lundi 6 avril 2015

Cinéma - Shaun, irrésistible mouton farceur


Les créateurs de « Wallace et Gromit » récidivent avec une nouvelle création, « Shaun le mouton », dans une aventure désopilante mais aussi très poétique.


Vous avez aimé Wallace et Gromit, vous allez adorer Shaun le mouton. Apparu une première fois dans un épisode de la série animée anglaise, le petit mouton a rapidement tapé dans l’œil des spectateurs. Il est revenu, seul en vedette dans une série entièrement consacrée à son univers. Des dizaines d’épisodes diffusés dans le monde entier, repris récemment dans des DVD (voir ci-contre). Le succès a logiquement permis de développer le passage sur grand écran.
Mark Burton et Richard Starzak ont donc planché sur un long-métrage qui sort cette semaine. Premier défi : le film se passe de dialogues. Cela renforce son côté visuel mais complique la tâche des animateurs obligés de faire passer toutes les émotions dans les attitudes des marionnettes. Tourné en stop motion (animation image par image), Shaun le mouton n’est pas de ces films bourrés d’effets numériques trop lisses. Les animaux ressemblent à des peluches et sont donc encore plus accessibles aux jeunes spectateurs.
Perdus dans la grande ville
Le film débute par une présentation de l’univers de Shaun pour ceux qui ne connaîtraient pas la série. Le fermier, un peu myope, doux dingue toujours un peu dans la lune, s’occupe avec amour de son troupeau. Une dizaine de moutons, dont le petit Shaun, le plus dégourdi de la bande, surveillés par le chien Bitzer, le plus sérieux et consciencieux de la distribution. La vie à la ferme est douce mais répétitive. Shaun se lasse chaque matin de quitter l’étable pour aller dans la prairie. Il rêve d’ailleurs et de confort.
Il va mettre un plan au point pour prendre la place du fermier dans sa jolie demeure. Mais un concours de circonstance fait que le pauvre homme se retrouve propulsé loin de ses bases dans les rues agitées de la grande ville. Shaun et ses amis vont donc prendre leur courage à deux mains et partir à l’aventure pour ramener leur maître au bercail.
Narration fluide, trouvailles incessantes font que ces 90 minutes passent à une vitesse folle. Parfois poétiques (comme la rencontre avec la chienne errante qui survit en faisant les poubelles), d’autres scènes sont carrément hilarantes. Le sketch du restaurant provoque une belle explosion de rires. Les moutons, déguisés en humains, sont à table dans un palace. Ils ne savent pas quoi faire alors ils reproduisent les faits et gestes d’une rock star adulée. Autre moment irrésistible, quand Bitzer, le chien, à la recherche de son maître hospitalisé pour amnésie, est confondu avec un chirurgien. La réaction du futur opéré vaut tous les gags des meilleurs films d’humour adulte.
Bref, ce bijou de drôlerie séduira petits et grands.

Des heures de Shaun en DVD


Avant le film, Shaun le mouton a connu la gloire sur les écrans de télévision.
La série, diffusée dans plus de 170 pays, cumule déjà 130 épisodes de 7 minutes. Deux premiers volumes reprennent à chaque fois 20 épisodes. Cela fait plus de deux heures de fiction qui passionneront vos enfants. Le premier, intitulé La fête foraine, voit aussi l’intervention d’une chèvre, d’abeilles, d’une taupe et même de pizzas... Le second, La grande lessive, est encore plus extravagant avec en vedette un chien-robot, un visiteur de l’espace, un campeur sans oublier la nièce du fermier.
En bonus vous aurez droit à un long extrait du film et dix épisodes de Shaun le champion, petites virgules sur les sports pratiqués à la ferme, du saut à la perche à la natation synchronisée...

« Shaun le mouton » (volume 1 et 2), Studiocanal, 9,99 euros le DVD.

dimanche 5 avril 2015

DVD et blu-ray - Big Foot est en colère

« Exists », terreur classique et efficace par le réalisateur du « Projet Blair Witch ».


