vendredi 24 février 2023

De choses et d’autres - Le raz de marée d’Avatar 2

Cela fait une semaine ce mercredi que la seconde partie d’Avatar, film de James Cameron, est sorti au cinéma. Disney, producteur et distributeur du film, n’avait pas voulu communiquer sur les premiers chiffres de fréquentation. Les mauvaises langues y ont vu le fait que, finalement, le carton et raz de marée annoncés n’étaient pas au rendez-vous. Un bide de plus pour le cinéma mondial ?

Non, au contraire. Car une fois le week-end passé, notamment le dimanche après-midi et la grosse concurrence de la finale du Mondial, les premiers chiffres sont tombés et les pessimistes ont dû ravaler leurs prédictions défaitistes. 1 847 065 billets vendus en cinq jours.

Un démarrage supérieur aux chiffres du premier Avatar. Le public a donc répondu présent en masse pour plonger dans l’eau magique de la planète Pandora. Avec un nombre astronomique de salles, malgré une longueur supérieure, le second volet semble parti pour faire aussi bien, voire mieux que le premier.

Pourtant les premières critiques ne sont pas dithyrambiques : scénario un peu plat, répliques banales. Reste les effets spéciaux époustouflants et la beauté des images. Mais est-ce que cela suffira pour battre de nouveaux records ? La barre, en France, est placée à plus de 14 millions d’entrées. Il y a donc de la marge.

Mais de toute manière, le champion absolu du box-office semble intouchable. Titanic (toujours de James Cameron) affiche un incroyable 21,7 millions d’entrées en France. Chiffre qui devrait être amélioré à partir du 8 février 2023 pour la ressortie au cinéma de ce mélo d’anthologie.

En comparaison, Avatar 2 est une vaguelette face à un vrai raz de marée.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mercredi 21 décembre 2022

jeudi 23 février 2023

De choses et d’autres - Toujours plus de prises électriques

Si Elon Musk n’est pas le plus sympathique des milliardaires de la Tech, force est de constater que ses voitures, elles, ont de la gueule. Et des Tesla, il y en a de plus en plus sur les routes de la région. Des voitures tout électrique que vous ne verrez jamais à la pompe. Elles se rechargent ailleurs, sur ces bornes qui semblent pousser comme des champignons depuis quelques mois.

Les deux premières prises pour recharger son véhicule sont apparues dans ma commune, il y a quatre ans. Sur la place centrale, près de la mairie. Deux places de parking neutralisées pour quasiment rien. Je n’ai jamais vu une « toutélectrique » y faire le plein de volts.


Ensuite, le parking du supermarché local a été recouvert de panneaux solaires. Et quatre nouvelles prises ont été inaugurées. Là par contre, je remarque souvent des véhicules branchés. Juste le temps des emplettes du propriétaire. Sur une autre zone commerciale, toute récente, d’autres prises ont été installées. Entourées de plastique elles ne fonctionnent pas.

Enfin, d’un coup d’un seul, ce sont 6 bornes de recharges rapides qui viennent d’être ouvertes à 20 mètres de la station essence. Plein de prises, que je ne sais pas utiliser (je roule toujours au diesel), mais qui me rassurent indirectement. Car notre voiture arrivant en bout de course, on envisage sérieusement de passer à l’électrique. Débarrassés de la crainte de ne pas pouvoir recharger les batteries à proximité.

C’est tout bête, mais plus que la fiabilité des moteurs électriques des voitures, c’est l’assurance de pouvoir recharger sans galérer qui devrait permettre aux acheteurs de faire le grand saut vers les voitures propres.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 9 février 2023

De choses et d’autres - Les 5 fois 3 jours de 2023

Alors que le gouvernement demande, implore plus exactement, les employés de la SNCF de ne pas faire grève ce week-end pour préserver les fêtes familiales des Français, d’autres pensent déjà comment profiter au maximum du calendrier des jours féries de 2023. Il existe même des sites d’information très sérieux qui ont publié des sortes de mémos destinés aux salariés fatigués de naissance.

