vendredi 12 juillet 2024

Roman de science-fiction - Vénus, porte des étoiles

 Seconde partie de la grande saga vénusienne signée Derek Künsken. Les « coureurs », découvreurs de la porte des étoiles, veulent une société plus juste. 

Rien de tel qu’un roman de science-fiction pour s’évader d’un quotidien trop terre à terre. Sur près de 600 pages, vous allez abandonner l’horizon terrien de moins en moins enthousiasmant pour explorer Les profondeurs de Vénus. Derek Künsken, écrivain canadien, signe La maison des Saints, suite de sa saga se déroulant dans l’atmosphère hostile de Vénus.

Dans deux siècles, quelques inconscients ont décidé de coloniser la « planète déesse ». Impossible de vivre en surface. C’est dans l’atmosphère, chargée d’acide et de tempêtes violentes que quelques « coureurs » vivent dans des habitats précaires constitués de gros champignons domestiqués qui flottent et produisent un peu d’oxygène. Les « coureurs » récupèrent un peu de métal dans les cendres qui flottent depuis des millénaires.

Juste de quoi faire un peu de troc avec les flottilles, plus modernes, où l’État tente de gérer la planète tout en étant sous la coupe d’une puissante banque terrienne.

Une société injuste, qui pousse la famille d’Aquillon, « coureurs », descendants d’immigrés québécois, à tenter de changer la société, la rendre plus juste.

Pascale, une des filles du patriarche, a trouvé le moyen de toucher la surface. Et a découvert dans une grotte un trou de ver permettant de communiquer avec l’espace infini. Avec son amant Gabriel-Antoine, ils débouchent sur « un système solaire mort ». « L’esprit humain a du mal à imaginer une planète entière. Ne parlons même pas de comprendre vraiment la taille d’une étoile. Et une étoile a explosé ici, ce qui a réduit en poussière et petits cailloux la moindre planète, la moindre lune. » Un véritable trésor pour les « coureurs », experts en récupération, géniaux ferrailleurs de l’espace.

L’intrigue se déroule sur plusieurs niveaux. En surface avec l’exploration du trou de ver. Dans les nuages avec le patriarche qui tente de protéger ses enfants, tout en haut, avec les manigances de la banque, prête à tout pour préserver son pouvoir. Même à tuer.

Des morts qui vont déchaîner la colère de la famille d’Aquillon. Un space opéra réaliste, crédible, quasi scientifique, avec l’éternelle lutte du petit contre le gros, des opprimés contre la dictature. Après la lecture de ce roman, vous ne regarderez jamais plus les étoiles de la même façon.


« La maison des Saints » de Derek Künsken, Albin Michel, 592 pages, 25,90 €

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