
Ma femme est une cuisinière d'exception. Non seulement tout ce qu'elle prépare est excellent, mais en plus elle a le don de se renouveler chaque jour. Récemment elle décide de préparer une escalivade de poivrons. Mais le gril de notre four obsolète les cuit à cœur. Ni une ni deux, elle les épluche, mélange avec ail, anchois, sardines et harissa, passe le tout au mixer et obtient une sauce orangée à tomber par terre...
Il en suivit une de ces discussions surréalistes typiques des vieux couples : "Qu'en penses-tu, froide, avec des chips de maïs trempées dedans. Comment ça s'appelle déjà ?" Incollable sur les apéros je réponds du tac au tac "Les Doritos". "Non, ça c'est la marque. Nachos ou tortillas ?" Je me désintéresse de l'affaire, trop concentré sur ma dégustation. Persévérante, elle m'envoie plus tard un message triomphant : "Ces chips de maïs m'énervaient. Finalement j'avais raison pour tortillas ou nachos, selon l'un des sites consultés. Mais un autre forum donne l'avis d'un Mexicain. Il affirme que les tortillas sont de petites crêpes qui constituent la base de tous les repas (comme les Asiatiques le riz, les Belges les patates bouillies et les Français les frites, contrairement à la légende concernant les frites et les Belges...). Bref, il dit que le lendemain les cuisinières coupent en quatre (ce qui explique la forme triangulaire) les tortillas rassises et les font frire pour accompagner l'apéro."Reste plus qu'à vendre sa sauce de poivrons aux Mexicains. Et d'arroser le tout de tequila ou de mezcal.
Edit samedi : sur le print, le "t" de Pebrots a sauté... C'est comme si j'avais écrit poivros au lieu de poivrons.



Les candidats à la présidentielle sont visiblement prêts à tout pour conquérir le cœur (et les voix) des électeurs. Alain Juppé, lancé depuis des mois dans la primaire des Républicains, a bon espoir de succéder à François Hollande en 2017. Mais le chemin est long. Et pavé de redoutables embûches. En plus d'éliminer Nicolas Sarkozy (on lui souhaite bien du plaisir et du courage), il doit améliorer son image vis-à-vis des jeunes. Au risque de la détériorer auprès des seniors, qui lui sont très majoritairement acquis selon tous les sondages.
Enfance malheureuse, adolescence brisée : Antoine, le narrateur de "La renverse", roman d'Olivier Adam, a littéralement fui sa vie incapable d'assumer une famille compliquée. Cela fait près de dix ans qu'il vivote dans une petite station balnéaire de Bretagne. Il habite dans un petit appartement spartiate, travaille dans une librairie et passe beaucoup de temps à regarder l'océan, perdu dans ses pensées. Il veut oublier cette période de sa vie douloureuse. Elle va lui revenir en pleine face à la faveur d'une nouvelle qui fait la une des journaux télévisés : Jean-François Laborde, maire d'une ville moyenne et ancien ministre, vient de se tuer dans un accident de voiture. Dans le bar où il a l'habitude de prendre un café, l'événement est sur toutes les lèvres. Mais personne ne sait qu'Antoine est directement concerné par cette disparition. Cet homme, au centre d'un scandale, a brisé le cercle familial. L'essentiel du roman revient sur l'affaire.


