dimanche 7 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Un chèque et j'oublie tout

« Je vous ai apporté un p'tit chèque. Parce que les fleurs c'est périssable. Puis les chèques c'est trop impec. Bien que les fleurs soient plus présentables. Même quand elle ne valent pas un kopec. Mais je vous ai apporté un p'tit chèque. » J'imagine bien Nicolas Sarkozy, inspiré par sa femme, interpréter cette nouvelle version des « Bonbons » de Jacques Brel au comité directeur de l'UMP. Le tout nouveau président a donc soldé ses dettes. Un chèque de 363 615 €. Soit 72 tonnes de fraises tagada pour se faire pardonner les errements financiers de sa campagne de 2012.

Vous en connaissez beaucoup vous des patrons qui payent de leur poche les dettes de leur entreprise ? Généralement ils se contentent de vendre une partie des actifs, ou d'emprunter à la banque. Le problème c'est que l'UMP n'a plus beaucoup d'actifs. A moins de mettre sur e-bay les militants à jour de cotisation. Mais à part le Front National (qui lui, a renfloué ses caisses avec de l'argent russe), personne n'est véritablement intéressé par ces spécimens « d'homo uhemepiens ». Certes ils sont dociles, mais restent un peu trop attachés à leur ancien maître. Le paiement de cette dette, pour anecdotique qu'elle soit, montre bien la mentalité de celui qui avait promis de changer. Il a remboursé à l'euro près la pénalité infligée par l'État. Il aurait pu arrondir à 370 000, histoire de compenser à minima le préjudice moral infligé au parti. Mais visiblement, ce qui est valable dans l'arbitrage Tapie (45 millions obtenus pour ce même préjudice), ne l'est pas pour le parti d'opposition. Logique : le payeur n'est pas le même... 

Aucun commentaire: