mercredi 4 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Argent caché

Dis-moi ce que tu me caches et je saurai comment tu m'aimes. Le fonctionnement d'un couple n'est jamais évident. L'amour aide à faire passer bien des pilules, mais ne résout pas tous les problèmes. L'argent, par exemple, reste un sujet délicat. Le coup de foudre n'implique pas forcément le partage des richesses.

Je suis toujours étonné du nombre de couples, même relativement âgés, qui, tout en vivant ensemble depuis des années, a conservé deux comptes bancaires distincts. Comme si les finances étaient hermétiques à la passion. Et même après, quand ils fusionnent leurs avoirs sur un seul et unique compte joint, la tentation de l'individualisme est forte. Un sondage réalisé par Ipsos pour la banque ING, montre que « 42% des Français n'ont pas de problème avec l'idée d'avoir des secrets dans leur couple en matière d'argent ». L'étude étant européenne, on découvre que nous sommes les champions de la dissimulation dans ce domaine.
Reste à savoir à quel degré se placent ces petites « trahisons ». Si les quelques euros dissimulés par monsieur servent à acquérir un bouquet, madame ne s'en offusquera pas. A moins bien sûr que les fleurs ne soient destinées à la maîtresse...
De même, monsieur ne reprochera pas à madame d'acheter un peu de lingerie fine dans un magasin spécialisé. Mais quelle serait sa réaction s'il découvrait que ces bouts de tissus affriolants n'étaient qu'un prétexte et la couverture pour acquérir ce sextoy tant désiré ?
Alors oui, on se ment. Mais ces jardins secrets ne sont-ils pas aussi les gardiens de la flamme entre amoureux ?

BD - Les gaffes du papa Guy Delisle

Connu pour ses chroniques lointaines (Palestine, Corée du Sud, Birmanie), Guy Delisle se révèle un parfait gagman dans ses nouvelles BD. L'auteur canadien vivant en France, raconte le quotidien d'un « mauvais père ». En l'occurrence lui... Des scènes du quotidien qui montre toute la difficulté de se glisser dans la peau d'un adulte responsable quand on n'a qu'une envie : faire les pires bêtises avec ses bambins, voire les dépasser. Comme il a la chance de travailler à domicile, Guy Delisle est très présent et se charge de l'essentiel des tâches ménagères et du suivi des devoirs. 
C'est lui aussi qui va chercher les petits à l'école. Un parfait père au foyer, moderne et cool. Un peu trop parfois. On rit quand il tente de faire exploser un briquet dans les dernières braises d'un barbecue, on se reconnaît quand il constate qu'il est incapable de faire fonctionner le dernier jouet électronique offert à son grand alors que ce dernier le manie avec dextérité, instinctivement. 
Mais le meilleur récit reste celui où il explique comment il va réussir à dégoûter son fils des jeux vidéos. Une idée géniale, pas forcément couronnée de succès dans toute les familles, mais qui vaut quand même le coup d'être essayée...
« Le guide du mauvais père », Delcourt, 9,95 euros.

DE CHOSES ET D'AUTRES - Super boules

Dans mon éternelle quête de ne pas mourir idiot, j'ai décidé dimanche soir de regarder le Super Bowl. Le football américain m'a toujours intrigué. Au niveau des règles mais surtout de la fascination des spectateurs pour ces armoires à glace casquées et rembourrées comme des bonshommes Michelin.

A minuit, confortablement installé dans mon canapé, je participe enfin au rêve américain. Au diable le régime, j'ouvre une bière, un paquet de chips et réchauffe des ailes de poulet. Menu classique d'un soir de match. Les statistiques sont formelles : pas moins de 1,25 million d'ailes de poulet sont consommées ce jour-là et 11 millions de livres de chips...
Le match débute. Avec ces horripilants temps morts de mise en place. En fait, chaque séquence de jeu ne dépasse jamais 12 secondes... Le premier quart-temps semble interminable et se termine par un 0 à 0 peu enthousiasmant. Je m'embête. Me venge sur les chips et le poulet frit. Et puis les Patriots marquent. D'un coup d'un seul. Retour à la guerre de position.
A 1 h 20, je commence à cligner des yeux. Quand je les rouvre, je crois que la partie est finie. Mais ce n'est que la mi-temps et le spectacle de Katy Perry. La démesure, comme toujours. Le jeu reprend, serré. Mais pas au point de m'empêcher de sombrer une seconde fois dans les bras de Morphée.
Quand j'émerge, deux heures plus tard, le cou cassé, c'est vraiment terminé. Je ne connais même pas le gagnant, ni le score. Un tour sur le net pour savoir que les Patriots ont gagné 28 à 24. Bon, dodo maintenant. Je frôle l'indigestion. C'est malin.

mardi 3 février 2015

Livre - Aux sources des légendes hollywoodiennes

Dans « Hollywood Monsters », Fabrice Bourland revisite le Los Angeles des années 1930, celui de l'âge d'or du cinéma américain.

Les amateurs de cinéma américain d’avant-guerre vont adorer ce roman policier de Fabrice Bourland. Ses deux héros, dont c’est déjà la 6e aventure, quittent le smog londonien pour le soleil californien. Singleton et Trelawney, sortes de Holmes et Watson des années folles, délaissent la riviera française (où les bruits de bottes de Mussolini font résonnent un peu trop fort) pour un séjour réparateur au bord du Pacifique. Dans la capitale mondiale du septième art, ils vont croiser la route d’un loup-garou sur la Mulholland Highway à quelques centaines de mètres des rives du Malibu Lake. Ils se retrouvent plongés dans une enquête policière hors du commun où la victime, une jeune femme, cache dans son corsage un secret inavouable.
Perdus sur cette petite route, un brouillard dense limitant la visibilité, les deux amis ont la peur de la vie quand ils manquent de percuter un homme surgit des fourrés. « L'espace de quelques instants, le visage de celui que j'avais pris au premier abord pour un être humain fut à quelques pouces du mien » raconte Singleton. « c'était une sorte de créature fantastique, mi-homme mi-bête, échappée tout droit d'un conte populaire. Sa face tout entière, ses oreilles, son cou, de même que l'extrémité de ses membres, tout chez lui était recouvert d'une épaisse fourrure. Des poils bruns, longs et drus, pareils à ceux d'un chien... ou d'un loup. » A-t-il un lien avec le meurtre ? Que fuyait-il ? Les questions sont nombreuses et le formidable esprit de déduction des deux détectives va faire merveille au pays de flics dus à cuire.

Quelques stars du passé
Ce polar dense, aux entrées multiples, ne se contente pas de broder sur l’intrigue policière. On devine surtout l’envie de l’auteur de faire revivre une époque qu’il connaît sur le bout des doigts. Des tournages des films d’horreur des studios Universal, aux cabarets de freaks en passant par les soirées arrosées regorgeant de starlettes, « Monsters Hollywood » est une plongée dans un monde où l’insouciance, la joie et l’extravagance étaient les seuls mots d’ordre d’un milieu privilégié.
En plus de quelques monstres bien réels, on croise d’autres monstres sacrés comme Katharine Hepburn ou Dorothy Lamour dans ce roman qui prend parfois des airs de reportage dans le passé.

« Hollywood Monsters » de Fabrice Bourland, 10/18, 7,50 €

DE CHOSES ET D'AUTRES - Mariages ratés

Je ne me lasserai jamais de lire les faits divers. Pas le banal chien écrasé, mais le rare, l'exceptionnel, l'incongru. Tous les jours, des histoires de ce type font le régal de sites spécialisés tel le succulent « Fées divers ». Petit florilège amoureux avec deux histoires de demandes en mariage qui tournent mal et une tentative de réconciliation ratée.
Un Bulgare, installé à Ibiza, invite sa petite amie pour quelques jours. Il choisit ce séjour pour la demander en mariage. Mais pour rendre le moment encore plus inoubliable, il décide de faire sa déclaration dans un cadre grandiose : des falaises surplombant la Méditerranée. La jeune femme, folle de joie, se met à sauter d'allégresse. Avec un peu trop d'enthousiasme. La falaise s'écroule, la future mariée chute de 20 mètres... et meurt. Fin de la belle histoire d'amour avant même qu'elle ne débute.
Quelques mois plus tôt, c'est aux Pays-Bas que la demande en mariage a viré à la catastrophe. Le soupirant loue un camion grue. Devant la fenêtre située au premier étage, il clame son amour à sa dulcinée. Le camion, mal garé, bascule et éventre la maison voisine. Pas de blessés heureusement. Et une fiancée peu rancunière puisqu'elle accepte de devenir la femme de ce Pierre Richard en puissance.

