À plus de 80 ans, Régis Debray a traversé le XXe siècle en y laissant une pensée, une vision, un témoignage. Penseur, philosophe, intellectuel : difficile de le définir. Dans ce nouvel ouvrage, il accepte avant tout sa condition : un vieillard qui sait sa fin proche. Alors il fait bref. Des aphorismes, parfois à la Cioran, sur le temps passé.
On peut méditer sur ces deux extraits révélateurs de l’ensemble du livre : « Puisqu’on fait de vieux os avec de vilains sentiments, restons antipathiques. On ne sait jamais. » « Il est sage de ralentir la marche. À quoi bon se mettre à courir quand on arrive au bout. »
« Bref » de Régis Debray, Gallimard, 76 pages, 10 €
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