Un article explicitant « le bon plan pour avoir 64 jours de congés en ne posant que 26 jours de vacances » a rapidement cumulé des millions de vues. On parle quand même de 64 jours de congés, soit deux mois ! C’est un peu plus qu’un jour de Noël ou du nouvel an qui tombent, cette année, un dimanche… Car parfois les jours fériés ont la mauvaise idée de tomber en plein week-end. Il y a les bonnes et mauvaises années. Je me suis penché sur 2023. Pas pour planifier et optimiser mes congés (je souffre plutôt de la maladie inverse), juste par curiosité en feuilletant le nouvel agenda trouvé dans ma boîte aux lettres et offert par la municipalité. Pour les amateurs de week-ends de trois jours, bonne nouvelle. Pas moins de 5 jours fériés tombent un lundi en 2023.

Début des réjouissances le 10 avril, Lundi de Pâques. Ensuite le 1er mai tombe lui aussi un lundi de même que le Lundi de Pentecôte comme son nom l’indique bien. Et à la fin de l’année, youpi, Noël et le Nouvel An tombent eux aussi un lundi. Les plus courageux pourront commencer le réveillon dès le vendredi soir. Sauf, bien évidemment, s’ils travaillent dans un service public ou une entreprise qui doit fonctionner sept jours sur sept comme santé, transports en commun, sécurité... ou presse.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 23 décembre 2022

De choses et d’autres - Maté de travers

 

L’autre matin, mon épouse s’est levée de très bonne humeur. « J’ai la pêche, ce maté m’a boosté ! » Sacrilège ! Au lendemain de la défaite de l’équipe de France au Qatar face aux Argentins, comment ose-t-elle faire l’apologie de la boisson nationale de ce pays sud-américain ?

Car depuis quelques mois, sans doute après la lecture d’un roman se déroulant à proximité du Rio Parana, elle a délaissé le thé matinal pour le maté. Cette herbe sauvage typique est consommée en infusion selon un rituel assez précis. Calebasse et bombilla sont les deux mamelles d’un maté bien préparé et subtilement dégusté. Il suffit de mettre le maté dans la calebasse, recouvrir d’eau bouillante et de refermer. Ensuite, on sirote la boisson à la paille, la fameuse bombilla équipée d’un filtre à sa base.

Froid ou chaud, le maté est idéal à toute heure de la journée car, selon mon épouse qui s’est reconvertie en influenceuse argentine pour l’occasion, « ça donne un coup de boost mais progressif, pas comme le café qui provoque des palpitations si on en abuse. » On pourrait presque penser à un dopant car pour certains spécialistes, le maté est « connu pour augmenter naturellement la concentration, la clarté mentale et l’endurance physique. »

Bref, si Messi a été si bon dimanche, c’est sans doute en raison des litres de maté qu’il a ingurgité tout au long de sa vie.

Reste que boire du maté sous mon toit en ce lendemain de défaite nationale, c’est comme si on m’avait obligé à manger une choucroute après le match France-Allemagne de Séville en 1982. Or, je n’aime pas la choucroute. Ni le maté d’ailleurs !

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 20 décembre 2022

mercredi 22 février 2023

Thriller - Terreur au nord du Québec avec "Une saison pour les ombres" de R. J. Ellory

Un thriller ayant pour cadre une ville minière à l'extrême-nord du Canada. Meurtres de jeunes femmes, légendes indiennes et familles décomposées sont au centre de cette histoire signée R. J. Ellory chez Sonatine qui s'étale sur des décennies. 

Bienvenue dans la ville la plus au nord du Québec : Jasperville. Ville est d’ailleurs un peu excessif pour ces bâtisses plantées dans ce désert blanc où rien ne peut survivre en hiver face à des températures extrêmes. Mais comme il y a quantité de minerai de fer, une mine et une fonderie permettent à quelques centaines d’âmes perdues de survivre dans cet environnement hostile.

