mardi 30 janvier 2024

Roman - Le roman des ours pyrénéens

Sur plusieurs époques et avec différents points de vue, Clara Arnaud nous plonge au cœur du territoire des ours pyrénéens dans ce roman au titre énigmatique, « Et vous passerez comme des vents fous ». 


 


La montagne en général, les Pyrénées en particulier, restent des lieux uniques où la difficulté reste la règle principale. Vallée, forêt, prairies d’estive, éboulis, pic rocheux : les paysages sont multiples, entre ambiance bucolique et pure sauvagerie. Un décor de rêve pour le roman de Clara Arnaud, Et vous passerez comme des vents fous. Un livre sur les ours pyrénéens, du présent et du passé.

Pour parler de l’animal, l’autrice utilise plusieurs voix, plusieurs sensibilités, points de vue. Il y a Gaspard, le berger. Un homme originaire de la vallée, mais qui a décidé de la quitter, d’aller vivre en ville. Il s’est marié, a eu des enfants. Et a regretté son ancienne liberté. Avec l’accord de sa femme, il a tout plaqué, racheté une vieille ferme accrochée aux coteaux et a appris ce métier si particulier de berger pyrénéen, celui qui passe trois mois loin de la civilisation, en estive, à surveiller ses centaines de brebis ivres de liberté et d’herbe grasse. Dans la forêt, il croisera Alma, la scientifique.

Éthologue, chercheuse pour le centre national de la diversité, elle étudie les mœurs des ours réintroduits dans ce massif. Des ours qui ont longtemps cohabité avec les habitants de la région. Pour s’en persuader, il suffit de découvrir, un peu émerveillé, l’histoire de Jules, un gamin qui à la fin du XIXe siècle, a osé pénétrer dans la tanière d’une ourse pour lui dérober un bébé. Son ourse, son animal qu’il a domestiqué, dressé et qui lui permettra de changer de vie, allant jusqu’en Amérique pour devenir riche et montrer les prouesses de celle qu’il considère de plus en plus comme sa compagne.

La vie des sommets

Et puis il y a aussi les autres éleveurs, ceux qui sont contre la réintroduction, qui redoutent les attaques et n’ont qu’une obsession : tuer la bête sauvage. Notamment cette femelle solitaire, la Negra, qui semble de moins en moins effrayée par les patous protecteurs.

Une grande partie du roman se déroule l’été, quand les bergers sont à l’estive. Gaspard profite pleinement de cette parenthèse enchantée gorgée de nature. Une vie simple, rustique, authentique. « On ne s’embarrassait de rien, là-haut : de quoi manger, dormir au chaud, du sel pour les brebis, des croquettes pour les chiens et quelques produits vétérinaires. On y était vite ramené à sa place, un corps parmi les roches, les bêtes, les cieux, les champignons, les bactéries. La vie de cabane relevait presque d’un manifeste politique. […] La vie de berger était âpre, elle surmenait le corps. Mais elle réservait des moments de grâce qui justifiaient les angoisses et les doutes lorsque, embrassant l’horizon du regard, il ne faisait plus qu’un avec la montagne, les brebis. » Une plénitude que la présence de l’ours semble rendre très fragile.

Face à ce prédateur, Gaspard et Alma vont avoir des réactions différentes. Même si ces deux amoureux de la nature sauvage s’accordent pour admettre qu’il a toujours été à sa place sur ces parois abruptes, bois sombres et couloirs d’avalanche couverts de rocailles instables. L’ours est chez lui dans ces Pyrénées encore sauvages. Nous ne serons à jamais que des locataires temporaires. À moins que ces locataires n’arrivent, une seconde fois, à tous les exterminer.

« Et vous passerez comme des vents fous » de Clara Arnaud, Actes Sud, 384 pages, 22,50 €

lundi 29 janvier 2024

Roman - François Garde sur les traces de son vieil oncle d’Australie

À la mort de son père, François Garde décide d’élucider le mystère de l’oncle d’Australie. Marcel Garde, exilé en 1900 à l’autre bout du monde par sa famille. 



