"Varsovie 83,une affaire d'État", film de Jan P. Matuszynski avec Tomasz Zietek, Sandra Korzeniak, Jacek Braciak
À ceux qui prétendent que nous vivons actuellement en France dans une dictature, on ne peut que conseiller d’aller voir en salle Varsovie 83, une affaire d’État. Ils prendront véritablement la mesure de ce qu’est qu’un État omnipotent, prêt à tout pour museler l’opposition et protéger ses sbires les plus violents et déviants.
En 1983, alors que le syndicat libre Solidarnosc bataille contre le régime du général Jaruzelski, la poétesse Barbara Sadowska (Sandra Korzeniak) est molestée par la police. Et les agents menacent de s’en prendre à son fils. Quelques jours après, il est arrêté en ville alors qu’il fête son bac avec un ami, Jurek (Tomasz Zietek). Violemment tabassé, il meurt deux jours plus tard. La mère va se lancer dans un long combat judiciaire pour faire condamner les policiers violents. Mais elle n’a qu’un atout dans son jeu : Jurek qui a tout vu.
Ce film magistral retrace avec minutie cette horrible machination. Car la machine à propagande se met en marche pour protéger les tueurs. Pressions économiques, intimidations indirectes, arrestations arbitraires, pots-de-vin : tout est mis en place pour permettre de prouver que la parole de Jurek n’a pas de valeur.
Un engrenage fatal pour le jeune homme dénigré et la mère qui n’a que ses mots à opposer à la morgue des autorités. Un grand film politique et historique.
Tourné dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, ce film de Philippe Guillard, à l'affiche à partir de ce mercredi 18 mai, fonctionne sur l’opposition entre Artus et Gérard Lanvin
Pour la première fois, Philippe Guillard, ancien rugbyman de haut niveau, signe un film qui ne tourne pas autour du sport. Une infidélité à son genre de prédilection pour ce qui a façonné sa seconde partie de vie : le cinéma. « J’adore ce que vous faites » fait partie des répliques entendues plusieurs fois par semaine par les stars du 7e art. Une sorte de porte d’entrée pour, dans la foulée, prendre un selfie avec l’artiste.
Gérard Lanvin, célèbre comédien qui a marqué le cinéma français de ces 40 dernières années, en croise des tonnes de ces admirateurs parfois un peu collants. Dans ce film, il joue son propre rôle et une fois arrivé dans le sud de la France pour tourner dans une grosse production américaine historique sur le débarquement, il va croiser un fan qui décroche le pompon de la lourdeur. Momo (Artus), est réparateur de piscine. Tôt le matin, il vient s’occuper de celle de la villa occupée par Gérard Lanvin durant le tournage. Momo, après quelques gaffes croustillantes, va reconnaître Gérard et tout faire pour s’immiscer dans sa vie.
Plus qu’un film sur les fans, c’est une histoire sur le quotidien des acteurs qui est présentée dans cette comédie très rythmée. S’il interprète son propre rôle, c’est cependant un Gérard Lanvin assez différent de la vraie vie qui est montré. On se doute que dans la vraie vie, sa bonhomie face à ce boulet qui s’accroche ne durerait pas tout le film. Pour les besoins du scénario, il va être très gentil avec ce grand gamin aux yeux écarquillés. Quand Momo demande l’autorisation de venir sur le tournage, Gérard accepte.
En lui recommandant de venir seul et d’être discret. Mais c’est avec toute la famille qu’il investit le plateau de tournage, en l’occurrence la place centrale du château de Salses dans les Pyrénées-Orientales. Momo qui reviendra tous les jours, devenant une sorte de porte-bonheur à l’équipe dirigée par un metteur en scène québécois (Antoine Bertrand), reprenant le film en catastrophe.
C’est l’autre intérêt du film de Philippe Guillard, montrant les rapports parfois tendus entre les comédiens et ces graines de dictateurs. Le choix de Gérard Lanvin dans le rôle est très judicieux. Il parvient à rendre crédible son « faux » personnage tiré du vrai. Mais la véritable révélation du film reste Artus. Il est de toutes les scènes, ses répliques font mouche et il parvient à imposer sa présence face à l’immense Gérard Lanvin.
