Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
dimanche 15 mars 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES - Nom de nom
mardi 3 mars 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES - Enfoirés de paternalistes
En 1986, il faisait chanter aux Enfoirés, "Aujourd'hui, on n'a plus le droit ni d'avoir faim, ni d'avoir froid. Dépassé le chacun pour soi. Quand je pense à toi, je pense à moi." Succès immédiat et personne pour protester. Trente ans plus tard, le ton change résolument. La chanson "Toute une vie" est établie sur le contraste entre une chorale de jeunes et celle des Enfoirés. Les premiers s'indignent "vous aviez tout : liberté, plein-emploi. Nous c'est chômage, violence et sida." Réponse, à la limite du discours réactionnaire, à tout le moins très paternaliste : "Tout ce qu'on a, il a fallu le gagner, à vous de jouer, mais faudrait vous bouger."
Véritable clash intergénérationnel, le message porté par cette chanson serait mal compris selon ses interprètes. La mise en scène du clip place les mauvais jeunes, fainéants et individualistes face aux bons artistes, solidaires et payant de leur personne pour aider les pauvres. Non seulement le propos est réducteur à outrance, mais en plus, comme l'a souligné le site BuzzFeed, on a plus l'impression d'entendre la profession de foi de l'UMP que l'héritage de Coluche.
Alors à choisir, je vous conseille plutôt d'acheter l'excellent disque de reprises des chansons de Jean Ferrat avec Marc Lavoine, Dionysos, Thiéfaine ou Cali qui revisite "La Montagne".
jeudi 11 décembre 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES : UMPitreries
Exit les critiques sur la présidence molle, le problème des frondeurs ou les coups bas de Valérie Trierweiler. Deux ans après sa défaite, Sarkozy revient au centre de toutes les attentions. Il s'attendait (trop) visiblement à être accueilli en sauveur d'une France en pleine déliquescence, il apparaît comme le nouvel homme à abattre, tout juste bon à remettre un peu d'ordre à l'UMP. Et encore...
Après avoir fait les yeux doux à la droite dure, hostile au mariage pour tous, il nomme au poste de numéro 2 NKM, la plus bobo des élues de droite. Laurent Wauquiez, autre jeune loup de l'UMP, est numéro 3 sur le papier. Dans les faits, comme l'a raconté Libération, le député de Haute-Loire s'installe dans le bureau du numéro 2. Premier arrivé, premier servi... Quelques heures plus tard (elle a certainement pris du retard au brunch), NKM découvre l'imposture, fulmine et finalement récupère son bien après force éclats de voix.
Voilà comment, une semaine après le vote pour désigner le nouveau patron du parti, Sarkozy le rassembleur se retrouve déjà à tenter de gérer une guerre ouverte qui s'annonce sans pitié entre ses deux principaux lieutenants...
Pourtant, la solution est simple comme bonjour : tout le monde dans un open space et plus de jaloux.
dimanche 7 décembre 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES : Un chèque et j'oublie tout
Vous en connaissez beaucoup vous des patrons qui payent de leur poche les dettes de leur entreprise ? Généralement ils se contentent de vendre une partie des actifs, ou d'emprunter à la banque. Le problème c'est que l'UMP n'a plus beaucoup d'actifs. A moins de mettre sur e-bay les militants à jour de cotisation. Mais à part le Front National (qui lui, a renfloué ses caisses avec de l'argent russe), personne n'est véritablement intéressé par ces spécimens « d'homo uhemepiens ». Certes ils sont dociles, mais restent un peu trop attachés à leur ancien maître. Le paiement de cette dette, pour anecdotique qu'elle soit, montre bien la mentalité de celui qui avait promis de changer. Il a remboursé à l'euro près la pénalité infligée par l'État. Il aurait pu arrondir à 370 000, histoire de compenser à minima le préjudice moral infligé au parti. Mais visiblement, ce qui est valable dans l'arbitrage Tapie (45 millions obtenus pour ce même préjudice), ne l'est pas pour le parti d'opposition. Logique : le payeur n'est pas le même...
samedi 28 décembre 2013
DE CHOSES ET D'AUTRES - Stagiaires d'avenir
Joey a décroché un premier stage à Intel, mais il risque de céder aux appels des sirènes des fabricants d'armes dans peu de temps. Et là, on ne parlera plus de guimauve !
Chronique "De choses et d'autres" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.
lundi 3 juin 2013
Billet - A Paris, même les pigeons votent
lundi 20 mai 2013
Billet - La question façon UMP
L'interactivité est une des forces d'internet. L'internaute, pour tout et n'importe quoi, est mis à contribution. Les sondages se multiplient comme des petits pains. Des pains au chocolat dans le cas de l'UMP. Sur son site, le parti de droite a ouvert une rubrique « Question de la semaine ». Il s'agit d'interroger les Français sur l'action du gouvernement de François Hollande. Une leçon pour tous les apprentis sondeurs qui cherchent à savoir comment orienter des réponses. Cette semaine, l'UMP demande on ne peut plus sérieusement : « En augmentant massivement les impôts, dépenses publiques et cotisations, en étranglant les entreprises, en supprimant la défiscalisation des heures supplémentaires, François Hollande est-il responsable de l'aggravation de la crise ? » Et en remontant le temps, on découvre que toutes les questions sont de cet acabit.
Résultat, ils sont nombreux à se moquer du parti de Jean-François Copé sur Twitter sous le hashtag #FabriqueUnSondageUMP. Le genre de question qui contient déjà la réponse. « Hollande étant le pire président de l'histoire du monde entier, Sarkozy vous manque-t-il rien qu'un tout petit peu ? » est le faux sondage le plus partagé.
Variation saisonnière avec « Hollande ne prend aucune mesure contre la pluie. Peut-il sérieusement rester en poste ? ».Mais le plus comique dans l'affaire, c'est le résultat du véritable sondage sur la responsabilité du président dans l'aggravation de la crise. Hier, ils étaient 91 % à répondre... non.
vendredi 16 décembre 2011
Billet - Participons, élisons... La présidentielle se prépare sur internet
La prochaine élection présidentielle, plus que la précédente, se jouera en partie sur internet et notamment sur les réseaux sociaux. Si le PS était en pointe il y a 5 ans, l'UMP compte bien rattraper son retard. La boîte à idées est ouverte. Pour le grand bonheur des observateurs critiques, toujours à l'affût de l'initiative kitch ou de la fausse bonne initiative participative. Ce n'est que le début, mais on ne doute pas que la campagne virtuelle accouchera de quelques perles mémorables.
Premier exemple avec cette page intitulée « incitons-les à débattre ». Elle est proposée sur le site officiel du parti dirigé par Jean-François Copé. L'UMP vous suggère de « tweet-clasher » les candidats, autrement dit les mettre dans l'embarras en les questionnant sur des sujets qui fâchent. Cela semble être un bel exemple de participation démocratique, mais une fois le candidat sélectionné, surprise, vous vous retrouvez avec un QCM (questionnaire à choix multiples). Plus d'initiative personnelle, juste la possibilité de répéter, tel un perroquet, les arguments de l'UMP pour contrer les propositions de gauche ou d'extrême-droite. Un peu limité question participation active...
Pire, au parti socialiste, le site internet sert aussi à financer la campagne. Il y a même une boutique en ligne. Mais qu'aurait fait Jaurès s'il avait su qu'acheter un parasol (65 euros, sans le socle) ou une boule à neige (15 euros) aiderait à porter un socialiste au pouvoir ?




