mercredi 6 janvier 2016

DVD : Des bruits de la vie au son électro

Zac Efron en DJ surdoué dans 'We are your friends' film musical moderne.
zac efron, dance, electro, musique, studiocanalLes amateurs de musique techno vont adorer ce film de Max Joseph. Pas forcément pour la bande son, de qualité, mais pour l'image résolument positive d'une mode musicale trop souvent décriée. Qui dit musique techno dit drogues, raves sauvages, excès... Aux USA, cela permet aussi à ces magiciens de l'assemblage de sons de bâtir des fortunes en faisant danser des milliers de jeunes et moins jeunes dans des clubs spécialisés ou en plein air. Cole Carter (Zac Efron) est un passionné. Il ne vit que pour la musique électronique. Il mixe et compose sur son vieil ordinateur. Avec ses copains, il tente de percer. Mais la lutte est rude.
Un tournage cool
Sa chance tourne quand il croise la route de James (Wes Bentley), une célébrité de la scène électro californienne. Ils vont travailler ensemble et le petit jeune va rapidement égaler voire dépasser la vedette. Une histoire d'ascension sociale basique, avec des hauts, des bas, une petite critique sociale, un embryon de romance et une scène finale qui rattrape largement les quelques longueurs et lourdeurs de l'ensemble. On vibre sur l'élaboration de ce morceau qui permettra à Cole de passer un cap. Professionnellement et humainement.
Zac Efron est crédible en DJ même si parfois il semble un peu trop « propre ». Dans les bonus du DVD et du blu-ray un reportage explique comment le jeune acteur s'est transformé en véritable DJ, prenant des cours et investissant dans du matériel pour se mettre à niveau. Quelques reportages courts donnent aussi un aperçu de l'ambiance très cool du tournage où la musique était toujours présente.
« We are your friends », Studiocanal, 14,99 euros

DE CHOSES ET D'AUTRES : L'amour gagne toujours

L'intrigue de Roméo et Juliette a encore de beaux jours devant elle. Indémodable. Depuis toujours et pour longtemps encore, l'amour s'affranchit des races, clans, religions et autres différences.
Dernier exemple en date en Israël. A la nuance près qu'il ne s'agit pas d'un véritable amour mais d'une simple histoire, un roman. Dans le rôle de l'empêcheur de roucouler en paix on trouve le ministère de l'éducation. Le roman, intitulé Borderlife en anglais, vient d'être exclu du programme de littérature des lycéens israéliens. En cause les sentiments partagés entre Liat, une traductrice israélienne et Hilmi, un artiste palestinien. Ils tombent amoureux à New York. Une love story banale jusqu'au moment où ils doivent rentrer à Tel-Aviv et Ramallah, en Cisjordanie occupée. Selon la presse israélienne "la peur de l'assimilation entre juifs et Palestiniens" aurait poussé les responsables éducatifs à prendre cette décision.
Paradoxe car tout le monde souhaite la paix dans cette région du monde et l'amour a toujours été le meilleur vecteur de la bonne entente entre les peuples. Même en plein apartheid sud-africain, toute la propagande gouvernementale ne parvenait pas d'empêcher (en cachette bien sûr) la formation de couples "dominos".
En occultant le roman des programmes scolaires, les technocrates ont tout faux. Car si les romans parviennent parfois à édulcorer la vie, ils reflètent surtout la réalité. Et des histoires d'amour entre une Liat et un Hilmi, il y en a tous les jours de nouvelles. Ainsi va la vie.