Quant à cette dame, qui croit visiblement encore au Père Noël, elle tente de reconquérir le coeur de son ex... en essayant de se glisser, nue, par le conduit de la cheminée. Résultat elle y reste coincée deux heures. Comble de la honte : son exploit a été immortalisé sur les réseaux sociaux par les pompiers venus la secourir.

dimanche 1 février 2015

Benoît Peeters : « Les auteurs de BD vivent de façon très précaire »

Le succès du festival d'Angoulême cache une réalité plus sombre pour les auteurs de bande dessinée. Benoît Peeters, scénariste , revient sur un secteur de l'édition « fragilisé ». 


La bande dessinée en France est-elle réellement menacée ?
Benoît Peeters. Artistiquement, la bande dessinée en France n’est pas du tout en crise ni en danger. Elle regorge de talents et d’excellents albums. Par contre la situation du marché et plus précisément des auteurs est elle beaucoup plus problématique, fragilisée. Il y a quelques vedettes qui gagnent très bien leur vie, notamment en vendant des planches originales à des niveaux très élevés, mais à côté, l’écrasante majorité des auteurs vit de plus en plus mal avec un niveau de revenus en dessous du smic. Cette situation est en dégradation accélérée avec une réforme brutale et sans concertation de la retraite complémentaire qui prive les auteurs d’une année à l’autre d’un mois de revenus. Pour ceux qui sont en dessous du smic, alors qu’ils travaillent continûment, ce peut être le coup fatal qui pourrait les conduire à arrêter. Et contrairement aux écrivains, il n’est pas possible aux dessinateurs d’avoir un autre métier en parallèle. La BD c’est aussi un artisanat, c’est extrêmement exigeant en terme de temps et les éditeurs attendent des auteurs, surtout ceux qui font une série, qu’ils publient au minimum un album par an.
De quand date cette dégradation du métier ?
Le premier grand changement s’est produit avec la disparition des magazines de bande dessinée (Pilote, A SUIVRE...). Quand les histoires étaient publiées régulièrement dans ces titres, elles assuraient aux auteurs un revenu, notamment pour ceux qui étaient au début de leur carrière. Il y a 20 ans on avait 700 albums par an et aujourd’hui 5 000. La plupart de ces albums sont envoyés au casse-pipe avec une visibilité minimum et des ventes très faibles. L’éditeur est déçu mais l’auteur se retrouve dans une situation encore plus difficile. Ce marché aurait besoin de nouvelles règles et les états généraux que nous avons lancé vont étudier de façon très objective et scientifique toutes les facettes du problème pour essayer d’apporter des petits éléments de solution. Le public, celui que se fait dédicacer des albums par exemple, n’a pas conscience que des auteurs vivent de façon très précaire : pas de congé maladie, pas de congé maternité, une cotisation retraite pour laquelle on est lourdement ponctionné déjà avec un résultat très faible.
La protection sociale des auteurs peut-elle être assurée par un régime comparable à celui des intermittents du spectacle ?
Il est certain que le régime des intermittents apporte un certain nombre d’avantages, mais la situation des auteurs de BD est un peu différente et surtout on sait toutes les difficultés qu’il y a à maintenir ce régime. Donc je ne suis pas sûr que l’État ait envie d’y faire entrer une nouvelle catégorie d’auteurs.
Auteurs en crise, mais chiffre d’affaires du secteur en hausse chaque année. Un paradoxe ?
En fait le chiffre d’affaires du secteur de la BD s’est maintenu ou a très légèrement progressé. Mais maintenir son chiffre global quand on multiplie par sept le nombre de titres cela veut dire que chaque album, individuellement, a beaucoup baissé. C’est donc une illusion. Certains éditeurs, pour maintenir leur chiffre, ont augmenté de façon effrayante le nombre de titres, sans donner leurs chances à ces nouveautés. C’est un trompe-l’œil. Faire + 1 % alors qu’on a augmenté sa production de 10 % c’est vraiment un échec.
Le numérique peut-il sauver la BD ?
Pour l’instant, c’est plus une menace qu’une chance car il ne génère pratiquement aucun revenu aux auteurs ni même aux éditeurs. Il ne faut pas du tout se faire d’illusion et en plus les « bouquets numériques illimités » ne laisseraient que quelques centimes pour l’auteur car les œuvres ne seraient plus que des flux.
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Droit d’auteur en danger
Forte mobilisation des auteurs de bande dessinée lors de ce 42e festival d'Angoulême. Les états généraux, pourtant lancés il y a à peine trois mois, ont fait le plein et devraient déboucher sur des propositions très concrètes.
Cette association, présidée par Benoît Peeters, scénariste, universitaire et conseiller éditorial, soutient également la marche des auteurs qui s'est déroulée hier après-midi et fonde de grands espoirs sur son entrevue ce dimanche avec Fleur Pellerin, ministre de la Culture.
Les sujets d'inquiétude, en plus de la paupérisation des auteurs, sont multiples. « Il y a d'autres menaces qui pèsent sur nous, notamment au niveau européen où le principe même du droit d'auteur est remis en question assez fortement, explique Benoit Peeters. Il y a une alliance étrange entre les tenants du tout gratuit comme le Parti Pirate et les majors américaines comme Google ou Amazon qui trouveraient leur compte dans cette illusion de gratuité. »
Le secteur reste dynamique et porteur, mais cet équilibre est fragile. « C'est important, dans le cadre des états généraux, souligne Benoît Peeters, de montrer qu'auteurs, éditeurs et libraires ont des intérêts communs, qu'il ne faut pas les opposer frontalement l'un à l'autre. Parfois les analyses divergent. Mais il ne faut pas oublier quand même que l'auteur, à lui seul, tient ce que l'on appelle la chaîne du livre. Si les auteurs lâchent, les éditeurs, les libraires et les lecteurs en souffriront aussi. »
La BD, sans un vivier d'auteurs novateurs, risque de devenir un simple robinet à histoires formatées. Ce serait vraiment dommage de se priver de cette exception (et excellence) culturelle.

