samedi 28 janvier 2012

BD - Le sommet de l'auto dérision selon Marc Villard et Jean-Philippe Peyraud



Il y a deux types d'humoristes : ceux qui se moquent des autres et ceux, plus rares, qui savent se moquer d'eux mêmes. Dans cette dernière catégorie, Marc Villard remporte la palme. Romancier reconnu, il utilise à merveille tous ses défauts pour nous faire rire à gorge déployée. Le héros, écrivain de 60 ans sur le déclin, a un très gros problème d'égo. Bedonnant, hypocondriaque, un peu dépressif, il vit avec une jeune femme un peu blasée, son fils ado ayant déjà tout compris de la personnalité de son père et un chat, peut-être l'être le plus normal du foyer.

Différents thèmes sont exploités dans ce recueil de gags en quatre cases maximum (dessins de Jean-Philippe Peyraud). Celui de l'écrivain incompris marche à tous les coups et permet une féroce critique du milieu de l'édition. Les histoires de maladie imaginaire sont souvent efficaces, mais pas toujours nouvelles. Plus étonnantes les confidences sur la vie sexuelle de ce couple peu banal. Madame aime acheter des gadgets sur le site « missdominia.com », monsieur, souvent, le regrette dans le feu de l'action. « J'aimerais être un saint, mais bronzé » ce sont 100 pages et autant d'éclats de rire. C'est cool de savoir rire de soi, surtout si cela permet d'ajouter une brique à son œuvre...

« J'aimerais être un saint, mais bronzé » de Marc Villard et Jean-Philippe Peyraud aux éditions Treize Étrange, 15,50 €

vendredi 27 janvier 2012

Billet - Raid des Anomymous sur divers sites : héros ou pirates ?



On ne parle que d'eux depuis quelques jours. Eux, ce sont les Anonymous, ces activistes insaisissables, mystérieux, aux visées souvent obscures, voire inquiétantes.

Site de Vivendi, gouvernement brésilien, l'Express... loin d'être coordonnés, leurs raids tapent tous azimut. Certainement car le mouvement est tout sauf structuré. Anonymous est apparu en 2006 selon Wikipédia et s'est popularisé en 2008. « Ils se présentent comme des défenseurs du droit à la liberté d'expression » explique l'encyclopédie en ligne. Cette fameuse liberté d'expression qui ne s'use que si l'on ne s'en sert pas. Les hackers sont des héros dans les dictatures, des pirates dans les démocraties. Mais selon eux, le terme de démocratie est souvent dévoyé. Les projets de loi SOPA et PIPA aux USA sont les exemples mêmes de cette volonté de régenter la toile.
Pour mieux comprendre la mentalité des Anonymous, je vous conseille de lire « Little Brother » de Cory Doctorow récemment paru chez Pocket Jeunesse. Cet auteur de SF canadien y décrit une Amérique de plus en plus paranoïaque. Un attentat terroriste est l'alibi que cherchaient les autorités pour mettre tout le monde sous surveillance. Quelques jeunes vont se rebeller et démontrer au public que cet espionnage constant est pire que le terrorisme. Directement inspiré de « Big Brother » de George Orwell, ce roman n'est plus une anticipation. On est en plein dedans. Marcus, le héros, est un Anonymous. Héros et anonyme. Voilà tout le dilemme de ce mouvement.

(Billet paru en dernière page de l'Indépendant du Midi)

jeudi 26 janvier 2012

Billet - Pour ou contre ? Les sites de débats ont le vent en poupe


Est-ce la période électorale qui veut ça ? La dernière mode sur internet est le site de débat. Vous avez un avis ? Partagez-le ! C'est en résumé le concept de ces sites s'adressant au plus grand nombre.