mardi 5 janvier 2016

Livre : Unions saisonnières

blondel,mariage,saison,buchet-chastelCorentin aurait voulu être réalisateur de films. Un créateur. La vie en a décidé autrement. Le héros du roman de Jean-Philippe Blondel filme, certes, mais seulement des mariages. Il y trouve pourtant des similitudes avec le rôle d'un metteur en scène : « Remplacer la réalité par une fiction acceptable, qui petit à petit prendra le dessus et s'imposera – transformer le reportage doux-amer du quotidien en comédie romantique -, telle est la mission du vidéaste de mariage. Du sucre, du miel, de la chantilly. » Drôle de métier, de saison et qui concentre l'activité les week-ends. Pas de quoi s'épanouir dans sa vie privée. Corentin, chaque fin de semaine d'été assiste à l'apothéose de belles histoires d'amour alors que lui est incapable de retenir ses petites amies, lassées de passer des samedis soirs seules. Ce roman, tout en parlant en permanence de bonheur, est étrangement mélancolique, triste. La faute à Corentin, témoin par procuration de ces jolies histoires, parfois réelles, parfois simulées. Dans ses reportages, il a instauré, un peu comme dans les émissions de téléréalité, des séquences où les époux ont la possibilité de se confier face caméra. Corentin aime particulièrement ces monologues, au point qu'il espère les transformer en un court-métrage. « Dans une trentaine ou une quarantaine d'années, quand la fin du monde sera annoncée, il s'enfermera dans une petite pièce avec le montage des entretiens qu'il aura effectués. Ce sera son hommage à la vie. » La mélancolie va cependant laisser place à l'espoir, certaines confessions étant plus fortes que d'autres.
« Mariages de saison », Jean-Philippe Blondel, Buchet-Chastel, 14 euros


DE CHOSES ET D'AUTRES : Fêtes décalées

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Les fêtes de fin d'année riment avec surconsommation. On achète des jouets pour les enfants et des mets rares (et chers) pour nos estomacs en mal de changement. Les fruits exotiques donnent un air ensoleillé aux frimas hivernaux, les fruits de mer une odeur forte à la poubelle (le surlendemain).
Mais avant de profiter de toutes ces bonnes choses, il faut se coltiner les courses en grande surface. On a une idée de l'épreuve qui nous attend à l'encombrement du parking. Si vous passez plus de dix minutes à trouver une place, dites-vous bien que vous allez en passer trois fois plus à faire la queue aux caisses. Après vous être fait copieusement bousculer, rouler sur les pieds et chiper votre place à la poissonnerie…
Pas courageux pour deux sous, je préfère éviter ce type d'épreuve. D'un commun accord avec mon épouse, nous réveillonnons à minima. On se réserve pour après. Gueuletonner en décalage ne présente que des avantages. Non seulement les supermarchés sont quasi déserts, mais on peut en plus acheter des produits frais avec un beau rabais. Un chapon pour moins de 15 euros, une bourriche d'huîtres dans le même ordre de prix, du foie gras bradé à -50 %, sans compter les chocolats qui ne tiendront pas jusqu'à Pâques. Le choix est vaste, les économies gigantesques.
Et de toute manière, une crise de foie le 1er janvier est tout aussi douloureuse que celle qui vous menace le 4. Dernier avantage, si elle est vraiment carabinée, vous pourrez ne pas aller bosser ce lundi...

lundi 4 janvier 2016

Livre : Petit arbre deviendra grand


Philippe Claudel raconte la mort dans « L'arbre du pays Toraja ». Grande et petite, Celle des proches, la sienne aussi.

philippe Claudel, Toraja, stockLa mort reste souvent abstraite dans la vie des hommes. Jusqu'au jour où un être cher disparaît. Le narrateur, cinéaste, apprend qu'Eugène, son producteur et meilleur ami a un cancer. « Un vilain cancer » lui annonce-t-il rieur au téléphone. Ce roman, d'une finesse et d'une subtilité trop rares dans la production française, bouleverse car on comprend chaque émotion, doute et interrogation du narrateur comme si on était plongé au plus profond de son esprit. Un transfert complet et intégral de notre identité sur celle de cet homme, la cinquantaine, épanoui intellectuellement, encore capable de tomber amoureux malgré le fait que « depuis quelques années la mort m'encercle. Elle cherche à m'enclore. A s'approcher au plus près de moi. Afin de me tâter un peu. » Récit d'un évitement, malgré la collision finale.
L'arbre qui donne son titre au roman est une tradition du peuple Toraja sur l'île indonésienne de Sulawesi. Immense, il sert de tombe aux jeunes enfants. Le corps est placé dans une cavité du tronc. Une fois refermée, l'enfant continue de grandir, mais au rythme de l'arbre. Le narrateur a envie de réaliser un documentaire sur ce pays. De retour à Paris, il contacte son ami et producteur. La maladie va contrarier le projet. Philippe Claudel semble s'être beaucoup inspiré de sa propre vie (celle de cinéaste) pour raconter cette séparation, lente et inéluctable. Il y parle par exemple de sa passion pour le septième art, comment il a basculé dans ce monde qu'il résume superbement par cette formule « Le cinéma est une expérience des ténèbres heureuses. Heureuses car de celles-là on revient. » La mort, encore et toujours.

