mercredi 16 novembre 2011

BD - Mort, terre inconnue explorée par les Thanatonautes de Bernard Werber


La mort, et après ? Cette question est à la base du roman « Les Thanatonautes » de Bernard Werber paru en 1994 chez Albin Michel. Aujourd'hui c'est une adaptation en bande dessinée qui est proposée par Drugstore. Corbeyran a assuré l'adaptation, Taranzano le dessin. Michael Pinson et Raoul Razorbak se connaissent depuis l'enfance. Ils se sont rencontré dans un cimetière et sont tous les deux passionnés par la mort. 

Après leurs études, ils se retrouvent pour collaborer à un projet gouvernemental top secret. Le président actuel, après un attentat qui l'a laissé pour mort quelques minutes, a eu l'impression de sortir de son corps et de s'élever. Intrigué, il veut savoir ce que cette expérience veut dire et il charge les deux jeunes scientifiques de trouver un moyen de maîtriser cet état. Pinson va longuement hésiter car les cobayes sont humains. 

Des condamnés à la prison à vie, tous volontaires. Les échecs se multiplieront. Mais Razorbak, le plus passionné, va sans cesse chercher le bon sujet, celui qui lui donnera la clé des cette nouvelle « terra incognita ». La BD est aussi passionnante que le roman et donne immédiatement l'envie de se plonger dans ce roman de Werber, pas le plus connu mais souvent le plus apprécié de ses lecteurs réguliers.

« Les Thanatonautes » (tome 1), Drugstore, 13,90 € 

mardi 15 novembre 2011

BD - Enquête méditerranéenne en 205 avant JC par Isabelle Dethan


Leptis Magna a longtemps été une grande cité impériale d'Afrique du Nord. Aujourd'hui il n'en reste que des ruines près de la ville de Homs en Libye. En 205, la ville est en émoi. Pour la troisième fois, le corps d'un enfant vient d'être retrouvé. Violé, assassiné et momifié à la façon des prêtres égyptiens. Si ce n'était que de simples esclaves, la communauté romaine n'en aurait pas fait grand cas, mais ce sont des fils de notables qui sont enlevés puis assassinés. 

L'affaire est suffisamment sérieuse pour que l'empereur Septime Sévère envoie de l'autre côté de la Méditerranée son meilleur enquêteur, Marcus Seïus Dento. Cet homme de bons sens, fin psychologue et enquêteur scientifique avant la lettre va tenter de débusquer le tueur en série. Il devra pour cela affronter la fronde des colons, persuadés que ce sont les religieux de la communauté égyptienne les responsables. Marcus devra mettre en balance toute son autorité impériale pour empêcher un massacre aveugle. 

Cette nouvelle série (prévue en trois tomes) est la dernière création d'Isabelle Déthan. Elle quitte l'Égypte pour l'empire romain. Mais sa reconstitution de la cité et des mœurs de l'époque sont toujours impeccables. Le suspense en plus.

« Les ombres du Styx » (tome 1), Delcourt, 13,50 € 

lundi 14 novembre 2011

Billet - Twitte avec les stars

Après la réalité augmentée, internet nous offre la télé commentée. Quand on regarde une émission, on ne peut s'empêcher de la commenter, critiques, louanges, voire moqueries. Jusqu'il y a peu, ces remarques se limitaient au cercle familial. Maintenant tout le monde peut en profiter grâce aux réseaux sociaux, Twitter notamment.

Samedi soir se déroulait en direct sur TF1 la demi-finale de « Danse avec les stars ». Et que ça twitte à tire-larigot. Deux mondes s'opposent radicalement. Les premiers degrés : « Baptiste il est trop beau » « Il faut sauver Sheila », et ceux qui mettent l'émission en perspective. Grâce à cette traduction simultanée, le show prend une tout autre saveur.

