, on suit essentiellement les péripéties de Tho-Radia, artiste vedette du pays. Elle passe souvent à la télévision, entre deux discours du dictateur et veut elle aussi quitter ce pays oppressant. Sa fuite grâce à un réseau d'espions et de résistants ne se fera pas sans casse. Course poursuite, trahisons, personnages décalés, « L'idole dans la bombe », prévu en 12 épisodes de 32 pages est très dense. D'autant que certains personnages secondaires semblent prendre de plus d'importance au fil des pages. (Futuropolis, 4,90 €)
dimanche 13 août 2006
BD - Marie aux grandes dents
Le rouge domine le troisième tome de cette série de Frédéric Lhomme (scénario) et Régis Penet (dessin). Rouge du sang versé par les soldats, rouge des armures des combattants, rouge des sous-vêtements des deux jeunes héroïnes. Dans cet empire imaginaire, sorte de copie de la Russie de la fin du XIXe siècle, deux familles s'affrontent depuis des générations pour accéder au pouvoir absolu. La haine est totale entre les Saint-Mathieu et les Saint-Pierre. Une haine que l'on retrouve entre Marie et Mardi. Les deux jeunes femmes se ressemblent, dans leur détermination, leur volonté de s'imposer, de triompher. Mais il ne peut n'y avoir qu'une seule gagnante. Cet ultime épisode est un long combat agrémenté de poésie... et de bordée d'injures? Car quand les sabres sortent de leurs fourreaux, les "crève salope !" et autres "Putain de pantin !" sont de sortie. Des dialogues crus en total décalage avec la grandiloquence des décors et de l'action. Au final le lecteur est un peu décontenancé, délaissant le fond de l'intrigue pour mieux admirer les plastiques des guerrières. Penet, au dessin, semble prendre beaucoup de plaisir à dessiner ses héroïnes dénudées ou le corps moulé dans des combinaisons de latex. Rouge, bien évidemment... (Soleil, 12,50 €)
samedi 12 août 2006
Polar - Dame de pique gagnante
Le commissaire Martin, héros de ce polar français d'Alexis Lecaye, passe par tous les états dans ces 360 pages.
Zonant dans son appartement en vieux survêtement, le commissaire Martin est en pleine dépression. Dans sa précédente aventure ("Dame de coeur"), il avait failli mourir. Il garde encore des séquelles physiques de cet ultime afrontement. Mais c'est surtout au niveau du moral que cela dérape. L'arrêt maladie se prolonge. Pourtant côté vie privé il a tout pour être heureux. Sa compagne, Marion, attend un enfant de lui. Et sa fille est elle aussi enceinte et vit chez lui depuis quelques semaines. Deux femmes actives, énergiques, optimistes mais qui se trouvent totalement désarmées face aux noires pensées de leur "homme".
Tueuse implacable
Côté boulot, c'est l'adjointe de Martin, Jeannette, qui a pris les rênes du service. Et du boulot, il y en a. Les cadavres continuent de fleurir en différents lieux de la capitale. En premier lieu celui d'un détective privé retrouvé dans un chantier. Tué de deux balles. Des balles introuvables puisque retirées du corps avec des instruments chirurgicaux par le tueur. Une tueuse exactement. Le lecteur le sait puisqu'il a assisté à la scène. La jeune femme, sortie pour faire un jogging, a vite remarqué qu'elle était suivie. Ce que le détective ne pouvait pas savoir, c'est qu'il avait pris en filature une redoutable tueuse. Quand elle a découvert l'identité et la profession de sa victime, la tueuse a décidé de faire un peu de ménage. Forcément un "client" a payé le détective pour la suivre. Qui ? Elle ne le sait pas. Méthodiquement elle a recherché dans les archives du privé et a relevé nom et adresses des dix derniers contrats. Elle va torturer puis tuer ces hommes et femmes pour découvrir qui s'intéresse à elle. Chaque nuit elle part en chasse et laisse un cadavre derrière elle.
Jeannette, la première parvient à identifier le premier cadavre et a l'intuition que ces morts sont liées entre elles. Une affaire qui a le don de redonner le goût de l'enquête à Martin. Du jour au lendemain il va faire une croix sur son état dépressif, remettre son bleu de chauffe et se lancer sur les traces de ce tueur mystérieux. Mais il sera stoppé dans son élan. Un soir, il discute avec la psychologue de la PJ. Le lendemain, elle est retrouvée dans le coma, sauvagement frappée dans son bureau. Or, il semble être le dernier à l'avoir vue et se retrouve très vite principal suspect. Malgré ses dénégations il est suspendu et devra, en dehors de tout cadre légal, tenter de se disculper et arrêter la tueuse.
Omniprésence féminine
Si le polar imaginé par Alexis Lecaye, dans sa structure et son intrigue, reste dans le classique, ce roman sort de l'ordinaire sur la dimension psychologique des personnages. Martin en premier lieu. Ses errements, doutes et remises en cause apportent une dimension principale à ce héros par ailleurs sans peur et sans reproche. Et il est presque le seul homme de cet univers dominé par les femmes. Celles qui ont le beau rôle comme Jeannette, Marion ou sa fille, et la "méchante" de service, tueuse implacable, froide, calculatrice, au passé trouble et traumatisant. Le lecteur, au fil des meurtres, découvre ses motivations. Et ne peut s'empêcher d'être attiré par cette beauté fatale.
