Durant quelques heures, lundi matin, tous mes repères ont volé en éclats. La faute au « mercato » des radios. Aux petites heures du matin, en même temps que mon café corsé, je zappe sur les différentes sessions d'informations des radios généralistes. Au gré des chroniqueurs, intervieweurs ou invités, je passe de France Inter à Europe 1, de Culture à RTL avec même parfois un détour sur RMC. Si la rentrée des classes a lieu début septembre et celle de la télévision un peu plus tard, à la radio les nouveaux programmes démarrent durant la dernière semaine d'août. Lundi je me lui laissé surprendre. Sur France Inter, en lieu et place d'Alex Vizorek à 6 h 55, j'entends Daniel Morin que j'écoutais habituellement vers midi. Quelques minutes plus tard, Alex Taylor prend la parole. Mais le brillant British abandonne la revue de presse européenne d'Inter pour officier sur Europe 1. Dans le chamboule-tout de l'info matinale, Raphaëlle Duchemin présente le journal de 8 heures. Pas de France Info, sa maison de toujours, mais de la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. De même, Jean-Michel Apathie, voix emblématique de RTL, change de crèmerie et d'horaire. Terminées les interviews politiques courtes, il bénéficie désormais de deux longues heures d'antenne entre 12 et 14 heures sur Europe 1. Tout cela semble bien déstabilisant pour l'auditeur aux habitudes bien ancrées que je suis. Heureusement mon petit bonheur quotidien est toujours au rendez-vous : Charline Vanhoenacker, la belle Belge blagueuse, conserve sa chronique à 7 h 55 sur France Inter. Le Billet de Charline : "La Légion d'honneur... par franceinter
On se lamente parfois de l’ultra violence contenue dans certains films actuels. Pourtant ce n’est pas un phénomène récent. En 1977, « Rolling Thunder » de John Flynn avec William Devane, Tommy Lee Jones et Linda Haynes explose les limites du genre. Au scénario Paul Schrader, auréolé du succès de « Taxi driver ». Il signe une nouvelle histoire d’homme en colère qui rend coup pour coup.
Les scénaristes d'Hollywood ont du mouron à se faire. La réalité dépasse largement la fiction dans l'attentat déjoué du Thalys vendredi dernier. Pourtant on ne retrouve pas beaucoup des ingrédients habituels des blockbusters à grand spectacle qui engendrent des millions d'entrée. Les héros ? Jeunes et patriotes. Ça c'est bon, coco. Le méchant ? Barbu et basané. Parfait. Par contre pas d'héroïne. Ni de long suspense. L'action du film dure à peine 5 minutes. Normalement, un film d'action dans un train implique longues bagarres dans les couloirs, voire course-poursuite sur les toits des wagons. Là, « juste » un coup de feu, quelques lacératsons au cutter et une bonne volée de directs à la face par des militaires pas impressionnés pour deux sous par l'artillerie du terroriste. La grosse différence aussi dans le fait divers de vendredi réside dans l'absence de rebondissement. Pas de premier massacre afin de détester le méchant. En réalité, si un auteur raconte le « pitch » de « Terreur dans le Thalys », il n'a aucune chance de trouver un producteur. « Alors le terroriste monte dans le TGV. Il sort sa kalachnikov, tire un coup. L'arme s'enraye. Deux jeunes Américains mettent le type KO. » « Et puis ? », demande le producteur. « Et puis c'est fini... » répond le scénariste. Pourtant cette histoire, aussi minimaliste soit-elle, incite des millions de personnes à rêver. Tout son intérêt est conditionné par le « Et s'ils n'avaient pas été là... » Multiplier les cadavres dans un film est permis. Même conseillé. Dans la vraie vie et le cas présent, c'est l'inverse qui passionne les foules.

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