Newsring, Talkeo, Netoo-débats, ils sont de plus en plus nombreux et demandent votre participation à deux niveaux : donner votre opinion, mais également lancer de nouvelles controverses.
Le plus sérieux est sans conteste Newsring. Parrainé par Frédéric Taddéi, il a une rédaction attitrée. Chaque journaliste arbitre le débat et le replace dans son contexte. C'est donc un véritable site d'information, même si au premier abord, on a l'impression d'une simple machine à pondre des OUI (en bleu) et des NON (en rouge) omniprésents sous chaque question. Les rubriques permettent de mieux s'y retrouver, avec beaucoup de politique et d'économie. Mais aussi quelques questions philosophiques comme « Peut-on revendiquer le droit à la paresse ? » (oui à 83 %) ou « La richesse est-elle immorale ? » (non à 64 %). Newsring a su, dès le début, attirer parmi ses contributeurs quelques pointures d'internet. C'est du reste la principale critique : trop d'influenceurs, pas assez de M. Toutlemonde.
Talkeo et et Netoo-débats semblent beaucoup plus simples. Des sujets très futiles sont abordés comme cet improbable «Chimène Badi : aimez-vous son nouveau style ? » et ce commentaire très limite « 30 kilos de moins c'est très bien. Par contre sa coiffure ne lui va pas du tout. » Rappel : Chimène Badi est une chanteuse...

mercredi 25 janvier 2012

BD - Maki, le lémurien de Fabrice Tarrin, se dévergonde chez Vents d'Ouest



Maki, le lémurien imaginé par Fabrice Tarrin, se démultiplie. Cet avatar servant à représenter l'auteur sur son blog (le Tarrin Blog) a débuté dans la collection Shampoing de chez Delcourt. C'était essentiellement les notes du blog reprises sur papier. Ensuite Maki, plus jeune, a partagé son enfance dans les pages de Spirou et chez Dupuis dans deux albums. Voici aujourd'hui une troisième version du personnage (constituée à 80 % d'inédits) racontant « Le parcours d'un puceau » chez Vents d'Ouest. Dans son style très dépouillé et si caractéristique, Fabrice Tarrin explique comment cet adolescent de 14 ans, par un incroyable concours de circonstance, va se retrouver ami avec la star Vanessa Colibri. Une actrice femme-enfant, aimant se moquer de ses fans. Maki, souvent plus victime passive qu'acteur des événements, est entraîné dans un tourbillon de coups de théâtre. Pour séduire une camarade de classe, il va l'inviter à une soirée organisée par Vanessa. Mais cela se passera très mal. De plus son meilleur ami disparaît après avoir fait des ménages, nu, chez une ancienne actrice suspectée d'avoir assassiné son enfant trisomique. Aidé d'un opportuniste ressemblant à Fred Neidhardt (l'âme damnée de Fabrice Tarrin), il va se lancer à sa recherche. Parfois émouvante, souvent loufoque, toujours juste, cette BD va asseoir encore plus la réputation de Fabrice Tarrin, star de la blogosphère adorant se mettre en scène, même dans les pires situations.


« Le parcours d'un puceau », Vents d'Ouest,13,90 €


mardi 24 janvier 2012

BD - "La Rafale" sur les rails rouges de l'Indochine (Bamboo)



« La Rafale », qui donne son nom à cette nouvelle série dessinée par Winoc et écrite par Cothias et Ordas, est un train blindé de l'armée française. C'est lui qui va ravitailler les différents postes avancés au Vietnam. On est en 1948 et la France a les pires difficultés pour maintenir la paix dans cette vaste et riche Indochine. Si les troupes d'élite de la Légion étrangère assurent la sécurité de la Rafale, pour ce qui est de son fonctionnement, c'est un jeune ingénieur qui est réquisitionné. Frédéric Daguet fait partie de ces idéalistes trop souvent déçus par la vie. Résistant de la première heure, il a combattu l'envahisseur mais a abandonné les armes quand l'épuration a multiplié les procès et exécutions arbitraires. Échoué au Vietnam, il tente d'oublier les vicissitudes de la vie dans les nuages d'opium. Sa réquisition par l'armée va le remettre dans l'action, même s'il n'apprécie pas ses compagnons d'armes (ce sont souvent ses anciens ennemis, SS ou miliciens) et la cause qu'ils servent. L'autre personnage principal de la série est une adolescente vietminh, My Linh. Endoctrinée par les communistes, elle infiltre les forces françaises et se prépare à frapper au cœur des troupes.

