Ness fait partie, avec Vuillemin, Charb et quelques autres, des enfants de Reiser. Si son dessin n'est pas du grand art, les scénarios de ses histoires courtes rattrapent largement cette petite faiblesse. Car dans la description de notre monde tel qu'il est, Ness ne prend pas de pincettes. Que cela soit le monde du travail, l'industrie du disque, la télévision ou les religions, il cogne là où cela fait le plus mal.
A grand renfort de scènes parfois difficiles à supporter, il démontre toute l'horreur et l'aberration de notre société qui permet les pires violences dans les films de guerre et s'offusque quand un sein est dévoilé dans une publicité pour un gel douche. La télé en prend pour son grade régulièrement. Sa vision de Survivor (Koh-lanta en français) est cependant très vraie. Mais ceux qui sont le plus à l'honneur restent les religieux. De toutes les religions (il en invente même au passage).
Il donne son interprétation du jugement dernier expliquant que les Dieux ne sont que des éleveurs. Ils font de l'élevage d'âmes, ce serait la base de leur système monétaire...
« Juste humains », Vent des savanes, 12,50 €
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