lundi 3 octobre 2022

De choses et d’autres - Votre ami Linky

« On vous avait prévenu ! » Ils ne sont pas peu fiers les opposants au compteur Linky aujourd’hui. On ne sait toujours pas si les ondes dégagées par cette technologie sont dangereuses, par contre les sceptiques ont la preuve que le terme « intelligent » était bien justifié. La faute à cette information selon laquelle votre fournisseur d’électricité a la possibilité, depuis sa base de données, de vous couper l’eau chaude en cas de trop forte demande sur le réseau. Voilà ce qui arrive aux naïfs.


Ils croient à une avancée, que la technologie permet de mieux contrôler sa consommation et donc ses factures, mais qu’en réalité toute innovation va avant tout contre les libertés individuelles. Ils fanfaronnent les anti-Linky. Eux, au moins, pourront prendre des douches chaudes en journée.

Vous qui avez accepté le Linky sans comprendre que le but recherché était tout autre, vous devrez, au choix, attraper la crève sous l’eau froide ou rester dans votre crasse. Enfin, c’est ce que voudraient nous faire croire justement ceux qui sont persuadés d’avoir eu raison avant tout le monde.

Dans les faits, Linky ne pilotera pas votre ballon d’eau chaude. Il se contentera de décaler les heures creuses où il l’allumera, en fonction de l’énergie disponible. Au lieu de chauffer entre 12 h et 14 h, il privilégiera les heures au cœur de la nuit. Au pire, vous devrez changer vos habitudes : douche le matin au réveil plutôt que le soir. Mais pas de douche froide.

Pas de coupure d’électricité, pas d’ingérence dans votre vie privée. Linky reste votre ami. Surtout côté finances.

Et si vous craignez quand même que Big-Linky-Brother fouille dans votre vie privée - genre il inspecte vos culottes dans la machine à laver ou détaille le contenu de votre frigo (pour connaître les sites internet que vous visitez, pas la peine, Google et Facebook savent déjà tout) - vous avez toujours la possibilité de le faire disjoncter. Vous serez rassurés. Et personne ne saura que vous vivez dans le noir et le froid.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 11 octobre 2022

dimanche 2 octobre 2022

De choses et d'autres - On vit une époque formidable

Chaque jour qui passe depuis quelques mois nous apporte une raison supplémentaire de constater, un peu éberlué, entre étonnement, sidération et énervement, que sans conteste, On vit une époque formidable. Le grand Reiser, qui avait transformé cette expression en titre d’albums de dessin d’humour, aurait sans doute eu beaucoup à dire (et surtout à rire) sur ce qui nous arrive actuellement.

Même s’il n’y a rien de bien nouveau. Un feuilletant ce vieil album paru la première fois en 1976, dans une de ses histoires, un 31 décembre au soir, Reiser dessine une tablée qui fait la fête à l’excès car « on ne sait pas ce que va nous apporter la nouvelle année : une guerre, une catastrophe, une crise économique ? » Réponse d’un des convives tout en trinquant : « L’an prochain, à cette date, on sera mort, enfermé dans un camp ou chômeur ! » Et un autre, tout en se déshabillant juché sur la table hurle : « Cette année sera placée sous le signe de la pénurie… et du sexe. »

Un dialogue qu’on pourrait tout à fait tenir dans notre contexte, à la différence que le sexe est beaucoup moins débridé aujourd’hui comparé à la période à laquelle cette BD a été publiée dans Charlie ou Hara-Kiri.

La pénurie elle est partout, dans toutes les têtes. Mais elle aurait au moins eu l’avantage de faire plaisir à Reiser, un des premiers à prôner une écologie politique assez radicale. La décroissance, il devait en rêver avant même que le terme ne soit inventé. Plus d’essence dans les stations-service ? Parfait, ça fera moins de pollution et de « gros cons » sur les routes ! L’électricité est coupée ? Idéal pour redécouvrir les charmes de La vie au grand air, autre titre d’une de ses œuvres et ce qui ressemble de plus en plus à notre destin dans les prochaines décennies.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le lundi 10 octobre 2022

samedi 1 octobre 2022

De choses et d’autres - Trois fois 61

Il arrive parfois des concordances de chiffres étonnantes. Personnellement, cette semaine a été placée sous le signe du 61. Je ne fais plus mystère de mon âge avancé.

Pour vous donner une idée, quand je dois remplir un formulaire sur internet où il est nécessaire de donner sa date de naissance, je suis obligé de scroller loin, très loin, vers les profondeurs pour trouver mon année de naissance. En l’occurrence, 1961. Le premier 61 de la trilogie.


Le second est évident, puisque justement, mon anniversaire tombait cette semaine. Et comme tout bon mathématicien peut le confirmer, si l’on est né en 1961, en 2022 on fête son 61e anniversaire. Voilà mon second 61 de la série.