Trois garçons, deux filles, des bois et un monstre en colère. La distribution de Exists, film d’horreur d’Edouardo Sanchez (Le projet Blair Witch) est tout ce qu’il y a de plus classique. Présenté en festival en France, il sort directement en DVD sans passer par la case cinéma. Tourné en found footage (caméra subjective tenue par les principaux protagonistes), il surfe sur le mythe très présent aux USA de l’existence du Big Foot. Ce chaînon manquant entre le singe et l’homme, grand, poilu et très méchant quand on le provoque, a l’avantage d’être facilement réalisable en effet spécial classique. Pas de numérique donc sur ce petit film d’horreur, mais beaucoup de suspense, quelques scènes gores et une réalisation soignée, entre reportage sur le vif et vidéo de sport extrême.

Les cinq petits jeunes vont donc passer un week-end dans une cabane perdue au fond des bois du Texas. Le jour ils font du VTT et se baignent dans les lacs, la nuit ils aimeraient se faire des câlins mais d’étranges hurlements les tiennent éveillés. Pas de chance, ils sont sur le territoire d’un monstre assoiffé de vengeance.

Pour une fois, le film bénéficie d’une bonne dose de bonus sur le DVD. Le making of 21 jours dans les bois, découpé en trois parties, raconte chronologiquement le tournage compliqué et éprouvant. L’assistant montre les jambières en kevlar qu’il est obligé de porter car la zone pullule de serpents venimeux. Le médecin prévient toute l’équipe : « Attention les tiques sont de sortie ! » Les cascades sont spectaculaires et pas sans risque. Pour donner l’impression de la chute d’une caravane dans un gouffre, des cascadeurs sont enfermés dans une boîte qui tourne sur elle-même comme sur une immense broche. Un autre reportage présente la fabrication, du dessin au choix du poil, de la créature. Les amateurs de film de genre dégusteront avec plaisir ces coulisses très instructives.

« Exists », Wild Side, 15,99 euros le DVD, 19,99 euros le blu-ray


samedi 4 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Prudence dans le métro

Le respect strict de la laïcité a parfois bon dos. Dernier exemple en date la censure de l'affiche d'un concert du groupe « Les Prêtres » en juin à l'Olympia. Un récital dont les bénéfices serviront à venir « en aide aux Chrétiens d'Orient ». Une mention de trop pour la régie publicitaire des transports parisiens qui a exigé que ce bandeau soit retiré des affiches. Motif invoqué : Elle ne souhaite pas « prendre parti dans un conflit de quelque nature que ce soit ». Donc, la RATP refuse de choisir entre le groupe État islamique (ces terroristes qui eux font de la propagande en diffusant des décapitations d'otages) et leurs victimes innocentes, exterminées malgré l'intervention de la coalition menée par les USA à laquelle la France participe activement. 
La RATP, contrairement à l'immense majorité des états, l'ONU et même la Ligue arabe, considère qu'il n'est pas possible d'apporter son soutien aux victimes de ce qui a tout l'air d'un génocide. Une prudence pour le moins malvenue car il ne s'agit pas de faire l'apologie du Christianisme mais juste de promouvoir une manifestation culturelle pour aider des groupes de personnes persécutées. 
Cette façon de s'abriter derrière un principe de neutralité, de non ingérence, fait furieusement penser à ceux qui, il y a un peu plus de 70 ans, trouvaient normal de ne pas s'immiscer dans la politique allemande de déportation de millions de Juifs vers les camps de la mort. C'était leur problème, pas le nôtre... Les historiens ont jugé. Mais sur le cas précis des Chrétiens d'Orient, la RATP ne risque pas de passer à la postérité.  

vendredi 3 avril 2015

Roman - Éboueur à bas prix

Dick Lapelouse fait dans le social. Le héros imaginé par Sébastien Gendron casse les prix dans son secteur de prédilection : tueur à gages.