Ce samedi, le décolleté (plus que profond, abyssal...) de Sandrine Quétier, la présentatrice, fait beaucoup d'impression à Guy Birenbaum : « La dame qui présente est globalement à poil ». Pierre Courade redoute (avec le désir secret que cela arrive ?) « Faut qu'elle fasse attention Sandrine Quétier... On n'est pas loin d'un incident à la Sophie Marceau sur les marches de Cannes. »

Beaucoup se demandent aussi qui sont ces fameuses stars : « Les stars on les connais tellement pas qu'on prend les danseurs pour les vedettes. »

Et si la variété et la danse ne sont pas votre tasse de thé, rassurez-vous, selon @somebaudy, « Arte préparerait "Pense avec les stars" : BHL pensera avec Sophie Marceau, Michel Onfray avec Daniela Lumbroso, etc. » Alléchant ! 

Roman - Vous êtes licorne ou zombie ?

Un match littéraire oppose deux équipes de six auteurs. Les histoires de Zombies vont-elles terrasser les récits de licornes ? Un recueil de nouvelles original.

Holly Black, amoureuse des licornes, et Justine Larbalestier, fan de zombies, se sont lancé un formidable défi : convaincre le plus de lecteurs possible de rejoindre leur camp ! Deux équipes de six auteurs célèbres ont choisi leur créature préférée...

Ce recueil de nouvelles peut se lire de plusieurs façons. De façon linéaire, vous alternerez récits de zombies et histoires de licornes. Mais si vous avez une préférence déjà marquée, contentez-vous des six nouvelles concernant les morts-vivants ou les créatures de légende. Dernière possibilité, se contenter des dialogues de liaison entre Holly et Justine. Dans un style alerte et parfois moqueur, elles vantent leur équipe et dénigrent l'adversaire. Holly Black trouvant dans la nouvelle « Bougainvillées » de Carrie Ryan « l'une des caractéristiques des zombies les plus énervantes à mes yeux : ils ne s'arrêtent jamais, ils ne ralentissent jamais et ils finissent toujours par gagner. Je déteste ça ». Justine Larbalestier n'est pas en reste quand elle remarque, en préambule de la nouvelle « La troisième vierge » de Kathleen Duey, « Qui aurait cru que les licornes étaient des grosses pleurnichardes comme ça ? Les zombies, eux, ne perdent pas vraiment leur temps à gémir sur le prix à payer pour dévorer des cerveaux. » Ces dialogues de liaison apportent un intérêt supplémentaire à ce livre, qui pourtant n'en avait pas réellement besoin tant les auteurs sélectionnés signent des textes passionnants.

Côté licornes on passe du très classique « La plus haute justice » de Garth Nix au totalement déjanté « Princesse Petite-Culotte » de Meg Cabot. Dans le camp des zombies l'éclectisme aussi est de mise. Scott Westerfield par exemple imagine dans « Inoculata » un monde coupé en deux. D'un côté les humains, sains, de l'autre les Zèdes, malades, affamés de cervelles. Mais tout à coup apparaissent des porteurs sains. Plus tout à fait humains, pas complètement zombies. L'avenir de l'Humanité peut-être ?

L'amour Z

S'il est question de zombies pirates, partant à l'assaut de l'île de Curaçao dans le très pessimiste « Bougainvillées », ne manquez surtout pas la première nouvelle zombie, « Love will tear us apart » d'Alaya Dawn Johnson. Une splendide histoire d'amour. Grayson est un zombie qui peut passer inaperçu. Mais pas se priver de manger. Donc, régulièrement, l'adolescent s'inscrit dans des universités américaines et puise dans ce vivier inépuisable de cervelles. Et puis un jour il croise la route de Jack, jeune rebelle sous l'influence de son père, violent, ancien de la CIA. Le coup de foudre peut-il changer Grayson ? Et lui, peut-il séduire Jack ? Presque une histoire à l'eau de rose, virant au rouge vif.

