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mercredi 26 août 2015

DVD - Ex-prisonnier en colère dans le très violent "Rolling Thunder"

Chef-d’œuvre du film noir, « Rolling Thunder » de John Flynn ressort en DVD et blu-ray.


On se lamente parfois de l’ultra violence contenue dans certains films actuels. Pourtant ce n’est pas un phénomène récent. En 1977, « Rolling Thunder » de John Flynn avec William Devane, Tommy Lee Jones et Linda Haynes explose les limites du genre. Au scénario Paul Schrader, auréolé du succès de « Taxi driver ». Il signe une nouvelle histoire d’homme en colère qui rend coup pour coup. Le major Charles Rane (William Devane) vient de passer sept longues années dans les geôles du Vietnam. Un retour triomphal dans sa ville du Texas n’efface pas ce cauchemar interminable. Il reçoit honneurs et pluie de cadeaux dont une belle somme d’argent. Détruit psychologiquement, il doit en plus constater que sa femme ne l’a pas attendu, préférant refaire sa vie avec un ami. Quant à son fils, il ne l’a connu que bébé. Aujourd’hui il reste un inconnu pour lui. A croire que quand la poisse vous prend en grippe, cela ne s’arrête pas du jour au lendemain. Des voyous viennent le cambrioler, lui broient la main pour lui faire avouer où il cache son argent et en partant abattent femme et enfant.
Quelques mois plus tard, l’homme au crochet se lance à la poursuite des meurtriers pour une « Légitime défense » (titre en Français lors de sa sortie en salles) sanglante et expéditive. En plus de scènes chocs dans quelques bas-fonds mexicains (ruine industrielle, immense marché aux bestiaux ou maison close), on a le plaisir de découvrir Tommy Lee Jones en jeune soldat fidèle à son commandant et la blonde la plus sensuelle de l’époque, Linda Haynes, au jeu effronté et aussi désespérée que le héros.


« Rolling Thunder », Wild Side, coffret DVD, blu-ray et livre, 29,99 euros

jeudi 22 mai 2014

Cinéma - La conquête de l'Ouest à la folie dans "The Homesman" de Tommy Lee Jones


Si les USA sont aujourd'hui les maîtres du monde, les premiers colons de ce jeune pays ont surmonté bien des vicissitudes pour en arriver là. La conquête de l'Ouest, époque héroïque par excellence, n'a pas fait que des heureux. Beaucoup de vies ont été perdues pour faire fructifier ces immenses terres vierges. « The Homesman », film de Tommy Lee Jones en compétition officielle au Festival de Cannes, sur les écrans depuis dimanche, s'intéresse au destin tragique de quelques femmes perdues dans ce désert de labeur et d'abnégation. Un film rude, comme la personnalité du réalisateur et principal acteur.
Mary Bee Cuddy (Hillary Swank) est une femme de l'Est, de New York exactement. Comme d'autres, elle fait partie de ces pionniers pour qui ont abandonné la civilisation et le confort pour une ferme perdue dans les plaines du Nebraska. Mais elle est seule à la tête de son exploitation. Alors qu'elle vient de passer la trentaine, elle cherche désespérément à se marier, trouver un mari pour l'aider aux travaux des champs. Pour l'aimer aussi. Surtout.

La première partie du film dresse le portrait de cette femme, réputée rude et autoritaire. Un caractère qui fait fuir les hommes de la petite communauté. Les fermiers du coin préfèrent aller chercher leurs épouses à l'Est, comme pour ramener dans leurs masures misérables un peu de distinction et de grâce. Mais cela ne se passe pas toujours bien. Folie omniprésente Face à la solitude, aux mœurs frustes des maris, la folie fait des ravages. Trois femmes ont basculé. La paroisse décide de les renvoyer dans une institution dans l'Iowa. Et désigne Mary Bee pour les convoyer. Un périple de trois semaines, avec deux mules, une carriole à bestiaux transformée en prison, un cheval et une aide inattendue : le vagabond George Briggs (Tommy Lee Jones). Mary lui sauve la vie. Suspecté d'avoir spolié les terres d'un fermier (justement parti dans l'Est chercher une épouse), il est condamné à la pendaison. Mary le libère en échange de son aide tout le long du voyage. Cet étrange attelage composé d'une fermière psychorigide, d'un déserteur sans foi ni loi et de trois folles affronte éléments, Indiens et brigands dans cette évacuation sanitaire d'antan.
Toute la force du film réside dans l'opposition des caractères : la piété de Mary, les crises des démentes et l'optimisme à tout crin de George, bien conscient que tout ce qu'il vit est un bonus par rapport à sa quasi-mort. Et le voyage permet à chacun de faire de nouveaux projets, d'avoir enfin un peu d'espoir. Mais la conquête de l'Ouest n'a que rarement terminé dans la joie et la bonne humeur, même si le film de Tommy Lee Jones s'achève par une gigue endiablée sur une barge reliant les deux rives du fleuve Mississippi.

mardi 13 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Cannes, usine à rêves

Mercredi,
la grand-messe cannoise du 7e art s'ouvre avec un film symbolique de cette alliance entre paillettes et exigence cinématographique. "Grace de Monaco" d'Olivier Dahan fait partie de ces biopics qui font parler d'eux avant même d'être sortis sur les écrans. Une polémique sur le montage final (le producteur a "charcuté" la version voulue par Olivier Dahan) et des déclarations fracassantes de la famille Grimaldi suffisent pour faire le buzz. Rajoutez Nicole Kidman dans le rôle titre et le succès devrait déferler comme un ouragan sur la Croisette.
Beaucoup de films en compétition restent absolument top secrets. Heureusement quelques bandes annonces permettent de se faire une idée. Reste ensuite à interpréter les quelques images distillées par les distributeurs. La palme du mystère à "Adieu au langage" de Godard. Sous forme de flashes on distingue des coquelicots, des chiens, beaucoup de nuages, des poils pubiens et une femme nue. Faut quand même un minimum attirer le chaland…
La plus mortelle d'ennui : ex aequo entre "Coming Home" et "Sommeil d'hiver" films chinois et turc.

Par contre on est alléché par "Maps to the stars" (délire hollywoodien bourré de perversité) de David Cronenberg et "The Homesman" (western sur la folie) de Tommy Lee Jones.

Au menu figurent aussi quelques surprises et enthousiasmes dithyrambiques de la critique. Même s'il est hors compétition, souhaitons que ce soit "Geronimo" (sortie nationale le 15 octobre) de Tony Gatlif tourné en partie à Perpignan, l'an dernier.
En extra-bonus, un extrait du film de Godard.