mardi 19 juillet 2022

Cinéma - La solitude de “Tempura”


Dans le Japon moderne, aimer devient une véritable aventure. Une épreuve aussi. Pour soi, l’image que l’on donne, ce que l’on désire obtenir, que l’on est prêt à donner. Tempura d’Akiko Ohku est un film profond sur la solitude, l’amour de soi, de l’autre aussi. Une fable qui devrait aussi parler aux Occidentaux que nous sommes même si l’héroïne, Mitsuko (interprétée par la comédienne nommée Non), est l’archétype de la Japonaise contemporaine.

La jeune femme ne l’est plus tout à fait selon les codes rigides de cette société. Elle a plus de 30 ans et est toujours célibataire. Employée discrète, elle apprécie de cuisiner. Mais personne ne profite de ses tempuras, succulents beignets. Le début du film permet au spectateur de découvrir le quotidien de cette habitante de Tokyo.

Premier étonnement, elle vit seule mais parle sans arrêt à un personnage imaginaire qui vit dans sa tête : A. Son double, plus aventureux, qui parfois lui donne de très mauvais conseils comme sortir avec son dentiste. Mais A est surtout une création pour lui permettre de supporter les épreuves psychologiques compliquées comme prendre l’avion ou inviter un collègue à venir manger chez elle. Mitsuko serait-elle en train de tomber amoureuse de Tada (Kento Hayashi), un commercial de son entreprise, plus jeune qu’elle. Qu’est-ce qui est le pire ? Être célibataire à plus de 30 ans ou vivre avec un homme plus jeune que soi ? En réalité, ces questionnements de Mitsuko, s’ils étaient avant au centre des us et coutumes japonais, sont désormais sans importance. Aujourd’hui, elle doit avant tout s’affirmer et vivre simplement, à l’écoute de ses sentiments, sans la béquille d’A.

Un très beau film particulièrement sensible sur la solitude, assumée ou forcée, les mystères de l’amour et cette façon très délicate de débuter un bout de chemin à deux. Loin du coup de foudre et du paraître.


lundi 18 juillet 2022

Cinéma - Sorogoyen filme la Galice profonde dans “As Bestas”


Rodrigo Sorogoyen aime la France. Le public français aime ses films. Après le succès de Que Dios nos perdone, il confirme avec El Reino sur les magouilles politiques de l’Espagne contemporaine. Il prend un tournant francophone avec Madre, le récit se déroulant sur la côte landaise. Il poursuit sur cette voie avec deux comédiens français en vedette de son nouveau film, As Bestas.

Denis Ménochet et Marina Foïs interprètent un couple s’installant dans un village de Galice. Ils vivent dans une ferme et retapent des maisons abandonnées afin de faire revenir des habitants dans cette région durement touchée par l’exode rural. Un beau projet qui ne plaît pas à tout le monde.

C’est là que le film de Sorogoyen devient universel. Deux frères, vivant depuis toujours sur ces terres, ne supportent pas cette arrivée de sang neuf. De sang étranger surtout. Car pour eux, les Français ne sont pas, et ne seront jamais, chez eux. C’est leur terre, leur pays, leur propriété. Un conflit qui arrive si souvent de nos jours, attisant les rancœurs, les frustrations, développant la violence. Le film va ainsi devenir de plus en plus oppressant, à mesure que l’affrontement semble inéluctable.

Sorogoyen se révèle toujours aussi doué avec notamment un plan séquence qui devrait être enseigné dans toutes les écoles de cinéma.

Film de Rodrigo Sorogoyen avec Marina Foïs, Denis Ménochet, Luis Zahera.

 

dimanche 17 juillet 2022

Roman - Léa Tourret raconte quand la jeunesse plonge

A quoi pensent les jeunes filles d’aujourd’hui, ces adolescentes, âgées entre 13 et 17 ans, le regard toujours rivé sur leur téléphone portable ? Vous aurez en partie les réponses à cette interrogation en lisant le premier roman de Léa Tourret, La fille de la piscine.