La perfection de la jeunesse
La vie c'est cette voisine qu'il observe tous les jours. Elle se promène dans son appartement en petite tenue, fenêtres ouvertes, comme si elle était invisible. L'imagination féconde du narrateur lui invente quantité de vies, d'aventures, banales ou extraordinaires. Jusqu'au jour où il la rencontre, au hasard de ses recherches sur les causes du déclenchement de la maladie. Elena est chercheuse et le reçoit dans son minuscule bureau. En une phrase, Philippe Claudel explique le coup de foudre : « Nous étions de part et d'autre de sa table de travail, mince comme un pupitre d'écolier, et nos visages étaient si proches que je pus distinguer dans ses yeux, d'un brun profond, des paillettes rousses qui se dispersaient comme les poussières de reflets colorés qui nous charment quand nous perdons notre regard d'enfant dans les infinis miroirs d'un tube kaléidoscopique. » La mort, l'amour...
Le roman alterne alors les scènes entre la fin de vie d'Eugène et la renaissance auprès d'Elena. Avec cependant une gêne chez le narrateur. La jeune femme a 15 ans de moins que lui. Il est conscient que son corps est vieilli, moins attirant, moins performant. Lui est en admiration devant cette perfection de la jeunesse. Mais avec malgré tout des envies du corps de son ancienne femme, de son âge. « Le corps des jeunes femmes fait songer à des pierres parfaites, polies, sans défaut, scandaleusement intactes. Celui des femmes possède le parfum patiné des jours innombrables où s'amalgament, sensuels, les moments de plaisirs et ceux de l'attente. Il devient le velours assoupi des années. » Des phrases de ce type, belles et signifiantes, il y en a dans chaque page du roman de Philippe Claudel, écrivain d'un réel lumineux dont on est trop peu souvent conscient.
Michel Litout
« L'arbre du pays Toraja », Philippe Claudel, Stock, 18 euros


dimanche 3 janvier 2016

BD : Bleus religieux

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Avec une régularité de métronome, Cauvin et Lambil sortent un album des Tuniques Bleues tous les neuf mois depuis... des décennies. « Les quatre évangélistes », 59e titre de la série (lancée par Salvérius au dessin) se base comme d'habitude sur une anecdote tout ce qu'il y a de plus véridique. Durant la guerre de Sécession, un pasteur sudiste a baptisé ses canons du nom de quatre évangélistes. Luc, Jean, Marc et Matthieu déversent leurs tonnes d'obus sur les troupes nordistes. Une seule solution pour les généraux : neutraliser ces canons. Une nouvelle fois ce sont Blutch et Chesterfield qui sont désignés pour saboter les pièces. Pour s'approcher du pasteur, Chesterfield endosse le costume de prêtre. Quant à Blutch, il se transforme en simple d'esprit. Il assure l'essentiel du ressort comique de l'histoire et joue à merveille le benêt, se permettant tout, sous prétexte qu'il lui manque une case. Et la première victime reste Blutch, comme toujours. A 70 ans passés, les deux compères que sont Cauvin et Lambil n'ont pas perdu leur humour mordant. On en redemande.
« Les Tuniques Bleues » (tome 59), Dupuis, 10,60 €