BD - Le Louvre version japonaise


Parmi les invités vedettes du festival de la BD d'Angoulême, Jiro Taniguchi est en excellente place. Le maitre du manga ne devrait pas beaucoup dédicacer, mais on se contente de l'exposition consacrée à son œuvre et, à défaut, du dernier titre paru chez Futuropolis en association avec le Musée du Louvre. 
Un dessinateur dans les immenses salles du plus grand musée du monde cela donne un album de 130 pages où chaque case est un émerveillement. Sur un ton autobiographique, Taniguchi raconte cinq jours passés à errer dans les dédales de la culture mondiale. Oppressé par la foule, il se réfugie dans des salles moins cotées et tombe sur des créatures oniriques. Il croise l'âme de la Victoire de Samothrace ou le fantôme d'un écrivain japonais, le premier à populariser les tableaux de Corot au Japon. 
Entre réflexion personnelle sur les influences artistiques, histoire des œuvres du Louvre et réalité triviale, cet album montre tout le génie d'un auteur complet, à 'aise dans tous les genres, de la pure aventure au drame psychologique.

« Les gardiens du Louvre », Futuropolis, 20 €

samedi 31 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Pauvres conscrits


Le fameux esprit du 11 janvier, quand la France entière s'est levée, commence à donner d'étranges idées à certains. Comme cette envie de rendre obligatoire le service civique et citoyen à tous les jeunes Français et Françaises. Il redeviendra une sorte de service national, pas forcément militaire, mais avec de fortes ressemblances dont une période d'internat... Sacré paradoxe que la résurgence de cet abominable appel, cauchemar de plusieurs générations de conscrits. Les dessinateurs de Charlie l'ont combattu avec leurs armes : quelques traits de crayons pour dénoncer la bêtise de sous-officiers obtus chargés de faire marcher droit et au pas cadencé une jeunesse qui ne rêvait qu'émancipation et liberté. Reste pourtant bon nombre de nostalgiques de cette période.
Personnellement, je ne regretterai jamais la corvée de chiottes consécutive à des rangers mal lacés. Ni les heures à rester dans une guérite à garder... rien du tout. Encore moins les manœuvres interminables, à ramper dans la boue comme un idiot, obligé d'obéir à une sorte de psychopathe bien heureux d'avoir obtenu deux galons à l'ancienneté et de tyranniser de jeunes adultes dix fois plus intelligents que lui. Sans oublier la fameuse « quille », symbole de la liberté retrouvée, prétexte à tous les excès.
Alors je me surprends à prier saint Cabu, protecteur des antimilitaristes. Lui seul peut éviter aux générations futures de se retrouver dans cette galère qui n'a eu qu'un seul mérite : permettre au cinéma français de réaliser ses pires navets, des « Bidasses en folie » à « Arrête ton char, bidasse ».