Une vision forte de cette période un peu oubliée de l'Histoire coloniale française. Au début on craint que le train soit omniprésent, mais la pâte de Cothias fait que les hommes et femmes prennent le dessus.

« La Rafale » (tome 1), Bamboo Grand Angle, 13,90 €


lundi 23 janvier 2012

BD - Des anomalies parisiennes au centre de "Masqué", nouvelle série de Serge Lehman et Créty



Paris, dans un futur très proche, est en pleine mutation. Le Préfet de police a les pleins pouvoirs et est devenu une vedette. Il a même des fans. Un homme mystérieux qui entend profiter des nombreuses « anomalies » apparues depuis quelques années. Ces anomalies vont de l'hologramme géant d'un homme masqué au-dessus de Montmartre à un glisseur mirage, homme lumière volant sur une planche de surf. Et puis il y a ces machines, venues de nulle part, sans but mais de plus en plus complexes. La dernière est humanoïde et a tenté d'assassiner le préfet de police. Heureusement il a été sauvé par Braffort, un ancien militaire à la dérive après avoir été blessé dans le Caucase. Braffort qui pourrait être une pièce maîtresse dans cette  partie souterraine se jouant sur l'échiquier géant qu'est la capitale.

Le premier tome de cette série écrite par Serge Lehman (un des meilleurs auteurs SF français) est époustouflante. D'inventivité d'abord. Ces anomalies imposent une ambiance entre progrès technologique et revival du passé. De psychologie ensuite. Les différents protagonistes, loin d'être d'un bloc, sont complexes. Créty, au dessin, renforce cette image d'un Paris futuriste où tout est possible. Certaines doubles planches méritent d'être exposées tant elles foisonnent de détails. Une série prévue en quatre tomes à paraître en moins d'une année.
« Masqué » (tome 1), Delcourt, 13,95 € 


dimanche 22 janvier 2012

Beau livre - Charlotte Blum : «Un fan de série télé doit être patient»

Les amateurs de séries télé vont adorer ce beau livre de Charlotte Blum. La spécialiste explique le phénomène, en fait l'historique et imagine les tendances des prochaines années.

Paru aux éditions de la Martinière en octobre dernier, « Séries, une addiction planétaire » de Charlotte Blum, est un beau livre idéal pour mieux connaître cet univers impitoyable. Cette jeune spécialiste, qui a toujours aimé et baigné dans les séries télé, dresse un rapide historique et tente de dégager des tendances en mettant des focus sur certaines productions sortant des sentiers battus.
Premier virage avec Twin Peaks. « C'est David Lynch qui l'a écrit et du coup une frontière a été brisée entre la télévision et le cinéma, explique Charlotte Blum. C'est devenu l'endroit où les gens du cinéma voulaient travailler. Une des raisons c'est qu'il y a une liberté extraordinaire que l'on n'a pas sur un long métrage. En plus avec la télé on est chez les gens et on des chances beaucoup plus élevées d'être regardé. »
Mais dans le vaste monde des séries télé, toutes ne sont pas sur un même pied d'égalité. Le projet développé pour un grand Network est « fabriqué à la chaîne » alors que les chaînes câblées « prennent des risques et osent des thématiques complètement nouvelles. » C'est toute la différence entre « Mentalist » et « Dexter », pourtant diffusées en France sur la même chaîne, mais pas au même horaire.