samedi 2 janvier 2016

BD : Femmes en fuite

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Des montagnes à la mer, deux femmes et un adolescent vont découvrir le monde dans un voyage initiatique au cœur de l'entre deux guerre. Anthony Pastor n'a pas son pareil pour dresser des portraits de femmes. Dans ce roman graphique, Blanca, veuve et fille de contrebandier, décide de s'émanciper. En 1920, la France peine à se relever de la grande guerre. Dans les campagnes, les femmes retournent à leurs rôles subalternes. Blanca et Pauline, se retrouvent seules après la mort de leurs maris dans une avalanche. Elles décident de partir sur les routes vendre des babioles de mercerie. Mais deux femmes seules, cela fait jaser dans ce pays encore très macho. En compagnie d'un adolescent, amoureux de la jeune Pauline, elles vont aller de plus en plus loin, découvrant la liberté et rêvant d'un monde meilleur. Un monde où les femmes ont le droit de vote. Alors quitte à s'éloigner de ces montagnes savoyardes, autant aller le plus loin possible, dans cet éden qu'est la Nouvelle-Zélande. Un récit sur l'émancipation et le pardon, avec des portraits forts dont ce poilu, brisé par la guerre, déshumanisé, mais qui va remonter la pente grâce à ces deux femmes courageuses.
« Le sentier des reines », Casterman, 20 €


vendredi 1 janvier 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Dans le panneau

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La fin d'année, ses résolutions. Un véritable cauchemar. On veut toujours être mieux, changer ce qui ne va pas. Depuis peu, ces grandes décisions vont de pair avec des maximes à haute portée philosophique que certains placardent sur leur mur Facebook comme pour dire à leurs amis : "Vous voyez, je sais élever le débat, le rendre plus intelligent (quand je ne publie pas des photos de mes chats, de ma nouvelle recette ou de l'ensemble trop top que j'ai reçu en cadeau à Noël)." On pourrait presque en faire un sujet au bac de philo.
Il y a les simples, du bon sens sans plus, comme "Ce n'est pas ce qu'il y a sous le sapin qui compte... Ce sont les gens autour du sapin avec toi qui comptent." Allez expliquer ça à un gamin qui voulait la PlayStation et qui finalement reçoit une orange ! Souvent, le dicton-proverbe est très autocentré : "Ce que tu as, beaucoup peuvent l'avoir... mais ce que tu es, personne ne peut l'être."
Le plus marrant, à mon sens, réside dans la volonté de ces sites de prêt-à-penser de redonner de la confiance aux lecteurs. Dans le genre : "Il ne peut y avoir d'échec pour celui qui continue la lutte" qui devient plus malicieusement "À force de se planter, on devient une fleur."
Et puis il y a le truc tellement compliqué et tordu qu'on y reste bloqué toute la journée : "La vie est un écho : ce que tu envoies te revient, ce que tu sèmes tu le récoltes, ce que tu donnes tu l'obtiens et ce que tu vois dans les autres existe en toi." Issu d'un certain Zig Ziglar, devenu "gourou" de la pensée positive après une carrière dans la vente de voitures.

jeudi 31 décembre 2015

DVD : Joann Sfar filme une très jolie oie blanche qui se rebelle

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Adapté d'un roman de Sébastien Japrisot, 'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil' est un thriller esthétique.