DE CHOSES ET D'AUTRES - Pas si bêtes...

Officiel, gravé dans le marbre de la loi : les animaux sont "doués de sensibilité". Les députés ont définitivement tranché. Comme si ce n'était pas évident... Un bûcheron n'a pas de problème de conscience en abattant un arbre. Ce n'est pas le cas des ouvriers des abattoirs. Et si vous avez encore un doute, frappez un chien. Au mieux il fera "Kaï ! Kaï !", au pire il vous mordra. Une loi n'empêchera pas les actes de cruauté envers les animaux.
Dernier exemple en date avec les mésaventures d'une certaine Madeleine, dite Mado, brave agricultrice de Gaillac dans le Tarn. Depuis quelques jours, son élevage de coqs est décimé. Chaque matin elle trouve quelques-uns de ses plus beaux spécimens décapités. Des coqs élevés exclusivement pour un événement bien particulier. Vous avez certainement vu ces animaux à la télévision. Ce sont les gallinacés expédiés sur les terrains pendant un match des Bleus dans le Tournoi des VI Nations. Je soupçonne une fouine anglaise d'être la coupable...
Autre histoire de maltraitance, involontaire cette fois, en provenance de Miami. Le propriétaire d'un chat nommé Bart retrouve son animal de compagnie ensanglanté au bord de la route, fauché par une voiture. Il l'enterre, persuadé qu'il est mort. Cinq jours plus tard, un miaulement derrière la porte fait croire au pauvre homme être en présence du premier félin-zombie. Bart, un œil en moins, les blessures purulentes, n'était pas mort. Il est parvenu à sortir de sa tombe et à retourner chez lui.
Reste à déterminer maintenant si les zombies sont "doués de sensibilité". Messieurs les députés, au travail.

vendredi 30 janvier 2015

Polar - Les 35 ans de la collection Points Policier

Les romans policiers, polars ou thrillers selon la terminologie anglo-saxonne, sont devenus au fil des décennies de véritables classiques de la littérature mondiale. De grandes maisons d'éditions ont leurs collections dédiées (Gallimard la première avec sa Série Noire) et logiquement les éditeurs de livre de poche se sont mis à la page. Ainsi Points célèbre en 2015 les 35 ans de « Points policier ». Une première salve est tirée en ce début janvier avec la parution de 9 titres cultes. Neuf polars qui reflètent toute la diversité du genre, sa richesse et ses qualités littéraires. 
Parmi ces titres, on retrouve des champions des ventes. « La cinquième femme » de Henning Mankell ou « La femme en vert » d'Arnaldur Indridason se sont déjà vendus à des centaines de milliers d'exemplaires. Dans le roman de l'auteur islandais, l'histoire débute dans un jardin sur les hauteurs de Reykjavik, un bébé mâchouille un objet étrange… Un os humain ! Enterré sur cette colline depuis un demi-siècle, le squelette mystérieux livre peu d’indices au commissaire Erlendur. L’enquête remonte jusqu’à la famille qui vivait là pendant la Seconde Guerre mondiale, mettant au jour les traces effacées par la neige, les cris étouffés sous la glace d’une Islande sombre et fantomatique… Un classique à lire et relire comme la glaçante « Cité des jarres ».
On trouve également dans les titres proposés « Romanzo criminale » de Giancarlo De Cataldo, « Les soldats de l'aube » de Deon Meyer ou l'énorme roman de la CIA « La Compagnie » de Robert Littell. Les amateurs de textes plus durs se réjouiront de « Pimp » par Iceberg Slim ou « Necropolis » de Herbert Lieberman. Sous couvertures métallisées, en tirage limité, ces futures pièces de collection coûtent de 7,30 à 10 euros.