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vendredi 23 juin 2023

Une réédition - Plages estivales

Introuvable depuis des années, ce roman de Jean-Philippe Blondel est idéal pour se mettre dans l’ambiance des vacances. Le récit se déroule sur quatre plages (Capbreton, Hyères, Perros-Guirec et Arromanches) durant quatre étés entre 1972 et 2002. 

On a parfois l’impression d’être face à des nouvelles disparates, mais au final tous les personnages ont un lien entre eux. Des portraits touchants, criants de vérité, des parents qui se déchirent à l’adolescent qui rêve d’ailleurs ou au vieillard dans son meublé qui s’ennuie en passant par l’homme qui fantasme sur l’amie de sa femme. 

Un texte ensoleillé et authentique, des vacances, mais à la Jean-Philippe Blondel. 

« Accès direct à la plage » de Jean-Philippe Blondel, Finitude, 17 €

mardi 5 janvier 2016

Livre : Unions saisonnières

blondel,mariage,saison,buchet-chastelCorentin aurait voulu être réalisateur de films. Un créateur. La vie en a décidé autrement. Le héros du roman de Jean-Philippe Blondel filme, certes, mais seulement des mariages. Il y trouve pourtant des similitudes avec le rôle d'un metteur en scène : « Remplacer la réalité par une fiction acceptable, qui petit à petit prendra le dessus et s'imposera – transformer le reportage doux-amer du quotidien en comédie romantique -, telle est la mission du vidéaste de mariage. Du sucre, du miel, de la chantilly. » Drôle de métier, de saison et qui concentre l'activité les week-ends. Pas de quoi s'épanouir dans sa vie privée. Corentin, chaque fin de semaine d'été assiste à l'apothéose de belles histoires d'amour alors que lui est incapable de retenir ses petites amies, lassées de passer des samedis soirs seules. Ce roman, tout en parlant en permanence de bonheur, est étrangement mélancolique, triste. La faute à Corentin, témoin par procuration de ces jolies histoires, parfois réelles, parfois simulées. Dans ses reportages, il a instauré, un peu comme dans les émissions de téléréalité, des séquences où les époux ont la possibilité de se confier face caméra. Corentin aime particulièrement ces monologues, au point qu'il espère les transformer en un court-métrage. « Dans une trentaine ou une quarantaine d'années, quand la fin du monde sera annoncée, il s'enfermera dans une petite pièce avec le montage des entretiens qu'il aura effectués. Ce sera son hommage à la vie. » La mélancolie va cependant laisser place à l'espoir, certaines confessions étant plus fortes que d'autres.
« Mariages de saison », Jean-Philippe Blondel, Buchet-Chastel, 14 euros


vendredi 30 novembre 2007

BD - Qui a vu la Tour ?


La réussite d'une BD dépend beaucoup de l'ambiance que les auteurs arrivent (ou n'arrivent pas) ) planter en début d'album. Pour ces « Orphelins de la Tour », Blondel (scénario) et Allart (dessinateur) ont particulièrement travaillé cette introduction. 

Avec un minimum d'explication, le lecteur suit quelques heures de la vie de Théo. Placé dans un orphelinat, ce gamin semble être le souffre-douleur de ses camarades. Mais dans ce futur proche, il apparaît également que Théo est différent. Il dialogue longuement avec son ordinateur (une véritable intelligence artificielle), dépassant largement le cadre des cours. Théo qui est très surveillé, comme un rat en cage. 

Mais ce qui perturbe le plus Théo, c'est cette immense Tour qu'il voit au centre de la ville. Une Tour invisible aux yeux des autres enfants. 

Un début très scientifique, glissant lentement vers le fantastique pour finalement faire apparaître un second monde, en marge de la ville, où l'aventure va se poursuivre. Comme une mise en bouche, superbement dessinée par Thomas Allart, remarqué précédemment dans Pandora, une série médiévale fantastique.

« Les orphelins de la tour », Delcourt, 12,90 €