Dans toutes les familles, il existe des secrets plus honteux que d’autres. François Garde découvre tout à fait par hasard l’existence d’un oncle installé en 1900 en Australie. Exactement l’oncle de son père. C’est par son intermédiaire qu’il découvre Marcel Garde. Il a 20 ans quand il part pour l’Australie depuis Marseille. Depuis, plus aucunes nouvelles.

Quand François interroge son père sur cet aventurier, le seul de la lignée qui a osé quitter la France, il avoue ne rien savoir. Pour une bonne et simple raison : si Marcel est parti, c’est pour éviter un scandale qui aurait nui à la réputation des Garde, famille d’industriels de Provence. Voilà pourquoi François Garde a entamé, il y a près de dix ans, ce roman-récit-enquête. Sans témoignages directs, il va tenter d’imaginer les circonstances de ce départ et les premiers mois de la vie aux antipodes.

La fiction vient alors au secours de l’histoire familiale. Même si le résultat ne satisfait pas l’écrivain. « De ces vies préexistantes, écrit-il à propos de quelques-uns de ses parents, je ne suis que le scribe, et non le grand ordonnateur. […] Hélas, je ne peux écrire que sur des fragments. Des ruines de cette vie, extraire les morceaux épars d’un récit. Je suis un faussaire faisant négoce de vestiges qui ne lui appartiennent pas. » Cela donne pourtant des pages sublimes sur l’exil, la perte de la famille, la volonté de s’en sortir, malgré la difficulté de la langue et face à l’injustice. Marcel, n’est « plus le fils de son père, mais le fils de lui-même, créateur et créature à la fois. Non pas orphelin ou exilé, mais né à vingt ans à la descente du bateau. » Une histoire familiale doublée d’un récit à rebondissements.

Certaines archives permettent à François Garde de retrouver la trace de Marcel. Mais pas du tout en Australie. Son aller simple l’a bien conduit loin de la France et de sa famille, mais pour de tout autres raisons et une destination encore plus redoutable. Un roman aussi passionnant qu’un polar rondement mené.

« Mon oncle d’Australie » de François Garde, Grasset, 240 pages, 20 €
 

Cinéma - Toute la carrière de Bourvil en un livre

 




Un peu oublié, voire complètement ignoré des nouvelles générations, Bourvil a pourtant été durant de longues décennies,, un des comiques les plus apprécié des Français. Ce joli bouquin, richement illustré, retrace toute sa carrière. Car Bourvil, avant de remplir les salles de cinéma avec des films devenus culte comme La grande Vadrouille ou Le corniaud, a débuté à la radio, sur les planches des music-halls. Il a aussi été un chanteur renommé qui vendait des millions de disques. Pour ce qui est du cinéma, cette biographie par thème permet de découvrir de nombreuses anecdotes sur les tournages.

On découvre ainsi qu’il a tourné un western. Sérénade au Texas, avec Luis Mariano a en réalité été tourné en Provence et est en réalité une des dernières opérettes ou les airs romantiques sont plus nombreux que les coups de feu.

On retrouve aussi le comédien, en 1970, à Cerbère et sur la côte Vermeille, pour son dernier film sous la direction de Jean-Pierre Mocky. L’étalon a aussi pour vedette Francis Blanche et fait la part belle à la libération sexuelle des femmes. Les images ne sont pas choquantes (à part un Bourvil, déjà malade et le crâne rasé), mais le film, par son propos et ses idées, écope d’une interdiction aux moins de 18 ans pour… pornographie.

Enfin, petit clin d’œil, son dernier film, où il,ne fait qu’une petite apparition, n’est jamais sorti en salles. Clodo de Georges Clair a finalement été remonté, rallongé de quelques scènes pornographiques et est sorti en 1975 dans les salles spécialisées.

