
Dans le vaste genre de la science-fiction, le Steampunk, en quelques années, a pris une place prépondérante. Pour les ignorants, le principe de ces romans consiste à imaginer une société futuriste sur des technologies du passé. Pas de moteur à explosion ni d'électricité, mais le règne de la machine à vapeur et du charbon... Un côté nostalgique qui séduit de plus en plus, certains aimant à imaginer des machines et objets venant de ces livres. Conçu par deux spécialistes du genre, Desirina Boskovich et Jeff Vandermeer, « Le manuel Steampunk » est un ouvrage superbe et très complet offrant de nombreux conseils et sources d’inspiration aux lecteurs souhaitant explorer cette culture riche et fertile. À travers des chapitres consacrés à l’art, la mode, l’architecture, l’artisanat, la musique, aux spectacles et à l’écriture, Le Manuel est un guide théorique et pratique destiné à motiver et à impressionner les passionnés débutants tout comme les créateurs acharnés. Il offre une gamme de projets allant du plus simple au plus délirant pour stimuler l’envie et l’imagination. Lancez-vous dans la construction d'un planétaire rétro actionné par une machine à vapeur ou d'une carte de vœux formée de collages rétro.
« Le manuel du steampunk », Jeff Vandermeer et Desirina Boskovich, Bragelonne, 30 euros
Avez-vous parfois eu cette impression bizarre d'avoir déjà vécu un moment de votre vie ? Comme si le temps faisait des siennes, que vous vous retrouviez dans un paradoxe complet, à vous souvenir de quelque chose qui vient d'arriver ? Les cartésiens rient de ces balivernes. Lucas, le personnage principal du roman « Le grand n'importe quoi » de JM Erre est de ce genre. Il ne croit que ce qu'il voit. Et ne vit que dans l'instant présent. Pourtant... 






La fin de vie est au centre de ce roman iconoclaste. Si l'on vit de plus en plus vieux en France, parfois les dernières années des membres du quatrième âge ne sont pas très gaies. L'action se déroule en 2024. Armand Bouzies, ancien commissaire de police, 85 ans et toujours bon pied bon œil, l'apprend à ses dépens. Placé dans une maison de retraite spécialisée par sa fille partie se relancer professionnellement à Singapour, il comprend vite que cet 'établissement collectif de séjour pour personnes dépendantes' de Nogent-le-Rotrou est un vulgaire mouroir. Terminées les sorties en goguette, les journées en pyjama et la belle vie. Sa chambre, double, a tout l'air d'une cellule. Il tombe de haut mais ce vieux monsieur foncièrement méchant ne se laisse pas abattre. La première partie du roman le montre à la manœuvre pour dégoûter ses colocataires. Trois en quelques semaines. Pour conserver sa tranquillité, il n'hésite pas à les pousser au suicide. Pas grave : ce n'est qu'avancer l'inéluctable de quelques jours ou semaines...