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mercredi 19 avril 2023

De choses et d’autres - Houellebecq débouté, Houellebecq dégoûté

Ne jamais signer un contrat en ayant trop bu. Michel Houellebecq aurait dû faire sienne cette maxime, quand il a accepté la proposition d’un artiste néerlandais. Dans le but de prouver que l’amour peut réconcilier la gauche et la droite, Stefan Ruitenbeek propose à l’écrivain français, catalogué à droite, voire un peu plus, de se laisser convaincre par une jeune militante de gauche de faire l’amour avec lui ; il est séduit par l’idée. Le tout filmé et diffusé.

En compagnie de sa femme (c’était aussi une sorte de cadeau de mariage…), le romancier tourne quelques scènes qualifiées de pornographiques. Mais quand un premier extrait est diffusé sur le net, Houellebecq veut tout arrêter. Il demande l’interdiction du film à la justice.

Le procès vient d’avoir lieu. Principal argument pour ne pas montrer ces scènes : l’accord a été obtenu alors que le romancier était « dépressif » et que son discernement était faussé car « sous l’emprise de l’alcool au moment de la signature ». Les juges, après avoir visionné la signature du contrat (Stefan Ruitenbeek a l’habitude de tout filmer, avant, pendant et après ses expériences artistiques), ont convenu que Michel Houellebecq n’était pas spécialement ivre. Et qu’il semblait parfaitement au courant des intentions du réalisateur.

Bref, il est débouté. Dégoûté aussi puisqu’il doit payer les frais de justice, près de 1 400 euros.

Il compte faire appel. Mais en attendant, le montage du film avance et tous ceux qui sont allergiques au romancier provocateur dans ses écrits, attendent avec délectation de le voir dans un rôle inhabituel et pas forcément à son avantage.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le jeudi 30 mars 2023

lundi 6 mars 2023

DVD et blu-ray – "X" de Ti West : le tournage porno vire au carnage

Le mélange qui tue : horreur et film X. Ti West, réalisateur américain qui a de grandes ambitions cinématographiques en plus d’un talent certain, ose la combinaison, avec en toile de fond un bel hommage aux films d’horreur des années 70, tendance Massacre à la tronçonneuse.

À la fin de ces années 70 donc, un producteur de film pornographique investit une ferme du Texas avec son équipe : deux comédiennes (Mia Goth et Brittany Snow), un acteur (ancien vétéran du Vietnam), un réalisateur et une preneuse de son (Jenna Ortega, devenue depuis mondialement célèbre après son interprétation de Mercredi). Ils sont hébergés par un couple de vieux fermiers qui ne sait pas ce qu’ils ont l’intention de faire. Quand ils le découvrent, le film vire au gore. Le scénario paraît simpliste mais X qui sort en vidéo chez Kinovista va beaucoup plus loin.

Réflexion sur la gloire, l’émancipation des femmes ou la sexualité du 3e âge, ce film est un petit bijou à voir sur plusieurs niveaux. Et sa sortie en DVD permet d’aller encore plus loin puisqu’en plus du making-of, le spectateur a le bonheur de découvrir “The farmer’s daughters” le film X tourné dans la ferme isolée et qui finira en scène de massacre sanglant.

Et ceux qui apprécient X pourront voir le préquel, Pearl et la suite, MaXXXine, tournés dans la foulée en partie dans les mêmes décors.

dimanche 3 avril 2016

Roman : la dégringolade de la petite fille

Pour quitter sa morne famille, Mona se vieillit et entre dans l'industrie porno californienne.

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A 25 ans seulement, Sacha Sperling signe un roman fort et âpre, où l'horreur de notre société, prête à tout pour quelques dollars, éclabousse tout, même les petites filles innocentes. Mona n'a que quinze ans quand elle décide de prendre le large. Mère dépressive, beau-père libidineux, petit ami sans ambition : rien de sa vie ne lui convient. Pourtant Mona a un amant qui pourrait être son père. Un homme marié, bien sous tout rapport mais qui a craqué pour cette Lolita effrontée. Est-ce qu'elle l'aime ? Un peu, mais pas trop. Car comme elle l'explique "Peu importe qui s'endort à côté de moi, je finis toujours par rêver seule." Terminé la petite vie étriquée dans la ville endormie, elle part à Los Angeles avec un but bien précis : devenir une star du porno.
Le plan de Mona
Racontée à la première personne, sa conquête de la Cité des Anges est décrite avec minutie par cet écrivain français mais au style très américain. Elle change de tête, de brune passe blonde. Aux yeux bleus avec des lentilles. Elle vole également des papiers et rattrape ces trois années qui lui manquent pour être majeure. Ensuite, il lui suffit de faire le vide, de se concentrer sur autre chose et les longues heures de tournage ne deviennent plus un problème.
Une question lancinante taraude le lecteur tout au long de ces scènes, parfois horribles et humiliantes : pourquoi fait-elle cela. On devine qu'elle a un plan, et c'est la grande force du roman. La petite fille, paquet de chair malmené, est une bombe à retardement. Mona, devenue Holly dans les vidéos, garde bien au creux de la main le détonateur. Et quand elle décide de se faire sauter, gare aux dommages collatéraux.