Qui n'a pas eu envie, une fois dans sa vie, de se débarrasser d'un importun. Un parasite qui nous bouffe l'existence. Une pensée furtive, mais des siècles de civilisation empêchent le passage à l'acte. La seconde idée, c'est de déléguer le travail d'extermination. Problème, les tueurs à gage ne sont pas bon marché. Mais ça c'était avant l'arrivée de Dick Lapelouse sur le marché du crime rémunéré. 
Le personnage inventé par Sébastien Gendron revient dans une seconde aventure, mouvementée et très psychologique. La particularité de Dick, ce sont ses tarifs. Il accepte de tuer pour des sommes très raisonnables. Rarement plus de 150 euros, tous frais compris. Cet ancien homme de main d'un truand marseillais a une grande expérience dans l'élimination des déchets. Un traitre, une balance, un gêneur voire un politique qui refuse de cracher au bassinet : Dick était la solution. Après quelques années de bons et loyaux services, il quitte ce milieu pour se mettre à son compte. A Paris puis à Bordeaux, ville de prédilection de l'auteur.
Les affaires marchent tellement bien qu'il est obligé de prendre un bureau pour recevoir ses clients. Il embauche même une secrétaire et partage le loyer avec un psychanalyste. Le début du roman est léger et enlevé. Entre la description de Camille, la secrétaire fan de Claude François et quelques affaires vite expédiées, le roman se lit parfois comme un San-Antonio. Pratique et méfiant, avant d'accepter un contrat, Dick fait passer un certain nombre d'épreuves à ses clients potentiels. Il leur demande comment ils désirent que le gêneur meure. Pour ce faire il a un catalogue très détaillé dans lequel il décrit plusieurs dizaines de modes opératoires, du classique révolver à la pendaison en passant par les couteaux, étouffement et autre utilisation d'objets contondants. Ensuite, il tient à ce que la demande d'exécution soit enregistrée par une petite caméra. Une preuve pour impliquer le client, au cas où Dick se ferait prendre. Il veut bien tuer mais ne pas en supporter seul les conséquences.

A son psychanalyste et ami, voisin de palier, il explique qu'il y a « un million de manières de mourir et chacune correspond à un moment. Je ne veux pas que mes clients se trompent sur ce qu'ils désirent vraiment parce que je ne veux pas me tromper non plus. Dans l'idée, le fait de me demander de flinguer, d'étrangler ou de poignarder quelqu'un c'est presque aussi simple que d'aller au rayon des plats surgelés d'Auchan parce qu'on n'a pas envie de préparer le repas du soir. Dans les faits, c'est tout autre chose. » Habituellement il se contente d'officier dans la région. Il accepte pourtant de dézinguer une crapule de la pire espèce à Barcelone. Un ancien Franquiste, qui s'est fait passer pour un Républicain et qui a semé quelques morts derrière lui. Exit les quais de la Garonne et place aux ramblas catalanes. Un contrat exotique qui va cependant remuer bien des souvenirs dans la vie de Dick. Il va même rencontrer sa conscience, lui qui était persuadé d'en être dépourvu.
Entre grosse prise de tête intellectuelle et action pure et dure, cette « Revalorisation des déchets » de Sébastien Gendron promène le lecteur des plus horribles scènes de crime au délire paranoïaque d'un homme qui pourrait bien être un tueur en série enfin utile pour la société.
« La revalorisation des déchets », Sébastien Gendron, Albin Michel, 19 €

jeudi 2 avril 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - L'Élysée tweete


Le service communication de l'Élysée vient d'ouvrir un compte Twitter. Le but : améliorer l'interaction avec les administrés et la presse. Lancé le 30 mars (au lendemain des élections départementales, comme c'est étonnant), il compte déjà plus de 15 000 abonnés.

Pour l'instant, l'essentiel des discussions porte sur le logo. Quoique stylisé, il n'est pas nouveau, mais bénéficie du coup d'une exposition plus importante. Et tout le monde de se demander ce qu'il représente. Avec pour impression majoritaire qu'il s'agit d'une francisque stylisée. D'autres y ont vu un avion en train de se crasher ou la tête casquée de... Goldorak.
Résultat, pour couper court à toute interprétation erronée, les communicants de la présidence de la République se sont fendus d'une explication historique. Depuis la chute de la monarchie, l'Élysée a pris pour symbole un faisceau de licteur, officier au service des magistrats et dont ils exécutaient les sentences. Il est formé "par l'assemblage de branches longues et fines liées autour d'une hache par des lanières." Durant l'occupation, le régime de Vichy a remplacé ce faisceau par une francisque.
A la libération, le faisceau fait son retour et dans les années 50, devient le symbole officiel de la république française. Toujours sceptique ? Regardez votre passeport ! Le faisceau de licteur y est imprimé en doré.