Jack Devereaux a quitté Jasperville il y a 26 ans. A 19 ans. Et n’y a plus jamais remis les pieds. Trop de mauvais souvenirs, une famille en morceaux, la peur de finir fou comme son grand-père ou son père. Jack, le personnage principal de ce thriller de R. J. Ellory doit pourtant retourner à Jasperville. La peur au ventre. Son petit frère est emprisonné. Il aurait tenté d’assassiner un homme sans raison apparente.

Une saison pour les ombres se déroule dans sa première partie en deux histoires parallèles. Le retour de Jack vers la ville de son enfance, en parallèle au récit de son enfance justement, comment il a découvert le grand nord du Québec. Et ses légendes.

Quand des jeunes femmes sont assassinées, la légende prétend que c’est l’œuvre d’un wendigo, fantôme indien. Et de se souvenir de ces nuits de terreur derrière la fenêtre : « Il y avait des êtres, dehors, dans l’obscurité, qui retenaient leur souffle, qui attendaient leur heure. Leurs yeux étaient d’une lumière noire, aussi terne qu’éclatante, qui ne les trahissaient pas. Ils pouvaient rester tapis dans la nuit, sur leur séant, les narines tressaillant au même rythme que des cœurs d’enfants. » Des légendes colportées par le grand-père. Jack a préféré les fuir. Mais son petit frère, bloqué à Jasperville, y a cru de plus en plus.

Dans cet hiver sans fin, quand le soleil disparaît même la journée, « la nuit enveloppait tout, si bien qu’inexorablement, elle donnait l’impression de pénétrer l’âme des habitants. »

Le roman va vous glacer les sangs, vous comprendrez la panique de Jack face à ce retour en enfer. Il va tout faire pour sauver son petit frère, Mais avant tout il devra comprendre pourquoi il a fui, le laissant seul face à ses cauchemars ainsi que sa petite amie de l’époque, Carine, abandonnée dans cet environnement toxique. Un texte puissant sur l’oubli, la rédemption et la découverte de la vérité.

« Une saison pour les ombres » de R. J. Ellory, Sonatine, 25 €

De choses et d’autres - Précieuses coquillettes

En ces temps très rudes d’inflation (+ 6 % aux dernières nouvelles) et d’augmentation des prix des produits alimentaires de tous les jours, les petites bourses ont tendance à se replier vers les basiques de la cuisine pas chère, celle qui permet aux étudiants de ne pas dépérir le long de leur cursus.

La reine du petit prix reste la coquillette. Faciles à préparer, pas chères, ne demandant qu’un minimum de compétence en gastronomie, ces petites pâtes se contentent d’une noix de beurre, voire d’un peu de ketchup et l’estomac est content. Les papilles un peu moins, mais pour le prix, il ne faut pas trop en demander.

Des coquillettes qui parfois ont un petit air de « madeleines de Proust », souvenir agréable d’une vie simple et insouciante. C’est peut-être ce qui a donné l’idée à des entrepreneurs de créer un bar à coquillettes. Un peu sur le principe du sandwich à composer soi-même en choisissant les ingrédients à rajouter dans la baguette fendue, le bol de coquillettes peut être nappé de sauce au fromage, agrémenté de boulettes de viandes, recouvert de gruyère râpé, voire relevé avec quelques copeaux de truffes.

Une initiative louable, si la principale caractéristique de la coquillette était conservée : son petit prix. Et là, on prend conscience que surfer sur la nostalgie permet souvent de gonfler artificiellement les prix. Car le bol de coquillettes, même avec un peu de truffes, à 11 ou 13 euros, cela représente une marge de plus de 10 euros. Même avec un produit en forte augmentation (1,60 € le kilo en moyenne), la culbute est phénoménale.

Alors, avant de céder au plaisir de retrouver une partie de votre jeunesse et de perdre pas mal de sous, faites bouillir de l‘eau et préparez la passoire.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le samedi 4 février 2023

mardi 21 février 2023

De choses et d’autres - Retour à l’envoyeur

Chanté par Dutronc en son temps, l’Opportuniste est toujours tendance au XXIe siècle. Ils sont de plus en plus nombreux à renier leurs premières convictions pour s’assurer un peu de pouvoir ou un ministère. La recomposition politique imposée par la victoire d’Emmanuel Macron a multiplié ces opportunistes.