Reste le troisième, le plus remarquable, le plus intrigant aussi. Il arrive le lendemain de mon anniversaire, par l’intermédiaire d’un mail envoyé par la Carac, une mutuelle d’épargne. Il y est question d’un sondage réalisé par OpinionWay sur la retraite. Et selon les réponses des 1 005 Français de 55 à 75 ans retraités, « 61 ans est le bon âge pour la retraite ». Il est agréable ce troisième 61. Et parfois, j’aimerais bien qu’il devienne réalité.

Donc, dans un monde où les sondages feraient la loi, je ne serais plus en train d’écrire ce billet pour mériter mon salaire, mais déjà en train de profiter de mon nouveau temps libre. Selon le sondage, la retraite est positive à 89 % et représente, en priorité, du « temps libre, la décompression, et du repos ».

Mais il se trouve aussi que cette bascule de vie est mal vécue par certains, notamment en raison de la perte du pouvoir d’achat. Personnellement, c’est l’ennui qui m’angoisse le plus. Alors je vais envisager un quatrième 61 : 61 mois, soit un peu plus de 5 ans, la durée nécessaire pour valider tous mes trimestres, synonyme d’une retraite à taux plein.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le samedi 1er octobre 2022

vendredi 30 septembre 2022

Cinéma - Liaison passagère entre parenthèses

Le cinéaste Emmanuel Mouret poursuit son étude de l’amour dans cette « Chronique d’une liaison passagère ».

L’amour paraît si simple, si facile, quand Emmanuel Mouret en parle. Ce cinéaste de l’intime explore sans cesse les rapports si complexes et pourtant évidents entre hommes et femmes. Devenu spécialiste de la comédie romantique intellectuelle, il trouve toujours de nouveaux angles pour raconter cette fusion admirable, fruit d’un coup de foudre inattendu. Dans son nouveau film, Chronique d’une liaison passagère, il se frotte à l’adultère. Ce qui pourrait ressembler à un gros mot pour certains, est en réalité pour lui une forme comme une autre de ces relations amoureuses vieilles comme le monde.

Simon (Vincent Macaigne), est un homme marié. Quand il rencontre Charlotte (Sandrine Kiberlain) à une soirée, il lui parle essentiellement de son épouse et de ses enfants. Cela ne l’empêche pas de rappeler et de lui donner rendez-vous dans un bar, un soir. Ils boivent, discutent, boivent beaucoup, discutent encore plus et, comme une évidence, finissent dans le lit de Charlotte.

Clin d’œil à Bergman 

Malgré une culpabilité écrasante, Simon découvre un équilibre inattendu dans cette relation uniquement basée sur le sexe. Charlotte, plus mystérieuse (elle est divorcée et elle aussi a des enfants que l’on ne verra jamais), tente de dédramatiser la situation. Pour elle, il suffit de profiter de ces moments à deux. Sans se poser de questions, en admettant que ce n’est qu’une liaison passagère, une amourette entre parenthèses. Dans des dialogues enlevés, justes et de moins en moins théâtraux (gros défaut des premières réalisations d’Emmanuel Mouret), on suit la progression de cet amour, conscient que sa fin programmée risque de faire de gros dégâts.

A l’un comme à l’autre. Cette envie de plaisir différent pousse même le couple à s’inscrire sur un site pour tenter une expérience à trois. Ce sera avec Louise (Georgia Scalliet), petite épouse délaissée, fragile, qui va les émouvoir plus que de raison quand elle déclare avec sincérité au couple : « Vous êtes beaux ».

Ce film très abouti, permet aussi au spectateur de retrouver une ambiance à la Bergman, un extrait de Scènes de la vie conjugale venant rappeler que Charlotte et Simon, pour beaucoup, sont comme mari et femme. Et si l’amour dure trois ans selon certains spécialistes, combien dure un amour à trois ?

Film d’Emmanuel Mouret avec Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne, Georgia Scalliet

 

Cinéma - Attachantes « Canailles »

Plus qu’une simple comédie, au-delà d’un banal polar, Canailles de Christophe Offenstein est un film de personnages. Ils sont trois à graviter autour de cette intrigue à rebondissements. Premier à entrer en scène, Antoine (François Cluzet), vieux braqueur de banque. Le hold-up tourne mal, il doit abandonner ses complices, blessé à la jambe, mais lesté d’un butin de 2 millions d’euros. Avant l’attaque, il croise la route de Lucie (Doria Tillier), policière en galère. Elle voudrait être mutée pour se rapprocher de sa fille, interne. Adolescente qui est pom-pom girl pour le club de base-ball d’Elias (José Garcia), par ailleurs très lisse professeur d’histoire dans cette ville de province.