DE CHOSES ET D'AUTRES - Trop drôle pour être vrai

En parcourant les pages de l'Indépendant de ce mercredi, vous avez certainement repéré quelques informations trop drôles pour être vraies. La tradition du 1er avril est toujours vivace et nos correspondants locaux s'en donnent à cœur joie chaque année. Une sorte de compétition à celui qui trouvera l'idée la plus incongrue tout en restant plausible.

Si vous tombez sur un crocodile, des piranhas et autres animaux rares sous nos latitudes, pas de doute vous entrez en zone de canular. Certains sont énormes, d'autres beaucoup plus subtils. Tant et si bien que la rédaction se fait parfois berner et publie des "Poissons d'avril" avant l'heure, persuadée qu'il s'agit d'une véritable information... Une photo truquée (merci Photoshop !) renforce l'effet.
En 2013, votre quotidien préféré avait récolté les honneurs de toutes les revues de presse de France et de Navarre avec la capture dans une rivière près de Perpignan d'une truite dotée d'une tête de cochon.
Méfiez-vous cependant, la réalité dépasse parfois l'affliction (dirait Bérurier).
Ce week-end, un fait divers semblait tout droit sorti de l'imagination d'un rédacteur en mal d'histoire invraisemblable. Un jeune pompier breton est découvert vers 4 heures du matin près d'un chantier naval de Vannes en train de prodiguer les gestes de premier secours à un corps allongé. Les policiers croient (comme lui) qu'il tente de ranimer un noyé. À la différence près que ce qu'il avait pris pour un homme est en réalité un bateau pneumatique... Le secouriste, totalement ivre, a terminé la nuit en cellule de dégrisement. Le bateau se porte très bien.

mercredi 1 avril 2015

BD - Les explorateurs galactiques du "Futura" de Kraehn


Jean-Charles Kraehn est un auteur prolixe et talentueux. Il enchaîne les séries et les succès. De « Bout d'homme » à « Tramp » et passant par « Gil Saint-André » il a tâté de tous les styles. Il lui manquait cependant une corde à son arc : la science-fiction. C'est chose faite avec la série « Futura » éditée par les éditions Paquet. 
Les mauvaises langues diront que cela ressemble fort à du Léo mâtiné d'Avatar de James Cameron. Pas faux, mais trop réducteur. Kraehn, qui assure scénario et dessin, apporte une touche très personnelle, notamment dans la psychologie des personnages, sa marque de fabrique. Trois jeunes, deux garçons, Bart et Théo, et une fille, Chérine, volent une navette pour aller de l'autre côté de la zone connue, en terra incognita. L'action se déroule sur une planète lointaine où un ordre religieux règne en maître. Personne ne doit aller au-delà de la limite. 
Les intrépides désobéissent et découvrent une nature généreuse mais hostile, avec monstres marins, grosses bêtes agressives et même tribu primitive. Ils devront affronter une myriade de dangers avec en plus le risque de ne jamais plus pouvoir revenir à la civilisation.

« Futura » (tome 1), Paquet, 13,50 €

mardi 31 mars 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Le nom de l'emploi

Mais qui sont ces aptonymes qui viennent de s'abonner à mon compte Twitter ? Explication en 140 signes : "Un aptonyme est un patronyme possédant un sens lié à la personne qui le porte, le plus souvent en relation avec son métier ou ses occupations".

