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lundi 2 octobre 2023

Cinéma - “Bernadette” : de l’ombre au biopic romancé

Catherine Deneuve dans le rôle de Bernadette Chirac ! C'est le postulat improbable de "Bernadette", comédie de Léa Domenach sur la vie (un peu imaginée) de la femme de Jacques Chirac. 


Catherine Deneuve ose tout. Celle qui a incarné le summum de la beauté dans nombre de ses films, endosse pour le film de Léa Domenach les tailleurs démodés de Bernadette Chirac dans un biopic ouvertement romancé.

Bernadette, figure de la droite française, d’une certaine rigidité, du passé, de l’effacement. Des clichés que le film tente de mettre à mal. « Maman » comme Jacques Chirac se plaît à la surnommer, est longtemps maintenue dans l’ombre. Comme si elle faisait honte à l’homme politique et surtout à sa communicante de fille Claude (Sara Giraudeau).

L’épouse effacée va finalement prendre ses aises avec l’aide d’un conseiller interprété par Denis Podalydès, superbe trouvaille du film, un certain Niquet (nom que tout le monde transforme en Mickey). Surtout, elle aurait une vision politique quasi parfaite, prévoyant l’échec après la dissolution et même Le Pen au second tour. Seuls les spécialistes de la vie à l’Elysée sauront trier entre le vrai et le romancé. Mais l’intérêt du film n’est pas là, au grand désespoir de certaines militantes de la première heure du défunt RPR.

Bernadette vaut surtout pour le portrait d’une femme qui trop longtemps a fait des sacrifices pour permettre à son mari de briller sous les ors de la République. Catherine Deneuve en s’emparant du personnage a certainement apprécié la seconde partie de l’histoire, quand l’épouse modèle décide de voler de ses propres ailes, devenant encore plus populaire que son mari. Un destin à la française.

Film de Léa Domenach avec Catherine Deneuve, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz, Sara Giraudeau.

vendredi 29 janvier 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : L'odeur des sons

sons, odeurs, chirac, bach
Si Jacques Chirac a parlé, il y a très longtemps, des "bruits et des odeurs", des chercheurs américains ont eux planché sur la musique et les senteurs. Ces spécialistes en sciences cognitives ont interrogé des étudiants pour déterminer si une odeur pouvait caractériser divers sons ou styles de musique.
Un petit tableau synthétique circule sur internet, expliquant que le piano évoque la rose, le blues s'associe au cuir, le jazz au café et la funk à la banane. Plus étrangement, le heavy metal a des accointances avec le poisson et la cannelle alors que la pop des années 80 embaumerait l'ananas. Enfin de la musique de Bach, d'une façon générale, émanent des effluves de menthe.
Sans vouloir remettre en cause ces résultats obtenus, n'en doutons pas, après de longues recherches, il me semble que certaines associations semblent directement issues de l'imagerie populaire américaine. Le blues, musique des esclaves sent le cuir ? Comme la matière des fouets maniés par les maîtres ? Le café, breuvage sombre par excellence, associé au jazz, l'autre musique noire des USA, l'idée paraît un peu simpliste. Et si l'étude avait été réalisée en France ? La variété sentirait la guimauve ?
Personnellement, quand j'entends certains artistes à la radio, ils me dirigent illico vers des odeurs précises : Mireille Mathieu à la naphtaline, Renaud au tabac froid, Dave au fromage, Jo Dassin aux croissants chauds et Nolwenn Leroy au chou-fleur. Enfin, je vous épargnerai les remugles que m'inspirent Johnny Hallyday...