C’est l’été. Léna passe une grande partie de ses journées à la piscine municipale en compagnie de sa meilleure amie, Max. Léna raconte tout ce qu’elle voit, ce qu’elle pense, ses désirs et ses peurs. Dans une langue très actuelle, sans fioritures ni effet de style, l’autrice plonge dans la psyché de cette plus tout à fait gamine, mais pas encore femme. Léna qui est dans cette période de sa vie où l’on n’a pas confiance en soi, que notre corps nous révulse et que tous les garçons semblent laids, même si, étrangement, ils l’attirent. Deux garçons vont justement entrer dans la vie des deux copines. Yannis et Lounès.

Au petit jeu de la drague, Max a l’avantage. Léna se retrouve seule, désespérée, obligée de se choisir une nouvelle meilleure amie, Sabrina. Un roman à lire à la mer ou à la piscine, tout en observant d’un coin de l’œil ces jeunes, fidèles reflets de Léna et ses amies.

« La fille de la piscine » de Léa Tourret, Gallimard, 16 €

samedi 16 juillet 2022

BD - Ces soldats invisibles agissent « Au nom de la République »

Le 14 juillet, les héros militaires de cette nouvelle série de Bartoll et Guzman ne défileront pas sur les Champs-Élysées. Normal, leur corps n’existe pas officiellement. La cellule dite des « Défenseurs », rattachée à la DGSE (le contre-espionnage français), agit dans l’ombre, uniquement sur ordre du président de la République.

Des missions très dangereuses d’élimination préventive de terroristes sur le point d’agir contre les intérêts de la France, Au nom de la République.

Cette première mission débute en Turquie. Un groupe de Défenseurs est sur le point de neutraliser une cargaison d’armes destinée à Daech. Ils tombent dans une embuscade et meurent tous. En conseil de Défense, décision est prise d’éliminer en priorité cette cellule qui semble vouloir frapper un grand coup médiatique.
Le Renard, agent d’élite, est mis sur le coup. Il va sillonner l’Europe, notamment en Allemagne, pour pister les assassins de ses collègues et amis. Le final se déroule au Maroc. Bartoll, au scénario, apporte toute son expertise d’un milieu qu’il côtoie depuis des années.

« Au nom de la République » (tome I), Soleil, 15,50 €

vendredi 15 juillet 2022

Jeunesse - Papi et mémé, ces héros

Mais que seraient les grandes vacances des enfants sans leurs grands-parents ? Un long tunnel d’ennui, entre jeux vidéo et télé… Ces deux petits romans (à partir de 7 ans), mettent en vedette les « anciens », souvent plus farfelus que leur descendance.

Ainsi Mémé, selon sa petite-fille, serait un agent secret. Le texte d’Emmanuel Villin raconte comment elle va déjouer le plan machiavélique d’un savant fou qui risque d’obliger toute la population de Paris à se nourrir avec de la malbouffe. Une histoire très contemporaine illustrée par Frédéric Rébéna.

Dans le 3e tome de Papi est un super menteur de Grégory Nicolas (illustrations de Jeremy Parigi), ce papi très mythomane explique à ses deux petits-enfants, Marcel et Apolline (sans oublier le doudou de cette dernière, la pieuvre Dédette) ébahis, qu’il a participé à la prise de la Bastille en 1789. Un énorme mensonge mais qui permet aux jeunes lecteurs de découvrir de façon très ludique et comique ce pan essentiel de l’Histoire de la France.

