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jeudi 2 février 2017

De choses et d'autres : Marketing fumeux

tabac, santé, touraine, cancer, cigarettesOn ne plaisante plus dans la lutte contre le tabagisme en France. Après les paquets neutres et les fortes augmentations de prix, le ministère de la Santé s’attaque au marketing. Marisol Touraine a annoncé l’interdiction pure et simple de certaines « marques qui sont attractives, qui donnent le sentiment que fumer ces cigarettes c’est chic. » Sont visées les Fine, Corset, Allure et autres Vogue. Beaucoup plus longues et étroites que les classiques elles ne sont pas moins nocives, au contraire, mais plus classes, plus élégantes au bout des doigts des femmes modernes. Les cigarettiers avaient trouvé cette astuce pour dédiaboliser un produit accusé de causer des milliers de morts chaque année. Une trouvaille marketing décriée par le gouvernement qui sort l’arme fatale de l’interdiction. De la marque seulement, pas du produit. Mesdames vous pourrez toujours griller avec élégance votre clope « slim » mais elle portera un autre nom. Les équipes sont à la recherche d’autres appellations.
Je ne suis pas un très bon publicitaire mais pourquoi ne pas proposer des termes explicites, tout en rappelant avec délicatesse le bon goût et le luxe à la française. Craquez pour la « Goudron N° 5 », un maximum de saleté dans vos poumons, mais avec la délicieuse fragrance d’un grand parfum. Ou l’« Insane-Laurent », pour l’achat de dix cartouches vous aurez droit à une petite robe noire, celle que vous porterez dans votre cercueil, une fois morte d’un cancer. 

vendredi 4 novembre 2016

De choses et d'autres : Du tabac faisons table rase

tabac, addiction, santé
Gris, sombre et morose, novembre n’est pas le mois préféré des Français. Il pourrait cependant devenir le chouchou des milliers de personnes qui ont décidé d’arrêter de fumer durant l’opération nationale « Moi(s) sans tabac ». Depuis le 1er novembre plus de 150 000 fumeurs se sont inscrits et tentent de tenir un mois sans en griller une. 30 jours qui normalement donnent cinq fois plus de chance d’arrêter définitivement.
Mais c’est dur. Certains addictologues prétendent que le tabac a le même pouvoir de dépendance que l’héroïne. S’en défaire est pourtant vital pour la grande majorité des fumeurs. Cancers, problèmes cardiaques, insuffisance respiratoire : la cigarette est la meilleure façon de se suicider. A petit feu et dans de grandes douleurs.
Aux volontaires, le gouvernement distribue un kit pour aller au bout des 30 jours. Un livret de conseils, une application, un badge. Rien de bien transcendant. Mais le meilleur argument pour dire stop au tabac reste le porte-monnaie. Une petite roue permet de calculer les économies réalisées en arrêtant la clope. La somme atteint des centaines d’euros, voire des milliers sur un an. L’argent disparu en fumée (et en goudron dans vos poumons) aurait certainement été plus utile sur un compte épargne.
Fumeur, j’ai rejoint le mouvement et anticipé l’appel puisque je fête ce vendredi ma première semaine de sevrage. Souhaitez-moi bon courage !

jeudi 4 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Zone frontière (1/3)

le perthus, commerce, tabac, alcool, frontière, espagne
"Tu es fou !" me lance ma femme. "Pas le choix, plus de cartouche (*). » « Alors ce sera sans moi !" Logique. Qui aurait l'idée saugrenue d'aller au Perthus un 3 août ? Excepté les milliers de touristes qui, sans jamais l'avouer, choisissent les plages des Pyrénées-Orientales pour leur proximité avec ce marché géant de l'alcool et du tabac.
J'espère éviter le pire en partant tôt. Mais même à 8 h 30, on roule au pas sur le dernier kilomètre de la nationale. Connaissant ma propension à rater mes créneaux, j'évite la rue centrale et oblique directement vers le parking 2, celui des hauteurs. La bonne idée que voilà. Des places en pagaille et surtout la possibilité de prendre un peu de fraîcheur dans une chênaie ouverte à la promenade. Mais je ne suis pas là pour faire de la randonnée touristique. Seul l'attrait des prix cassés me conduit dans cette zone frontière.
Le problème du parking en hauteur, c'est qu'il faudra au retour gravir un long escalier (87 marches exactement) pour récupérer mon véhicule. A entendre l'accent des autres piétons, plus de doute, je suis arrivé. Je croise un hipster parisien tatoué de partout et des vacanciers ch'tis qui se demandent s'ils sont déjà en Espagne. Remarque pleine d'à-propos de la charmante quadra en robe bleue : "Non. On est encore dans la partie française. Sinon mon téléphone me l'aurait dit." La belle et aveugle confiance dans les miracles de la géolocalisation. 9 heures. Me voilà dans la place. Comme des centaines de visiteurs. La mêlée commence.
(*) Il ne s'agit ni de cartouches d'encre et encore moins d'armes...

samedi 20 février 2016

Paradoxe parisien

A chacune de mes courtes escapades à Paris, je sacrifie au rituel du café en terrasse. Le plaisir de siroter un "petit noir" en observant cette faune incroyable de la capitale pour le provincial que je resterai toujours.
D'ordinaire, il faut jouer des coudes pour trouver une place. Le froid combiné au souvenir encore présent du 13 novembre semblent avoir rebattu les cartes. Par contre, ce qui n'a pas changé c'est le prix prohibitif de ces quelques centilitres de nectar odorant. Entre trois et quatre euros, le "kawa" devient un véritable luxe.
Comme de bien entendu, j'en profite pour en griller une sous les convecteurs à gaz tournant à plein régime. Je demande un cendrier à la serveuse. "Désolée, la mairie de Paris nous a interdit les cendriers. Il paraît qu'ils peuvent se transformer en projectile en cas de bagarre." Face à mon air interloqué elle continue "Jetez votre mégot par terre, je passerai le balai... »
Paris sera toujours aussi paradoxal. Si un cendrier peut se transformer en arme, alors pourquoi continuer à servir des bières pression dans des chopes encore plus "contondantes" qu'un petit cendrier si elles sont lancées avec détermination et dextérité. Cette décision ne serait-elle pas plutôt destinée à ostraciser encore plus les fumeurs ? Car la municipalité a également décidé de verbaliser les jets de mégots sur la voie publique. 68 euros le PV. Mais en l'absence de cendriers, que faire du reste de sa cigarette ? Suggestion : que chaque paquet "neutre" soit équipé d'un cendrier portatif.