samedi 11 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Fleurs fanées

hollande, sarkozy, chirac, dosière, élysée, budget
 René Dosière, député de gauche spécialisé dans la chasse au gaspi s'agissant des budgets de l'État, affirme à l'issue de savants calculs qu'un déplacement de François Hollande coûte trois fois moins cher que ceux effectués par Nicolas Sarkozy. Dans cette étude exhaustive, tous les postes de dépenses sont passés au crible. Même ceux qui paraissent anodins.
On apprend ainsi que le budget "fleurs" de l'Élysée atteint 100 000 euros. Une sacrée montagne de bouquets. Pourtant, là aussi le président socialiste réalise de sérieuses économies. Du temps de Sarkozy, l'addition était double. Mais ces sommes, déjà conséquentes, paraissent ridicules en comparaison des années Chirac. René Dosière estime qu'à cette époque, les fleurs coûtaient entre 400 000 et 500 000 euros par an. Quel galant homme ce Jacques. Mais il est vrai que l'homme, même si l'affaire est restée longtemps secrète, avait une réputation de grand séducteur. Le montant astronomique s'explique peut-être par le fait qu'à chaque conquête, en plus de la couvrir de fleurs, il ne pouvait s'empêcher d'en offrir autant à Bernadette.
Pure spéculation de ma part. En réalité, les bouquets sont essentiellement destinés aux épouses des hôtes du président, ainsi qu'à la décoration de l'Élysée lors des réceptions. Et Bernadette adorait recevoir.
Quant à François Hollande, il se peut aussi que les économies résultent de son moyen de locomotion de prédilection. Circulant moi-même en scooter, je n'ai ramené qu'une seule fois des fleurs à ma femme et j'ai failli tomber à trois reprises. Selon elle, mon argument ne tient pas la route...

mardi 24 juin 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Oscar, Gaston et Jacques

La Polynésie française, Tahiti et ses îles, a une fausse image de paradis sur terre. Lagon et ciel bleu n'empêchent pas des rancunes tenaces. Régulièrement ces poussières de colonie sont secouées par des poussées de fièvre. Les autonomistes sont revenus au pouvoir, mais il y a peu les indépendantistes étaient majoritaire à l'assemblée territoriale. Les deux camps s'opposent depuis des décennies par leaders charismatiques interposés. 
D'un côté il y a Gaston (Flosse), de l'autre Oscar (Temaru). Le premier, 83 ans, président en fonction, est cofondateur du RPR avec Jacques Chirac. Le second, 70 ans, dans l'opposition, n'a toujours pas réglé sa dette avec la France qui a utilisé son territoire pour y mener des essais nucléaires. La politique en Polynésie se résume à des prénoms et des couleurs. Oscar et le bleu ciel d'un côté, Gaston et le orange de l'autre. 
Au pouvoir, Oscar a débaptisé une place Jacques Chirac en place du 2 juillet 1966, date du premier essai nucléaire. Gaston, de retour aux rênes, a rendu le nom d'origine à cette place. Grosse colère d'Oscar qui manifeste avec ses militants. Et décide, pour répliquer, de donner un nom à la rue de sa commune qui mène à la prison. Il hésite encore entre rue Jacques Chirac ou rue Gaston Flosse. Et de préciser sa pensée : « Gaston la casserole et Chirac la marmite », en allusion aux affaires judiciaires des deux hommes politiques. 
En fait, la Polynésie française, pays béni des Dieux (beauté des paysages, gentillesse des habitants), souffre surtout d'être devenue la cour de récréation de deux vieillards qui se prennent toujours pour des gamins.  

mercredi 25 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - François Bayrou, ado turbulent

Capture écran La République des Pyrénées

« C'est une connerie d'adolescent ! » François Bayrou, 62 ans, les accumule. Il s'est grièvement blessé à la main en escaladant les grilles du stade de rugby de Pau. En quelques minutes, il est passé d'homme politique responsable briguant la présidence de la République à simple adolescent turbulent. Et paradoxalement il en devient 100 fois plus sympathique. Je lui prédis une remontée en flèche dans les sondages. Forcément, un sexagénaire assez casse-cou pour escalader un grillage haut de 2 m 50 semble beaucoup plus humain qu'un énarque excessivement prudent.
Il faut dire qu'il n'en est pas à son coup d'essai. Il y a 24 ans, il plonge malencontreusement dans une piscine... quasiment vide. Le bête accident domestique qui parle à tout le monde. François Bayrou l'a bien compris. Sur son lit d'hôpital, il pose pour la presse locale, la main bandée, et se moque de son imprudence. Être soi-même reste la meilleure façon de se rapprocher de ses électeurs.
En 1978, Jacques Chirac fait une sortie de route. Durant de long mois il se déplacera avec des béquilles. Comme tout convalescent.
Attention cependant, tout accident domestique n'est pas profitable électoralement. Si NKM se retourne un ongle en ouvrant une boîte de caviar, pas la peine d'alerter les faitdiversiers de service la nuit de Noël.
De même Marine Le Pen a eu raison de demeurer très discrète cet été sur sa chute dans une piscine. Une fracture du coccyx est beaucoup moins photogénique qu'une main bandée.