Dans sa cavale, Antoine trouve refuge chez Elias. Sous la menace de son arme, il l’oblige à l’héberger, à le soigner. Pour Elias, trop propre pour être honnête, ce n’est pas de veine. Il aimerait balancer le voyou, mais ce dernier a un moyen de pression infaillible contre ce petit prof qui cache bien son jeu.

L’essentiel du film, souvent sur le ton de la comédie, raconte la cohabitation entre le voleur, sorte de Robin des Bois des temps modernes, anarchiste invétéré, et l’enseignant, maniaque du rangement, pétri d’habitudes, peureux et surtout frustré. José Garcia et François Cluzet affichent une parfaite entente dans cette partie du film.

Mais rapidement la tension policière reprend le dessus. Lucie a une piste et va poser quelques questions au prof. Le petit équilibre est sur le point de se briser. La morale va-t-elle l’emporter ? À moins que le titre Canailles (au pluriel) ne donne une indication sur l’issue de l’histoire. Un film maîtrisé, au scénario très abouti, parfait pour un moment de détente jubilatoire avec des personnages tout sauf banals.

Film de Christophe Offenstein avec François Cluzet, José Garcia, Doria Tillier
 

jeudi 29 septembre 2022

De choses et d’autres - La nouvelle cigale

Quand il était petit, Benjamin Castaldi a sans doute séché les cours de récitation des fables de La Fontaine. Ou il n’a absolument rien compris. Par exemple, dans la Cigale et la fourmi, tout le monde comprend qu’il vaut mieux être travailleur et économe que volage et dépensier.

Pas Benjamin Castaldi qui a déballé récemment ses gros problèmes d’argent. Il a des dettes colossales. Plusieurs centaines de milliers d’euros. Chroniqueur dans l’émission de Cyril Hanouna, il a tenté de faire pleurer dans les chaumières en expliquant qu’il était « en fin de vie financière ».

Non mais, franchement, il croit qu’on va le plaindre ? Alors que la moitié de la France voit son pouvoir d’achat devenir aussi faible que le débit des rivières après cet été caniculaire, on devrait s’émouvoir de ses déboires ?

Des dettes contractées quand il a continué à vivre comme un nabab alors que TF1 l’avait mis au placard et réduit son salaire. Salaire qui restait quand même mirobolant pour la grande majorité des hommes et femmes qui ont trop longtemps ânonné sa phrase gimmick du temps du Loft « C’est que du bonheur ! » Envolé le bonheur, place aux emmerdes et aux huissiers.

Et certains journaux de rappeler qu’à une époque, Benjamin Castaldi ne pleurait pas sur sa fortune, il la dilapidait tous les soirs au casino ou en louant des hélicoptères pour se déplacer plus vite. Et oui, très cher (c’est de moins en moins vrai) Benjamin Castaldi, vous comprenez maintenant la morale de la fable ?

« Nuit et jour à tout venant
Je dépensais, ne vous déplaise.
Vous dépensiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! Remboursez maintenant. »

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 15 septembre 2022

De choses et d’autres - Une émotion planétaire

Des trémolos dans la voix, certains commentateurs patentés de l’actualité royale ont souligné que la mort de la reine Elizabeth II a provoqué une « émotion planétaire ». Et de justifier l’adjectif en détaillant tous les pays membres du Commonwealth.

En entendant l’énumération des nations (Canada, Inde, Australie, Afrique du Sud et d’autres moins importantes), je tique quand arrive, dans la liste, le Mozambique ou le Gabon. Que font dans cette liste d’anciennes colonies britanniques un pays qui a conquis son indépendance face aux Portugais ou le Gabon où tout le monde parle français ? Une erreur ?


Non, le Commonwealth est une structure complexe qui, contrairement à l’empire britannique, a tendance à s’étendre. Avant, pour adhérer, il fallait être une ancienne colonie et surtout considérer le roi, ou la reine d’Angleterre comme son chef de l’État. Après l’indépendance de l’Inde, des républiques ont pu rester membres. Mieux, on peut désormais adhérer à la structure sans avoir aucun lien direct avec la couronne.

Voilà pourquoi le Mozambique (depuis 1995) ou le Gabon (depuis moins de trois mois) font partie du « machin » anglophone. Une bonne occasion pour ces pays d’augmenter leur visibilité diplomatique.

Au passage, c’est peut-être une idée à souffler aux indépendantistes catalans : demander son adhésion au Commonwealth pour faire la nique à l’Espagne qui a déjà l’écharde Gibraltar dans sa botte. Par chance, une place s’est libérée il y a peu. La Barbade, après un référendum, a décidé de quitter cette union et de rompre définitivement avec cette ultime survivance d’un passé colonial et esclavagiste.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mercredi 14 septembre 2022

mercredi 28 septembre 2022

De choses et d’autres - L’adieu au Mondial

Peu banale la position prise par le Quotidien de la Réunion. Ce journal a décidé de ne pas couvrir la coupe du monde de football se déroulant au Qatar. Au nom des valeurs défendues par ce journal lancé, il y a près de 50 ans, pour apporter du pluralisme dans l’information de ce département d’outre-mer de l’océan Indien. Pas un article, pas de publicité des sponsors, rien. Boycott complet.