Enfin, si ces deux genres littéraires vous sont inconnus, les liaisons entre les nouvelles sont un excellent mémo. Holly Black et Justine Larbalestier répondent à diverses questions, sur les couleurs des licornes, leurs pouvoirs et faiblesses, les origines des zombies, leur alimentation et autres caractéristiques médicales. Plus prosaïquement ce recueil répond à des interrogations terre à terre comme : Savez-vous comment élever un bébé licorne ? Certains people seraient-ils des zombies ? Une licorne peut-elle vous débarrasser de votre ex ?

« Zombies contre licornes », Fleuve Noir collection Territoires, 16,90 € 

dimanche 13 novembre 2011

Billet - Vendre, acheter... rire avec les petites annonces les plus délirantes du net

L'arrivée des sites de petites annonces gratuites est une véritable mine pour les pourfendeurs de fautes. La mise en ligne directe, sans aucune relecture, transforme certaines annonces en poèmes surréalistes. Depuis quelques semaines, le site « LOL annonces » les compile. Allez-y, le fou rire est assuré.

Vous cherchez des marque-pages de collection ? Une annonce en propose 25 pour 4 euros. Mais pour y arriver, vous devrez préciser que ce sont des « marco page colecsion ». Chance pour vous ils n'ont jamais servi car « ce ke de neuv ». A l'inverse, si vous cherchez « 3 mousquetaires violés » (on ne vous demandera pas pourquoi), vous serez déçu en découvrant la photo de trois moustiquaires violettes...

Parfois une simple faute de frappe change le sens de l'annonce. Non, à Aix-en-Provence, ce vendeur ne fait pas dans le proxénétisme en vous proposant une « cagole très chaude ». Il a simplement oublié le U de sa cagoule.

On vend de tout sur internet, même un cercueil. Le texte explicatif est digne d'entrer au panthéon de l'humour noir : « Suite à guérison maladie grave je vends mon cercueil tout neuf, jamais servi. » Pour le prix, « j'étudie toutes les propositions car je suis complètement fauché. Comme je devais mourir, j'ai dépensé tout mon fric. »

Tout aussi étonnant ce « A vendre femme ou moto » : « Ma femme m'a demandé de choisir entre elle ou la moto... Je commence donc par proposer ma femme... » Mais là c'est volontairement humoristique, car en photo il n'y a que la moto. 

samedi 12 novembre 2011

BD - Le billet énigmatique de Caroline Baldwin


La quinzième aventure de Caroline Baldwin, la privée imaginée par André Taymans, s'intitule « L'ombre de la chouette ». Problème, de chouette, je n'en ai pas vu la moindre plume dans les 45 planches de l'album. Mais en dehors de ce titre énigmatique, l'album se laisse lire. Il est même assez rapidement passionnant, Taymans sachant parfaitement structurer ses histoires pour faire monter la pression. 

Les premières scènes n'ont pas de lien entre elles : découverte d'un cadavre ayant la carte de visite de Caroline dans son portefeuille, mission d'Adam Scott (l'amant de Caroline), en France sur une affaire de blanchiment d'argent puis tentative de démasquer des fanatiques religieux d'un nouveau genre : malades incurables, ils veulent contaminer le plus de personnes possibles, la présidente des USA en priorité. Le détail commun sera découvert par Caroline quand elle voudra payer une nouvelle tournée (l'héroïne aime un peu trop le scotch...) à un ami policier. 

Première partie d'un nouveau diptyque, cet album laisse plus de questions que de réponses. Mais c'est tout l'intérêt de ces séries feuilletonnantes.

« Caroline Baldwin » (tome 15), Casterman, 11,95 €

vendredi 11 novembre 2011

BD - La chute de l'ange, second tome de "La 6e heure"

En quelques années, la collection « Secrets du Vatican » de chez Delcourt a fait son chemin et trouvé son public. Une quinzaine de séries, plus de trente albums, les amateurs de machination religieuse ou de fantastique à base d'écritures bibliques ont trouvé de quoi lire, dans la lignée du succès du « Da Vinci Code » ou de la recherche du trésor perdu des Templiers. 