"Dame de pique", Alexis Lecaye, Editions du Masque, 20 €
Zonant dans son appartement en vieux survêtement, le commissaire Martin est en pleine dépression. Dans sa précédente aventure ("Dame de coeur"), il avait failli mourir. Il garde encore des séquelles physiques de cet ultime afrontement. Mais c'est surtout au niveau du moral que cela dérape. L'arrêt maladie se prolonge. Pourtant côté vie privé il a tout pour être heureux. Sa compagne, Marion, attend un enfant de lui. Et sa fille est elle aussi enceinte et vit chez lui depuis quelques semaines. Deux femmes actives, énergiques, optimistes mais qui se trouvent totalement désarmées face aux noires pensées de leur "homme".
Tueuse implacable
Côté boulot, c'est l'adjointe de Martin, Jeannette, qui a pris les rênes du service. Et du boulot, il y en a. Les cadavres continuent de fleurir en différents lieux de la capitale. En premier lieu celui d'un détective privé retrouvé dans un chantier. Tué de deux balles. Des balles introuvables puisque retirées du corps avec des instruments chirurgicaux par le tueur. Une tueuse exactement. Le lecteur le sait puisqu'il a assisté à la scène. La jeune femme, sortie pour faire un jogging, a vite remarqué qu'elle était suivie. Ce que le détective ne pouvait pas savoir, c'est qu'il avait pris en filature une redoutable tueuse. Quand elle a découvert l'identité et la profession de sa victime, la tueuse a décidé de faire un peu de ménage. Forcément un "client" a payé le détective pour la suivre. Qui ? Elle ne le sait pas. Méthodiquement elle a recherché dans les archives du privé et a relevé nom et adresses des dix derniers contrats. Elle va torturer puis tuer ces hommes et femmes pour découvrir qui s'intéresse à elle. Chaque nuit elle part en chasse et laisse un cadavre derrière elle.
Jeannette, la première parvient à identifier le premier cadavre et a l'intuition que ces morts sont liées entre elles. Une affaire qui a le don de redonner le goût de l'enquête à Martin. Du jour au lendemain il va faire une croix sur son état dépressif, remettre son bleu de chauffe et se lancer sur les traces de ce tueur mystérieux. Mais il sera stoppé dans son élan. Un soir, il discute avec la psychologue de la PJ. Le lendemain, elle est retrouvée dans le coma, sauvagement frappée dans son bureau. Or, il semble être le dernier à l'avoir vue et se retrouve très vite principal suspect. Malgré ses dénégations il est suspendu et devra, en dehors de tout cadre légal, tenter de se disculper et arrêter la tueuse.
Omniprésence féminine
Si le polar imaginé par Alexis Lecaye, dans sa structure et son intrigue, reste dans le classique, ce roman sort de l'ordinaire sur la dimension psychologique des personnages. Martin en premier lieu. Ses errements, doutes et remises en cause apportent une dimension principale à ce héros par ailleurs sans peur et sans reproche. Et il est presque le seul homme de cet univers dominé par les femmes. Celles qui ont le beau rôle comme Jeannette, Marion ou sa fille, et la "méchante" de service, tueuse implacable, froide, calculatrice, au passé trouble et traumatisant. Le lecteur, au fil des meurtres, découvre ses motivations. Et ne peut s'empêcher d'être attiré par cette beauté fatale.
"Dame de pique", Alexis Lecaye, Editions du Masque, 20 €
vendredi 11 août 2006
BD - Docteur qui fout les chocottes
Duo inédit pour "Le mystérieux docteur Tourmente", un album fait sur mesure pour une nouvelle collection « Petits meurtres » réservé aux adolescents amateurs de littérature policière. Djian, déjà scénariste de plusieurs séries chez Soleil ou Vents d’Ouest, s’est associé à Alfredo Sommer, dessinateur espagnol doté d’une rare maîtrise du noir et blanc. Cela tombe bien car une bonne partie de l’intrigue se déroule dans les souterrains peu accueillants d’une vielle ville. Fanny et Steph, deux cousins n’ayant pas leurs yeux dans les poches, remarquent le manège d’un homme quittant une maison avec un luxe de précaution pour ne pas être vu. Les deux compères décident de pénétrer dans cette maison un mercredi et de surprendre l’inconnu dans ses activités louches. Les deux gamins vont se retrouver pris au piège, au cœur de l’enlèvement d’un garçon de leur âge. Leur courage et témérité seront mis à rude épreuve. Transposition réussie à la bande dessinée de l’esprit littérature jeunesse. Un autre titre de Djian (Parabellum avec Paillou au dessin) vient de paraître dans cette même collection. (EP éditions, 12,20 €)
jeudi 10 août 2006
BD - Guerre aquatique
Premier tome des aventures d’Aspen Matthews, héroïne de la série "Fathom" de Michael Turner, "A l’aube de la guerre" raconte par le menu les premières escarmouches entre les humains, vivant sur la terre ferme, et les "Bleus", humanoïdes longtemps demeurés cachés au fond des océans. Aspen est une Bleu. Mais alors qu’elle n’était qu’une enfant, elle a été recueillie en plein océan par un navire. Devenue biologiste marine, elle va petit à petit se souvenir de sa première vie, de son monde originel. Un réveil qui intervient alors que sur terre toutes les eaux des lacs forme une boule en suspension au dessus des plus grandes villes américaines. Comme une menace imminente. La panique gagne les populations, les morts se comptent par centaines. mais ce n’est que le début de l’affrontement entre les militaires américains, agissant en dehors du contrôle du président, et les guerriers d’élite des profondeurs. Une BD américaine permettant à Michaël Turner de laisser libre cours à son talent d’illustrateur visionnaire. (Delcourt, 12,90 €)
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