Pour le journal, « Cette Coupe du monde cristallise des atteintes intolérables à la dignité et aux libertés humaines, elle a piétiné les droits des travailleurs et des minorités et balayé le respect de l’environnement. » Cette décision radicale va forcément mécontenter des lecteurs, mais elle sera peut-être suivie d’autres prises de conscience de l’indécence de la situation.

Déjà, des personnalités ont nettement pris leurs distances avec ce mondial. Vincent Lindon et surtout Eric Cantona, icône légendaire du milieu du ballon rond, ne veulent pas en entendre parler. Mais il ne faut pas rêver. Il se trouve encore de très nombreux influenceurs pour glorifier le pays, ses pratiques, son fric qui coule à profusion. Et quoi qu’il arrive, les millions d’euros de retombées font que la compétition se déroulera.

Libre à chacun de se positionner. Personnellement, j’ai la chance de peu m’intéresser au sport. Je me contenterai de rire et me moquer des quelques scandales qui émergeront à la marge de la compétition. Car si je suis totalement hermétique au génie footballistique des millionnaires en culottes courtes, je me réjouis quand ils dépassent les bornes, genre sextape, chantage, maraboutage ou grève dans un bus.

Je suis confiant, même en hiver, même au Qatar, une ou deux affaires viendront écorner l’image de ce sport déjà bien dévalorisé.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le vendredi 16 septembre 2022

De choses et d'autres - Qui est la reine des abeilles ?

En boucle sur la mort de la reine Elizabeth II et sa succession, les télés en continu ne savent plus quoi raconter pour attirer le chaland. Alors, quelques petites anecdotes et infos insolites permettent de boucher une minute dans cette longue logorrhée flagorneuse.

Mais tout occupés à leur mission de glorification d’une pratique moyenâgeuse par chance morte (décapitée) et enterrée, en France, les Stéphane Bern en herbe n’ont même pas conscience que, très souvent, cela ridiculise la fonction royale.


Ainsi, quand un petit reportage montre l’apiculteur de la famille royale mettre du tulle noir autour des cinq ruches de Buckingham, on croit le summum du ridicule atteint. Non, il y a pire, puisque le même apiculteur, après avoir frappé sur les ruches, déclare : « La maîtresse est morte, mais ne partez pas. Votre nouveau maître sera bon avec vous ». Que l’on parle à son chien, j’admets. Mais à des abeilles… j’ai comme un doute. Et puis, pourquoi « votre maîtresse » pas « votre reine » ? Car, s’il y a bien des créatures vivantes sur terre qui fonctionnent autour d’une reine, ce sont bien les abeilles. Sauf qu’il y a autant de reines que de ruches. De toute manière, reine des abeilles, voilà un rôle que Charles aura toutes les difficultés à reprendre.

Par contre, il est devenu, depuis samedi, roi des cygnes. Il a aussi en charge les dauphins, les baleines et… les esturgeons. Compréhensible dans le dernier cas ; n’oublions pas que ce poisson est à l’origine du caviar, un mets réservé aux ultra-riches dont faisait partie la reine, ceux dont en France on refuse de taxer les bénéfices exponentiels issus des différentes crises que traverse la planète depuis trois ans.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le mardi 13 septembre 2022

mardi 27 septembre 2022

Rentrée littéraire - Inquiétants perroquets du futur


Ce roman futuriste de Pia Petersen se déroule aux USA et en France au temps du Covid. La vengeance des perroquets parle du danger des intelligences artificielles et de ces armes de destruction massives que sont les algorithmes. Une artiste est embauchée par un ponte de la Silicon Valley, Palantir. On devine un mégalomane fabriqué avec des morceaux de Musk et de Zuckerberg.

Il demande à la jeune peintre de lui faire son portrait. Elle va donc entrer au cœur du système, voir les pratiques de la multinationale et comprendre, avec l’aide d’un universitaire, comment cette entreprise manipule l’opinion. On découvre ainsi l’existence de perroquets stochastiques : « Leur apprentissage intuitif du langage repose sur la répétition et l’imitation de nos tournures de phrases, collectées sur les réseaux. »

Le résultat, influencé par les codeurs, donne cette nouvelle société de plus en plus impossible à vivre pour les gens un peu épris de liberté. Le roman fait carrément peur. Les perroquets ont déjà pris le pouvoir…

« La vengeance des perroquets » de Pia Petersen, Equinox Les Arènes, 21 €