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mercredi 23 avril 2014

Cinéma - L'écologisme version radicale dans "Night Moves" de Kelly Reichardt

Certains écologistes américains se radicalisent. Récit d'une dérive dans Night Moves.

Dakota Fanning, Jesse Eisenberg et Peter Sarsgaard en plein repérage au bord du lac, lieu de l'attentat.

L'agriculture biologique n'est pas une spécialisation française comme on pourrait parfois le croire. Aux USA aussi il existe des fermes communautaires qui mettent en avant les circuits courts. Josh (Jesse Eisenberg), jeune écologiste, a choisi ce mode de vie. Il travaille dans une exploitation dans l'Oregon, aux nord-ouest du pays. A son petit niveau, il tente de changer les mentalités. Problème, c'est lent, très lent. Et même si une somme de petits projets ont parfois plus d'incidence qu'un gros très médiatique, il cède à la tentation du coup d'éclat. Le film Night Moves de Kelly Reichardt raconte cette prise de conscience, le moment de la décision et l'exécution. Ses dommages collatéraux aussi...

Avec Dena (Dakota Fanning), ils se font passer pour le couple de jeune Américain de base qui veut sa part de rêve. El l'occurrence un hors bord pour faire du ski nautique sur les lacs de la région. Ils achètent le « Night Moves » (Virées nocturnes) en liquide et le rapatrient chez Harmon (Peter Sarsgaard) le troisième larron du petit commando. Il vit dans un mobil-home loin dans la forêt. L'endroit idéal pour préparer le bateau. Le bourrer d'engrais agricole, y glisser trois bâtons de dynamite pour le transformer en bombe flottante. Placé au pied d'un barrage, il détruira cet édifice qui fait des ravages dans la population des saumons.

Action et conséquences
Dans un quasi silence sépulcral, les trois complices travaillent d'arrache-pied pour boucler l'attentat en un week-end. Ainsi le lundi ils retournent tous travailler comme si de rien n'était et s'engagent à ne plus se recontacter. La réalisatrice par de petites touches permet de mieux cerner les trois personnages principaux. Josh, silencieux, torturé, semble le plus déterminé. Le plus insensible aussi, comme si tout était joué d'avance. Dena, le maillon faible, est la bâilleuse de fonds. C'est elle qui achète le bateau et l'engrais. Elle semble résignée. Même avec un barrage en moins elle sait parfaitement que dans 40 ans 90 % des poissons auront disparu par la folie des hommes. Elle sait que l'attentat est inutile, mais elle se sent obligée d'agir. Harmon, ancien marine, est le technicien de l'opération. Dose les explosifs et prépare le détonateur. Son activisme ne l'empêche pas de profiter de la vie. Avec un réel détachement, sans parti pris ni jugement, le film raconte minutieusement avant, pendant et après l'explosion. Un thriller repeint en vert, avec une touche de noir, la mort d'un campeur pris dans les eaux en furie. Une vie humaine, est-ce le minimum du prix à payer ? La belle union des trois va se fissurer avec ce dommage collatéral. La suite du film sera encore plus pessimiste que le début montrant une planète en totale déconfiture.





lundi 14 août 2006

BD - L'idole s'échappe


Retour dans la Monoposie, pays imaginaire imaginé par Stéphane Presle, le scénariste de "L'idole dans la bombe" cette série dessinée par Jérôme Jouvray et mise en couleur par Anne-Claire Jouvray. Le dictateur de cette contrée aux airs d'ancienne Union soviétique veut dominer le monde. Il convoite l'arme absolue. Un savant lui propose une bombe surpuissante utilisant le principe de la fission de l'atome. Trop petit, trop compliqué, le Grand Monopose abandonne le projet et le savant, se sentant en danger, décide de passer à l'ennemi. La veille de son départ, un petit escroc réussit à se faire passer pour lui. Dans ce second épisode, on suit essentiellement les péripéties de Tho-Radia, artiste vedette du pays. Elle passe souvent à la télévision, entre deux discours du dictateur et veut elle aussi quitter ce pays oppressant. Sa fuite grâce à un réseau d'espions et de résistants ne se fera pas sans casse. Course poursuite, trahisons, personnages décalés, « L'idole dans la bombe », prévu en 12 épisodes de 32 pages est très dense. D'autant que certains personnages secondaires semblent prendre de plus d'importance au fil des pages. (Futuropolis, 4,90 €)