Nicolas Pona, jeune plume talentueuse (scénariste de Déluge et Le cycle d'Ostruce) s'est emparé de cet univers pour raconter, à sa façon, le retour sur terre des trois Parques. Le second tome de « La 6e heure » débute par le suicide d'un haut dignitaire religieux. La chute de l'ange, direct du balcon de sa luxueuse villa au toit de sa voiture. En parallèle, les policiers enquêtent sur le meurtre de toute une triade chinoise par une jeune femme muette. Elle est accompagnée d'une vieillarde aveugle et d'une fillette espiègle et sarcastique.

 Ces trois femmes, les Parques, seraient de retour pour tuer un dieu secret. Une religieuse va se mettre en travers de leur route et le récit s'animer. On débute avec des personnages secondaires humoristiques, puis le suspense va crescendo pour finir dans une apothéose d'hémoglobine dessinée par Ferreyra, un Argentin au trait classique déjà rodé par des années de collaboration chez DC Comics aux USA.

« La 6e heure » (tome 2), Soleil, 13,50 € 

jeudi 10 novembre 2011

BD - "Sous l'entonnoir", asile intérieur raconté par Sibylline et dessiné par Natacha Sicaud


Il y a quelques années, Sibylline, adolescente, a fait une tentative de suicide. Sa famille a demandé à ce qu'elle soit soignée dans une clinique psychiatrique. Durant un mois elle va découvrir l'enfermement, les malades et les médicaments qui assomment. Un mois qu'elle raconte dans cette BD dessinée par Natacha Sicaud. Pour bien comprendre l'origine du mal, elle explique comment, à 7 ans, elle a appris que sa mère ne viendrait jamais plus la chercher à la sortie de son cours de danse. Suicidée d'un coup de carabine dans le ventre. Forcément, cela laisse des traces sur la fillette élevée par ses grands-parents. Serait-elle un terrain sensible à la dépression ? Cette crainte est renforcée après une première tentative de suicide. Une TS comme disent ceux qui en font régulièrement...

Dans la clinique, elle raconte les matinées interminables, les crises des uns, les silences des autres. Ce petit monde clos, image même de la folie, elle l'analyse et nous le fait ressentir. Les dessins réalistes de Natacha Sicaud, surtout les visages, donnent un relief encore plus terrifiant à cette chronique d'un enfermement. Aujourd'hui, Sibylline va mieux, elle n'est plus « sous l'entonnoir »...

« Sous l'entonnoir », Delcourt, 17,50 € 

mercredi 9 novembre 2011

Billet - Indignation en direct

La grande force d'internet, c'est l'immédiateté. Et l'absolue liberté.

Saviez-vous que depuis vendredi soir, à l'image des Américains campant devant Wall Street, des centaines d'Indignés français occupent le parvis de la Défense ? L'information n'a pas fait les gros titres des médias traditionnels, mais est de plus en plus présente sur le net via les réseaux sociaux. La vie sur ce campement de fortune, fait de tentes, de duvets et de cartons, démonté sans ménagement (détruit plus exactement...) par des cohortes de gendarmes mobiles, est diffusée en direct sur le site de partage Bambuser.com. Les smartphones des Indignés sont autant de caméras quand ils sont connectés sur la page. Ils retransmettent les assemblées générales, l'arrivée des nouveaux manifestants et... les charges des forces de l'ordre.

« C'est de la vraie téléréalité ! » s'enthousiasme un commentateur de ce live. Pas sûr à 100 % car il faut reconnaître un talent théâtral certain aux manifestants quand, traînés par les pieds, ils crient : « on est pas méchant, on fait rien de mal ! ».

Des images encore plus étonnantes en journée. Au loin, les gendarmes surveillent, au milieu, les manifestants se réveillent (ils dorment sur place à même le sol), tout autour, la cohorte de cadres pressés marche vers les bureaux du plus grand quartier d'affaires parisien. Plusieurs mondes s'opposent sur cette immense scène de la vie moderne. Et internet nous permet d'en être le témoin direct. 