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Gérard Lanvin : « Je n’ai pas de fans lourds »
Lors d’une conférence de presse au Méga Castillet pour l’avant-première, Philippe Guillard et Gérard Lanvin reviennent sur le tournage.
Le choix d’Artus a-t-il été évident ?
Philippe Guillard : Je connaissais l’humoriste. Je le trouvais drôle. J’ai vu le Bureau des légendes et là, je me suis dit « y’a un comédien, y’a du lourd ». Quand je l’ai rencontré j’ai tout de suite compris que c’était lui. D’abord il a joué au rugby, pour moi c’est essentiel. On a un truc en commun, forcément puisqu’on a bu huit bières en deux heures en parlant du scénario. Surtout je l’ai trouvé très attachant. Un mec talentueux et drôle comme lui, je n’ai cherché personne d’autre.
Gérard Lanvin : Je l’ai rencontré chez Philippe. Il y avait de l’humilité, ce n’est pas quelqu’un qui est arrivé avec de la suffisance. J’ai trouvé que l’idée était très exacte avec ce que l’on voulait faire c’est à dire un film générationnel.
Avez-vous vécu des situations gênantes comme dans le film lors de votre carrière ?
G. L. : Non, je n’ai pas de fans lourds. Du tout. J’ai beaucoup d’amitié qui vient de partout dans la rue, mais les gens ne me prennent pas du temps. En plus avec les selfies c’est plus facile qu’avant quand les mecs te demandaient un autographe. Ça, c’est tout ce qu’on attend quand on fait ces métiers-là, c’est-à-dire que les gens vous reconnaissent que les gens vous aiment bien. Ce n’est pas le cinéma qui m’a permis de faire ce parcours, c’est le public.
Pourquoi le choix de l’Aude et des Pyrénées-Orientales pour décor de tournage ?
P. G. : J’y ai beaucoup d’amis et je cherche toujours des coins où on va être super bien reçus pour le tournage et en dehors du tournage car j’ai une team assez festive. Et en même temps car je cherchais des décors car le film américain qui se tourne est un film d’époque des années 39-45. Et comme je n’ai pas l’argent des Américains ni le budget du soldat Ryan, je ne peux pas construire un village. Or, en Occitanie, il y a des villages, par exemple Lagrasse dans l’Aude ou le château de Salses dans les Pyrénées-Orientales, qui font des décors intemporels. Sans rien rajouter on peut faire croire qu’on est en 39-45. Voilà pourquoi le mélange de tout ça a fait que je suis venu tourner ici et d’avoir de très beaux décors pour pas cher.
Il a trouvé le temps long. Non, je ne parle pas de Jean Castex, enfin déchargé de la conduite des affaires de l’État, depuis lundi 18 heures, au profit d’Elisabeth Borne, mais d’un de ses ministres, Jean-Baptiste Djebbari. Lui aussi piaffait dans son ministère des Transports, désireux de passer à autre chose.
Et il ne s’en cachait pas dans les petites vidéos humoristiques qu’il publiait sur son compte TikTok. Ainsi, dès le début du mois de mai, il fait remarquer que « ça fait dix jours qu’on attend un nouveau gouvernement. Si ça continue, même Rihanna va sortir son album avant. »
Cet ancien pilote de jet privé aime aller vite. Un peu trop même, puisque lundi matin, alors qu’il est toujours officiellement membre du gouvernement français, la société Hopium, start-up spécialisée dans la construction de voitures de luxe roulant à l’hydrogène, annonçait sa nomination au conseil d’administration. Voilà un homme politique déterminé à tourner la page.
C’est certainement le premier qui aura quasiment cumulé deux postes totalement antinomiques : ministre des Transports et membre du conseil d’administration d’une entreprise privée de vente d’automobiles. Entre Jean-Baptiste Djebbari et Hopium c’est une vieille histoire d’amour. En septembre de l’an dernier, il a pu découvrir et tester - sur un circuit Alpha 0 - le premier prototype roulant de la marque Hopium.