Dans la catégorie des films que l'on aime avant même de le voir, 'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil' cumule plusieurs atouts. Le titre. Long et explicite sans en dire trop. Le réalisateur. Joann Sfar, génial avec 'Gainsbourg', toujours très inspiré dans ses bandes dessinées. L'actrice principale. Freya Mavor, rousse incandescente aux jambes interminables et l'air mutin. L'origine. Le script est tiré d'un roman de Sébastien Japrisot. Mais à l'arrivée, on est un peu déçu, comme frustré de ne pas exactement retrouver ce que l'on espérait dans cette somme d'ingrédients alléchants. L'explication on la trouve dans les bonus du DVD. Joann Sfar dans un long entretien de près de 30 minutes, revient sur le projet. Il n'aimait pas le scénario. Mais adorait le roman. Alors il a tenté de trouver un compromis. D'autant que son producteur ne voulait pas qu'il fasse du Sfar. Mais il ne sait rien faire d'autre. Alors il a tourné un film comme il aurait aimé en voir quand il était jeune. Un long clip vidéo de 90 minutes dans lequel on ne peut que tomber amoureux de l'actrice principale. Peu de moyens, zéro figurants, décors sommaires et manquant de liant entre eux, c'est finalement le montage final qui a sauvé le projet de la catastrophe selon le réalisateur qui semble presque renier ce troisième film dans sa carrière, toujours le plus difficile à faire.
S'inventer une vie
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Pourtant, la jeune Dany restera longtemps dans les mémoires de ceux qui ont vu ce thriller ouvertement esthétique (et pas esthétisant). Dany (Freya Mavor) est une secrétaire effacée dans une société de publicité. Elle tape au kilomètre des projets et rapports dictés par son patron Michel (Benjamin Biolay). Ce dernier lui demande de venir chez lui taper un long texte qu'il doit rendre le lendemain. Elle accepte. Ce sera aussi l'occasion de revoir Anita (Stacy Martin), son ancienne collègue qui a terminé dans le lit du patron et l'a épousé. Dany, rousse, naïve, myope et seule, s'imagine dans les bras de son patron. Mais ce dernier l'ignore. Le lendemain, il lui demande de le raccompagner à l'aéroport avec sa voiture américaine, une Thunderbird. Au retour, Dany ne retourne pas à Paris, met le cap au sud pour voir la mer. S'inventer une vie, des aventures… Elle sera servie, se demandant si c'est elle qui a tué cet homme dans le coffre de la voiture. Au point de se demander sir elle n'est pas folle. Véritable film psychologique, faux thriller (même s'il y a effectivement des morts, du sexe et de la violence), 'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil' est entièrement porté par Freya Mavor. L'actrice anglaise, surtout connue pour son rôle dans la série 'Skins', d'une beauté époustouflante, est filmée avec délicatesse par un Joann Sfar très inspiré.
'La dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil', Wild Side Vidéo, 19,99 euros le DVD, 24,99 euros le blu-ray.

mercredi 30 décembre 2015

DVD : Pour survivre, ne jamais se retrouver à trois

Une fille, deux garçons. Dans un monde post-apocalyptique, les problèmes commencent pour 'Les survivants'.
survivantsQue se serait-il passé si, en plus d'Adam et Eve, Dieu avait imposé la présence d'un deuxième homme ? Ce postulat est au centre du film de Craig Zobel. Dans un monde frappé par une catastrophe nucléaire, toute vie s'est éteinte de la surface de la terre. Toute ou presque. Il reste une zone, en altitude, qui est épargnée par les radiations. Une petite ville qui n'est plus habitée que par une unique survivante, Ann (Margot Robbie). En compagnie de son chien, elle cultive son jardin et trouve le temps long. Un jour elle croise le chemin de Loomis (Chiwetel Ejiofor), un ingénieur qui a lui survécu grâce à une combinaison hermétique qu'il était en train de mettre au point quand la catastrophe s'est déclarée. Il vient de marcher des jours et des jours, à la recherche d'un lieu où il lui serait possible de se défaire de cette seconde peau. Il croit être arrivé au paradis, prend un bain dans une rivière et tombe gravement malade. Il est sauvé par Ann, ravie d'avoir enfin de la compagnie. La science de l'homme alliée à la foi de la femme permettent enfin un peu d'espoir dans ce monde mourant.
La première partie du film, directement sorti en DVD, raconte la rencontre et cet apprentissage mutuel. Les nouveaux Adam et Eve vont-ils surmonter les épreuves ? Pas le temps de répondre qu'un troisième larron entre en jeu : Caleb (Chris Pine). Les problèmes commencent.
Tourné en Nouvelle-Zélande, ce film adapté d'un célèbre roman de SF s'appuie essentiellement sur l'interprétation des trois acteurs. Dans le lot, Chiwetel Ejiofor a la tâche la plus ardue car son personnage est le plus ambiguë. Il s'en tire à merveille et donne un côté inquiétant à l'ensemble.
'Les survivants', Seven Sept, 14,99 euros le DVD, 19,99 euros le blu-ray.