Transgénérationnel
Les séries télé, tout en segmentant le public, permettent aussi à  toute la famille de se retrouver autour d'un programme divertissant. « Vampire Diaries », par exemple, tout en surfant sur la mode des vampires chez les adolescents, peut passionner la mère de famille par ses intrigues amoureuses. Et Charlotte Blum de se souvenir de sa découverte d'Urgences avec sa mère qui était accro.
Maintenant, les fans de séries ce sont des « gens qui ont grandi avec et qu'on peut étonner. Ils sont habitués à cette gymnastique d'attendre une semaine, de se concentrer parce-qu'il ne faut pas louper un bout. Un vrai fan de série est avant tout patient », souligne Charlotte Blum.
Aujourd'hui de nouvelles pratiques de consommation apparaissent. Le coffret contenant l'intégrale ou le site internet en streaming permet de tout voir en une journée. Mais cela vient souvent en complément. « Une série comme Lost, peut être vue deux ou trois fois. A chaque visionnage vous découvrirez de nouvelles choses en raison de la richesse de l'intrigue et de l'écriture. » Les séries télé, reines de l'audience, sont une véritable drogue pour certains. Et c'est logique pour Charlotte Blum « dans le sens où on a des doses distribuées à un rythme très réglé. C'est quelques chose qu'on attend, dont a besoin. On ne peut pas commencer et ne pas finir. »
 
« Séries, une addiction planétaire » de Charlotte Blum est paru aux éditions de la Martinière (35 euros)


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 A chaque décennie ses séries

Années 50

Au nom de la loi
Steeve McQueen interprète Josh Randall, un chasseur de primes. Le western règne encore en maître sur le cinéma hollywoodien et logiquement c'est ce genre qui remporte un immense succès sur les petits écrans. En noir et blanc, la série est encore régulièrement rediffusée en France, sur Arte dernièrement.

Années 60

Les mystères de l'Ouest
Dans les années 60, le duo de héros fait son apparition dans les séries américaines. Les Mystères de l'Ouest amènent un peu d'humour et de fantastique dans un décor de western d'opérette. Robert Conrad, acteur typique de série, rencontre son premier grand succès populaire. Toujours à l'affiche sur Paris Première.
Mission impossible
En pleine guerre froide, les séries américaines mettent en scène des espions d'un nouveau genre. Déguisements, gadgets, machination : l'équipe de Jim Phelps agit sans filet. Récemment rediffusé sur Direct 8

Années 70

Drôles de dames
Place au glamour avec cette série où trois jolies femmes issues de l'école de police enquêtent pour Charlie, un mystérieux patron. Succès planétaire pour Farrah Fawcett qui a longtemps représenté l'idéal féminin.  
MASH
Dérivée du film de Robert Altman, cette série explore deux mondes très prisés par les scénaristes : l'armée et le milieu médical. Avec 250 épisodes, elle fait partie des plus longues.

Années 80

Dynastie
Après le phénomène Dallas, Dynastie s'impose comme l'exemple type de ces séries centrées sur le pouvoir et la richesse. Les personnages sont souvent cupides et prétentieux. Pourtant ils sont des millions sur terre à suivre les aventures de la famille Carrington.  
Seinfeld
Les sitcoms comiques, souvent bon enfant, deviennent plus mordantes avec l'arrivée de Seinfeld. Le comique new-yorkais réécrit sa vie et permet l'éclosion de personnages atypiques. C'est parfois sans limite, toujours hilarant.

Années 90

X-Files
La théorie du complot vient peut-être de Chris Carter, le créateur de X-Files. Deux agents du FBI sont confrontés à des phénomènes étranges et découvrent que « nous ne sommes pas seuls ». Une série qui a beaucoup fait pour le démarrage de M6 en France.
Twin Peaks
Quand David Lynch, cinéaste reconnu, accepte de faire une série, cela donne Twin Peaks, souvent considéré comme la meilleure de tous les temps. Sur un grand network (ABC), les Américains de base découvraient leurs propres névroses à travers cette histoire de meurtre mystérieux dans une petite ville paumée.   

