
Comme la vie du personnage principal du premier texte. Ce commercial a tout pour être heureux. Une femme jolie et aimante, des enfants en pleine santé, une belle maison, voiture de fonction. Pourquoi alors est-il tellement déprimé qu’il a l’impression qu’un chimpanzé le suit partout ? Un singe mal élevé, qui pisse sur ses rendez-vous ou se masturbe ostensiblement lors de ses rendez-vous galants avec sa maîtresse ? Un singe qui a une histoire : ce serait le fantôme du premier astronaute américain, un dénommé Enos qui a pris la place d'un fier conquérant.
Un autre singe intervient dans la nouvelle se déroulant en pleine jungle amazonienne. Un orang-outang. Bizarre car le personnage principal, un ancien trader devenu orpailleur en Guyane, sait parfaitement que cette espèce ne vit pas sous ces latitudes. Dans un bordel glauque, le singe fume un joint et engage la conversation avec l’homme blanc. Ce n’est pas un singe, mais Dieu. Extraterrestre en exil forcé, il a créé les humains pour se divertir. Et depuis il ne le regrette pas...
Par ailleurs scénariste de BD, Renaud Cerqueux propose également des textes sur les irradiés japonais, la mythologie zombie et même le Père Noël. Totalement barré et très dépaysant.
« Un peu plus bas vers la terre », Le Dilettante, 17 euros





Une semaine en Belgique : quatre kilos de plus. Le Belge aime la bonne chère et encore plus la partager. Invité chez des amis ou en famille, j'ai passé mon temps à manger. Des moules notamment. Des bestioles tendres et goûteuses, énormes, cuisinées nature avec beaucoup de légumes. Rien à voir avec les rachitiques espagnoles. Objectivement, dix moules belges valent en quantité une portion servie dans la région.
Depuis très longtemps j'ai une relation particulière avec la Belgique. Avant même d'épouser une Wallonne (rencontrée à Tahiti) le fameux Plat pays chanté par Brel m'attirait. La faute à ma passion pour la bande dessinée. De Franquin à Hergé en passant par Hermann ou Tillieux, grâce à la lecture hebdomadaire de Spirou et Tintin, je connaissais mieux les rues de Bruxelles ou de Charleroi que celles du petit village français où j'habitais (j'avoue, je n'ai jamais entendu parler de Molenbeek avant les événements de novembre dernier).