« Histoire de petite fille » de Sacha Sperling. Seuil. 18 euros


lundi 28 mars 2016

BD : Lisa Mandel au coeur du porno

mandel, porno, fabrique, sociorama, castermanLa collection "Sociorama" permet la rencontre de la sociologie et de la bande dessinée. En s'appuyant sur une recherche savante, un auteur de BD vulgarise le tout dans des albums faciles à lire. Sur l'enquête de Mathieu Trachman ("Le travail pornographique" paru en 2013 à La découverte) Lisa Mandel signe une histoire en total décalage avec son trait. Elle qui dessine très gros nez, simple et caricatural, plonge le lecteur dans le tournage de films pornographiques. Elle suit Howard, jeune Noir qui a fait ses débuts dans des productions amateurs et de sa copine, Betty. Sans aucun jugement à l'emporte-pièce, on découvre le quotidien de ces "acteurs", leur vie en famille, les à-côtés des tournages, leur manque de protection sociale et les salaires de misère. Une BD à ne pas mettre entre toutes les mains, mais qui éclaire sur un secteur économique florissant et en perpétuelle progression.
"La fabrique pornographique", Casterman, 12 euros

dimanche 29 mars 2015

BD - L'industrie des films X expliquée à partir des coulisses

Véritable prouesse réalisée par Olivier Milhaud, le scénariste d’“Explicite” roman graphique dessiné par Clément C. Fabre. Il raconte, sans fioritures, comment il a accepté de tourner dans le film d’un de ses amis. Problème, l’ami en question est John B. Root, pape du porno français. Olivier Milhaud, plutôt spécialisé dans les BD jeunesse, angoisse sérieusement avant le tournage (une semaine dans une villa de rêve dans le département du Gard). Pourtant il n’a pas de scènes hard. John est persuadé qu’il ferait un bon acteur traditionnel dans une production plus écrite. 
Olivier endosse le costume de comédien et se transforme en policier. Mais comme le film est quand même composé à 30 % de scènes hot, il partage la vedette avec de véritables acteurs X. Olivier Milhaud raconte ainsi les coulisses, les engueulades, les problèmes de timing, les jalousies et même les histoires d’amour qui se nouent entre comédiens. 
Sans jamais montrer la moindre scène cochonne, il humanise ces hommes et femmes autant victimes que complices d’une industrie du sexe en pleine expansion. Une BD qui ne peut que décevoir les amateurs du genre, mais qui e apprend beaucoup aux autres.

Explicite, Carnet de tournage”, Delcourt, 16,95 euros


jeudi 2 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Marchandise trompeuse

dvd, porno, mitraillette, jihad
Parfois, des entreprises arborent avec fierté un certificat ISO, garantie d'une certaine qualité. Loin d'être superflues, ces fréquentes analyses des produits commercialisés ont fait défaut dans deux cas précis.
La première histoire se déroule dans le Nord la semaine dernière. Le film vedette de l'année, Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu (plus de 11 millions d'entrées au cinéma) sort en DVD. Des milliers de galettes sont mises en vente un peu partout. Même une enseigne de hard discount propose le film en tête de gondole. Certains l'achètent les yeux fermés, persuadés de passer un bon moment en famille. Mais quand ce couple met le disque dans l'appareil pour ses enfants puis sort dans le jardin, il ne se doute pas que durant quelques minutes leur progéniture, au lieu de rire aux malheurs de Christian Clavier et Chantal Lauby, ont pu visionner le début d'un film sur la sexualité des couples de plus de 40 ans... Une regrettable erreur, mise sur le compte du "fournisseur"... les magasins retirent tous les exemplaires défectueux.
Dans une autre grande chaîne de supermarchés, il s'agit cette fois d'un "défaut de vigilance" d'après les termes officiels. En prévision des fêtes de fin d'année, le responsable des ventes commande en Chine, des mitraillettes pour enfants. De ces jouets en plastique, semblables à des kalachnikov et qui font un bruit infernal. Quelques acheteurs indignés ont ramené leur exemplaire au vu des inscriptions sur la crosse. Pas moins qu'un croissant, le fameux symbole de l'Islam brandi par les terroristes de l'État islamique. Une arme pour jouer au jihad, pas du meilleur goût surtout en ce moment.

mardi 2 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - L'étonnante initiative d'actrices japonaises pour lutter contre le sida


Les Japonais sont formidables. Comme en Occident, la recherche contre le sida a besoin de fonds. Ils ont eu une idée géniale pour remplir les caisses. Une dizaine d'actrices porno du cru ont accepté, en échange de 1000 yens soit 7 euros, de participer en payant de leur personne. Une fois l'argent remis aux organisateurs, le donateur a le droit de toucher les seins de la bénévole (elle en a vu d'autres...) Quelques photos de palpations diffusées sur les réseaux sociaux ont fait une publicité mondiale à cette opération originale renommée malicieusement « Télététon ».

Un succès qui pourrait donner des idées sous nos latitudes. La Croix Rouge française a pour ambassadrice Adriana Karembeu. Le splendide mannequin offre son image lors de la campagne de dons. Pourquoi ne pas lui demander de s'investir aussi physiquement ? Lui toucher les seins... ne rêvons pas. Mais une petite séance de bouche à bouche mise aux enchères devrait gonfler la cagnotte. Se faire pincer le nez par ses doigts manucurés, sentir ses lèvres pulpeuses, son souffle chaud et sensuel dans nos poumons...
Vous ne serez pas en reste, mesdames. La collecte des pièces jaunes bénéficie depuis de nombreuses années du soutien de David Douillet. Le grand judoka peut lui aussi se donner à fond. Une petite immobilisation au sol ferait frissonner toutes celles qui rêvent de sentir ses bras virils sur leur frêle corps de faible femme en mal de protection. Par contre, on évitera de demander quoi que ce soit à Bernadette Chirac...