« Bourvil » par Luc Larriba, Hugo Images, 19,95 €

Une BD hommage : Thorgal Saga, 2e tome

 


Ils ont sauté sur la proposition. Corentin Rouge et Fred Duval ne se sont pas fait prier quand les éditions du Lombard leur ont proposé de signer un album hommage à Thorgal. Wendigo se déroule après le cycle du Pays Qâ. Le héros et sa famille échouent en Amérique.

Aaricia, blessée, ne pourra être soignée que si Thorgal tue avec une flèche magique le Wendigo qui terrorise la tribu d’Indiens qui l’accueille. Nouvelles légendes, nouveaux ennemis pour ce gros album qui explore la forêt sauvage de l’Amérique du Nord, ses peuplades et ses mythes. Une réussite qui plaira aux anciens comme aux nouveaux lecteurs de Thorgal.

« Thorgal Saga, Wendigo », Le Lombard, 128 pages, 24,50 €

Un album jeunesse : La coccinelle sans ses points

 


Catastrophe. La petite coccinelle Vibidia vient de perdre deux points sur son permis de voler. Des points, elle n’en a que 12. Pourtant, le petit insecte, tout occupé à aller manger sa gourmandise préférée, de « l’oïdium, une moisissure blanche » qui colonise les feuilles des arbres, ne marque pas un stop et vole à contresens.

Résultat, les 12 points blancs qui ornent ses petites ailes rouges sont effacés par la « Coccinelledarmerie nationale ». Mais comment se nourrir quand on ne peut plus voler ? Ce petit conte écrit par Pascal Parisot est illustré par Marc Boutavant, plus connu pour avoir imaginé le célèbre Chien Pourri.

« Vibidia, la coccinelle super inquiète », L’École des Loisirs, 64 pages, 7,50 €

dimanche 28 janvier 2024

BD – Dinosaures, animaux et douleur : vous avez dit pédagogie ?

 Longtemps honnie par le corps enseignant, la BD permet désormais d’apprendre facilement. Une pédagogie par l’image parfois très sérieuse, d’autres beaucoup moins…  


Fascinants dinosaures

Rares sont les dessinateurs de BD qui osent s’aventurer en dehors du cocon douillet de leur studio de création. Sédentaires, ils aiment s’évader par la pensée. Aussi quand un artiste décide de s’enfoncer dans la jungle hostile du Laos à la chasse aux restes de dinosaures, on se doute que l’aventure sera belle et palpitante. Ce parcours, c’est Mazan qui l’offre à ses lecteurs dans cette BD entre récit de voyage, séquence pédagogique et reportage dessiné.

Passionné par les dinosaures dès son plus jeune âge, Mazan, installé près d’Angoulême, a longtemps dessiné des récits historiques avec sa compagne Isabelle Dethan. La passion des dinos est revenue quand il découvre un chantier de fouilles près de chez lui. Il copine avec les paléontologues, devient bénévole, dessine leurs fouilles et finalement s’intègre à l’équipe de Ronan Allain qui s’envole pour le Laos en 2012.

Durant un mois et demi, Mazan va participer à l’expédition, manier la pioche et le pinceau. De toute beauté, ce roman graphique retrace la démarche du dessinateur, des chercheurs, raconte dans le détail le voyage en Asie, les déceptions et découvertes enthousiastes.

On apprend beaucoup sur les dinosaures (attention, c’est la partie la plus pédagogique mais aussi la plus complexe), mais surtout on rêve dans les pas de ces aventuriers du XXIe siècle et face à ces aquarelles parfois réalisées dans le feu de l’action, entre boue, attaques de moustiques et crainte de croiser un scorpion.

Kipling insolite

Grand écrivain britannique, Rudyard Kipling prix Nobel de littérature en 1907, a régulièrement séjourné à Vernet-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales. C’est peut-être là, au calme d’un hôtel et d’une station thermale, qu’il a imaginé ces petits contes animaliers adaptés par le dessinateur espagnol vivant à Barcelone, Pedro Rodriguez.