« Bons baisers de Mémé », L’école des loisirs, 8 €

« Papi est un super menteur - La super prise de la Bastille », PKJ, 5,95 €

jeudi 14 juillet 2022

BD - Karaté Girl alias Miss Shaolin


La couverture du premier tome de Miss Shaolin, écrite par Bottier et Kravtchenko et dessinée par Tozzi est un peu trompeuse. On pourrait penser que cette histoire se déroule dans la Chine médiévale. En réalité, c’est une histoire très classique ayant pour cadre un collège français contemporain. La jeune Bo a des origines chinoises par sa mère. Elle vit essentiellement chez son grand-père maternel, grand spécialiste des arts martiaux. Mais pas autant que des jeux vidéo…

Elle passe des heures à s’entraîner et sous ses airs timides se cache une redoutable combattante. Une petite bande de caïds l’apprend à ses dépens. Seule, elle les met tous au tapis en quelques secondes. Comme l’exploit est filmé par Martin, un geek, un peu amoureux de la jolie Bo, elle devient la star de l’établissement scolaire et hérite du titre de Miss Shaolin.
Si la vie des jeunes est très bien retranscrite, dommage que la seconde moitié de l’album soit consacrée à un tournoi d’art martial avec accumulation des combats. Sympa à dessiner pour Tozzi, virtuose italienne, mais un peu répétitif pour les lecteurs.

« Miss Shaolin » (tome 1), Jungle, 11,95 €

mercredi 13 juillet 2022

Roman - Un homme, trois femmes dans « Assemblées », premier roman de Clémentine Autain

Ce premier roman de Clémentine Autain laisse perplexe. La députée de gauche raconte de l’intérieur la vie de l’Assemblée nationale. Mais bizarrement, les trois femmes qu’elle met en scène sont toutes sous le charme d’un député de droite, mâle alpha de la politique française, macho assumé et grand prédateur de petite culotte. 

Si quelques passages du livre racontent comment certaines femmes se mobilisent pour faire changer le regard des hommes sur les femmes dans ce milieu très rétrograde, les trois héroïnes ressemblent plus à des caricatures de femmes enamourées comme on en croisait tant et tant dans les vieux romans à l’eau de rose.

Lila, brillante économiste, femme élevant seule son fils, devient une bête groupie dès qu’elle croise la route du député Antoine Polin. De même, Jeanne, assistante parlementaire d’un élu de gauche, se donne sans réserve de 5 à 7 à ce même Polin. Qui par ailleurs a une femme depuis 25 ans, Estelle, cocue mais si heureuse avec son homme de pouvoir qu’elle voit conquérir l’Élysée.

Parfois, Assemblées ressemble à du Marlène Schiappa…

« Assemblées » de Clémentine Autain, Grasset, 20 €

mardi 12 juillet 2022

Roman noir - Loubards des années 80 en galère dans la « Banlieue noire »

Sympathique nouvelle collection aux éditions du Cherche-Midi. Baptisée Borderline, elle a pour but de publier ou remettre au goût du jour des textes qui « s’adressent à tous les lecteurs avides de vigueur, de bonne santé et d’insolence. » Une nouveauté pour inaugurer cette bouffée d’air pur dans une littérature trop souvent corsetée par un politiquement correct qui empêche de dire clairement les choses, Banlieue noire de Rémi Pépin. Une plongée salutaire dans les années 80.

Exactement l’action débute le soir du 10 mai 1981. Alors qu’une partie de la France fait la fête dans les rues de Paris et la proche banlieue, trois amis semblent insensibles à cet espoir de jours meilleurs. Il est vrai que Riton, Momo et Jean-Claude savent que ce ne sont pas quelques ministres de gauche qui vont changer leur quotidien de loubards de banlieue. Ce dimanche soir, ils ont un autre projet, plus excitant : se bourrer la gueule, fumer quelques joints et aller récupérer la voiture de leurs rêves, une traction avant, l’auto des gangsters par excellence. Les trois potes, une fois au volant, vont voir leur destin méchamment contrarié. En plus de planter la caisse, ils trucident un inconnu, compagnon de beuverie, embarqué dans leur virée. Paniqués, ils décident de l’enterrer dans un terrain vague. Les ennuis vont commencer…
Beaucoup de tendresse en fait dans ce texte quand l’auteur parle des trois losers, amis d’enfance qui zonent depuis trop longtemps dans cette banlieue sinistre. Ils aiment se retrouver et faire des conneries car « ensemble ils étaient forts, solidaires, insolents, arrogants. Seuls, ils redevenaient ce que le monde entier, flics, profs, parents ou patrons, s’appliquait à leur répéter chaque jour depuis leur plus tendre enfance : des pas grand-chose, des rien du tout. Voire des moins que rien du tout. »

