mardi 11 octobre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Les trumpettes de la renommée

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Dans tous les cas de figure, les USA auront un nouveau président original en 2017. Si Hillary Clinton l'emporte, sa seule particularité sera d'être une femme. Si c'est Donald Trump, il faudra compter avec un « maître du monde » misogyne, obsédé, vulgaire et... mal coiffé. Bizarrement, cette dernière tare, longtemps considérée comme la pire dans la bio du milliardaire, fait finalement presque figure de broutille aujourd'hui tant son image s'est détériorée au fil des révélations de la presse, meetings et débats. 48 heures avant celui de dimanche au cours duquel il a comparé sa rivale au « diable », on l'entendait dans un enregistrement datant de 2005 dire tout le bien qu'il pensait de sa stature de célébrité de la télé réalité. « Quand vous êtes une star, les femmes vous laissent tout faire » et de se vanter de pouvoir les tripoter où il veut, comme il veut. Pour certains, Trump n'est qu'un « peloteur ». Pour d'autres, en France notamment, il s'agit d'un « violeur ». Dimanche, il est revenu sur l'affaire, des « discussions de vestiaires » selon lui. Pas très sympa pour les sportifs. A se demander comment la plus grande puissance mondiale se retrouve à risquer d'élire président ce que tout psychologue définirait comme un « prédateur sexuel ». Le plus étonnant reste son co-listier, son remplaçant en cas d'empêchement majeur : Mike Pence représente quant à lui le prototype du parfait « chrétien conservateur ». Il s'est déclaré « outré » par les paroles de Trump. Mais en bon catholique, il lui a déjà pardonné. Pas sûr que les femmes aient la même bonté d'âme le 8 novembre.

lundi 10 octobre 2016

Poches : les femmes sont-elles toujours coupables ?


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Au mois de novembre 1953 débute le procès retentissant de Pauline Dubuisson, accusée d'avoir tué de sang-froid son amant. La Petite Femelle retrace la quête obsessionnelle que Philippe Jaenada a menée pour rendre justice à cette femme en éclairant sa personnalité d'un nouveau jour. Un récit palpitant, qui défie toutes les règles romanesques.
"La petite femelle", Points, 8,95 euros
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La NASA s'attelle à la construction d'une nouvelle sonde spatiale pilotée par une intelligence artificielle appelée Dorothy, conçue par la scientifique Melissa Shepherd. Des erreurs de calcul survenant durant les phases de test, la sonde parvient à s'échapper dans les méandres d'Internet. L'ancien agent de la CIA Wyman Ford est alors appelé pour traquer cette "intelligence" rebelle. Une utopie signée Douglas Preston.
"Le projet K", J'ai Lu, 8 euros
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Les affaires ne se bousculent pas dans l'agence n°1 des dames détectives, officine du Botswana. Elles se bousculent même si peu que, pour la première fois dans sa carrière, Precious Ramotswe a accepté de prendre des vacances. Une grosse erreur pour la savoureuse héroïne imaginée par Alexandre McCall Smith, par ailleurs auteur des Chroniques d'Edimbourg.
"Les vacances de Mma Ramotswe", 10/18 inédit, 7,50 euros

DE CHOSES ET D'AUTRES : Grignotez et payez-le

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Depuis la rentrée, mon épouse et moi, profitons des matins des week-ends pour rigoler. Le samedi, rires geeks avec « The Big Band Theory » sur NRJ 12 et le dimanche, rires en beauté avec « 2 Broke Girls » sur NT1. Deux chaînes de la TNT, en haute définition, qui en plus proposent ces séries en VO sous-titrée pour ceux qui le désirent. Seul inconvénient, la rafale d'épisodes (une bonne dizaine par matinée) est entrelardée de coupures publicitaires. Je remarque un spot vantant un produit qui contient de la mélatonine, la fameuse hormone miracle pour, en théorie, retrouver des cycles de sommeil réguliers.
Habitué aux sous-titres des séries, je lis inconsciemment le bandeau incrusté sous la pub. Surprise, il y est recommandé de varier son alimentation, de ne pas grignoter ni manger en dehors des repas... Une telle recommandation pour les bonbons ou les céréales du petit déjeuner, je comprends, mais de la mélatonine, des comprimés ? J'obtiens l'explication en fin de spot. Il y est précisé que le produit vanté est un complément alimentaire... Donc l'avertissement est obligatoire. Pas très nécessaire, mais obligatoire.
Pub suivante. On voit une petite fille avec son père regarder avec envie des viennoiseries. Elle parvient à convaincre le papa à entrer dans la boulangerie et il lui achète un gâteau bien gras et sucré. Tout ce qu'il ne faut pas faire pour ne pas grossir. Et cette fois pas de bandeau d'avertissement sur les nécessaires « 5 fruits et légumes par jour ». Normal, la publicité porte sur les avantages d'une... carte bancaire.

