Pas évident de jouer un double jeu. Ethan Ringler a des prédispositions puisqu'il est fils d'un riche Anglais et d'une indienne d'Amérique. Quand il revient à New York, il devient agent fédéral. Sa mission : infiltrer un gang de malfaiteurs. Le jeune métis va rapidement se retrouver avec de nombreux cas de conscience. Tout en obéissant à son chef direct au FBI, il doit rendre des comptes aux truands qui ne croient pas aux bonnes paroles. Seuls les actes comptent. Actes violents.
Dans ce quatrième tome, Ethan est à un tournant de sa vie. Sa couverture est sur le point d'être découverte. Le patron du gang, sous les verrous, est menacé par un témoin ayant accepté de le charger. Il ne reste que peu de temps à ses hommes pour éliminer le bavard. Dans l'assaut de la maison occupée par les membres du FBI, chargés de surveiller le témoin, Ethan est en première ligne. Va-t-il devoir tuer ses collègues, voire son chef ?
Filippi, le scénariste, a poussé au maximum le héros dans ses retranchements. Il est tiraillé entre la loi et le désordre mais aussi entre deux femmes et ses origines. Le volet indien est d'ailleurs le plus intéressant dans cette histoire de quête d'identité. Mezzomo, au dessin, est exemplaire dans la reconstitution de l'Amérique de la fin du XIXe siècle.
« Ethan Ringler » (tome 4), Dupuis, 10,40 €
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