mardi 23 juillet 2024

Polar - Révisez vos romans policiers jusqu’à la « Fin de l’histoire »

Hommage aux grands du roman policier dans cette enquête signée A. J. Finn. Nicky Hunter, fan d’un écrivain, doit écrire sa biographie. Et résoudre un mystère insoluble.

Les amateurs de romans policiers vont se délecter de ce gros bouquin. Fin de l’histoire a tout pour leur plaire, de la jeune enquêtrice qui n’a pas froid aux yeux en passant par le vieux suspect qui semble manipuler tout le monde, les références à des romans cultes et le décor, une vieille maison à San Francisco recelant nombre de secrets dont une pièce cachée avec ouverture secrète dissimulée… dans la bibliothèque. Reste à découvrir le coupable. Et là, comme dans les excellents romans d’Agatha Christie ou de Conan Doyle, difficile de deviner la solution finale imaginée par l’auteur.

Sebastian Trapp est un romancier devenu célèbre (et riche à millions) avec son personnage de détective décalé Simon St John. Une vingtaine de titres, jusqu’en 1999 et un drame affreux. Le soir du réveillon, sa femme Hope et son jeune fils, Cole, disparaissent. Enlèvements, fugues, assassinats ? La police n’a jamais bouclé l’affaire. Plus de 20 ans après, Sebastian, malade, sait qu’il va mourir et demande à une de ses fans, Nicky Hunter, de venir chez lui pour rédiger sa biographie.

La jeune new-yorkaise découvre très excitée cet univers qui la fascine. Et cherche de plus de résoudre l’affaire des deux disparitions. Tout se complique quand un cadavre est découvert chez Sebastian, « Dans le bassin flotte une femme, sur le ventre, les cheveux déployés autour de sa tête, les bras et le dos nus. […] Les yeux gris sans vie, les lèvres teintées de bleu, la profonde plaie sur la tempe. » Deux disparitions, un mort : le temps est venu des révélations pour le romancier, sa fille Madeleine et le reste de sa famille.

Des coups de théâtre et une vérité à écrire pour la jeune Nicky, de plus en plus impliquée dans cette histoire de famille tragique. Un roman qui se dévore, avec une première partie intrigante mais surtout plaisante voire loufoque, suivie d’un changement d’ambiance, plus ténébreuse, dramatique et sombre. Une prouesse littéraire exemplaire.

« Fin de l’histoire » de A. J. Finn, Presses de la Cité, 608 pages, 21,50 €

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