« Banlieue noire » de Rémi Pépin, Borderline, 15 €

lundi 11 juillet 2022

Jean-Pierre Dardenne aux Ciné-Rencontres de Prades : "On essaie de faire un cinéma qui regarde le monde au fond des yeux"

 Invité vedette du 63e festival Ciné-Rencontres de Prades du 15 au 23 juillet, Jean-Pierre Dardenne, cinéaste belge qui a remporté deux Palmes d'or à Cannes avec son frère Luc, rencontrera le public le samedi 16 juillet alors que neuf de ses films sont programmés au cinéma Le Lido. Dans une longue interview publiée dans l'Indépendant, il revient sur sa carrière, sa façon de filmer le quotidien et la situation du cinéma après la crise sanitaire. 

L'Indépendant : Après Cannes, vous voilà au festival de Prades. Quelle ambiance préférez-vous ?

Jean-Pierre Dardenne : On ne peut pas comparer. À Cannes on est dans un autre monde, c'est une grosse turbine qui fait tourner le cinéma, une vitrine mondiale durant 15 jours. À Prades c'est un festival qui est tourné vers la rencontre entre un public, des cinéastes, jeunes et moins jeunes, des premiers films. Il y a ici un esprit de proximité qu'il n'y a pas à Cannes. L'existence d'un festival comme celui de Prades est le signe de la vitalité du cinéma en France. Ce pays est une exception et un exemple, le poisson pilote du cinéma en Europe. 

Tous vos films ont été tournés en Belgique près de Liège, pourquoi cet attachement à votre région d'origine ? 

Nous avons été comme appelés par cette ville de Serain qu'on a connu si vivante. Nous avons voulu, en réalisant des documentaires puis des fictions, garder une partie de la mémoire de cette région, à travers la rencontre avec des personnes. Cette ville nous a vus devenir adulte, on y a découvert la vie. Toutes nos œuvres permettent de faire vivre cette ville. Il y a un peu de notre histoire en creux dans ces films. Nous essayons de faire un cinéma qui regarde le monde dans les yeux.

Rosetta par exemple était quelqu'un de nouveau dans notre monde post-industriel. Lorna aussi. Elle était prête à tout pour avoir sa place au soleil. Nous tentons de raconter des histoires avec des personnages, pas seulement de dresser des constats. Raconter comment ils essaient de sortir de leur solitude, de rencontrer quelqu'un d'autre. 

Vous avez révélé plusieurs comédiens comme Emilie Dequenne, Jérémie Rénier ou Olivier Gourmet. Comment choisissez-vous les interprètes de vos films ?

Nos personnages sont souvent des hommes ou femmes jeunes. Il n'y a pas de comédiens confirmés de cet âge. C'est à nous de trouver celui ou celle qui pourra porter le personnage. Le reste c'est beaucoup de travail. On répète le film durant 4 à 5 semaines avant le tournage. Cela permet de maîtriser la chronologie du film, d'affiner les décors. C'est lors de ces répétitions qu'on trouve la forme du film. C'est une base pour le tournage.

Pour les comédiens, cela permet de laisser tomber les défenses. Pour nous aussi. Des répétitions très physiques. Les déplacements sont étudiés, les gestes permettent de donner la vie. Le rythme d'une scène dépend essentiellement des gestes. Il paraît qu'on ne devient cinéaste que quand on trouve sa méthode de travail. Nous, comme les vaches, on a besoin de beaucoup ruminer. Voilà pourquoi on met plus de deux ans pour faire un film. 

Espérez-vous remporter une 3e palme à Cannes ? 