Le compte propose régulièrement des exemples alliant burlesque et insolite. Le plus célèbre est certainement Joao Pippi Salle, urologue canadien. Plus près de nous, David Mélé, joueur de rugby, occupe le poste de... demi de mêlée. Édith Cresson, avant d'être la première femme Premier ministre en France a occupé le poste de l'Agriculture.
Chez le citoyen lambda, les associations sont tout aussi irrésistibles. Un certain André Perpette officie en tant qu'avocat, Rémy Brisemur maçon, le docteur Mac Donald s'est spécialisé dans la nutrition des enfants et Raymond Boudin, logiquement, a choisi la charcuterie comme épanouissement professionnel. Parfois, il faut l'ajout du prénom pour obtenir un aptonyme royal. Ce chauffagiste belge porte un nom qui sonne comme un slogan publicitaire pour ses installations : Gérard Manfroy.
Après avoir bien rigolé en parcourant ce compte Twitter, je me suis demandé pourquoi il avait décidé de me suivre. Et soudain l'illumination : je suis moi aussi un aptonyme qui s'ignore. En plus de cette chronique quotidienne, j'écris depuis une vingtaine d'années sur les nouveautés littéraires. J'aurais dû prendre un pseudonyme. J'ai bêtement gardé mon véritable nom : "Michel Litout, critique littéraire", interdit de se moquer !

BD - L'oracle de la NSA nous écoute


Il s'appelle Appolo. Ce jeune Noir américain est autiste. Du genre Rain Man, à l'esprit surdoué qui assimile tout instantanément. Ses capacités, repérées par la NSA, le service d'écoute des services secrets américains, sont exploitées au quotidien. Plongé en catalepsie, il ingurgite des milliers d'informations et peut répondre à n'importe quelle question. Ou annoncer des événements en préparation. Voilà comment il est devenu l'Oracle et que ses « visions » revêtent une importance cruciale. 
Le problème avec Appolo, c'est sa dépendance complète à sa mère. Tel un enfant de 5 ans, il est incapable de faire les choses du quotidien. Et s'il n'a pas cet environnement apaisant, il est trop perturbé pour avoir la moindre vision. Quand sa mère se fait renverser par un chauffard, le programme à plusieurs millions de dollars s'arrête. Seule solution, confier Appolo à sa demi-sœur, Oz, flic tête brûlée. 
Personnages complexes, loin des clichés déjà-vu, intrigue à plusieurs niveaux, cette série écrite par Gloris et dessinée par Bleda passionnera les amateurs de série télé genre « 24 heures ».

« NSA » (tome 1), Casterman, 13,50 €

lundi 30 mars 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Playlist de grévistes


Douze jours que Radio France est en grève. Une partie du personnel a cessé le travail pour protester contre les coupes budgétaires et les suppressions de postes. Douze jours cela fait long pour l'accro à France Inter que je suis. Une journée n'a forcément pas la même saveur sans ces compagnons du quotidien. Comment être de bonne humeur sans les piques d'Alex Vizorek, Charline Vanhoenacker, Nicole Ferroni ou François Morel ? Que comprendre de la politique française sans l'éclairage de Thomas Legrand ? On se sent un peu plus bête sans les découvertes de Rebecca Manzoni.
Idem sur les autres antennes. France Culture ne fait plus entendre sa différence, France Bleue a arrêté d'être au plus près de ses auditeurs. En attendant que le président Mathieu Gallet (bien au chaud dans son bureau rénové) se décide à réellement négocier pour que tout le monde sorte de l'impasse, les auditeurs se contentent de musique. Heureusement, les programmateurs conservent tout leur savoir-faire.
En attendant un hypothétique journal, les auditeurs ont la chance de découvrir des chansons qui font du bien. Ma joie, un matin la semaine dernière, en entendant "Busy Earnin'" de Jungle ou la superbe chanson "Bruxelles" du trop rare Dick Annegarn.
Et comme le service public est réel, même quand une partie du personnel cesse le travail, cette playlist qui tourne presque en boucle depuis plus d'une semaine, est détaillée sur le site internet de la radio. Chouette, ils annoncent du Léo Ferré, Juliette et même "Tigre du Bengale" des Liminanas.
Même en grève, France Inter reste ma radio préférée.