Dans les rangs du parti présidentiel, on trouve quelques nouvelles têtes mais surtout beaucoup d’anciens ayant retourné leur veste. De droite comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, ou de gauche à l’image d’Olivier Véran ou Olivier Dussopt.

Ce dernier, en première ligne avec la réforme des retraites, a cruellement été mis devant ses reniements lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale. Inaki Echaniz, jeune député de gauche des Pyrénées-Atlantiques, a interrogé le ministre du Travail sur cette réforme rejetée par une majorité de Français selon tous les sondages. « Allez-vous réellement prendre en compte les propositions des différents partenaires sociaux ou imposer une réforme déjà décidée par l’Élysée ? » a interrogé le député d’opposition. Une intervention solennelle, avec des phrases fortes contre le passage en force du gouvernement.

Le ministre s’est justifié, comme toujours, en expliquant que la réforme était nécessaire pour l’équilibre financier du système par répartition. Un ministre qui a totalement oublié que cette question, mot pour mot, c’est lui qui l’avait écrite puis prononcée le 4 mai 2010 à destination d’Éric Woerth, ministre du Travail de Sarkozy et porteur d’une première réforme des retraites.

Un retour à l’envoyeur qui fait mouche dans cette démonstration implacable de retournement de veste.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 10 février 2023

De choses et d’autres - Champion du monde au tableau

Dans un monde binaire il y a les 1 et les 0, les ronds et les carrés. Hier dimanche, le monde n’était pas binaire car presque exclusivement consacré aux ronds personnifiés par le ballon de foot. Il y avait pourtant une petite minorité d’irréductibles qui ont délaissé le sport le plus populaire de la planète préférant se passionner pour un autre championnat du monde, beaucoup moins médiatique.

Rien de rond dans ce dernier, au contraire tout doit être carré pour l’emporter. Car face à la finale du mondial au Qatar se déroulait la finale du championnat du monde d’Excel, un logiciel appelé aussi tableur. Une pelouse verte d’un côté, un cadre rempli de cases informatiques de l’autre, associées à des formules de calcul très compliquées.


La compétition d’Excel, sponsorisée par Microsoft, est même retransmise en direct sur ESPN, le grand groupe de médias sportifs américain. Comme il s’agit d’esport encore confidentiel (10 000 dollars seulement pour le vainqueur de l’épreuve), pas de stades et donc pas de polémique sur le nombre de morts lors de leurs constructions. Excel échappe aussi à la récupération par les politiques tentés de gonfler artificiellement leur cote de popularité.

Par contre, je reconnais un point commun entre excel et football : leur manque d’intérêt. Pour avoir dû éditer quelques tableaux de service sur Excel, je peux vous affirmer que parfois, à choisir, j’aurai préféré courir derrière un ballon rond au risque de me faire tacler par un plus fort que moi. C’est dire !

Enfin, si on peut légitimement penser qu’un champion d’Excel a un QI plus élevé qu’un footballeur, s’il fait partie de la race des geeks, il risque d’avoir la même propension à prendre pour hymne une chanson ringarde qui va vous hanter jusqu’à la fin de l’année.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le lundi 19 décembre 2022

lundi 20 février 2023

Cinéma - “L’astronaute” veut aller toucher les étoiles

Seul, aux commandes d’une fusée qu’il construit dans son garage, Jim veut aller dans l’espace.

Il a pris la chanson La quête de Brel à la lettre. Jim (Nicolas Giraud) veut atteindre « l’inaccessible étoile ». Mais au lieu de rêver, ce célibataire de 40 ans construit sa propre fusée et compte devenir le premier astronaute amateur à avoir réalisé un vol au-delà de l’atmosphère et une sortie dans l’espace.