Kipling, avec une malice redoutable, explique comment la peau du rhinocéros est devenue épaisse et fripée, pourquoi le léopard a un pelage tacheté, d’où vient la trompe de l’éléphant ou la bosse du chameau. On pourrait penser à première vue que c’est un album on ne peut plus sérieux traitant de l’évolution des espèces. C’est mal connaître ce conteur savant mais surtout très imaginatif.

Dans le premier conte, le rhinocéros, qui au début avait une peau douce et lisse, doit sa transformation à son comportement social « rustre et égoïste », à son amour des gâteaux et à la vengeance d’un Parsi, habitant de cette petite île de la Mer Rouge. On rit beaucoup de ces aventures loufoques, qui s’achèvent à chaque fois par un poème de Kipling.

Le dessin de Rodriguez, simple et expressif, renforce le côté ludique et comique de l’ensemble, très éloigné d’une simple BD pédagogique, mais le lecteur ne s’en plaindra pas.

Santé et douleur par l’humour

Quand un médecin rhumatologue, spécialiste de la douleur, s’associe à un dessinateur humoristique, cela donne cet album simplement intitulé « Aïe ! ». Patrick Sichère a écrit les scénarios de ces huit histoires complètes et les a confiés à Achdé, dessinateur repreneur de Lucky Luke.

Prépubliés dans Fluide Glacial, ces récits abordent entrer autres les problématiques des dents, du dos ou des pieds. L’occasion de revenir sur les débuts de la médecine, quand souffrir était un gage important pour se persuader qu’on était bien soigné. Et parfois cela marchait. L’arracheur de dent, ancêtre du dentiste, avait un truc infaillible pour faire oublier la douleur lancinante de l’abcès mal placé.

Avec presque un gag par dessin, cet album a le double avantage de faire sourire et de nous faire oublier que l’on est malade. Par contre, c’est une lecture à déconseiller aux hypocondriaques car ils pourraient découvrir de nouvelles maladies encore non envisagées.

« Les dinosaures du Paradis », Futuropolis, 224 pages, 26 €

« Les observations animalières de Rudyard Kipling », Aventuriers d’Ailleurs, 146 pages, 18,90 €

« Aïe ! La douleur se traite aussi avec humour », Fluide Glacial, 58 pages, 13,90 €

samedi 27 janvier 2024

Une BD hommage : Thorgal Saga, 2e tome

Ils ont sauté sur la proposition. Corentin Rouge et Fred Duval ne se sont pas fait prier quand les éditions du Lombard leur ont proposé de signer un album hommage à Thorgal. Wendigo se déroule après le cycle du Pays Qâ. Le héros et sa famille échouent en Amérique.

Aaricia, blessée, ne pourra être soignée que si Thorgal tue avec une flèche magique le Wendigo qui terrorise la tribu d’Indiens qui l’accueille. Nouvelles légendes, nouveaux ennemis pour ce gros album qui explore la forêt sauvage de l’Amérique du Nord, ses peuplades et ses mythes. Une réussite qui plaira aux anciens comme aux nouveaux lecteurs de Thorgal.

« Thorgal Saga, Wendigo », Le Lombard, 128 pages, 24,50 €

vendredi 26 janvier 2024

Un album jeunesse : La coccinelle sans ses points

Catastrophe. La petite coccinelle Vibidia vient de perdre deux points sur son permis de voler. Des points, elle n’en a que 12. Pourtant, le petit insecte, tout occupé à aller manger sa gourmandise préférée, de « l’oïdium, une moisissure blanche » qui colonise les feuilles des arbres, ne marque pas un stop et vole à contresens.

Résultat, les 12 points blancs qui ornent ses petites ailes rouges sont effacés par la « Coccinelledarmerie nationale ». Mais comment se nourrir quand on ne peut plus voler ? Ce petit conte écrit par Pascal Parisot est illustré par Marc Boutavant, plus connu pour avoir imaginé le célèbre Chien Pourri.