Années 2000

Lost
Série au budget considérable, Lost s'est un peu perdue dans les dédales du temps au fil des saisons. Mais la série reste un must dans le genre des histoires à tiroir et à personnages multiples. C'est aussi la série qui a rendue célèbre outre-atlantique « La mer » de Charles Trénet...
Dr House
Les héros antipathiques sont de nouveau à la mode. Si Dexter est un serial Killer, le Dr House règne en tyran sur son service. Le toubib à la canne fait partie de ces séries s'appuyant sur un seul personnage, idéalement campé par l'acteur ad-hoc.

samedi 21 janvier 2012

Des travaux d'avenir grâce à l'inventivité d'internet

Internet, loin de tuer le marché du travail, semble être un formidable outil pour la croissance. Ce nouveau modèle économique invente chaque jour. Des contenus, des habitudes et également des emplois. Ce n'est pas une simple vue de l'esprit car récemment, aux USA, le président de la Commission fédérale des communications, Julius Genachowski, a affirmé que « Internet crée actuellement 2,6 emplois pour chacun de ceux qu’il détruit. » Ce qui semblait abstrait, voire inexistant, il y a une dizaine d'années, est devenu un secteur industriel florissant.
Plus le temps passe, plus le réseau prend de l'importance dans notre vie de tous les jours. La semaine dernière se tenait à Las Vegas le CES (Consumer Electronic Show) 2012, véritable  vitrine des innovations dans ce domaine. Et la tendance cette année est l'arrivée d'appareils de plus en plus « connectés », du frigo à la voiture. Les tablettes ont fait des petits, se scotchant un peu partout dans la maison. Sur votre frigo, un écran vous indiquera ce qu'il y a dedans, la date de péremption de certains produits frais, voire proposera des recettes en fonction des restes. La voiture, connectée à Facebook, offrira la possibilité, entre autres,  de savoir où se trouvent ses amis. Samsung a fait sensation en exposant un écran-fenêtre. Ce grand écran donne l'impression d'être une fenêtre ouverte sur le paysage que l'on veut. Les informations s'affichent en surimpression. Et on peut même fermer des stores virtuels. Dernier avantage : on n'a qu'un côté à laver....

vendredi 20 janvier 2012

BD - Bézian dessine ses souvenirs de Bram, de l'Aude et du Canal du Midi dans "Aller-retour"



Bézian
, sous couvert d'une enquête se son héros, détective, se souvient de son enfance. Le périple débute dans un TER et se poursuit dans les petites rues d'une bourgade de l'Aude. Il ne la nomme pas, mais grâce à quelques indices (Canal du Midi, gare SNCF, panneaux indicateurs...) on reconnaît la ville de Bram, entre Castelnaudary et Carcassonne. L'histoire débute de nos jours, en couleur, mais dès que le personnage principal met les pieds sur le quai, il bascule dans le passé en noir et blanc, quand il n'était qu'un enfant s'amusant dans les rues de cette circulade typique du Languedoc. Et Bézian d'expliquer l'importance du décor : « Été comme hiver, tous les villages de cette région paraissent gris. Il y a une qualité de mélancolie qui me touche particulièrement ». On retrouve cette mélancolie dans un album atypique, brillant par son côté graphique et novateur.


« Aller-retour », Delcourt, 16,95 €


jeudi 19 janvier 2012

BD - Comment décrocher des drogues dures ? Passez par "Le château des Ruisseaux"


La bande dessinée, par son fort pouvoir d'évocation, permet au lecteur à l'esprit ouvert de s'immerger dans des mondes différents. Imaginaires parfois. Très réalistes dans le cas du « château des ruisseaux ». Ce centre accueille des toxicomanes désirant décrocher. La BD de Poincelet et Bernière suit le parcours de deux d'entre eux, arrivant le même jour. Jean et Marie ont une réelle volonté de s'en sortir. Pourtant ils sont très critiques face aux méthodes proposées. D'abord, pas de phase dégressive. « Personne ne meurt d'une crise de manque » affirme un psy à Jean. Certes, mais c'est très dur pour lui. Au bout d'une semaine, il commence à y voir plus clair.

Plongée dans le monde des drogués, cette BD est inspirée de récits véritables. Presque un reportage même si les auteurs ont « mélangé » les expériences, cela reste très fort et dérangeant.

« Le Château des ruisseaux », Dupuis, 14,95 €