dimanche 9 octobre 2016

BD : Vie et mort d'Anna Politkovskaïa


Le 7 octobre 2006, Anna Politkovskaïa, journaliste dissidente russe, est abattue devant chez elle. Le jour même de l'anniversaire de Vladimir Poutine, son pire ennemi. La biographie dessinée de cette infatigable protectrice des Droits de l'Homme sort en France pour les dix ans de cette sinistre date. Écrit par Francesco Matteuzzi et dessiné par Elisabetta Benfatto, cet album en noir et blanc raconte les dernières années de la reporter, rendue célèbre après ses articles pour dénoncer les exactions de l'armée russe lors de la première guerre de Tchétchénie. Une femme pleine de doute, qui semblait savoir qu'un jour, elle rejoindrait ces témoins qui ont accepté de lui confier des informations. La BD est complétée par des témoignages et un entretien avec des journalistes italiens ayant connu personnellement Ana Politkovskaïa.
« Anna Politkovskaïa, journaliste dissidente », Steinkis, 16 €


samedi 8 octobre 2016

BD : Confidences d'une "Aspie"


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Ils sont des milliers a être autistes Asperger. Une forme légère de la maladie, souvent indétectable, notamment chez les femmes. Julie Dachez a longtemps vécu avec un mal-être permanent. La faute à ce syndrome Asperger qui la pousse à fuir la compagnie des gens, préférer les animaux et se passionner pour des sujets au point d'en oublier de manger. Quand elle découvre qu'elle est une "Aspie", sa vie change. Elle accepte son anormalité et décide de la faire reconnaître. La BD dessinée par Mademoiselle Caroline raconte cette prise de conscience et devrait permettre à certains Asperger de se reconnaître ou à leurs proches de modifier leur attitude.
"La différence invisible", Delcourt, 22,95 €

DE CHOSES ET D'AUTRES : La 2e fête du cinéma


fête de la vod,vodTout le monde veut avoir sa fête. Après la musique et le cinéma (sans oublier le livre, la première depuis des siècles avec la San Jordi), la vidéo à la demande (VOD) se lance dans le mouvement. Vingt ans plus tôt, on parlerait de fête des vidéo-clubs, mais numérisation oblige, ces derniers ont disparu corps et biens et les films arrivent chez vous directement grâce à votre connexion internet. La fête de la VOD consiste à bénéficier d'une promo sur tous les films jusqu'à dimanche (et depuis jeudi). Si d'ordinaire la location d'un titre récent coûte environ 4 euros, ce week-end, fête oblige, le prix est à n 50 %, soit 2 euros tout ronds.

Pratiquement toutes les plates-formes participent car l'initiative vient du syndicat professionnel de ces nouveaux acteurs de la distribution des œuvres cinématographiques. Si l'on compare les prix, on peut avec la même somme, voir un film au cinéma ou quatre, installé dans son canapé, clope au bec, verre de vin à la main et pieds sur la table basse. L'écran est forcément plus petit chez soi mais on dispose de la touche pause en plus.
Le gros avantage aussi de la VOD c'est la diversité. Là où le plus gros des multiplexes vous offre une vingtaine de salles, une plate-forme propose plusieurs milliers de titres à la location. Alors ce week-end, si vous avez la chance de pouvoir "cocooner", profitez-en pour regarder ces films délaissés lors de leur sortie en salle comme "Saint-Amour" (avec Poelvoorde et Depardieu), "Le goût des merveilles" (avec Virginie Efira) ou le délirant mais parfaitement incompris "Zoolander 2" avec Ben Stiller et Penelope Cruz. Bons films !

vendredi 7 octobre 2016

DVD : Mystification anti-capitaliste avec "Merci patron"

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François Ruffin a beaucoup de talent. D'acteur, de metteur en scène, de scénariste. Mais surtout de militant, pour un monde plus juste où travailler signifie encore quelque chose. Ce Picard, impliqué dans les luttes ouvrières depuis des décennies, a trouvé sa voie en lançant "Fakir", "Le journal fâché avec tout le monde. Ou presque". Un brûlot contre les dérives du capitalisme, les délocalisation, le chômage de masse, l'abrutissement des ouvriers.