Un petit reportage aux faux airs de publicité déguisée le montrait sortir tout tourneboulé de la voiture. Un peu plus de six mois plus tard, il va pouvoir consacrer toute son énergie à la finalisation commerciale de ce bolide du futur. Sauf si des esprits grincheux découvrent dans cette reconversion ultrarapide un quelconque risque de délit d’initié.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mardi 17 mai 2022
Cela fait donc trois semaines qu’Emmanuel Macron a été réélu président de la République et Jean Castex est toujours Premier ministre. Lui qui avait annoncé, sûr de son fait, qu’il démissionnerait quelques jours après le second tour, est toujours en train de gérer les affaires courantes entre deux cartons.
Une démission qui devrait intervenir aujourd’hui. Ou demain…
Ce Premier ministre est bien sympa puisqu’il devait pour sa dernière sortie officielle assister hier à la canonisation de Charles de Foucault. Une occasion de rencontrer une nouvelle fois le pape qu’il admire particulièrement. C’était sans compter avec les obsèques, ce même dimanche, du président des Émirats arabes unis décédé vendredi. Le président Macron se rendant au Moyen Orient, le Premier ministre se retrouve « d’astreinte » et ne peut plus quitter le territoire national.
On lui aura tout fait à notre Pradéen. Je le soupçonne d’être à l’origine du bug qui a annoncé, durant quelques minutes vendredi, sa démission sur le site de Matignon. Une plaisanterie. Ou un appel du pied, histoire de faire comprendre qu’il commence à être agacé par la situation.
La faute à son remplaçant. Sa remplaçante exactement puisqu’une femme devrait lui succéder. Selon toute probabilité, Catherine Vautrin qui comme Jean Castex vient des Républicains. Un proche, pour la présenter, parle d’une femme qui « aime les gens et a un fond profondément humaniste. » Même si ce n’est pas toujours évident (je peux citer des exceptions à tous les niveaux de l’échiquier politique français), c’est quand même le minimum quand on a la prétention de diriger un pays. Sinon on tombe dans la case dictateur sans même s’en rendre compte.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le lundi 16 mai 2022
On passe trop de temps sur les réseaux sociaux. Du temps perdu. Sauf pour Fabrice Erre qui en tire d’excellents gags compilés dans cet album intitulé Réseau-boulot-dodo.
L’enseignant montpelliérain, né à Perpignan, distille ces gags depuis quelques mois dans le mensuel Fluide Glacial. Sur plus de 50 pages il va vous faire rire de vos addictions à tout ce qui passe par votre smartphone. Il imagine par exemple comment un troll s’invite à la table de deux grands bourgeois incapables de terminer leur menu dégustation gastronomique à cause des sentences définitives rendues par le malotru.
Ce même troll qui, dans un musée, hurle au fake en découvrant des tableaux d’époque, très certainement des mises en scène dignes de la pire propagande selon lui. On rit aussi de notre dépendance aux applications.
Comme cet homme, perdu depuis des années dans cette ville depuis que son GPS s’est déréglé.
C’est fin, marrant et souvent plus profond qu’il n’y paraît dans la dénonciation des dérives de notre société. A faire découvrir d’urgence (sur du vrai papier), à tous les millénials de notre entourage.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le samedi 14 mai 2022
La création audiovisuelle britannique est en pleine révolution. On connaît le nom du comédien qui donnera ses traits au nouveau Docteur Who. Ce héros d’une série de science-fiction d’anthologie lancée en 1963, change régulièrement d’apparence.
Comme le docteur est immortel, il peut prendre plusieurs formes humaines. David Tennant l’a interprété avec brio. Il y a deux ans, premier bouleversement pour les fans, le docteur devient une doctoresse. Mais Jodie Whittaker n’a pas tenu la vedette longtemps puisque les prochains épisodes auront un docteur renouvelé.