Je ne peux m'empêcher de penser qu'une 3e palme serait aussi le symbole que le festival de Cannes tourne sur lui-même. Qu'il ne se renouvelle plus. Mais on a quand même l'esprit de compétition. Avoir plus de reconnaissance ne peut qu'être bénéfique. Être sélectionné c'est bien, avoir un prix c'est encore mieux. 

Samedi vous serez face à votre public lors d'une rencontre. Vous appréciez ces moments ?

Je préfère ce genre de rencontre à la promotion d'un film qui va sortir. J'aime écouter les gens, avoir leur ressenti, c'est très intéressant à entendre. Car une rencontre avec une œuvre c'est une aventure individuelle. 

Le cinéma est en pleine crise après le covid et l'arrivée des plateformes de streaming. Restez-vous confiant pour l'avenir de cette forme d'expression artistique ? 

Le cinéma est une formidable invention qui inscrit un mouvement dans le temps. Peut-être qu'il va évoluer vers une forme un peu différente. Mais depuis toujours les humains aiment se réunir pour écouter des histoires. Cela se faisait avant le cinéma et cela se fera sans doute encore à l'avenir. Ce qu'il faut surtout c'est préserver la sortie des films en salles. La chronologie des médias est sans doute à revoir tout en privilégiant la sortie en salles. Mais il ne faut pas sataniser les plateformes. Il faut discuter, instaurer un rapport de force et faire attention. 

Cinéma - Quand “Thor” arrête de se prendre au sérieux

La quatrième aventure en solo du dieu viking offre un cocktail détonnant d’action et d’humour.


Si certains super-héros ont une personnalité qui se prête à l’introspection et au doute, ce n’est pas du tout le cas de Thor. Ce dieu viking, blond, musclé et un poil prétentieux, a une très haute opinion de lui. Il a des muscles et un corps d’athlète mais un mental de gamin de 5 ans et la jugeote d’une limace sous anxiolytiques. Chris Hemsworth dans le rôle titre semble beaucoup s’amuser à pousser les curseurs de l’autodérision. Résultat le film de Taika Waititi est composé à 50 % de scènes comiques, un bon quart de combats et d’action, un dernier quart de romance. Un déséquilibre savant donnant à Thor - Love and Thunder un attrait supplémentaire dans la galaxie Marvel.

Thor, légèrement déprimé, répond toujours présent quand il faut casser du méchant. Or, un grand méchant vient de faire son apparition dans l’univers des Dieux. Gorr (Christian Bale), armé d’une épée magique, décapite les divinités comme d’autres grillent les merguez au barbecue du camping. Gorr, pour provoquer le dieu viking, kidnappe tous les enfants du village d’Asgard. Pour tenter de les libérer, Thor va demander de l’aide au plus grand des dieux : Zeus. Ce passage du film est le plus hilarant. Car Zeus, interprété par un Russell Crowe très à l’aise dans la comédie, est un hédoniste bedonnant, en jupette, maniant son éclair comme une majorette son bâton. Un Zeus très égoïste, refusant de rater la prochaine orgie pour aller trivialement se battre.

La trahison de Mjöllnir 

Thor recevra finalement un renfort de poids dans sa mission : son ancienne petite amie Jane Foster (Natalie Portman). Simple humaine, cette scientifique souffre d’un cancer. Après une chimio sans effet, elle se rend à Asgard et voit le marteau de Thor, Mjöllnir, se recomposer et obéir à la jeune femme. Quand Thor découvre Jade, protégée par un costume en tout point identique au sien, brandissant le marteau qui a fait toute sa gloire, il pique carrément une crise de jalousie. Mais qui n’est rien à côté de la scène colérique de la nouvelle arme du dieu viking... Telle une métaphore des Américains de base qui parfois aiment plus leur arme que leur conjoint...

Le film de deux heures redevient sérieux dès que Gorr intervient. Saluons au passage la très sérieuse composition de Christian Bale qui ajoute une corde supplémentaire à son arc de comédien virtuose.

Film américain de Taika Waititi avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Christian Bale