Dans le cadre de ses activités de journaliste, il s'intéresse au cas Bernard Arnault, Pdg du groupe LVMH. Arrivé en sauveur de l'industrie textile, il a finalement tué toute production industrielle en France. Exemple à Poix-du-Nord où étaient fabriqués les costumes Kenzo. Après la délocalisation en Pologne, tout le monde est licencié. Serge et Jocelyne Klur sont dans la panade. Leur maison va bientôt être saisie. Quand François Ruffin les rencontre, il leur propose de devenir actionnaire de LVMH et de prendre la parole lors de l'assemblée générale. Mais rien ne se passe comme prévu. Les petits actionnaires sont cantonnés dans une salle, loin du grand manitou. Ce fiasco est raconté dans les 20 premières minutes du film, conçu comme un reportage. La suite est beaucoup plus originale. François Ruffin va profiter du cas particulier des Klur pour infiltrer le groupe LVMH.
Comme des espions
A base de caméras cachées, d'enregistrements téléphoniques et de rendez-vous avec la garde rapprochée de Bernard Arnault, Ruffin non seulement améliore la situation économique des Klur, leur trouve un emploi (exactement il pousse Carrefour, propriété de Bernard Arnault à embaucher, en CDD puis en CDI Serge pour calmer les "gens de Fakir"), mais surtout dévoile les pratiques peu orthodoxes du grand groupe capitaliste. La vedette du film, en dehors de Ruffin qui endosse le rôle de Jérémie, le fils des Klur, c'est Moutarde, pseudo d'un ancien commissaire, devenu responsable de la sécurité de LVMH. Une machination qui a une morale, étonnant dans notre monde de plus en plus inhumain. C'est aussi tout le charme de ce film improbable aux 500 000 entrées. Dans sa version DVD, produite par Fakir, les bonus sont généreux, comme Ruffin et sa bande. Quelques scènes coupées, un entretien avec le réalisateur qui revient longuement sur la genèse du projet et une réjouissante fin de repas, avec l'ensemble des protagonistes du film, où il raconte sa transformation en Jérémie, le faux fils Klur et ses rapports de plus en plus étroits avec Moutarde. Un film dans le film qui est également repris dans un livret compris dans le lot, sans oublier les deux affiches du film par les dessinateurs Soulcié et Lardon.
"Merci Patron", Fakir, 20 euros.

jeudi 6 octobre 2016

Cinéma : "Le ciel attendra", réquisitoire contre Daech, virus pour la jeunesse

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Marie-Castille Mention-Schaar, réalisatrice du film « Le ciel attendra », signe une œuvre essentielle pour comprendre comment les islamistes de Daech embrigadent les jeunes Françaises.

Itinéraires de jeunes filles influençables. Alors que la menace de Daech à l'intérieur de nos frontières est toujours aussi importante, "Le ciel attendra" est un film à montrer à tous les jeunes Français. Sans exception. Marie-Castille Mention-Schaar a monté ce film dans l'urgence. Car le mal est profond dans notre société. Aidée d'Emilie Frèche au scénario, elle a imaginé le parcours de deux jeunes filles, embrigadées dans les rangs de Daech. Une œuvre de fiction entièrement inspirée de parcours réels. Sonia (Noémie Merlant) et Mélanie (Naomi Amarger) n'ont absolument rien en commun. La première a un père d'origine maghrébine. L'islam elle en a beaucoup parlé avec son grand-père quand elle était enfant. La seconde est élève en seconde S, brillante, investie dans une association humanitaire, musicienne dans l'âme (le violoncelle). Le film raconte leur quotidien. La première, on le devine, est déjà complètement radicalisée. Dans cette famille mixte et ouverte, elle refuse en bloc ce mode de vie occidental. Elle prie dans les toilettes, refuse de sortir si elle n'est pas couverte de la tête aux pieds.
  • Prince pas charmant
Surtout elle a communiqué par internet et messagerie avec des activistes qui voulaient l'utiliser pour faire un attentat en France. Mineure, elle échappe à la prison, placée sous la surveillance stricte de ses parents (Sandrine Bonnaire et Zinedine Soualem). La première héroïne illustre la phase de déradicalisation. La seconde incarne celle de la victime tombant dans les griffes des islamistes. Pourtant rien ne la prédispose, à part une adolescence compliquée entre deux parents séparés dont une mère (Clotilde Courau), simple coiffeuse pas armée intellectuellement pour comprendre les interrogations de sa fille un peu trop idéaliste. Tout se passe par internet au début. Sur son profil Facebook elle devient amie avec un "prince", qui sous couvert de vouloir le bien de l'Humanité, dénonce les Grands de ce monde. Puis la persuade de véracité de la théorie du complot. Une fois sensibilisée à ces problématiques, il joue de son charme. Elle tombe amoureuse et perd toute raison. En secret, elle va se convertir et croire au paradis promis par son prince. Pour cela elle devra le rejoindre, là-bas, en Syrie. La construction du film est implacable. Avec ces deux cas particuliers, la réalisatrice balaie tout le prisme du problème. Avec Mélanie elle raconte comment une jeune fille trop influençable peut se métamorphoser, souvent sans signe apparent. De l'autre côté, on voit le long travail de déradicalisation de Sonia. Elle a failli commettre l'irréparable et n'a pas encore coupé toutes les entraves dans son esprit, mais l'espoir est là. Une famille à l'écoute, l'aide de spécialiste comme Dounia Bouzar (lire ci-dessous) et finalement la sortie du tunnel est possible. C'est ce message optimiste qui fait aussi que ce film est essentiel en cette époque très trouble.