Retour au genre masculin, mais la grande nouveauté c’est que Ncuti Gatwa est Noir. Originaire du Rwanda, ce jeune comédien Écossais, repéré dans Sex Education, va donc relever le défi de relancer l’intérêt pour une série qui a tendance à s’essouffler.
Mettre de la couleur dans des personnages de fiction célèbres, ce n’est cependant pas une nouveauté. Et pour une fois ce sont les Français qui ont innové puisque le Lupin des années 2000, série télé basée en partie sur le personnage du gentleman-cambrioleur inventé par Maurice Leblanc au début du XXe siècle, est redevenu mondialement célèbre grâce à l’interprétation d’Omar Sy.
Il ne reste plus désormais qu’un dernier bastion du mâle blanc alpha à faire tomber : James Bond. De nombreuses rumeurs ont circulé pour remplacer le très viril (mais de plus en plus âgé), Daniel Craig. Alors comme le docteur Who, James va-t-il devenir black sous l’apparence d’Idris Elba ? C’est possible, mais la concurrence s’annonce rude puisque Dwayne Johnson (Blanc et chauve) et Jamie Dornan (Blanc et Anglais) ont clairement expliqué être très intéressés par cette reprise.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le vendredi 13 mai 2022
La nostalgie n’est pas une science exacte. En réalité, ce sentiment évolue dans le temps en fonction de l’âge moyen des potentiels acheteurs. Car la nostalgie est un formidable moyen pour pousser à la consommation. S’il fut un temps où les années 70 et 80 étaient le summum du fameux « c’était mieux avant », on s’aperçoit depuis quelques années que désormais, ce sont les années 2000 que toute une partie de la population regrette.
La preuve avec l’opération lancée par la chaîne de restauration rapide Quick. Jusqu’au 16 mai, vous pouvez commander dans ces fast-foods un Cauet Burger. Pour les plus anciens, ceux qui attendent toujours impatiemment l’émission de Michel Drucker le dimanche après-midi, Cauet (Sébastien de son prénom) est un animateur radio qui a beaucoup amusé la jeunesse durant les années 90 et 2000. Il est toujours à l’antenne et prend d’ailleurs un peu la voie de Drucker.
Quand il était au sommet de sa popularité, il a apposé son nom (contre un joli chèque) sur un burger de Quick. Comme Cauet est un peu enrobé, le burger affichait des dimensions records : trois steaks et deux tranches de fromage dans un pain deux fois plus gros que la normale.
Cela faisait plus de 16 ans que le Cauet Burger avait disparu des menus. Il revient donc, provisoirement. Mais juste avec l’étiquette nostalgique du « retrouvez le goût de votre jeunesse ».
Problème : les jeunes qui pouvaient engloutir sans prendre un gramme ce type de malbouffe, devenus plus que trentenaires désormais, risquent de regretter d’avoir cédé aujourd’hui à ces sirènes. Exactement, ce sont leurs pantalons qui vont difficilement absorber cette nostalgie trop calorique.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le jeudi 12 mai 2022
Après la balade olfactive de lundi, je vous invite à une promenade intérieure. Suivant les conseils du président de la Fédération nationale des chasseurs, pour éviter de me faire tirer dessus par un de ses sbires me confondant avec un sanglier (pourtant je suis un petit peu moins velu), au lieu de parcourir la campagne et profiter du paysage, du beau temps et l’air pur, j’ai tenté l’expérience de la promenade chez moi.
Car Willy Schraen a réellement déclaré sur LCP, à propos des Français qui voudraient que la chasse soit interdite un jour par semaine pour se balader sans crainte : « Ils n’ont qu’à le faire chez eux, ils n’auront aucun problème. 85 % du territoire national est privé en France. La nature n’est pas à tout le monde. »
Début du périple de la cour où sont entreposées les poubelles, je découvre la fraîcheur du garage qui n’a rien à envier à celle d’un sous-bois. L’escalier menant au premier, bien raide, vaut l’ascension d’une côte de 3e catégorie. Dans le salon, ne pas s’égarer entre le canapé et les fauteuils. Je fais une petite pause rafraîchissement au frigo. L’eau est pétillante et potable, un plus par rapport à celle du canal.
