lundi 24 juin 2024

Cinéma - « La petite vadrouille » d’une belle équipe

Petite arnaque autour d’une croisière en péniche. "La petite vadrouille" est un film inventif de Denis Podalydès sur la débrouille. 

 

Après La grande vadrouille, voici venu le temps de La petite vadrouille. Pour être dans l’air du temps, Bruno Podalydès aurait même dû oser renommer son film La p’tite vadrouille… Le comédien, scénariste et réalisateur est un fervent adepte des croisières familiales en péniche sur les canaux qui sillonnent le pays. Il a donc imaginé au fil de l’eau, en lenteur (la vitesse est strictement limitée à 5 nœuds), cette histoire de bande de copains qui met en branle tout une histoire abracadabrantesque pour faire cracher un bourgeois en mal de conquête féminine. Dans le film, il s’est réservé le rôle du capitaine. Cela tombe bien, il sait parfaitement manœuvrer ce type de bateau.

Film inventif, ludique, souvent comique et un poil philosophique, La petite vadrouille est aussi le récit des mésaventures financières d’une bande d’amis, une belle équipe. Quand l’un d’entre eux est dans le rouge, il emprunte à un autre. Un effet domino qui les transforme tous en débiteurs.

La solution vient de Justine (Sandrine Kiberlain). Son tout nouveau patron, le très riche Franck (Daniel Auteuil), lui demande d’organiser un week-end pour séduire la femme qu’il aime secrètement. Pour mener à bien la mission, il lui remet une enveloppe avec 14 000 euros en liquide. Une aubaine pour Albin (Denis Podalydès), mari de Justine. Il propose une croisière sur une péniche. À la barre, Jocelyn (Bruno Podalydès) aidé par quelques amis, meilleurs comédiens que marins. Problème : la belle inconnue que Franck veut séduire, c’est Justine…

Film choral plus que faux vaudeville aquatique, l’histoire démarre sur les chapeaux de roues. On fait la connaissance des protagonistes dans des scènes savoureuses. Cela débute par Caramel (Jean-Noël Brouté), gardien de musée occasionnel. Il crie sur les visiteurs qui font des photos au flash et part avec une toile sous le bras, une de ses œuvres qu’il expose clandestinement. Dans le café de Sandra (Isabelle Candelier), le service est fait… en chantant. Sur le Net, Rosine (Florence Muller), passe de psy à hypnotiseuse. Alors que les tentatives de séduction de Franck se multiplient, Albin est de plus en plus jaloux. Mais a vraiment besoin de cet argent.

Si la fin est assez déconcertante, on reste quand même sur une excellente impression. Celle d’avoir passé 90 minutes avec une belle équipe, de celles qui vous redonnent l’envie d’aller de l’avant, de franchir les barrières et de prendre la vie comme elle vient.

Film de Bruno Podalydès avec Daniel Auteuil, Sandrine Kiberlain, Denis Podalydès

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