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 Une dose de réalité
Film de fiction, « Le ciel attendra » ressemble parfois à un documentaire. Marie-Castille Mention-Schaar est une réalisatrice du réel. Déjà dans « Les héritiers », elle faisait intervenir un véritable rescapé des camps de la mort. Cette fois c'est Dounia Bouzar qui apporte une dose de réalité. Cette anthropologue de formation, femme de terrain engagée contre le radicalisme islamiste a publié plusieurs livres sur le sujet. Elle a fondé le Centre de prévention, de déradicalisation et de suivi individuel avec lequel elle accompagne des familles de jeunes tombés sous l'emprise djihadiste. Sa parole apaisée, compréhensive, pleine d'empathie tant pour les jeunes radicalisés que les parents déboussolés prouve qu'il existe une solution. Elle donne surtout une autre image de l'islam, beaucoup plus tolérant et attaché à la liberté individuelle. Avant d'écrire le scénario, la réalisatrice a suivi Dounia Bouzar dans plusieurs de ces rencontres avec des familles. Elles ont servi de base pour de nombreux dialogues. Et quand le moment est arrivé de tourner ces scènes, la présence de la véritable Dounia s'est imposée. Elle est une lumière rassurante dans ce film sombre sur les dérives de l'adolescence aux prises avec des « recruteurs » capables de tout pour endoctriner, brimer et rendre dociles des jeunes filles livrées comme de la chair fraîche aux « combattants » de l'État islamique. Des pratiques racontées dans plusieurs livres par Dounia Bouzar dont le dernier, « La vie après Daech », paru l'an dernier aux éditions de l'Atelier.

DE CHOSES ET D'AUTRES : Vade retro satanas !

épilepsie, surnaturel, religion, croyancePetit rappel pour les lecteurs qui ne suivent pas : nous sommes le jeudi 6 octobre 2016. Pas 1016 mais bien 2016. Au XXIe siècle. Ce préambule car un sondage réalisé pour la Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie (FFRE) et rendu public en début de semaine révèle que 9 % des Français sont persuadés que l'épilepsie est d'origine… surnaturelle. Sachant que nous sommes 66 millions d'habitants, cela fait quand même près de 6 millions de mes compatriotes qui pensent que les 600 000 épileptiques que compte le pays sont possédés par le démon. 6 millions de personnes en retard d'un millénaire. Par chance, ils ne sont pas à la tête du clergé puisque cela se transformerait en bûchers, seule solution trouvée à l'époque pour "soulager" les prétendus possédés.
En pleine semaine des prix Nobel, ce sondage nous apprend que certaines croyances sont encore fortement ancrées dans l'imaginaire collectif. Je crains qu'il n'y ait pas que l'épilepsie comme maladie mal connue. Le sida, virus longtemps énigmatique, a été présenté, alternativement, comme créé par Dieu pour éliminer les déviants (la communauté homosexuelle) ou le Diable (pressé de retrouver ses disciples). À moins que cela ne soit la CIA, le KGB ou le Mossad. Quand on ne comprend pas, toutes les inventions même les plus délirantes sont bonnes à prendre.
À toutes fins utiles, précisons que les "bipolaires" ne sont pas des aimants humains alternant positif et négatif et qu'un "dépressif" n'est pas tributaire de la météo, des dépressions et autres anticyclones.

mercredi 5 octobre 2016

BD : Le fabuleux roman de Joséphine Baker

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Elle avait deux amours, son pays et Paris. Cette chanson a mondialement fait connaître Josephine Baker. La petite noire américaine, après des débuts difficiles dans le Sud des États-Unis, débarque en France en 1925. Danseuse de moins de 20 ans, elle fait sensation en apparaissant à moitié nue dans la Revue nègre. Le public parisien tombe amoureux de cette espiègle Vénus noire, cette dernière adopte ce pays où elle devient une reine de la nuit. José-Louis Bocquet et Catel racontent sur plus de 500 pages cette vie extraordinaire. Des brimades de sa jeunesse aux combats des dernières années, Josephine Baker semble avoir eu mille vies. Des hauts, des bas, des passions et des folies. Elle a connu les plus grands, inspirés les meilleurs et aimé sans limite. Reste trois films, des disques mais surtout une tribu, les 12 enfants qu'elle adopté et qui portent encore sa mémoire à travers le monde.
"Joséphine Baker", Casterman, 26,95 €