Biographie - Frédéric Dard, dernière ! Entretiens inédits avec le père de San-Antonio

Plus de 10 ans après la mort de Frédéric Dard, Francis Gillery et François Rivière publient des entretiens inédits avec le père de San-Antonio.

Serial-écrivain ayant des centaines de titres à son actif, Frédéric Dard a longtemps vécu dans l'ombre de son personnage vedette, San-Antonio. Ils sont pourtant nombreux a avoir tenté de casser la carapace et de comprendre l'homme, le romancier, le raconteur d'histoires. En 1995, Francis Gillery et François Rivière se sont longuement entretenus avec Frédéric Dard dans le cadre de la préparation d'un documentaire télévisé. Ce sont ces passages, non retenus dans le montage final, qui sont repris dans ces 200 pages 100 % Dard.

Famille, origines, amours : on en apprend beaucoup en lisant de livre. De ses racines paysannes et lyonnaises, Frédéric Dard conserve surtout cet amour pour sa grand-mère. C'est elle qui lui a donné l'envie de raconter des histoires. Comme quand il a imaginé qu'un avion s'était posé dans un champ près de la ferme. Au début c'est un petit mensonge, puis cela devient une véritable histoire, l'aviateur a même un nom.

 L'écriture, un véritable vice

 De son enfance à Lyon, Frédéric Dard se souvient de la pauvreté de ses parents. Pourtant il est heureux. Et en ces temps difficiles (c'est la seconde guerre mondiale), il trouve du travail dans un journal local. Apprenti journaliste il y rencontrera les premiers personnages qui lui inspireront les Bérurier, Pinaud et autres Félicie. Le jeune homme ne se reconnaît qu'un seul vice ; l'écriture. Il a besoin, chaque jour, de passer plusieurs heures derrière sa table de travail à imaginer des histoires. Plusieurs romans paraîtront grâce à un éditeur lyonnais. Sans grand succès.

 Après la Libération, marié, père de famille, il décide de « monter à Paris » pour réussir. Il se donne six mois. Ce sera effectivement le temps qu'il lui faudra pour convaincre un éditeur, Armand de Caro, le créateur des éditions Fleuve Noir.

 Réussite enivrante

La mode est aux héros américains. Il donnera le nom d'une ville texane à son personnage principal. San-Antonio est né. Une première histoire était parue à Lyon, Armand de Caro veut que Frédéric Dard continue dans la même veine. Mais l'éditeur impose ses conditions : « Il faut une programmation, explique-t-il à Frédéric Dard. Alors vous allez entrer en San-Antonio comme d'autres rentrent en religion et vous allez me pondre des San-Antonio et moi je me charge du reste. » Rapidement les tirages explosent, le commissaire devient une légende, chaque nouvelle aventure est attendue par des milliers de fans. Et Dard de se souvenir de cette époque : « c'était quelque chose de grisant, vraiment de grisant parce que toute réussite est enivrante. » Le succès, la fortune mais le doute aussi, « sincèrement, ça me culpabilisait presque. » Conséquence, une période noire, qu'il évoque entre les lignes, notamment ce jour où il a tenté de se suicider.

 Ensuite il y a eu la Suisse, son nouvel amour (avec la fille de son éditeur), et une sorte d'équilibre avec des romans plus ambitieux venant casser la routine des San-Antonio. Ces entretiens, réalisés 5 ans avant sa disparition, montrent un homme apaisé, conscient de son œuvre, heureux de vivre, enchanté surtout de se souvenir de sa jeunesse simple et gaie dans l'ombre protectrice d'une grand-mère aimante.

« Je me suis raconté des histoires très tôt », propos inédits de Frédéric Dard recueillis par Francis Gillery et François Rivière, Fleuve Noir,13 €