Nouvelle montée. Tout aussi abrupte. L’arrivée dans les chambres du 2e étage ne vaut pas le point de vue du haut du Canigou, mais en me penchant un peu à la fenêtre de la chambre du fond, j’aperçois le sommet des Albères. Épuisé par ce parcours physique, je décide de sauter le chemin du retour et de passer directement à l’étape douche. Ça tombe bien, la salle de bains est à deux mètres.
Finalement ce n’est pas si bête la balade intérieure. Tiens, un coup de feu chez le voisin. Il a dû mal comprendre Willy Schraen et a tenté de chasser chez lui. Je plains le chat confondu avec un lapin.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mercredi 11 mai 2022
Hier matin, grand soleil, températures chaudes et légère tramontane. Bref les conditions idéales pour une promenade champêtre à travers les chemins de traverse de mon village de la plaine roussillonnaise. Mon parcours passe par une zone où les genets poussent telle de la mauvaise herbe.
Et comme ils sont tous en fleur actuellement, je me retrouve, le nez face au vent, entouré de cette odeur douceâtre et si prégnante de ces sublimes petites fleurs jaunes. Encore plus grisant que le mimosas.
Vraiment je regrette ne pas pouvoir vous proposer la version « odorama » de cette chronique (sur papier ou en podcast) pour vous faire bénéficier de ce pur moment de bonheur. On ne réalise sans doute pas assez tous les jours notre chance de vivre dans une région (Aude et Pyrénées-Orientales) offrant une multitude de paysages, de fleurs et d’odeurs. Toujours hier, j’ai également pris quelques secondes pour plonger mon nez dans les grappes de fleurs d’acacia ou d’aubépines (en me méfiant des épines).
Enfin j’ai écrasé quelques fleurs de chèvrefeuille entre mes doigts, pour profiter de cette senteur subtile comme expliqué dans un roman de Jacques Laurent. Et vous aussi, si vous êtes observateur, pourrez profiter de votre propre balade olfactive.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le lundi 9 mai 2022
Emmanuel Macron aime se mettre en scène. Il a fait une campagne électorale minimale (un seul meeting), mais a livré une série intitulée « Le candidat » en huit épisodes. Pas sur Netflix mais sur la chaîne YouTube de « Emmanuel Macron avec vous ». Il récidive, mais sur le compte officiel du président de la République cette fois avec « 5 ans à l’Élysée ».
L’épisode 1, dévoilé mercredi soir, raconte en quelques minutes, ses débuts après son accession au pouvoir. Premier étonnement, pourquoi revenir sur le passé alors que tout le monde l’attend sur le futur. Les mauvaises langues parleront de culte de la personnalité ou d’enfumage pour ne pas aborder les problèmes qui fâchent. Mais en découvrant ce film, on est frappé par un autre étonnement : la présence sur les images d’hommes et de femmes qui n’auront pas survécu (réellement ou politiquement) à ce quinquennat.
Passons sur l’hommage à Jean-Pierre Pernaut qui avait interviewé le jeune président dans une salle de classe. Un peu plus tard c’est Jean-Jacques Bourdin qui passe le nouvel élu à la question. Bourdin privé de campagne pour cause de démêlés judiciaires.
Dans la foulée, le président fait une déclaration, assis à côté de Benjamin Griveaux. Le ministre si prometteur a disparu des radars après le scandale de la photo explicite envoyée à une jeune femme. Et pour finir, le voilà en compagnie de Gérard Larcher (toujours président du Sénat) et François de Rugy, titulaire du Perchoir. De Rugy qui quelques mois plus tard abandonnera son ministère pour cause de homard mal digéré.
Pour l’épisode 2, on espère la présence en guest star de François Bayrou, Alexandre Benalla et Laura Flessel.
Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le vendredi 6 mai 2022