Fou, doux rêveur ou scientifique pragmatique ? L’interrogation est vite levée car Jim, dans le civil, est ingénieur en aéronautique. Un spécialiste des moteurs de fusée, employé par ArianeGroup. L’espace, c’est sa passion depuis tout petit, quand son grand-père, agriculteur aujourd’hui décédé, se distrayait en construisant des fusées miniatures qu’il expédiait au-delà des nuages.

Cela fait huit ans que Jim mène son projet en total secret. Ne sont dans la confidence que sa grand-mère (Hélène Vincent) - la ferme abrite le hangar de construction de la fusée et le pas de tir - et un ami chimiste (Bruno Lochet) qui a mis au point un nouveau carburant, très puissant, mais aussi très instable. Pour assembler le moteur, Jim subtilise des pièces commandées en double dans le cadre de son travail. Une discrétion absolue obligatoire car l’entreprise est parfaitement illégale.

La mathématicienne et l’expert 

À quelques mois du lancement, Jim décide de renforcer l’équipe. Il contacte une jeune mathématicienne qui sera chargée de calculer la trajectoire de la fusée et un ancien astronaute français, Alexandre Ribbot (Mathieu Kassovitz) qui a failli mourir lors d’une sortie en scaphandre de la station spatiale internationale. Écrit, interprété et réalisé par Nicolas Giraud, ce film de science-fiction est plus science que fiction.

Tout semble crédible et même si on se doute qu’un tel projet est de l’ordre du travail pharaonique, on se prend au jeu. Quand la fusée, au nom très anecdotique mais si significatif de l’esprit français, est dressée sur son pas de tir, le film prend une autre dimension. Cela devient une sorte de thriller spatial car le temps presse, la menace est partout, le risque omniprésent. La jolie mathématicienne précise d’ailleurs en toute franchise que la fusée a 32 % de chances d’exploser au lancement.

Réalisation finalement très terre à terre, L’astronaute n’est pas un film se déroulant dans l’espace mais un film sur un désir d’espace. Ces étoiles qui font rêver, cette Terre si belle vue d’en haut. La synthèse parfaite de l’excellence technologique, la débrouille et la poésie des promesses enfantines.

Film français de et avec Nicolas Giraud ainsi que Mathieu Kassovitz, Hélène Vincent, Bruno Lochet

De choses et d’autres - De Mitterrand à Charlemagne

Étrange décision que celle de Laurent Wauquiez. Le président de la région Auvergne Rhône Alpes semble avoir un problème avec les symboles de gauche. L’adresse officielle du conseil régional, à Lyon, est officiellement Esplanade François-Mitterrand. Était, plus exactement, puisque cette adresse a changé.

Le bâtiment n’a pas déménagé, un peu trop coûteux, mais Laurent Wauquiez a ordonné que désormais tous les papiers officiels situent le conseil régional Cours Charlemagne. Une voie qui longe le bâtiment. L’entrée est toujours côté Mitterrand, mais sur les papiers, communiqués et autres publications officielles, c’est Charlemagne qui apparaîtra.


Laurent Wauquiez fait-il preuve de wokisme en tentant d’effacer le nom du premier président de la République de gauche, élu au suffrage universel ?

Imaginons maintenant que d’autres hommes politiques entrent dans ce petit jeu. La mairie de Perpignan, de place de la Loge pourrait déménager rue de la barre. Barre à droite toute ! Le conseil départemental de l’Aude n’a pas ce problème, puisque déjà sis allée Raymond-Courrière, ancien président de l’institution. Sauf, bien sûr, si le département bascule un jour à droite…

Pour le conseil régional d’Occitanie, c’est encore plus simple, puisque depuis la fusion, il est toujours partagé entre Toulouse et Montpellier. Alors, si le maréchal Juin, de Toulouse, devient un jour trop problématique (ses positions sur l’Algérie), il suffit de mettre en avant l’avenue de Pompignane, à Montpellier. Difficile de lancer une polémique, on ne sait quasiment rien sur Pompinius, le gallo-romain qui a donné son nom au quartier.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le samedi 17 décembre 2022