« Vibidia, la coccinelle super inquiète », L’École des Loisirs, 64 pages, 7,50 €

jeudi 25 janvier 2024

Cinéma - Portraits de femmes “Captives” et humiliées

À la fin du XIXe siècle, la Salpêtrière servait de prison pour de présumées « folles ». Le film d’Arnaud des Pallières raconte le douloureux séjour de Fanni, interprétée par Mélanie Thierry.


La superbe distribution que voilà ! Mélanie Thierry, Marina Foïs, Josiane Balasko, Carole Bouquet et Yolande Moreau. Ne cherchez pas une vedette mâle dans Captives, film d’Arnaud des Pallières. Il en a fait le tour avec son premier gros succès, Michael Kohlhaas, tourné dans les Cévennes. Après Orpheline qui mettait une nouvelle génération de comédiennes en valeur (Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot), il offre des rôles en or à des légendes du cinéma français dans Captives.

À la fin du XIXe siècle, Fanni (Mélanie Thierry) est internée à la Salpêtrière, hôpital psychiatrique de sinistre renommée. À sa demande. Femme mariée, elle se fait passer pour femme de ménage célibataire. Fanni cherche en réalité à retrouver sa mère, internée il y a près de 30 ans. Une démarche à la limite du suicidaire car rapidement Fanni découvre l’enfer sur terre. Même dans un service où les femmes internées ne sont pas délirantes, la discipline ressemble à une suite d’humiliations quotidiennes. Pour faire régner l’ordre : La Douane (Marina Foïs), garde-chiourme sans cœur, limite sadique. Elle agit sous la responsabilité de Bobotte (Josiane Balasko), vieille surveillante qui se veut humaine mais ne fait que reproduire le schéma de domination masculine qui a conduit nombre de ces femmes dans une prison qui ne dit pas son nom.

Car si quelques pensionnaires sont effectivement asociales, d’autres ne sont derrière ces barreaux que par la volonté de leur mari ou père. C’est le cas d’Hersilie (Carole Bouquet). Grande bourgeoise, écartée par sa famille, elle tente de conserver une vie digne. Et essaie d’alerter les autorités sur son cas particulier, et plus généralement les brimades des « folles ». Hersilie qui est la cheville ouvrière du Bal des folles, soirée fastueuse où l’élite parisienne vient reluquer ces « anormales » déguisées en grandes dames. Un bal qui pourrait permettre à Fanni, qui a retrouvé sa maman, de s’enfuir.

Le plus étonnant dans ce film à l’atmosphère étouffante, oppressante, reste l’absence presque totale d’hommes dans un film très féminin. Loin d’être dérangeante, cette entorse à la parité permet à ces comédiennes de prouver qu’une œuvre n’a pas nécessairement besoin d’une star homme pour être remarquable. Et de toute manière, star est féminin.

Film d’Arnaud des Pallières avec Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Foïs, Carole Bouquet, Yolande Moreau...

 

mercredi 24 janvier 2024

BD - Théo Grosjean dévoile ses trucs pour oublier son angoisse

Si comme Théo Grosjean vous avez les pires difficultés à interagir avec vos semblables, que vous imaginez toujours le pire et que forcément,  vous vivez le dernier jours de votre triste vie, vous pourriez réussir à passer 24 heures de plus en dégustant ces gags. Les autres, les gens normaux, se demandent encore comment on peut vivre avec tant de faux problèmes. 


Mais en contrepartie, ils riront parfois des cas de conscience de
L'homme le plus flippé du monde. Moins percutant que le premier volume, ce troisième opus semble parfois un peu répétitif, voire carrément trop philosophique. Il y a quand même quelques pépites dans le lot, de ces scènes qui sont édifiantes par leur décalage, leur humour et leur étrangeté. 

Une série qui se vend très bien, transformée en dessin animé. Tout roule professionnellement pour Théo Grosjean. Mais alors pourquoi continue-t-il à être flippé ? 

"L'homme le plus flippé du monde" (toma 3), Delcourt, 104 pages, 14,95 €